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Ce numéro de la collection Folio sagesses nous offre une compilation d'extraits de discours, autobiographies, documentaires, etc en lien avec les tribus amérindiennes du continent nord-américain ; les auteurs étant canadiens, ils font également référence à des tribus originaires du Canada.
La plupart des textes ont été rédigés par des Amérindiens dans leur très grande majorité et offrent un panel de l'histoire et des problématiques rencontrées par ces tribus avec les colons blancs assez complets. On y apprend bien sûr les coutumes et les liens qu'on qualifierait aujourd'hui d'animistes, que les Indiens entretiennent avec la Nature. On y voit aussi la colère et l'incompréhension face aux traités non respectés dans le seul et unique but de s'enrichir toujours plus sur un plan matériel (totalement inconnu des Indiens) au détriment de la Nature et des tribus autochtones, il est aussi question des horribles écoles où on a envoyé de force les enfants Indiens, etc etc.
Bref, les points abordés sont très variés, de même que les tribus représentées ce qui permet de retrouver les grands chefs comme Sitting Bull, Black Elk, Red Cloud, Chief Joseph, etc mais des moins connu aussi.
Bien qu'extraits d'un ouvrage plus conséquent, ce petit opus plaira tant à ceux qui portent un intérêt historique à cette question, comme à ceux qui s'intéresse à ce rapport écologique ou mystique des Indiens avec la Terre mère que le capitalisme a su démolir royalement. Et qu'on y soit sensible ou non, une chose est sûre : ces textes invitent à l'humilité, qualité dont nos civilisations manquent cruellement.



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T.C.McLuhan a réuni dans cet ouvrage la parole écrite et orale d'un peuple.
Issus de différentes sources, ces textes racontent un génocide. Celui des indiens d'Amérique. Ces témoignages impressionnant et très émouvant, démontent le "mythe du sauvage"et prouvent la duplicité des "envahisseurs européens".
Eux, qui possédaient un continent entier,se sont vu en quelques siècles devoir disputer aux coyotes un lopin de terre.
Ces récits montrent que les indiens d'Amérique vivaient en communion avec la nature, qu'ils parlaient aux arbres, se laissaient porter par le vent, marchaient pieds nus dans les rivières et embrassaient la terre.
Des textes tout simplement magnifiques, qui devraient être lus par le plus grand nombre, pour servir l'humanité . Ils sont issus des deux premières parties de " Pieds nus sur la terre sacrée", qui en comprend quatre. Espérons que les éditions Gallimard, dans leur collection Folio2euros, auront la généreuse idée d'éditer les deux suivants.
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Durant plus de 20 ans , de 1907 à 1930, Edward S. Curtis, photographe et ethnologue, a sillonné tout le territoire américain à la rencontre des peuples amérindiens. Il a ainsi répertorié plus de 80 tribus, pris plus de 50 000 clichés et constitué ainsi le plus grand inventaire qui soit. The North American Indian, riche de 20 volumes, contenant près de 2500 photographies et 4000 pages de textes, est ainsi la source la plus riche concernant les amérindiens, leur mode de vie, meurs croyances et coutumes.
Après avoir découvert cette oeuvre monumentale, Teresa Carolyn McLuhan entreprit de compiler et poursuivre ce travail. Ainsi est né l'ouvrage Pieds nus sur la terre sacrée regroupant textes, photographies et témoignages des derniers représentants d'une civilisation aujourd'hui pratiquement disparue.
Le recueil proposé par les éditions Folio comporte les deux premières parties de l'ouvrage de T.C. McLuhan.
La première se consacre aux croyances et au patrimoine spirituel. Bien que le peuple amérindien soit extrêmement varié, les discours rapportés font ressortir des croyances communes et principalement leur attachement viscéral à la terre-mère, à la nature et leur mode de vie organisé en harmonie avec leur environnement, environnement soumis aux lois du Grand Esprit, décideur de tout et à qui l'on doit tout.
La deuxième partie est dédiée aux relations entre les amérindiens et les « hommes blancs » et les témoignages apportent le point de vue de ces peuples dénués de préjugés et innocents sur l'arrivée et le mode de vie de ceux qui leur ont volé leurs terres et leur âme. Les grands chefs indiens ne mâchent pas leurs mots et c'est pourtant avec une infinie sagesse qu'ils expriment leur étonnement et leur désapprobation quant aux moeurs des « hommes blancs » et leur mode de vie sociétal qu'on veut leur imposer : la hiérarchie, l'éducation, la religion etc… Ils invitent à réfléchir au sens qu'on donne au mot « civilisé » et mettent ainsi l'accent sur ce qui cause aujourd'hui encore la rancoeur et le rejet de l'autre : l'incompréhension mutuelle.

Pieds nus sur la terre sacrée est un recueil qui, malgré son peu de pages, marque bien plus que d'autres ouvrages plus denses. Chaque discours est une leçon pour nous occidentaux qui perdons les vraies valeurs et une invitation à revenir à une vie plus saine, plus respectueuse de la nature, plus à l'écoute de notre environnement. Une lecture qui donne envie d'aller se construire un tipi au fin fond des bois.

« Enfant, je savais donner ; j'ai perdu cette grâce en devenant civilisé. Je menais une existence naturelle, alors qu'aujourd'hui je vis de l'artificiel. le moindre joli caillou avait de la valeur à mes yeux ; chaque arbre était un objet de respect. J'admire aujourd'hui, avec l'homme blanc, un paysage peint dont la valeur est estimée en dollars ! »



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A tous ceux qui, en chemin, laissant parfois leur smartphone en mode silence, tentent de le faire aussi dans leur tête.

Tournant sans hâte les pages, les courts textes dessillent les yeux de l'homme barbu. Une civilisation harmonieuse serait-elle possible ? L'industrialisation de tout au service de quelques uns ne serait-elle qu'un déséquilibre et non un progrès ?
Qu'est-ce que la vie ? C'est l'éclat d'une luciole dans la nuit. C'est le souffle du bison en hiver. C'est la petite ombre qui court dans l'herbe et se perd au couchant. Les derniers mots de Crowfoot (1821 – 1890), porte-parole des Blackfeet.

La parole donnée à des Indiens, médecins ou instituteurs, déploie une douce force puissante pointant le déséquilibre du modèle vainqueur recherchant pourtant lui-même en son sein un équilibre impossible. Toutes les traditions, souvent modernes, répètent avec le Sioux combien le silence, le contact avec la terre, le fait de s'asseoir ou de s'allonger pour penser plus profondément permet de sentir plus vivement les forces vivantes qui nous entourent.


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Une plongée envoûtante dans la pensée amérindienne, où les Indiens répondaient aux Blancs voulant leur "acheter" la terre qu'ELLE n'était pas à eux...
Une vision du monde simple, humble, où les hommes et les femmes des plaines d'Amérique du nord regardaient le monde qui les entourait avec respect, écoutant le "Grand Esprit" murmurer dans la brise du soir, en faisant danser les hautes herbes de la plaine...
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Ce recueil de témoignages est vraiment magnifique.
Il est composé de deux parties. La première regroupe les témoignages d'indiens sur la nature : le respect qu'ils ont envers la nature ; la place de la nature dans leur vie... La seconde partie traite de l'arrivée de l'homme blanc : le ressenti des indiens, leurs rapports entre eux et l'action de l'homme blanc sur la vie des indiens.
Chaque témoignage est précédé d'une mini-biographie de l'intervenant et du contexte du témoignage.

Ce document est vraiment incroyable et très touchant !!!

Lien : http://vepug.blogspot.fr/201..
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Teresa Carolyn McLuhan propose de nous emmener sur les terres américaines pour nous faire découvrir la culture des Indiens d'Amérique et la modification du territoire avec l'arrivée des colons. Folio dans ce court recueil nommé Pieds nus sur la terre sacrée nous fait découvrir une partie des textes recueillis. Une conquête d'un territoire qui se fait dans l'injuste, la violence et la haine.

T. C. McLuhan, canadienne, a fait de nombreuses recherches autour de l'histoire des Amériques. Une révélation se fait avec The North American Indian d'Edward S. Curtis (1868 - 1952). Elle décida de parcourir le trajet qu'il a réalisé en allant à la rencontre des tribus indiennes en passant par l'Arizona, le Nouveau-Mexique, la Californie, le nord de la Colombie-Britannique (Canada) et l'Etat de Washington. En 30 ans de voyage, il avait accumulé plus de 40 000 clichés. Elle rencontra plus de quatre-vingt tribus avec qui elle tissa un véritable lien d'amitié et de confiance.

Dans cet ouvrage, elle propose de poursuivre le travail initié par Edward S. Curtis en proposant des témoignages de ces indiens d'Amérique qui étaient accompagnés dans l'édition d'origine de photographies. le présent volume réuni deux des quatre parties de l'oeuvre complète. Les témoignages très courts nous éclairent sur l'histoire de ces indiens qui ont été chassés de leurs terres, dépourvus de leurs rites, obligés de changer de croyances... les plongeant dans un profond désespoir et perte de repère. On les déplace dans des zones pauvres, les oblige à changer d'habits, à mettre leurs enfants dans des écoles où on leur inculque une religion monothéiste.

La découverte de leurs modes de vie nous est présentée par la même occasion. L'harmonie avec la nature est une pièce maîtresse de la vie quotidienne. Prendre pas plus que de mesure et respecter ce sol qui donne la vie. Les colons ne comprennent pas cette façon de faire et très vite imposent l'agriculture et l'élevage. Ils chassent et tuent les primo-habitants en les faisant passer pour de vilains sauvages qu'il faut éduquer ou éradiquer.

Un livre touchant et surprenant qui mène à réfléchir sur le sort, même de nos jours de ces indiens déracinés de leur histoire et de leur terre. Une petite mise en bouche qui donne envie d'en découvrir plus sur le sujet.
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Homme Blanc a la langue fourchue comme celle du serpent.

Sa langue dit une chose et son coeur en pense une autre.

Sa parole ne vaut rien, sa signature non plus. Ses traités, il ne les respecte jamais.

Son avidité est sans limites, sans bornes, toujours les autres doivent reculer devant lui.

Même la Nature, même les animaux, même nous, les Premiers Hommes qui étaient là bien avant son arrivée.

L'Homme Blanc se révolte lorsqu'on veut lui faire adhérer à une religion qu'il ne veut pas, mais il impose la sienne à tous, parle de son Livre que son Dieu lui a transmit, mais jamais deux Hommes Blancs ne disent la même chose sur leur religion. Mais ils voudraient que nous laissions la nôtre pour la sienne…

L'Homme Blanc a fait des révolutions lorsque les riches ne lui laissaient rien à manger, mais il fait la même chose lorsqu'il est arrivé sur les Terres des autres, tuant les Bisons et gaspillant l'animal en ne prenant que sa langue ou sa fourrure.

Puis il a voulu imposer l'élevage à nous, les Hommes Rouges, alors que nous étions des chasseurs et non des éleveurs.

Tremblant et ne sachant pas se défendre ou se nourrir lorsqu'il est arrivé, l'Homme Blanc était content que l'Homme Rouge lui donne de quoi remplir son estomac.

Pleurnichant, il supplia qu'on lui accorde un petit lopin de terre afin de poser son tapis et d'y vivre tranquillement, mais ensuite, il ne cessa de vouloir plus et ce qu'il aurait pu avoir par amitié, il le prit de force. Et nous traita ensuite de voleur…

Nous chassant de la terre de nos Pères et des Pères de nos Pères, l'Homme Blanc n'avait jamais qu'un seul ordre à la bouche : "Cassez-vous, pov'cons" et, tels ses politiciens aux coeurs fourbes et à la langue fourchue, toujours ils nous firent des promesses qu'ils ne tinrent jamais.

Les Lois de l'Homme Blanc sont faites pour être respectées, qu'ils disaient. Mais en fait, leurs lois sont faites par des Hommes Riches, pour être appliquées aux Hommes Pauvres car le Riche sait toujours s'y soustraire. Mais l'Homme Rouge, lui, il doit s'y plier et s'il tue un Blanc, le châtiment sera terrible, alors que l'inverse n'est pas vrai.

L'Homme Blanc est un fléau pour nous, les Indiens. Il nous a toujours méprisé, considéré comme des Sauvages, nous a empêché de vivre comme nous avions toujours vécu (alors que nous étions chez nous), nous a spolié nos terres, nous a pris nos droits, a fait de nous des esclaves alors que nous étions, avant son arrivée, des Hommes Libres.

Toujours nous avons essayé d'être conciliants, nous avons respecté les traités signés, nous avons espéré être enfin tranquille, mais jamais nous ne le fûmes !

Nous avons, comme demandé, envoyé nos fils dans les écoles de l'Homme Blanc, mais il ne nous est revenu que des lettrés ne sachant ni chasser, ni pêcher, ni se débrouiller. L'Homme Blanc nous a-t-il envoyé ses Fils pour que nous en fassions des Hommes ? Jamais.

Surtout ne faite pas lire ce recueil de nos textes au Président Blond Décoloré Et Mal Coiffé des Américains, il penserait qu'il a raison de vouloir ériger un mur à la frontière mexicaine car, prenant ce recueil à témoin, il dirait « Regardez ce qui est arrivé aux Indiens qui ont accepté les premiers arrivants et qui les ont accueillis : ils ont été envahis, assassinés, déplacés, virés, éliminés et presque remplacés ».

Groupant les textes des grands chefs Indiens, ce petit recueil est de la dynamite, un condensé d'émotions brutes qui vous touchent en plein coeur.

Voilà un peuple qui était considéré comme « sauvage », qui ne savait ni lire, ni écrire mais qui a une analyse tellement juste, tellement vrai de ce qu'est l'Homme Blanc qu'on se dit qu'il n'est pas nécessaire d'aller à l'école pour être instruit et arriver à lire dans le coeur des Hommes.

Tout ce que j'ai lu était vrai, avant, pendant et maintenant : l'Homme Blanc est avide, rapace, envieux, querelleur, casseur, envahisseur et veut toujours tout au détriment de tout le reste. Il a dicté aux autres ce qu'ils devaient faire, mais n'a jamais voulu qu'on lui dicte à lui ce qu'il devait faire.

Les Poppies peuvent ressortir leur titre et chanter à tue-tête ♫ Non, non, rien n'a changé, tout, tout à continué ♪

Le recueil est court, mais il est intense. C'est du concentré de sagesse, mais aussi d'acide, c'est un tacle violent sous la ceinture mais un tacle mérité.

Ce roman, que l'on pourrait qualifier de Noir, puisqu'il est social, c'est aussi un condensé de la colère de tout un peuple qui a vu les siens mourir de faim, de froid, d'épuisement, alors qu'ils ne manquaient jamais de rien avant l'arrivée des Colons.

C'est âpre, tout en étant bien dit car les Indiens avaient le sens de la diplomatie et savaient tourner leur phrases pour ne pas choquer l'Homme Blanc qui a parfois des airs de vierge effarouchée lorsque l'on met la tête dans sa propre merde.

On sent aussi dans les textes que les Indiens sont forts, qu'ils ne pleurent pas, qu'ils détestent la pitié, qu'ils sont fiers.

C'est beau, c'est puissant, c'est finement analysé, c'est magnifiquement envoyé (dommage qu'on ne les ai que si peu écouté) et c'est le coeur lourd qu'on termine ce petit recueil qui est aussi un plaidoyer pour un retour à la Terre, à la Nature, le tout dans le respect de tout un chacun, Humains, animaux, ainsi que les plantes et tout le reste.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Pieds nus sur la terre sacrée est un recueil de témoignages d'Indiens d'Amérique.

Avec calme et sérénité, ils témoignent des méfaits de la colonisation. Ces Blancs qui ont voulu les transformer, qui leur ont pris les terres dites sacrées.

Même si les témoignages sont répétitifs (toujours les mêmes griefs), ils sont émouvants et plein de sagesse.
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Ce livre et un petit recueil de différents témoignages d'indiens d'Amérique (Etats-Unis et Canada) lors de la colonisation par l'homme blanc.
Ils ont étés écrits et ou recueillis lors de différentes occasions; biographies, discours, derniers mots avant de mourir... Ils sont tous très touchants, criants de vérité, d'une grande sagesse. La mélancolie, la tristesse, la colère également sont des adjectifs qui viennent à l'esprit à la lecture de ces textes. On y découvre la colonisation directement vu par les oppressés, qui n'ont de choix que la soumission à l'homme blanc ou alors la mort... Car on voit bien que l'homme blanc n'a pas de parole, ne respecte pas ses engagements, et profite de tout pour s'enrichir, aux détriments de tout un peuple...
C'est grâce aux travaux T.C. McLuhan, au début du XX ième siècle, que nous avons accès à ces textes d'une grande importance.

Je connaissais un peu l'histoire de la colonisation de l'Amérique du nord, mais pas sous l'angle des seuls témoignages. Et au fond je suis toujours autant grandement attristé et révolté par le comportement des colons blancs sur les indiens d'Amérique (Et sur d'autres peuples).
Certains textes peuvent encore paraître actuels car certaines situations n'ont pas forcément évoluées.

C'est une lecture que j'ai fortement apprécié car les mots sont toujours utilisés de manière très juste et nous percutent de plein fouet. Je sais que, tôt ou tard, je reviendrai vers ce livre pour en faire une nouvelle lecture.
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