Avec la famille, les amis, les collègues, se pose la question des sentiments, et des façons de les montrer ou de les cacher.
Option : tu me les brises grave (les nerfs), mais on doit cohabiter/collaborer en faisant bonne figure. Pas facile.
A l'inverse : je t'aime bien, je t'apprécie beaucoup, mais je ne vais pas te sauter au cou pour te le montrer, parce que :
• ce n'est pas dans notre culture d'être tactile (et j'en connais qui se mettent vite à b**der quand on les approche - effet mécanique et/ou imagination fertile ?)
• je suis pudique et je n'aime pas les partages d'odeurs entre inconnus, ni les mal rasés qui piquent ou les longues barbes douces mais crados
• j'ai souvent des herpès, hautement contagieux (la bonne excuse !)
• depuis un an et demi, nous devons respecter cette fameuse distance sanitaire
• et plus simplement, on peut être à des kilomètres.
Dans ce petit album pour les 3-6 ans,
Eoin McLaughlin montre comment exprimer son affection à distance, sans employer les grands mots qui font peur (qui dit facilement 'Maman, je t'aime', par exemple ?). On peut s'écrire, partager des choses qui amusent et mettent de bonne humeur (je pratique abondamment via FB : dessins de presse, street art, musique & vidéos).
Album doux, pastel et tendre, mais pas neuneu : le hérisson et la tortue se font des grimaces pour rigoler. Pour les adultes, ça peut se traduire par : se raconter des histoires dégueus, parce que rire, ça fait un bien fou - hein, Ga-, Ju-, Lau-... meeeuh !? 😉