Il avait atteint l'extrémité de la route du Non; il ne pouvait progresser davantage sans se noyer dans son propre sang. Je dispose de trois choix, je crois. S'avancer dans ce rouge marécage pour ne plus jamais en émerger. Demeurer captif de l'engourdissement et de l'immobilité, comme auparavant - avec la certitude que ni l'enchaînement des événements ni l'implacable Wencel ne lui permettraient de rester longtemps ainsi paralysé. Ou bien... il pouvait se détourner et prendre l'autre voie.
[...]
Pouvait-il cesser de se renier lui-même, pour nier plutôt les autres?
Chapitre 9, page 127.
- Il m'a dit aussi que la rumeur attribuait la mort de votre père à la morsure d'un loup enragé, dont il avait tenté de voler l'esprit, et qu'il vous avait fait posséder vous aussi par un loup, mais que l'animal s'était révélé estropié et vous avait seulement rendu malade. Et que l'on désespérait de sauver votre vie ou votre esprit, si bien que votre oncle avait succédé à votre place à Boisbouleau, mais que votre famille vous avait ensuite envoyé en pélerinage, au cours duquel vous aviez guéri. Je me demandais si tout ceci était exact, et pourquoi votre père avait commis un acte aussi irresponsable.
Chapitre 2, page 24.