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EAN : 9782070125067
176 pages
Gallimard (07/05/2012)
3.5/5   10 notes
Résumé :
Le narrateur David McNeil est invité par Jean-Michel Boris, le directeur de l'Olympia à donner un dernier concert avant que la salle ne fasse peau neuve. Il réfléchit aux chansons qu'il pourrait jouer à son public et décide d'alterner chansons en solos et duos. Chaque fois qu'un de ses amis le rejoint sur scène, le narrateur évoque la manière dont ils se sont rencontrés.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
David McNEIL, fils du peintre Marc CHAGALL, est surtout connu pour être le parolier de certains des plus grands interprètes Français, de Laurent Voulzy, Alain Souchon en passant par Julien Clerc ( pour qui il a écrit Melissa et Hélène, deux tubes énormes), mais aussi Renaud, Charlebois, Yves MONTAND, Jacques DUTRONC, Dick RIVERS et bien d'autres encore…

Le 27 janvier 1997, David McNEIL donne un concert unique et exceptionnel à l'Olympia, (situé au 28 Bd. Des Capucines à Paris , d'où le titre du livre…), juste avant la rénovation complète de celui-ci, il en profite pour inviter tous les interprètes pour qui il a écrit des chansons, à se joindre à lui le temps d'un duo, et ensuite d'un final tous ensemble…
Les spectateurs présents ce fameux soir auront donc la chance de voir réunis sur scène certains des chanteurs que je viens de citer ( notamment Souchon, Voulzy et Clerc).
Partant de cette soirée si importante pour lui, David Mc NEIL va puiser dans les tréfonds de sa mémoire pour nous amener dans un voyage introspectif ( un peu à la manière de ce qu'a fait Nicolas Peyrac dans son récente autobiographie) où il se raconte, en n'omettant pas de nous raconter quelques anecdotes sur un chanteur, généralement un chapitre correspond à un titre et un chanteur précis, et Mc Neill nous précise alors souvent les souvenirs se rapportant à cet artiste, notamment les conditions de leurs rencontres et les chansons qu'il a écrit pour ce chanteur.

Bref, une manière sensible pudique de se raconter, et si tous les chapitres n'ont pas le même interet ( son amour des voitures que je ne partage pas du tout, )et que certains passages font douter de la sincérité de la parole de l'auteur ( qui dit notamment avoir imaginé le morceau Melissa en pensant à l'actrice Hale Berry, qui avait 20 ans à l'époque et que personne ne connaissait :o) on ne peut etre que touché par la prose de l'auteur, avec des phrases douces, fluides, poétiques, qui montrent à quel point David Mac Neil sait manier la langue française.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Adresse mythique pour tous ceux dont le métier a à voir avec la scène : c'est en effet l'Olympia, et dans le cas présent un souvenir bien précis, celui du dernier spectacle qui y a été donné avant sa reconstruction en 1997. La chanson Hollywood interprétée par Montand , puis julien Clerc avait été chantée ce soir là par un bonne band e de copains : Souchon, Voulzy, Renaud, Charlebois...)



David McNeil, c'est un auteur interprète, plus auteur qu'interprète, et qui a écrit pour de nombreux chanteurs avec quelques tubes retentissants («Mélissa», entre autre, qui lui valut un chèque avec beaucoup de zéros, le laissant penser que la SACEM avait fait une erreur


Dans ce texte, publié sous la rubrique «roman», l'auteur nous confie une série d'anecdotes qui ont marqué sa carrière, mettant en scène des célébrités, actuelles ou passées. Ce sont donc des confidences de peoples, dont le nom n'évoquera sans doute pas grand chose aux plus jeunes générations.

Le ton est sincère, humble, pas d'autosatisfaction, plutôt un étonnement naïf d'avoir vécu ces moments.


Lien : http://livre.fnac.com/a40835..
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David McNeil, né en 1946 dans l'État de New York, est un auteur, compositeur, interprète de chansons, également auteur de romans, arrivé en France en 1948. Ses chansons ont, entre autres, été interprétées par Yves Montand, Alain Souchon, Julien Clerc, Sacha Distel, Robert Charlebois, Renaud, Laurent Voulzy... Sa mère vivant en Belgique, David McNeil fit partie autour des années 1970 du milieu du cinéma underground belge. Il avait décrit son enfance avec son père, le peintre Marc Chagall, dans son livre Quelques pas dans les pas d'un ange. Paru initialement en 2012, 28 boulevard des Capucines, vient tout juste de ressortir en poche.
Le 27 janvier 1997, alors que David McNeil n'a plus chanté sur scène depuis vingt ans, il est convié à donner un concert exceptionnel à l'Olympia, juste avant que la prestigieuse salle du boulevard des Capucines à Paris ne fasse peau neuve. A partir de ce prétexte, l'artiste va nous livrer souvenirs et anecdotes liées au monde musical surtout, mais aussi aux rencontres nombreuses qui ont émaillé sa vie.
Les tournées miteuses de ses débuts aux conditions beaucoup plus confortables qu'il constate lors des deux concerts de chauffe donnés en province avant l'Olympia, son ébahissement inattendu devant l'ampleur du chèque généré par les droits d'auteur de Mélissa (pour Julien Clerc) qui le sort du pétrin financier où il végétait, les sujets abordés sont vastes. Chaque chapitre du bouquin est dédié à un artiste qui l'accompagnera sur scène à l'Olympia, Robert Charlebois son grand copain, Alain Souchon, Renaud, Laurent Voulzy et d'autres. Mais je l'ai dit, David McNeil a eu le chic, toute sa vie, pour croiser beaucoup de gens bien différents, il y aura donc ici Robert Doisneau, Antoine Blondin et Chagall bien entendu, Yves Montand et Simone Signoret ou bien Patrick Modiano condisciple de lycée.
Le livre est très court, écrit sur un ton enjoué, mais sous cette apparente légèreté percent l'émotion ambigüe quand il évoque son père, « c'est ce jour-là que j'ai su que mon père me suivait de loin », le cynisme quand il se remémore les avantages matériels faciles dont les employés de RCA-France usaient et abusaient sans vergogne, « les absences au bureau dont tout le monde se fichait » et il balance quelques piques mine de rien, ne crachant pas sur le name dropping, « …le camp de cases Majax, ainsi appelées parce que le magicien y invitait ses conquêtes dans de méchants bungalows à six sous. » Ou bien les vacheries, « Henri Salvador savait vraiment crooner, merveilleux chanteur, mais bonhomme exécrable. » A moins qu'il ne fasse de l'humour noir à propos d'un guitariste de Renaud, François Ovide qui s'est suicidé : « Renaud l'a appelé de la réception. François à répondu : - Je descends tout de suite… Et il a sauté par la fenêtre du sixième étage. »
Un bon petit bouquin, qui se lit extrêmement vite avec une foule de personnages célèbres ou du moins connus et ma foi, fort bien écrit par cet observateur pointu du monde artistique. du people de qualité ?
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Être sur la scène de l'Olympia est le rêve de tout chanteur. Pour ses 50 ans, David McNeil décide de réaliser ce rêve, lui qui a surtout connu dans sa vie de musicien les tournées minables en camionnette, et peut se vanter d'avoir réuni quatorze spectateurs dans un ancien cinéma porno de la Rochelle... Il "s'offre" donc pour un soir le 28, boulevard des Capucines, le temps d'une représentation spéciale, pour voir enfin son nom inscrit en lettres rouges au fronton de la salle mythique,non loin de l'Opéra-Garnier dont son père, Marc Chagall, avait peint le plafond... le concert du 27 janvier 1997sera exceptionnel, tout à la fois unique et plurielle. Car il a demandé à tous ceux avec lesquels il a partagé paroles et musiques d'être avec lui sur scène, pour chanter : Robert Charlebois, Julien Clerc, Laurent Voulzy, Alain Souchon, Renaud, Maxime le Forestier...
Le concert se clôt sur "Hollywood", la chanson qu'il avait composée à Bruxelles, en 1972, qu'ils interprètent tous ensemble.
Ce récit mélancolique et mélodique n'est pas un compte-rendu du concert mais l'occasion de rassembler des anecdotes sur lui et tous ses amis, leurs rencontres, leurs échanges, leurs partages. Chaque mélodie, chaque chanson appelle un souvenir. Par ses récits, il nous emmène nous aussi à leur rencontre.
Et nous croisons Yves Montand, pour lequel David a composé tout un album, tombé aux oubliettes, l'acteur et chanteur ayant un moment l'idée folle de se présenter aux élections présidentielles...
Il y a aussi Robert Charlebois, pilote d'hélicoptère d'un jour dans le ciel canadien, manquant de se noyer avec son parolier dans le Saint-Laurent.
Et puis, Alain Souchon, à l'"intelligence exacerbée", Laurent Voulzy, dont la voix est "d'une justesse surhumaine", et Henri Salvador, "merveilleux crooner, mais bonhomme exécrable".
On rencontre aussi Hugo Pratt, Samuel Beckett Gary Cooper, Antoine Blondin, Patrick Modiano ou Robert Doisneau. "28, boulevard des Capucines" est, comme la vie de David McNeil, très peuplé, fort bien fréquenté et pas mal alcoolisé...

Et voici Julien Clerc, "contacté" par hasard dans un restaurant des Halles via un paquet de Gitanes sur laquelle David a écrit "Si on faisait des chansons ensemble?". Julien Clerc lui renvoie le paquet avec son numéro de téléphone. David lui écrit cette merveille de "Mélissa, métisse d'Ibiza" (qui sera un immense succès et renflouera le compte en banque de McNeil...)et, plus tard, lui fera chanter "les seins de Sophie Marceau" dans "Assez Assez"...

Après "Quelques Pas dans les pas d'un ange", qui esquissait un magnifique portait de son père, Marc Chagall, David McNeil poursuit, avec ce récit sa recherche du temps perdu, son dialogue avec ce père dont il cherche encore et toujours l'admiration. Sur la scène de l'Olympia, ce sont vers lui que s'envolent ses premières pensées:
"Il aurait été fier de son fils ce soir, je crois, il aurait voulu que je sois architecte, mais il a toujours aimé les saltimbanques, son oeuvre en est truffée..."
Malgré ses succès et ses amitiés, David McNeil doute toujours de son talent, de ses dons, avoue avoir écrit pour les autres par défaut et par timidité. Il ne cesse d'user d'humour pour ne pas se prendre au sérieux et de la digression pour se cacher. Il semble toujours être en recherche de sa place, lui le Français né à New York d'un père biélorusse qui suivra sa mère en Belgique et vivra à Monaco avec une Marocaine. Insaisissable, passionnant et émouvant McNeil, qui a "le charme fou des faux dilettantes et a hérité de son père l'art de faire chanter la vie et danser les couleurs".
Lien : http://www.paroles-et-musiqu..
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critiques presse (3)
LesEchos
03 juillet 2012
McNeil livre quelques anecdotes dans le style joyeusement poétique qui est le sien, lui qui osa un jour : « Léonie n'a pas vraiment/Ce qu'on appelle des appas/Avec sa moustache et ses dents/On dirait Franck Zappa. »
Lire la critique sur le site : LesEchos
Lexpress
31 mai 2012
Rêveur né dans le Bronx, homme "de toutes les saisons", comme il se dépeint ici, McNeil est avant tout un conteur qu'on écouterait pendant des heures. Ravi, le lecteur applaudit des deux mains, exige des rappels!
Lire la critique sur le site : Lexpress
Bibliobs
15 mai 2012
Après «Quelques Pas dans les pas d'un ange», où il dessinait un merveilleux portait de Marc Chagall, David McNeil poursuit, avec ce récit du temps perdu, son dialogue d'outre-tombe avec un père tutélaire et lointain dont il continue de vouloir être digne, dont il cherche encore l'admiration.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Arrivés à destination, deux Espaces vous emmènent au théâtre, la balance des micros a été équilibrée, tout est en place, les amplis, la batterie, les éclairages sont réglés, les loges sont accueillantes, une collation est prévue avant le spectacle : des produits du terroir, dressés sur un petit buffet, un vin de Cahors, tout simple mais bien sympathique, après le spectacle un restaurant a été réservé, un vrai restaurant, pas un döner-kebab ou une pizzeria derrière le Macumba vide, l’hôtel est élégant, au matin, pas trop tôt, les Espaces sont là pour vous amener jusqu’au concert suivant, arrêt pour déjeuner sous une véranda… Si j’avais su ça plus tôt, j’aurais fait vedette.
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Dans cette immense salle de l'Olympia, toute en longueur, surmontée d'un large balcon en fer à cheval, il y a une ambiance étonnante, presque intime. Je suis arrivé à asseoir la soirée, c'est un peu prétentieux, mais je crois que ce soir nous sommes quelque chose comme "inspirés". Il est difficile d'installer un tel climat dans une salle contenant plus de deux mille personnes. (...) J'ai chanté à gauche à droite, dans des clubs minuscules, même dans de grandes salles, une chose m'a toujours étonné : cinq mille personnes peuvent vous applaudir à tout rompre, si un seul type bâille, même s'il est très loin, on ne voit plus que lui.
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DAVID McNEIL - HOLLYWOOD (AVEC LES CHANTEURS MASQUES)
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