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Lonesome Dove tome 0 sur 5
EAN : 9782351781135
512 pages
Gallmeister (02/06/2016)
4.33/5   381 notes
Résumé :
Aux confins d'un Texas encore sauvage, les jeunes Augustus McCrae et Woodrow Call viennent de s'engager pour faire régner un semblant d'ordre dans ce pays en devenir. Sous-équipés, piètrement entraînés et mal dirigés, ils s'apprêtent à traverser une série d'expéditions et d'aventures plus dangereuses les unes que les autres. Tour à tour poursuivis par des Indiens, l'armée mexicaine ou des ours, ils devront se battre au milieu d'une nature hostile. Heureusement que l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (49) Voir plus Ajouter une critique
4,33

sur 381 notes
Yes, un vrai western pour un livre total régalade !

Dès les premières pages, ce roman surprend par son ambiance immersive, au plus proche de ce que devait être le Far West au XIXème siècle. On y suit Woodrow et Augustus, même pas la vingtaine, dans leurs premiers pas de rangers, du Texas au Nouveau-Mexique. L'intrigue est homérique : une odyssée de survie remplie d'adversité, de malchance et de désastre prévisible tellement cette bande de Rangers fait office de bras cassés sous-équipés dirigés par des chefs catastrophiquement mauvais.

Tout est brut dans ce roman, tout est hostile. Animaux, nature, hommes, tout y dangereux, cruel, ouverts à tous les possibles, sans aucune contrainte ou règles ou civilité. La violence fait partie de la couleur du paysage. Chez les Rangers, personne ne sait vraiment où il va ni pourquoi. Chacun est mu par ses désirs les plus élémentaires ( la faim, la soif, la luxure, la cupidité, l'amour même ), menés par des pulsions primaires qui peuvent aussi bien pousser à violer qu'à faire la cour à une jeune fille séduisante.

Personne n'est très doué dans cette Marche de la mort. Personne sauf les Indiens. J'ai rarement lu un roman les présentant ainsi, dans une vitalité extraordinaire, les maitres absolus de leur royaume. Dans une verve très politiquement incorrecte, les Indiens y sont des prédateurs prêts à fondre sur les minables Rangers. Que j'ai aimé ce personnage de Buffalo Hump, le chef de guerre comanche à la bosse de bison dans le dos, virevoltant et scalpant à tour de bras tel un prestidigitateur génial !

Mais bizarrement, ce que je retiens de ce western brut et brutal bien testostéroné à l'énergie, ce sont les incroyables figures féminines : Mattie, la prostituée qui accompagne l'expédition que l'on découvre dans la scène d'ouverture en train de chasser une tortue serpentine pour la barbecuter ; et Lady Carey, noble anglaise ravagée par la lèpre dans sa chevauchée nue face aux Comanches : sa scène de bravoure est juste hallucinante.

Larry McMurtry est un conteur hors-pair et sait insuffler l'ironie et l'humour ad hoc dans ce divertissement haut de gamme aux truculents dialogues. L'éclate totale ! Et ça tombe bien, Lonesome Dove est une série. Celui-ci est la genèse présentant la jeunesse du duo Call ( le sérieux pragmatique mais explosif ) et Call ( l'écervelé obsédé par les femmes ). Je m'attaque très bientôt au Lonesome Dove qui a obtenu le Prix Pulitzer.
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La première page, au bord du Rio Grande boueux, campe immédiatement l'esprit western qui va courir sur plus de cinq cents pages bien denses, déroulant deux pitoyables expéditions de rangers lamentablement inexpérimentés à travers le Sud du Texas et le Nouveau Mexique.
La première image fait émerger du fleuve Matilda, une prostituée bien en chair, qui ramène de sa baignade une tortue serpentine pour son petit déjeuner. La douzaine d'hommes qui composent la troupe des Texas Rangers ont la gueule de bois, deux grandes cruches de mescal vides gisent au milieu du campement. Gus et Call, deux jeunes fraîchement enrôlés, s'affairent à seller une jument récalcitrante. Passés de vagabonds à Texas Rangers, ils sont plutôt fiers d'être ici mais ont tout à apprendre. Call est droit, discipliné, prudent et bien plus réaliste que le désinvolte Gus qui n'est préoccupé que par son manque d'argent et son obsession à tenter d'obtenir une passe gratis avec Matilda. Cette dernière, sa présence étant fort peu convenable au beau milieu de ce campement, ne désirait pas moisir au Texas et personne n'a pu la dissuader de partir vers son rêve : ouvrir un joli bordel en Californie. Cette troupe, franchement bigarrée, est menée par un major qui n'en a que le nom et nos jeunes rangers apprendront rapidement à faire face au flou des ordres en situations critiques, celles-ci ne manquant pas au programme.
Nous voilà donc débarqués dans leur campement. Leur première mission vise à ouvrir une route sûre pour que les diligences rallient San Antonio à El Paso. Une aventure qui aurait pu juste revêtir un caractère pittoresque en omettant quelques données d'un vrai western, à savoir les Indiens !
Par une nuit criblée d'éclairs, Buffalo Hump, le plus cruel des comanches, surgit et mieux vaut ne pas sous-estimer la portée de sa lance à bisons.

Après une petite centaine de pages, nos héros retournent à leur vie d'avant, à San Antonio, l'un chez le forgeron à ferrer des mules et l'autre à contracter des dettes au bordel. Tous deux se décident à se joindre à une seconde expédition qui vise à s'emparer de la ville de Santa Fe, de ses mines d'or et d'argent, en toute simplicité, pensent-ils. Mais les Mexicains sont-ils prêts à céder si facilement leurs biens face à ces Texans si sûrs d'eux ?
Pourtant, leur première mission n'a rien changé à leurs piètres qualités d'hommes de terrain et leur manque d'expérience. Ils n'ont même pas les moyens d'être bien armés, ils n'ont pour seul bien qu'un cheval qu'ils se font ridiculement voler par excès de confiance.
Nous voici donc repartis dans cette vaste étendue de plaines arides, ces prairies qui n'ont rien de bucolique où Buffalo Hump et les siens peuvent surgir de n'importe quel buisson épineux de chaparral. Un nuage serpentant, finissant en tourbillon cyclonique, montre l'un des caprices du temps qui vont jalonner leurs chevauchées plutôt suicidaires.

Cette longue aventure est un mélange de violence, de sauvagerie, d'actes sanglants et pourtant certaines situations relèvent du burlesque. Nous sommes, ici, à l'opposé complet des westerns à la John Wayne, gentils blancs propres sur eux et Indiens bêtes et méchants. Un général est imbibé d'alcool et incapable de s'orienter, le colonel dirigeant sa troupe ignore la distance à parcourir et confond les rivières. Un nombre incalculable d'erreurs coûtent autant de vie. le manque d'eau et de nourriture viendra se rajouter à la liste des supplices endurés.
Les Indiens, quant à eux, ont l'avantage de la connaissance du terrain, la ruse nécessaire au vol des chevaux, la magie de surgir de nulle part, de tendre des pièges. Leur barbarie finit par en terroriser plus d'un et leur supériorité apparait cruellement évidente.

De petites jalousies puériles se font jour entre Call et Gus mais, dans la pénibilité grandissante de cette aventure et dans les atrocités qui les guettent au moindre faux pas, un besoin de se soutenir dérivera tout doucement vers une amitié durable.
J'ai été touchée par l'humanité qui s'est dégagée de Matilda dans son comportement de plus en plus maternel envers ces pauvres hommes. Elle ne sera pas l'unique force féminine qui traversera ce roman d'aventures car, à la toute fin, une très distinguée Lady Carey fait également preuve de ressources inattendues quand les hommes perdent pied.

Un certain moment, la lassitude des rangers qui, ayant perdu leur monture, marchent longuement dans le désert, a fini par me gagner. Intriguée et emportée par ces chevauchées aventureuses en plein Texas, j'ai fini par trouver ce roman légèrement monocorde. de nombreuses répétitions d'évènements antérieurs rallongent inutilement les phrases, comme si le lecteur avait une mémoire de poisson rouge. Toutefois, j'ai refermé ce livre voilà quelques jours et il continue à occuper mes pensées, je n'arrive pas à obtenir un avis tranché sur ce que j'en retiens. Vais-je tenter l'aventure de retrouver ces héros qui n'en sont pas vraiment dans les tomes suivant ? Je l'ignore encore...
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J'ai vraiment hésité pour noter ce bouquin.
J'ai aimé, dévoré "Lonesome dove" mon premier western-livre, une série que j'ai trouvée extraordinaire ! Tant est si bien que j'ai hésité à poursuivre avec la suite "les rues de Laredo" (peur d'être déçue), que j'ai finalement bien aimée. Me restent à découvrir les deux "prequels" : "la marche du mort" et "lune comanche".
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Sur cette "marche du mort", je suis un peu partagée. J'ai beaucoup moins aimé que "Lonesone dove", mais malgré tout c'est un excellent roman. En fait il pâtit un peu de la comparaison que je ne peux m'empêcher de faire avec ce roman que j'ai adoré.
Ses bémols : un peu de longueurs, moins d'étude fouillée des personnages, un peu trop de violence.
Mais au fond, ce sont de petits bémols, car j'ai suivi les aventures de mes deux Texas rangers avec plaisir, ayant du mal à lâcher ce pavé. Mon mari, lui, l'a autant aimé que sa suite, "Lonesome dove". En un mot, je ne peux que vous conseiller de vous faire votre propre opinion.
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Ce qui est sûr c'est que si vous n'avez jamais lu "Lonesome dove" n'hésitez pas, même si (surtout si) comme moi vous pensez que les westerns ce n'est pas votre tasse de thé. A noter que dans cette "marche du mort", on y boit aussi du thé !!!
Bon et puis je dis que je n'ai pas été autant emballée..... mais j'ai déjà investi dans "lune comanche"....
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Nous sommes en 1841 à Austin dans un Texas à moitié civilisé. Un soir, le jeune Woodrow Call (dix-huit ans, courageux, buté comme une mule et d'un sérieux à toute épreuve) ramasse contre le mur d'un saloon le tout aussi jeune Augustus McCrae (dix-huit ans lui aussi, insouciant, chroniquement bavard et complètement obsédé par les putes) alors que celui-ci cuvait tranquillement sa dernière biture. Les deux hommes n'ont presque rien en commun mais ils sont à l'âge où naissent les amitiés spontanées et se lient rapidement l'un à l'autre. Ils sont aussi à l'âge où l'on s'ennuie facilement et quel meilleur moyen de vaincre l'ennui que de s'engager au sein des Texas rangers pour défendre la veuve et l'orphelin contre les foudres des comanches et des desperados ? Mais défendre la veuve et l'orphelin, cela paie très mal, raison pour laquelle le major Caleb Cobb, ex-pirate et soldat de fortune, a décidé de monter une expédition pour conquérir Santa Fe et mettre la main sur la fortune des banquiers mexicains. Deux cents hommes, des dizaines de chariots, plusieurs milliers de munitions… L'expédition se présente sous de bons auspices et nos deux jeunes rangers y participent avec enthousiasme, avides de prouver leur valeur !

Mais entre les attaques incessantes des redoutables comanches, la préparation désastreuse des troupes, les incendies, les attaques de grizzlis, les cartes approximatives, l'expédition ne tarde pas à virer à l'eau de boudin. le temps d'arriver à la frontière du Nouveau-Mexique, la voici déjà amputée de la moitié de ses hommes… Et ce n'est pas fini ! Restent à encore à affronter les troupes mexicaines, particulièrement peu ravies de l'intrusion des rangers sur leur territoire, et, surtout, la fameuse « Jordana del Muerto », la Marche du Mort, immense étendue désertique s'étendant entre le Mexique et le Nouveau-Mexique.

Youhouhou ! Avec quel espoir, je l'ai attendu ce roman ! Enthousiasmée par la lecture de « Lonesome Dove », le chef d'oeuvre absolu de Larry McMurty, j'avais été ravie d'apprendre qu'il avait également écrit une suite et deux préquelles, mais grandement dépitée en découvrant qu'aucune d'entre elles n'avaient été traduites en français. Ô joie, les éditions Gallmeister ont enfin entendu mes ardentes prières et publié en ce beau mois de juin « La Marche du Mort », premier tome des aventures de Woodrow Call et Augustus McCrae. J'étais un peu dans mes petits souliers en débutant ce roman, tant je craignais d'être déçue après une première lecture aussi marquante. Je l'ai fini globalement satisfaire : sans être aussi jubilatoire que « Lonesome Dove », « La Marche du Mort » reste une préquelle de très bonne facture, une façon très agréable de prolonger un peu la magie du roman d'origine.

C'est notamment un délice de retrouver Call et Gus, des dizaines d'années et beaucoup de poils au menton en moins. Rolala, c'est fou ce que l'on est jeune et con à dix-huit ans ! Enfin, Gus surtout. Call est déjà d'un pragmatisme et d'un sérieux à faire peur, mais Gus est vraiment un jeune con : aucun instinct de survie, une vraie tête à vent, vantard et arrogant comme pas deux, aussi sympathique que monstrueusement agaçant. Ils ont aussi, sans surprise, tous deux de graves problèmes avec l'autorité, Gus par incapacité à se concentrer plus de trente secondes sur un ordre et Call parce que… ben, c'est Call l'autorité, point barre. Les nouveaux protagonistes ne sont pas en restent, tous habilement campés et très attachants. Moins de personnages féminins que dans « Lonesome Dove », hélas, mais Clara, la futur dulcinée d'Augustus, y fait tout de même une apparition marquante et la prostituée qui accompagne les rangers, Martha, est tout à fait réjouissante, davantage maman de substitution qu'objet de désir pour ses durs à cuire tout frais sortis de l'oeuf.

L'humour et le second degré constant sont toujours là et c'est tant mieux, car, sans cela, la violence de certains passages laisserait plus d'un lecteur sur le carreau, la brutalité des massacres, tortures et scènes de scalp étant renforcée, a contrario, par la sobriété du style. Malgré ses cinq cents et quelques pages, le récit laisse presque une impression d'insuffisance et c'est avec impatience que j'attends la traduction de la seconde préquelle « Comanche Moon » par Gallmeister. Et pourquoi pas – croisons les doigts – celle de la suite, « Streets of Laredo ». Bien que, maintenant que j'y pense et vu comment se termine « Lonesome Dove », la suite risque d'être horriblement déprimante…
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Rah ce qu'ils m'avaient manqué…

Alors il n'a pas fallu grand-chose : Faire le plein de tabac à chiquer dans le magasin de la grand-rue, acheter pour un demi-dollar de viande séchée, un peu de farine de maïs pour avoir de quoi se mettre sous la dent pendant les bivouacs, assortie d'une bonne couverture en laine vierge pour les nuits froides. Et bien sûr un peu de whiskas aussi, car ça réchauffe et ça réveille pendant les tours de garde en territoire indien.

J'ai fourré tout ça dans mes sacoches de selle, remonté d'un cran les sangles de serrage autour de la poitrine de Dollie, une Alzane de 5 ans qui m'avait coûté une vingtaine de dollars au ranch de MacAllister l'année dernière, sacrée jument, pas bégueule comme canasson, voire même franchement rustique… C'est l'genre de monture au pas assuré qu'il me fallait pour la longue route qui nous attendait.

J'ai retrouvé mes vieux copains Gus et Call, j'dis vieux car le Pulitzer date de 1985 quand même.. Et puis parce que Lonesome Dove ça fait un petit temps que ça m'avait époustouflé et remis le pied à l'étrier dans mes affaires de littérature. Un de ces souvenirs pérennes qui te marque pour des années comme cette morsure d'ânesse qui m'a laissé une balafre comac sur le cou..

Augustus McCrae et Woodrow Call, je leur ai trouvé cette fois-ci une jeunesse pleine d'une fougue folle et d'une soif d'aventure qu'on n'a que quand on est branleur…

Faut dire qu'on repartait pour une préquellle qui déménage et qu'on est encore loin du petit millier de pages qu'il aura fallu à l'auteur pour nous présenter ces Texas rangers aguerris, d'une sagesse et d'un tempérament apaisé mais sur pour la ballade inter-état..

J'savais qu'on s'embarquait pour en voir des saloperies… Drivés par un capitaine incompétent et tellement pas préparé, et ce sur un territoire au climat aussi hostile qu'on se disputait avec les peaux rouges et les mecs si cons - mexicains, pardon.

J'suis retourné voir Judy pour un petit moment de tendresse qui m'aura laissé en plus d'un suçon à coté de ma balafre au creux du cou, une chaude-pisse qui m'aura suivie sur un bon mois et demi de cavalcade… C'est le prix à payer, en plus d'un dollar, pour un moment intime dans une chambre moite sur fond sonore d'une ritournelle de piano-bar un peu maladroite, le vieux Kenny a perdu le p'tit doigt et la moitié de l'annulaire, mais y'a que lui qui sait jouer du clavier alors on fait pas les difficiles. Puis le tord-boyaux rend tolérant. C'est qu'à part quelques squaws - je ne les toucherai même pas avec un bâton - on ne va pas croiser de demoiselles dans le périple qui nous attend alors je fais mes réserves…

Bon, c'est pas tout ça… c'est pas que j'aime pas causer avec vous ou quoi ou qu'est-ce mais le convoi m'attend et je vous promet qu'on va en voir du pays. On va en découvrir des couchers de soleil et des étendues désertiques comme pas deux, on va vivre une aventure intense et sensible comme une gencive à vif et malgré les tortures indiennes les plus tordues, je ne raterai ça pour rien au monde alors vous comprenez….

J'ajuste un peu la muserolle tombante, une main sur la crinière et l'autre sur le troussequin je monte d'un pas vif sur ma limousine et file au petit galop après une claque sur la croupe et deux doigts balayés sur l'avant d'mon Stetson.

On s'capte à la fin du voyage ?

Yaaaah!
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Ce qu'ils virent en arrivant au sommet de la colline suivante, où ils ralentirent avec le reste de la troupe, resterait à jamais gravé dans le souvenir de Call et Gus. Aucun d'eux, jusqu'à présent, n'avait jamais vu de bison, même s'ils avaient aperçu quelques squelettes lors de leur traversée du Pecos, ainsi qu'un ou deux crânes. En contrebas, sous leurs yeux, à l'endroit où le Brazos avait creusé une large vallée, se trouvait un troupeau de bisons qui paraissait s'étirer sur deux kilomètres. Au sud en direction du fleuve, une colonne interminable de bisons arpentait les collines et les vallées. Des milliers avaient déjà traversé le fleuve et progressaient lourdement vers le nord dans un étroit passage entre les collines. Les animaux étaient si serrés en franchissant le fleuve qu'il aurait été possible de les utiliser en guise de pont.
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Vous avez déjà bu de la pisse de cheval ?
Il regarda Call et Gus en posant la question.
- Non, mon colonel, répondit Gus. Je l’ai jamais fait et je compte pas le faire de sitôt.
- J’en ai bu, une fois, quand je voyageais avec Zeb Pike, dit le colonel. On a gardé un cheval en vie juste pour pouvoir boire sa pisse. J’avais tellement soif que ça avait goût de nectar de pêche. Quand on a enfin atteint un point d’eau, on a mangé le cheval.
À la grande gêne de Call, son cheval écarta les pattes et se mit à pisser à ce moment précis. Le jet jaune qui éclaboussa le sol était loin d’avoir le parfum d’un nectar de pêche.
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Buffalo Hump se pencha et agrippa le jeune homme terrifié par ses longs cheveux noirs. Il arrêta brutalement sa monture, souleva Zeke Moody de terre et entama son cuir chevelu d’un coup de couteau, juste au-dessus de ses oreilles. Puis il fit demi-tour et fonça devant les rangers recroquevillés, traînant Zeke par les cheveux. Lorsque le cheval accéléra, la peau du crâne de Zeke se déchira. Buffalo Hump fit encore demi-tour et brandit le scalp ensanglanté. Puis il tourna une fois encore et s’éloigna lentement, au pas, affichant son mépris devant la piètre précision de tir des rangers. Il tenait haut le scalp écarlate, à bout de bras.
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Matilda Jane Roberts était nue comme au premier jour. Surnommée la Great Western à travers tout le sud du Texas, elle émergea du Rio Grande boueux en tenant par la queue une grosse tortue serpentine. Matilda était presque aussi large que le petit mustang maigrichon mexicain que Gus McCrae et Woodrow Call essayaient de débourrer. Call tenait la jument par les oreilles et attendait que Gus lance la selle sur le dos étroit de l’animal, mais le lancer tardait. Quand Call jeta un coup d’œil en direction du fleuve et qu’il vit la Great Western dans toute sa nudité replète, il comprit la raison de ce retard : le jeune Gus McCrae était d’une nature facile à déconcentrer. La vue d’une putain de quatre-vingt-dix kilos nue qui brandissait une énorme tortue serpentine avait mobilisé toute son attention, ainsi que celle du reste de la troupe des rangers.
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Lady Carey se rendit à sa sacoche de selle et sortit une longue-vue de poche en laiton.
— Aidez-moi à inspecter les lieux , caporal McCrae , dit-elle.
Le caporal Call à l'air de penser que des ennuis nous attendent et mon cheval est du même avis.

[...]C'est alors qu'ils entendirent un son -- un chant haut perché et puissant.
Buffalo Hump arrivait au pas , sans se presser, et apparut sur la crête lointaine tandis que le soleil se levait juste au-dessus de lui.
Il lançait son chant de guerre.
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