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C'est un sentiment étrange qui m'habite au moment de rédiger cet avis, celui de m'être attendu à une lecture et d'en avoir fait une autre, l'étonnement puis la découverte.
Ce livre a été récompensé par un prix Pulitzer en 1986, de plus, les avis enthousiastes des lecteurs et la note en rapport me promettaient donc un bon moment de lecture.
Pour tout dire je m'attendais à un western trépidant et spectaculaire, à de l'action non stop, à des bagarres et des coups de feu à chaque chapitre ou presque, des duels et tout ce qui caractérise le genre dans notre inconscient.
Le fait est que non, nous avons là un western certes, mais que je qualifierai d'intimiste dans la mesure où les personnages priment sur le contexte et l'action, chacun des 52 chapitres ou presque est prétexte à l'introspection de l'un des nombreux protagonistes de l'histoire.
L'action, pour en parler un peu, va tourner essentiellement autour du fonctionnement du ranch et nous instruire sur le métier de cowboy et la conduite d'un troupeau, un métier plus technique et hiérarchisé qu'on l'imagine de prime abord.
Nous ferons connaissance avec "Lonesome Dove" et ses habitants, à peine un village en bordure de la frontière avec le Mexique. "Lonesome Dove", un saloon et une unique prostituée qui cristallise beaucoup l'attention.
Un western où l'on se sert très peu de son "six coups" si ce n'est pour tirer sur des serpents, donc oui, je m'attendais vraiment à une autre lecture...
Cela-dit, une fois la surprise passée, c'est-à-dire quand j'ai cessé de me demander au bout de 300 pages à quel moment cela allait vraiment commencer pour me rendre compte que j'étais en plein dans l'histoire et que celle-ci était celle d'une bande de cowboys aux motivations multiples, alors j'en ai pris mon parti et je l'ai apprécié pour ce qu'elle était.
J'ai ressenti ce récit comme la lecture d'un tableau d'une Amérique des pionniers, il y a un aspect documentaire évident avec l'évocation de ces personnages rustres et égocentrés pour la majorité d'entre eux à l'exception notable de "Gus" qui est le seul personnage faisant preuve d'empathie et de profondeur.
Un aspect documentaire également rapport aux descriptions de paysages souvent arides, de la faune et de la flore sans oublier la météo.
Préparez vous donc à voyager "dans la tête" de nombreux personnages aux motivations très "terre à terre" et pas toujours passionnantes, Call, Lorenna, Pea eyes, Newt, Deets, Dish, Jake, July, Roscoe, etc.
Il me reste à dire que j'ai aimé cette lecture, ce qui ne paraît peut-être pas évident au vu de cet avis, il y a malgré tout une histoire intéressante même si elle prend son temps, un troupeau à convoyer dans le Montana, et quelques histoires annexes à suivre avec intérêt.
Je lirai le tome deux avec une réelle envie, merci à jmb33320 de m'avoir suggéré ce titre.
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Avant de commencer, que les choses soient claires, je ne suis pas du tout fan de western. A part le mythique Il Etait une fois dans l'Ouest, ce genre ne m'attire pas le moins du monde.

Et là, avec le capitaine Call et Augustus, j'ai crevé de chaud et de soif, j'ai passé des nuits sous l'orage et ressenti la douleur quand les grêlons les ont quasi assommés, j'ai aussi éprouvé de la joie quand une chevauchée se terminait bien, et j'ai beaucoup ri aux pitreries parfois involontaires des jeunots de la bande ou du cuisinier un peu fou. Et c'est tout cela qui font de Lonesome dove, un village qui ne vit qu'avec des échoppes de première nécessité : un barbier et un saloon qui, outre un pianiste autodidacte, offre aux cowboys esseulés services tarifés d ‘une jeune femme qui occupera une place centrale dans l'histoire.

Et l'histoire, c'est ce voyage du Texas au Montana, avec l'intention de vérifier que l'herbe est plus verte là-bas, quitte à rencontrer sur son chemin des hors-la-loi dénués de toute humanité ou des indiens, ceux que l'armée n'a pas décimés, le plus souvent pacifiques et démunis, parfois très agressifs.

C'est magique. le charme opère de suite, dès la présentation des premiers personnages. Et de vivre ce quotidien qui est une permanente lutte pour survivre est passionnant.

Le voyage est long, il est dangereux, et il y aura bien sûr quelques larmes lorsque l'on devra se séparer de certains personnages. Mais on ne boudera pas son plaisir de voir disparaitre d'infâmes bandits aussi bêtes que méchants.


Aucun répit dans ce récit qui alterne adroitement les épisodes,, profitant de la séparation temporaire de l'équipe. Arrivée à la fin d'un chapitre et décidée à stopper pour un moment la lecture, on se rend compte que le chapitre suivant reprend une histoire que l'on avait quittée quelques dizaines de pages plutôt : et ça repart pour une heure…



C'est un coup de coeur et un roman que me hantera longtemps.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Ce roman m'a quelque peu rappelé mon enfance, alors que durant les Dimanches, on diffusait volontiers un western et que je me languissais dans ma chambre parce que je n'aimais pas les westerns. Et c'est avec beaucoup d'hésitation que je me suis lancée dans l'aventure de nos héros de Lonesome Dove… Et je ne le regrette pas ! Je m'y suis fait des amis, des gens peu compliqués, pourvu qu'ils aient de l'alcool, une femme et un jeu de carte.

Bon ! L'alcool ne les a pas toujours aidés à mener leurs missions à bien, il faut le reconnaître, les femmes, ben ils en ont une, le problème c'est que c'est la même pour tous, ce qui peut occasionnellement générer quelques tensions, et les cartes, elles servent à les motiver pour trouver du travail afin de gagner à nouveau de l'argent qu'ils miseront dès que possible. C'est leur vie, et ils ne semblent pas s'en plaindre.

J'y ai pris connaissance de la rude vie du cow-boy : pas rien d'accompagner des troupeaux de milliers de bêtes à travers le territoire, de traverser des rivières pleines de serpents, d'affronter les intempéries, de braver les dangers.

J'y ai rencontré des âmes charitables, des hommes au coeur sur la main, d'incorrigibles bavards aux idées bien arrêtées, un rêveur qui faute d'endroit décent ou s'installer, élit domicile dans la lune, des hommes qui pleurent et ne cachent pas leur sensibilité, si ce n'est un grand timide qui ne doit certainement pas montrer ses sentiments, un bébé cow-boy qui a tout à apprendre et qui sans aucun doute, a commencé à faire ses premières armes et qui murira au gré des aventures, autant de personnalités qui se révèlent tout au long du roman.

De quoi vous réconcilier avec le genre western : de l'humour, souvent décapant, de la tendresse, des frayeurs, des disputes, des querelles de saloon sur fond de piano qui aident à comprendre les individus qui y sont mêlés, le tout dans une ambiance Far West au milieu de paysages de virevoltants et de cactus, de sécheresse et de serpents à sonnette.

L'histoire en elle-même n'est pas simple : des hommes qui mènent le bétail, parmi eux, un fugitif, et ailleurs, des individus qui cherchent à retrouver ce fugitif et qui suivent sa piste, mais lesdits individus ont aussi leurs problèmes, ce qui permet de suivre dans le même roman, un certain nombre d'aventures tantôt comiques, tantôt pathétiques.

Un seul regret : le western, sans les méchants indiens, ne semble pas un western, et moi qui viens de lire « enterre mon coeur à Wounded Knee », je dois avouer que j'ai peiné, en constatant que, encore une fois, nos héros ne voient pas les indiens d'un bon oeil, que l'auteur nous en propose un spécimen bien cruel, même si Gus, notre casi-héros, semble souvent les défendre, bien qu'en tant que Texas Ranger, il se place du côté des colons.

Un autre tome m'attend en altitude, dans ma pile à lire, je le garde pour plus tard.

Si comme moi, le Far West ne vous attire pas, n'hésitez tout de même pas à lire Lonesome Dove, vous ne le regretterez pas.

Challenge pavés
Challenge Multi-Défis
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I am a poor lonesome cow-boy
and a long way from Lonesome Dove.
Ce soir, chers amis, je viens vous parler d'un western que j'ai particulièrement adoré, Lonesome Dove...
- Pardon Monsieur, mais Babelio est un site littéraire, ici on ne parle pas de film.
- Mais crétin de la lune, je te parle d'un bouquin, avec des pages, et cesse de m'interrompre comme cela sans arrêt, sinon je te colle une balle entre tes deux yeux, avec mon colt.
Donc, je vous disais, chers amis, avant d'être interrompu par ce jeune coyote sans nom, que j'ai adoré ce western littéraire, un vrai de vrai comme au bon vieux temps du cinéma à la papa, un western sur papier, écrit en panavision...
- Un vrai western, Monsieur ? Avec des cow-boys et des Indiens ?
- Non, avec des fées et des elfes. Bordel ! Mais qui c'est celui-ci qui me pose des questions saugrenues ? Oui bien sûr, des vrais, des rangers, et des Indiens...
- Il y a un saloon ?
- Bien sûr, Lonesome Dove possède son saloon, son pianiste et ses joueurs de cartes...
- Et des putains aussi ?
- Je ne te permets pas de parler comme cela de Lorena. Allez, pousse-toi maintenant, espèce de crotale avachi, je vais parler aux vrais lecteurs d'ici, dégage vite, sinon tu vas danser avec les balles de mon colt et je te promets que tu n'auras pas besoin du swing de notre pianiste pour trouver le tempo...
Chers amis, je viens de quitter cet endroit tranquille et ennuyeux qui s'appelle Lonesome Dove pour enfin espérer rejoindre d'ici quelques mois les terres bien plus riches et somptueuses du tant rêvé Montana. L'herbe est sans doute plus belle et plus verte là-bas. Nous voici partis à cheval, traversant le pays en diagonale.
Je pars avec une ribambelle de cow-boys. Des vieux fourneaux, des gamins et du bétail à ne pas compter. Ah ! J'oubliais, nous avons embarqué dans ce voyage le pianiste pour nous divertir et Lorena aussi... Je n'oserai pas dire Lorena aussi pour nous divertir, bien que cela me tente, car Lorena s'est mise en couple avec ce fieffé et arrogant joueur de cartes Jake Spoon, qui nous a rejoint, fugitif, ayant assassiné un arracheur de dents dans une autre ville. Un shérif et son adjoint le poursuivent pour cela.
J'aime beaucoup mes deux plus fidèles compagnons de ce voyage, je veux parler de Woodrow Call et Augustus McCrae. On a à peu près les mêmes âges, je les connais depuis quelques pages, eux ils se connaissent depuis plus de quarante ans, et depuis ce temps-là, ils s'agacent, se chamaillent, s'exaspèrent d'être ensemble et sont attirés l'un à l'autre de manière indécrottable. L'un est bavard, l'autre taiseux, pour rien au monde ils ne sauraient se séparer l'un de l'autre...
Cette Lorena est vraiment belle et intelligente, ce qui n'est pas pour me déplaire.
J'aime les grands espaces.
J'aime aussi quand de durs cow-boys se mettent soudain à pleurer... Et ce n'est pas les occasions qui manquent dans ce western...
Je ne suis pas un perdreau de la première heure, j'ai quelques heures de monture. Je vois bien que tout le monde tourne autour de Lorena comme des abeilles autour d'une fleur qui s'éveille. Je voudrais les chasser, que Lorena ne soit là que pour moi, c'est ma seule volonté, sinon pourquoi aurais-je fait ce voyage ? Ai-je l'âme de convoyer des troupeaux de vaches ?
Mes vieux compagnons, Gus et capitaine Call, passe encore... Des jeunes tentent innocemment de s'approcher de Lorena. Pauvres petits, ils peuvent toujours espérer, Lorena aime les hommes d'expériences, les vrais.
Mais celui qui m'agace le plus, c'est ce tricheur de Jake Spoon, je voudrais tant qu'on le retrouve pour son meurtre, qu'on le pende haut et court... Je dis cela par jalousie, mais je ne le pense pas un seul instant... Quoi qu'il ait fait de sordide, nous le protégerons.
Et puis nous avons désormais un cuistot qui nous propose de manger des sauterelles grillées. Voilà !
Bien sûr j'avais un désaccord total avec ces horribles texans rangers qu'ils demeuraient, Gus et Call... Cela m'avait fait un peu grincer sur ma selle : des colons du Texas dans cette haine farouche des Indiens, qu'ils décrivaient comme d'affreuses et méchantes créatures...
Je m'étais indigné de cela, seul Gus semblait réceptif à mon propos, les autres pensaient que tous les Indiens étaient de vrais coyotes qu'il fallait descendre, nous étions en 1880, le massacre de Wounded Knee n'avait pas encore eu lieu, mais je le sentais déjà venir dans cette violence qui m'exacerbait.
J'aurais tant voulu entendre Larry McMurtry sur ce propos... Eh ! Larry ! T'en pense quoi de tout ça ?
Mais voilà ! Je continue déjà ma chevauchée fantastique vers le tome 2 de l'histoire, la suite enfin...
Merci à Onee-Chan qui m'a donné envie de galoper dans ce western livresque, à bride éperdue.
Ce roman est inouï, explorant de vieux mythes américains, ceux que j'aime et ceux que j'exècre, mais c'est tellement enlevé, comme une cavalcade de chevaux... C'est écrit avec brio et humour.
J'ai adoré.
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A Lonesome Dove, Texas, les héros sont fatigués. Sous un soleil rougeoyant, je regarde cette étendue, la tête lasse de cette vie de poussière, les yeux usés par les clairs de lune, la gorge brûlée par quelques cadavres de whisky couchés aux abords de la terrasse, faisant presque un cercle de démarcation autour de mon rocking-chair. Il est temps que je quitte ce lieu, moi aussi, cette vie de poussière et de vieux souvenirs, que j'attrape mon lasso, et chevauche le désert vers un monde nouveau. Direction le froid, la neige et le soleil couchant, le Montana. L'inconnu. Mais avant...

Avant, je fis un petit tour au Mexique, juste de l'autre côté de la frontière, juste histoire de chaparder quelques chevaux sauvages à la moustache de quelques brigands aux visages burinés, me refaire un petit cheptel et ainsi entamer ma migration vers l'immensité de la grande inconnue. Un lieu mythique avec des indiens, des tueurs et des bisons...

Pas besoin d'en rajouter plus... Tu me suis, si tu aimes les purs westerns, ceux où la poussière vole du début à la fin, ceux où les héros fatigués finissent leur cruchon de rye sous le regard bienveillant de la lune bleue, le cri d'un coyote au loin. Bien sûr, je perçois ce soupçon de frustration à la fin du chapitre, épisode I... Je savais qu'il y avait des suites, mais l'arrêt fut brutal. Je rêvais de Montana, j'ai été stoppé avant les Rocheuses... La suite, une prochaine fois donc...
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Premières pages, rencontre avec Gus et … ses cochons ! La plume fluide de Mc Murtry pose le cadre et me voilà partie à la frontière Mexicaine en train de cuire au soleil avec de vieux rangers recyclés dans le bétail. Je me laisse porter et c'est plutôt pas mal. Je rencontre le Capitaine (mon préféré évidemment) Gus me plait bien aussi mais il parle trop, j'ai toujours eu un faible pour les personnages taiseux. Donc je rencontre le Cap'taine et là je me dis yes ! Un personnage comme je les aime .Et puis je rencontre tous les autres et honnêtement je ne m‘ennuie pas : Deets, Newt, Lorena, Jake, Lippy, Xavier, c'est bon les gars je connais tout le monde allez en selle Yeehaaaaaaa !

Comment ça pas yeehaaaa ? Dis-moi Gus, toi qui est plus ou moins le psy de la bande, tu les trouves pas un peu pénibles tes potes avec leurs états d'âmes somnolents? Ah oui toi ça te fait marrer, évidemment. Mais moi là ils me fatiguent un peu quand même. Et puis Jake, rhooo il va arrêter de se plaindre un peu le beau gosse ? Dis Gus je peux lui secouer les puces ? Comment ça t'inquiète pas ça sera fait ?
Ah non je rêve où il y a une romance qui se profile ? Gus !!! Arrête de rire c'est pas drôle. Non pas la romance. Quoi ? Hein mais je m'en fiche que ce ne soit pas une vraie romance, vous êtes tous en train de pleurnicher sur les femmes que vous n'avez pas eu les…, euh le courage de retenir. Tu parles de Cowboys. Pfff

Oui oui je sais l'amour les femmes c'est compliqué, mais on peut y aller ? Comment ça je suis fatigante ? Non mais ne te méprend pas je trouve que c'est super bien écrit et les pages défilent plutôt vite. Enfin y'a que les pages qui vont vite parce que … ok j'arrête !
Mais c'est vrai je vous aime bien tous je trouve même que vous êtes carrément vivants mais on pourrait bouger un peu ? Quoi un raid chez les Mexicains ? Hein on prend la piste ? Ouiiiii ! En route pour l'aventure on traverse des cours d'eau, on mange la poussière et on chevauche à longueur de journée ! Ah enfin. Et toi le gros boeuf on rentre dans le rang sinon je te chope au lasso. Cap'taine tu me prêtes ton cheval ? Comment ça la Hell Bich c'est pas pour les demi-portions comme moi ? Bon j'aurais essayé. Je vais voir Deets tiens pour la peine lui c'est un vrai dur, il marche à l'instinct et il ne passe pas son temps à parler il agit !

Mais, voilà que ça les reprend. Mais Gus je rêve ou en plein dans l'ouest sauvage vous ne trouvez rien d'autre à faire que de sombrer dans la mélancolie. Ah non pas vous Cap'taine ! Et puis l'autre qui vient de rentrer en scène : July il fabrique quoi ? Non mais vous avez vraiment besoin de conseillers conjugaux tous.

Bon les gars j'avoue j'ai envie de savoir ce qui se passe avec Janey, enfin un personnage féminin qui me plait. Et il est malin le Mc Murtry avec sa fin en points de suspension. Maintenant je me demande si ce ne serait pas plus Yeeehaaa dans le tome 2. Et puis les descriptions sont vraiment superbes.
Mais les gars faut être honnête, je vous adore mais moi ce que j'aime ce sont les personnages avec des fêlures, les cassés, les brisés les durs à cuire. Ceux qui ne se laissent pas impressionner. Ici il y a une belle analyse de l'âme humaine mais je préfère quand c'est fait à la Weller, lui aussi il fait dans l'introspection mais c'est différent. Et puis ça manque de yeehaaaa. Donc vous ne m'en voudrez pas les copains mais je vous abandonne ici en bonne compagnie parce que ce n'est pas les fans qui vous manquent.
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Le western est un genre que j'aime beaucoup. Si, depuis mon enfance, j'ai visionné une multitude de films de ce genre, je n'ai lu que peu de romans western, ce que je regrette évidemment. « Lonesome Dove » est précédé d'une excellente réputation, il a reçu le prix Pulitzer et c'est aussi un grand succès public. Succès amplement mérité, ce roman est un régal de bout en bout, ses plus de 500 pages se dévorent tellement le récit est prenant.

La première chose qui m'a frappée en lisant « Lonesome Dove », c'est son équilibre parfait. le roman dose parfaitement ses ingrédients. A la fois roman des grands espaces, les paysages sont des éléments essentiels du récit, et à la fois roman intimiste, « Lonesome Dove » fait la part belle aux personnages. Ils sont nombreux, très nombreux et pourtant tous sont richement caractérisés. McMurtry a l'art et la manière de mettre en scène des archétypes très réussis et à les rendre terriblement attachants. Lorsque la seconde partie du roman a débuté, j'étais déçue qu'on se mette à suivre d'autres personnages, attristée de devoir me séparer, même momentanément, de mon équipage de cow-boys préféré. Mais, la déception a été de très courte durée, July, Roscoe, Joe et Janey s'avérant de tout aussi bons protagonistes que Gus, Call, Newt, Deets, Lorena et consorts. En outre, les personnages sont servis par des dialogues de très bonne qualité qui les rendent encore plus vivants.

Dans le western, je suis particulièrement sensible à l'évocation d'un monde en mutation, propos que l'on retrouve ici. « Lonesome Dove » n'est pas un western crépusculaire, le Grand Ouest ne fait pas encore partie du passé, mais on perçoit les prémisses de la transformation future que va connaître le pays. Gus, Call et les autres sont des Hommes d'un temps où la Nature façonne les âmes. L'époque à laquelle se situe le roman voit une multitude de petites villes pousser là où il n'y avait rien avant. Cela ne manque pas d'interpeller nos héros qui sentent bien qu'ils seront étrangers à ce monde qui se profile. Cette évocation de la mutation d'une époque est faite de façon très subtile et délicate.

« Lonesome Dove » est avant tout un grand roman d'aventures, qui fait vibrer le lecteur, le saisit dès les premières pages et le tient en haleine jusqu'à la fin. Les héros sont confrontés aux péripéties assez classiques d'un western, des indiens renégats aux desperados sans foi ni loi, le tout dans une Nature hostile et dangereuse. Là encore McMurtry parvient à donner une touche très personnelle au récit de ses aventures en mêlant humour et émotion à l'odyssée trépidante des personnages.

J'ai passé un formidable moment de lecture avec ce 1er volet. Moi qui pensais laisser passer quelques temps avant de m'attaquer au second… Attendre va être impossible, je vais m'empresser de retrouver la compagnie de ces si beaux personnages.

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Voici un roman très éloigné de mes lectures habituelles et je suis incontestablement sortie de ma zone de confort.
Je ne faisais pas du tout parti du public visé. Je n'avais jamais lu de westerns avant aujourd'hui. Les films de cowboys ne me plaisent pas, à part quelques exceptions. « Les 8 salopards » et « Django Unchained » de Quentin Tarantino, « True Grit » des frères Coen ou l'indémodable « le bon, la brute et le truand » sont des westerns que j'ai particulièrement appréciés.

Alors pourquoi avoir choisi ce roman ?
Plusieurs critiques d'ami.es m'ont donné envie de tenter l'expérience, c'est ça aussi l'aventure Babélio. Je ne le regrette pas, j'ai passé un superbe moment. Merci Bernard, Nathalie, Bidule, Onee et Eric. Je vous dois cette belle semaine de lecture et celle à venir avec le deuxième tome.

*
Dès les toutes premières pages, nous faisons connaissance avec nos deux héros, Augustus et Call, deux anciens Texas Rangers.
Après avoir protégé le jeune Etat du Texas des Indiens, des Mexicains et des hors-la-loi après la fin de la guerre civile, les deux hommes sont devenus éleveurs de bétail et de chevaux à Lonesome Dove, près de la frontière mexicaine. Envahi par les crotales, les veuves noires et les scolopendres, ce petit coin de terre poussiéreux, brûlé par la chaleur insoutenable du soleil, est loin de ressembler à un paradis.

« Si l'on ratait le lever du soleil sur Lonesome Dove, il fallait ensuite attendre un sacré bout de temps dans la chaleur et la poussière avant de voir quelque chose d'aussi beau. »

Leur vie est certes tranquille, mais monotone, insipide, triste. Jusqu'au jour où Jake Spoon, un ancien camarade recherché pour meurtre, persuade Call de déplacer des milliers de bovins du Texas au Montana pour créer un immense ranch. Call rassemble alors une équipe de cowboys, décide de voler le bétail aux Mexicains et de convoyer le troupeau dans le nord.
Personne ne s'attendait pas à ce que ce voyage soit aussi long que chaotique, à part nous, lecteurs.

Cette histoire n'est pas linéaire, nous suivons de multiples intrigues qui finissent par se rejoindre progressivement, entretenant une tension étonnante et un suspens qui oscillent au rythme de la chevauchée.

*
L'auteur prend son temps pour mettre en place ses décors, ses personnages, créant une atmosphère intimiste.
Je n'ai pas trouvé le temps long. Au contraire, j'ai savouré chaque page, l'écriture simple et efficace de l'auteur contribue à nous immerger dans la vie de ces pionniers, à une époque particulièrement dangereuse où tout peut arriver. La vie ne tient qu'à un fil.

« Il traversa la maison et alla jeter un coup d'oeil à la grange sans toit, amusé de voir que dix ans passés dans ces lieux avaient laissé si peu de traces. Ils avaient vécu chaque instant comme s'ils devaient lever le camp la minute suivante, et finalement, c'est bien ce qui était arrivé. La grange resterait sans toit et le puits à moitié creusé. Les serpents à sonnette pourraient occuper le bâtiment qui abritait la source, il s'en fichait à présent – il y avait déjà repris son cruchon de whiskey. Il se passerait du temps avant qu'il ne retrouve un porche aussi bien ombragé où s'asseoir pour passer l'après-midi à boire. Au Texas, il avait bu pour protéger ses pensées de la chaleur ; dans le Montana, ce serait sans doute pour les protéger du froid. Il n'éprouvait aucune tristesse. du Texas, il ne savait qu'une chose : il avait eu de la chance de le quitter en vie – et il aurait une longue route à faire avant de pouvoir être sûr de renouveler un tel exploit. »


*
« Lonesome Dove », c'est avant tout un roman-western qui s'étale sur deux tomes et près de 1200 pages. On y retrouve tous les ingrédients du western.
Le scénario propose un univers visuel fort, brutal, manichéen, avec des bandits sans foi ni loi, des shérifs, des pionniers, des chasseurs de bisons, des prostituées et bien sûr, des Indiens.
Le bétail peut être capricieux, la nature impitoyable, la vie incertaine et rude.

Mais « Lonesome Dove », n'est pas seulement une histoire de cowboys et d'indiens, c'est aussi une époque passionnante, celle de la colonisation de l'Ouest américain. Larry McMurtry apporte une vision de l'Ouest qui confronte le rêve américain à la cruelle réalité.

« Je suis pas en train de te parler de mourir mais de vivre, dit Augustus. Je crois pas que l'endroit où on meurt a beaucoup d'importance, mais celui où on vit, lui, il en a. »

Par la question indienne, Larry McMurtry réussit à aborder le traitement des Amérindiens, la violence dont ils ont été les victimes, la violence dont ils ont fait preuve.
L'auteur nous parle également de tous ces bisons abattus massivement au XIXème siècle, formant un amas de carcasses blanchis par le soleil.
L'auteur explore aussi des sujets plus délicats en parvenant à décrire en détail la place des femmes dans la société à travers quelques rôles féminins de premier plan, je pense notamment à Lorena et Clara.

*
« Lonesome Dove », c'est également un livre qui parle d'amitié, d'amour, de loyauté, de liberté, de rêves brisés à travers cet incroyable casting d'acteurs aux personnalités très différentes. Ils ont tous de très beaux rôles à jouer.

En effet, la qualité de ce roman tient beaucoup en son aptitude à nous les présenter dans toute leur complexité. Ils ont de la profondeur. Les nombreuses facettes de chaque personnage rendent leurs réactions saisissantes et inattendues, leurs émotions prenant le pas sur la raison et les poussant à agir différemment de la logique. Ils ne font malheureusement pas toujours les bons choix.

L'auteur a pris le temps de dessiner chaque silhouette, de parfaitement les modeler, de définir chaque caractère, donnant à chacun une présence, un charisme, les rendant presque réels.
Même les personnages secondaires n'ont pas été oubliés.
Je me suis sentie au plus près de tous ces hommes, de ces femmes, voyageant avec eux, partageant leurs joies, leurs peurs, leurs peines, leurs souffrances.

Un de mes personnages préférés est sans contexte Augustus. On se régale de sa bonne humeur, de son esprit de répartie, de sa moquerie bienveillante.
A contrario, Call est sérieux, droit, secret, solitaire. Ce duo est particulièrement attachant et leurs dialogues sont savoureux.

*
Pour conclure, récompensé par le prix Pulitzer en 1986, Larry McMurtry offre une épopée captivante, un voyage dépaysant, une belle histoire d'aventure qui va bien au-delà de la simple histoire de cowboys et d'Indiens.

Tantôt drôle, dramatique, palpitant, émouvant, « Lonesome Dove » est une superbe épopée sur la colonisation de l'Ouest sauvage. Les paysages sont grandioses, la galerie de personnages impressionnante, leur destin imprévisible. On se surprend à rêver, rire, souffrir, frissonner, s'attrister.

Je ne pensais pas aimer autant ce roman, je pensais patienter un peu avant d'entamer le second volume. Et puis, zut, non, impossible d'attendre, je veux la suite, tout de suite.

Et pour tous les lecteurs qui seraient tentés mais qui sont effrayés par le nombre de pages, je vous comprends, j'ai aussi hésité pour cela, n'ayez aucune crainte.
Le style de l'auteur, fluide, addictif, humoristique, un brin ironique, dramatique, est tellement agréable que les pages défilent sans que l'on s'en rende compte.
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La vie n'est plus aussi trépidante pour Augustus et Call, ancien Texas Ranger , qui ont troqué la chasse aux comanches contre l'élevage , dans une ville minable sur le Rio Grande , Lonesome Dove. Il n'y a rien dans ce bouge. Enfin , presque rien . Lorena fait tourner la tête des cow boys, des pieds tendres et des autres. Pourtant, un retour inattendu va chambouler le quotidien de ce petit monde.

Waouh, quel livre , quelle fresque ! L'auteur prend son temps pour installer des personnages plus complexes que ne le laisse penser leur maniement du six coups. Derrière les cow boys se cachent des hommes, avec leurs vices, leur égoïsme mais aussi leur coeur.
En lisant ce livre tellement bien écrit , on a l'impression d'être dans une scène de film : la chaleur, la poussière, les chariots, le bétail, le saloon , le piano, la prostituée, les mexicains , les indiens.

Et pourtant, en 568 pages , il n'y a pas d'effusion de sang inutile. on est plongé dans la vie de ces hommes qui sont en train de vivre la transition vers un monde plus régulé, un monde "où les banquiers et les avocats vont prendre le dessus". On est en 1880 et si les plaines du Texas semblent encore s'en remettre à la loi du plus fort, l'incursion du roman plus à l'est ou dans les villes montre un monde qui change et appuie ce sentiment que nos héros sont les derniers d'un monde qui s'écroule.
Et les dialogues, on en parle ? C'est John Wayne qui les a écrits ? Les "Soit tu prends la pelle pour creuser le puits, soit je creuse ta tombe avec " fleurissent tout au long de l'oeuvre. Un régal !

L'histoire , lente mais sans temps mort, nous permet d'apprécier chaque moment, dans prendre plein les yeux et de se projeter dans une suite que la fin du roman annonce trépidante.
Un vrai coup de coeur, qui donne envie de dépoussiérer " la dernière séance".
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Prix Pulitzer amplement mérité pour "Lonesome Dove" qui nous immerge dans un western plus vrai que nature et bien plus crédible que tout ce que j'ai pu voir à l'écran jusqu'à présent.

Les capitaines McCrae et Call, Texas rangers au CV long comme le bras, incarnent à la perfection la vie du pionnier de l'Ouest américain : rude, violente, poussiéreuse, alcoolisée et ségrégationniste.

Larry McMurtry nous invite bien à jouer aux cow-boys et aux Indiens, et vous en apprendrez plus sur l'art de conduire le bétail que dans n'importe quel manuel du parfait bouvier.

Je ne m'étendrais pas sur le récit en lui-même, je vous invite simplement à tenter à votre tour cette expérience littéraire du Far West. Par contre, je souhaite mettre à l'honneur les deux points qui me semblent vraiment différencier ce roman, deux spécificités qui contribuent sans nul doute à en faire un grand roman d'aventures.

Premièrement, l'humour. Même s'il s'agit davantage de causticité, il y a bien une dimension comique voire burlesque dans "Lonesome Dove", ce qui rend le roman vraiment très attachant dès les premières pages qui ouvrent le récit sur le spectacle de deux cochons se disputant la consommation gourmande d'un serpent à sonnette. Bien que le sujet soit vraiment rude, j'ai ri à de très nombreuses occasions, attendant même, au fil de ma lecture, les réparties bien senties de McCrae ou les considérations de l'auteur sur l'intelligence - ou le manque d'intelligence - de tel ou tel de ses personnages.

Et voilà qui me permet d'aborder mon deuxième point : les personnages. J'ai rarement vu dans un roman une telle profusion de personnages avec un tel équilibre dans leur traitement. Principaux ou secondaires, chaque personnage reçoit les hommages de l'auteur, aucun n'est laissé en bord de route. Par conséquent, et alors qu'on pourrait craindre de se perdre dans cette foule de cow-boys et de shérifs, on identifie parfaitement chacun d'eux, on garde en mémoire ses talents et ses travers, et on s'attache vraiment à tous.

Cet attachement que le lecteur ressent dès le début du roman et qui s'amplifie au fil des pages est comme un écho à la camaraderie et à l'esprit de corps qui les soudent les uns aux autres. Immanquablement, et malgré la violence de leur existence, on finit par ressentir une envie, un besoin, de faire partie de leur équipée.

Et immanquablement aussi, on termine ce premier tome avec l'envie, le besoin, d'enquiller le second.


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Les personnages de Lucky Luke

Je suis le personnage secondaire "réel" le plus présent dans la série et je fais ma première apparition dans l'album "Hors-la-loi". Dès ma deuxième apparition, dans "Lucky Luke contre Joss Jamon", je prends les traits d'un jeune bandit coléreux, petit, nez retroussé, taches de rousseurs et incisives en avant, je suis la parfaite caricature des jeunes adolescents.

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