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Jean-François Merle (Traducteur)
EAN : 9782264039446
190 pages
10-18 (02/06/2005)
4.15/5   339 notes
Résumé :
Il est illettré, alcoolique, père de trois enfants, sans travail ni avenir. Il survit près d'une décharge publique, quelque part dans le sud-ouest des États-Unis. Mais l'Amérique ne l'a pas tout à fait oublié. Un inconnu, producteur de snuff films, lui propose un marché : sa vie contre trente mille dollars. Il s'appelle Rafael, et il n'a plus que trois jours à vivre... Avec ce roman, Gregory Mcdonald n'a pas seulement sondé le cœur de la misère humaine, il lui a aus... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (84) Voir plus Ajouter une critique
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J'imagine la scène, un hangar désaffecté, vide, froid, humide. Au milieu une chaise en bois massif, un vestige de l'ancienne chambre d'exécution de l'époque où l'état se débarrassait de ses grands délinquants sur la chaise électrique. A coté, une table en formica. Dessus, une tenaille, une massue, une hache, des ciseaux, des pinces et tout un tas d'instruments de torture. Deux caméras me suffisent. Une posée sur un trépied, pour les plans fixes et une seconde mobile dirigée par mon caméraman attitré.

J'imagine les acteurs, deux gros balourds, ex-furieux de catch qui ont une âme insensible, la haine contre tous et qui écoutent du Hard-Rock à donf. Il me faut en plus un type, plutôt genre paumé, plutôt genre ivrogne. Un gars prêt à tout pour 250 $ (et plus après le film). Quelqu'un de totalement désespéré, genre qui cherche ses racines, genre qui n'en peut plus de cette vie de merde et qui ferait ça pour l'argent, pour sa femme, pour ses trois gamins. Tiens, ce Rafael, ivrogne, illettré et peut-être même indien devrait faire l'affaire.

J'imagine le scénario, Rafael attaché sur la chaise, les deux ours lui arrachent les ongles aux ciseaux, lui scarifient le visage avec un couteau de boucher, lui écrasent un oeil avec la massue, lui scient l'annulaire, puis le majeur, lui coupent les couilles avec une vieille paire de ciseaux rouillées. Il va hurler le pauvre type, il va saigner, il va se chier dessus. Et le public derrière son écran va jubiler, va prendre son pied. Ici, tout sera réel, le sang sera du sang, la merde sera de la merde et ces hurlements à la mort… Oui, Rafael, la mort… Oui, c'est ça le « snuffmovie » tel que je le conçois.

Je n'imagine plus rien. J'arrête les Snuffmovies. L'histoire est trop poignante, trop triste. Rafael a l'air d'un bon gars, mais c'est un type que les institutions américaines ont rejeté – tout comme son père et son grand-père – que la population a repoussé jusque dans cette décharge, près de Morgantown, une ville fantôme sans eau, sans électricité, juste quelques caravanes, et des gars comme lui qui y survivent, qui se contentent des poubelles, de la décharge et de la vodka. Ils sont pour la plupart totalement illettrés, n'ont par conséquent pas de job, pas de perspective, pas d'avenir dans ce bas monde. Alors quand Rafael se voit proposé une heure de torture contre une « promesse » d'argent, il n'hésite pas. Il sait qu'il ne survivra pas – tel est le monde des snuffmovies, il sait que sa tête ne vaut pas grand-chose mais si son extrême souffrance, ses cris et sa merde peuvent rapporter suffisamment d'argent pour que sa femme, ses enfants, son père puissent quitter cet endroit mortuaire. Et même si le prix à payer est la mort de Rafael, l'intrépide.

Je n'imagine pas de lecture plus désespérante, plus déchirante, un hurlement qui transperce le coeur. Les pages respirent la peine, suinte la rage, dégouline de vodka. Je ne m'en remettrais peut-être jamais.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Les hommes naissent libres et egaux en droit...

Rafael est juste né . Point . Pour ce qui est du reste , il ne vit pas , il survit aux cotés de sa femme , Rita , et de ses trois enfants , entassés dans une caravane ne possedant ni eau , ni électricité . Son adresse : Morgantown , terrain vague illégal bordé par l'autoroute d'un coté et une décharge publique de l'autre.
Son activité principale ainsi que celles de la majorité des habitants de Morgantown : boire , picoler , biberonner ,ecluser , etancher...
Rafael a juste un avantage sur vous et moi : il sait ou , quand et comment il va mourir : dans trois jours .
Livre d'une incroyable noirceur , d'une rare desesperance ! Depuis qu'il est né , Rafael n'a connu que la misere , les petits boulots illicites et l'alcool plus que de raison . Ses quatre rayons de soleil se nomment Rita , Lina , Marta et Frankie le petit dernier . Son avenir , il le sait , c'est Morgantown : il y est né , il y mourra .
La seule échappatoire , puisque sa vie ne vaut rien , c'est de monnayer sa mort afin de mettre a l'abri du besoin sa petite famille . 30000 dollars pour "jouer" dans un snuff movie , y laisser sa peau en y ayant connu les pires tortures !
Je ne vous ferai pas l'article des sevice subis par Rafael , je vous laisse le soin de les découvrir au detour du troisieme chapitre particulierement dérangeant au point que l'auteur se soit senti obligé de prévenir le lecteur au tout début en lui conseillant de sauter ce passage si trop sensible ! Et effectivement , il faut avoir le coeur bien accroché !
Ce bouquin relate donc les trois derniers jours de Rafael , homme simple et plutot bon qui a baissé les bras . Qui sait que rien ne lui sera épargné a lui et sa famille : la faim , la crasse , la misere . Sa vie n'est qu'une longue gueule de bois . Pourtant , il a essayé de s'en sortir , de trouver un boulot , d'etre comme tout le monde mais lorsque l'on nait a Morgantown , on y hérite de tout ce qui fait sa splendeur , l'analphabetisme n'etant pas le moindre de ses joyaux . Rafael est un personnage attachant car , excepté une legere tendance a froler le coma ethylique de façon journaliere , il est un garçon volontaire , un mari aimant , bien loin de la brute asociale qu'il aurait été en droit de devenir . Seulement , c'est un etre résigné qui n'a plus la force de combattre .
Les passages sur la banquiere hautaine , sur la caissiere suspiscieuse et celui de la fausse inculpation de meurtre en sont l'exemple flagrant . Meme nanti de quelques dollars , il sera toujours aux yeux des autres le paria , le gars n'inspirant que dans le meilleur des cas la pitié , dans la majorité la répulsion .
Ce livre vous prendra litteralement aux tripes , s'insinuera en vous tel un poison ayant la faculté de vous inoculer une tristesse infinie...
A noter qu'un film a été réalisé et joué par Depp en 97 mais qu'il est loin , a mon avis , d'en avoir sa puissance .

Rafael , derniers jours , est un livre court qui vous hantera longtemps !
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!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

….si mes attentes d'une lecture sont soit l'évasion, soit l'interpellation, sur ce coup là, je dois dire que j'en ai eu pour mon argent (intérêts compris) coté interpellation…pour l'évasion et me remettre, vais ressortir mes vieux Mickey Parade.

KO complet, même pas eu le temps de jeter l'éponge !

Je ne sais qui je dois remercier ou engueuler pour cette découverte mais nom de D… merci à lui ou à elle.

Une atmosphère lourde, moite, caniculaire, poisseuse, gluante, oppressante, étouffante.
Crépusculaire comme l'asphalte qui suinte sous le soleil de plomb de Morganetown .

Brûlant comme de la glace par son inhumanité en général et la noirceur de l'âme humaine, de par la perversion, l'abus et la misère, par la froideur clinique du 3eme chapitre (voir avertissement de l'auteur en début de livre)

Et dans cet enfer contemporain comme il en existe des milliers sur terre ( et pas spécialement au bout du monde), Rafael, un homme simple, paumé, illettré, alcoolo mais fondamentalement BON, qui, pour sauver et tirer sa famille de cette vie de misère, semblant avoir fait le tour de la question, n'hésite pas à signer un pacte avec le diable, se vendant... vendant sa vie à un producteur de « snuff movies ».

Glauque, Sordide, Noir…assurément
Voyeuriste ? le sujet l'imposait forcement et l'auteur nous met en garde des le début.

Alors pourquoi ce 5 étoiles, pourquoi les mercis… ?

Parce que c'est un livre qui déclenche un cri primal, parce que c'est un livre où on veut rentrer dedans et dire, « allez, c'est bon, arrêtes tes conneries, il y a d'autres solutions , nous allons y arriver » Parce que ça donne envie de faire bouger les choses
Parce que, ça permet de balayer devant sa porte, de se défaire de certains jugements à l'emporte pièce,.
Parce que malgré tout, dans ce maelstrom, il y a une lumière, un espoir, un don, de l'abnégation, et surtout un homme BON…Rafael
Parce que, profondément humain…aussi

Tout n'est donc pas perdu…

Mais en tout cas, une fameuse claque qui laisse groggy…

Fred-Fichetoux-Beg mode Walking in my shoes activé
.
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Encore un livre qui se fiche dans le coeur comme un vieux clou rouillé.
Rafael est alcoolique, illettré, il vit dans une caravane près d'une décharge, en contrebas d'une autoroute, avec famille et amis. Il a une femme et trois enfants, et a enfin trouvé le moyen d'assurer leur avenir : il va tourner dans un snuff movie, et en échange de 30 000 $, il donnera sa vie sous les caméras.
Gregory McDonald raconte les trois jours qui précèdent le tournage, et comment Rafael, fort de connaître à l'avance la date de sa mort, décide de profiter de la vie et des siens sans rien révéler de son secret. C'est profondément bouleversant, d'une douceur et d'une luminosité intense -si intense que ça pique parfois les yeux. C'est un flot d'amour qui déborde sans jamais être sirupeux. le personnage de Rafael m'a fait un peu penser au Charlie des "Fleurs pour Algernon", avec qui il partage les mêmes simplicité, naïveté, pureté, honnêteté, générosité, et premières interrogations sur sa propre existence et l'avenir ; tellement attachant !
Si l'auteur dénonce le mépris avec lequel sont traités les miséreux de l'Amérique profonde (ici considérés comme des "Indiens") et les préjugés qui leur collent à la peau, il met également en exergue leur ingéniosité à récupérer et recycler les déchets, leur sens du partage et de la solidarité. Ce faisant, il leur confère une existence et une dignité, mais sans toutefois les angéliser. J'ai aimé la justesse de son point de vue. Et je suis stupéfaite qu'en si peu de pages (moins de 200), qui se lisent en si peu d'heures, il ait pu condenser autant d'émotions et d'humanité en une écriture sobre où chaque mot est pesé.
Ce livre est une véritable pépite, si petite que je serais passée à côté si on ne me l'avait pas mise sous le nez : alors merci, Marc.
A votre tour, n'hésitez pas à découvrir cette histoire plus radieuse que fuligineuse. Vous verserez peut-être une larme, mais il ne tient qu'à vous d'en faire une larme de bonheur, à l'idée d'avoir croisé Rafael dans votre vie de lecteur.
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Voilà sans doute le livre plus perturbant, le plus éprouvant et le plus dérangeant que j'ai pu lire ces derniers mois. Un livre qui prend aux tripes, qu'on empoigne, qui fait violemment réagir. Un livre où l'on aimerait arracher la plume à l'écrivain pour écrire à sa place une autre fin.

C'est la première fois que je vois un auteur mettre préalablement en garde son lecteur par rapport à la lecture d'un des chapitres de son roman, tout en expliquant la nécessité absolue qu'il y avait de l'écrire. Car ce roman plonge le lecteur dans une tension véritablement insoutenable.

Rafael est un brave type, un peu alcoolo, sûrement fauché, mais pas fainéant. Père de trois jeunes enfants, il est marié à Rita qu'il respecte et qu'il aime. Avec sa petite famille, il vit près d'une décharge avec pour seul horizon ces tas d'immondices dans lesquelles les plus pauvres tentent d'y trouver de quoi survivre.

Son avenir et celui des siens est à l'image des vêtements usés et rapiécés qu'il porte. Alors un jour il va accepter de monnayer la seule chose qu'il peut encore marchander, sa vie. En échange de la promesse de 30.000 dollars versés à sa femme, celui-ci va accepter d'être le héro funeste d'un snuff movies.

Ce roman n'est pas un roman malsain, voyeur ou exhibitionniste. Gregory Mc Donald , l'auteur ne tombe absolument pas dans ce travers. Au contraire il adopte une construction particulière de son texte, qui fait qu'il évacue quasiment des le début la mise à mort ( le fameux chapitre incriminé), par la narration non pas de ce qui est, mais de ce qui sera le moment venu. Car là n'est pas l'essentiel du roman.

Rafael, analphabète, signe donc un contrat, et empoche 300 dollars en guise d'avance. Il retourne vivre le peu de temps qu'il lui reste près des siens. Et nous l'accompagnons durant ces quelques jours où il va essayer de rendre les gens autour de lui un peu plus heureux ,avec l'avance qu'on lui a faite. Nous découvrons son univers, sa vie, ceux qui constituent son horizon, et à travers lui cette micro société de nécessiteux pourtant organisée et solidaire. Nous partageons ces rires, ces éclats de voix, ces échanges, ces petits riens qui remplissent une vie, celle de Rafael.

Toute la force de ce roman réside paradoxalement dans l'humanité qui s'y trouve à travers ce personnage terriblement attachant.

Et ce n'est pas tant la mise à mort annoncée qui rend ce livre pesant et insoutenable que le décalage entre l'innocence et la cruauté d'une même société. Entre cet homme simple et généreux, foncièrement honnête, qui croit encore en la parole donnée, et cette frange d'une société désarticulée, déshumanisée, tricheuse, qui ne trouve plus de sel dans l'existence, que dans l'immoralité de la mise à mort de sa propre humanité.

A la fin de ce roman, m'est revenu en résonnance celui de Steinbeck « des souris et des hommes ». Dans ce monde qui est le notre, il n'y a malheureusement pas de place pour l'innocence.

Bouleversant, poignant, douloureux, le roman de Mc Donald est vraiment un grand livre.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Tout en marchant, Rafael réfléchissait à lui-même, à cet endroit, et à ses habitants. Quand il était enfant, s’il y avait une bière ou la moitié d’une bière qui traînait, il la buvait. Si on avait un alcool plus fort sous la main – presque toujours de la vodka – et si quelqu’un tombait ivre mort avant d’avoir terminé la bouteille, il s’asseyait n’importe où et buvait au goulot jusqu’à ce que lui aussi soit ivre mort. S’il en restait, il partageait avec ses frères et ses amis. Et eux aussi, sans cesse, buvaient tout ce qu’ils pouvaient trouver. Il ne se souvenait pas quand cela avait commencé ; il ne se souvenait pas ne l’avoir jamais fait. C’était sa vie…
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- Ici, tout le monde boit. On est tous des alcoolos.
- Les gens boivent selon leurs moyens. Ils boivent ce qu'ils peuvent trouver, chaque fois qu'ils en ont l'occasion. On trouve toujours le temps.
- C'est pas comme ça partout ! dit Rafael. En ville, tu peux me croire, ils sont pas tous bourrés.
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Larry, l'oncle obèse, le coiffeur, la banque et la femme à l'accueil, le supermarché où il avait fait ses courses, ce qu'il avait acheté, les deux types, la dame qui l'avait secouru, la caissière, le chariot dans lequel il avait trimbalé les cadeaux le long des rues, Freedo, la grande bouteille de vodka, le trajet en bus, Rita qui gravissait le chemin à sa rencontre, son expression en voyant les deux robes, la chute de sa fille Lina dans la descente, les enfants découvrant leurs cadeaux, les bières qu'il avait payées aux autres, sa promenade avec Rita sur la butte, le soleil, la lune... Il se souvenait de cette journée mieux que toutes les autres qu'il avait vécues.
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Écoute-moi, Rafael, il faut que tu me comprennes bien : tout ce que je te dis c’est des trucs réels. Ça n’a rien à voir avec tout ce que tu connais. Il n’y a pas d’effets spéciaux, genre ketchup pour le sang. Nous filmons exactement ce qui se passe exactement.
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Exister, c'était un truc qui leur était tombé dessus comme ça. Et sa réaction, pas pire qu'une autre, avait été de boire pour oublier la faim et la douleur, les tromper, les fuir, devenir le plus insensible possible, les ignorer pour survivre.
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Video de Gregory Mcdonald (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gregory Mcdonald
Le mercredi 20 juin 2018, la librairie Charybde (129 rue de Charenton 75012 Paris - www.charybde.fr ) avait la joie d'accueillir Thierry Corvoisier (éd. Rivages) et Sébastien Wespiser (éd. Agullo) en tant que libraires d'un soir.
Ils nous parlaient de :
1. Jim Harrison, "Dalva" (04:20) 2. François Médéline, "La politique du tumulte" (16:40) 3. Gregory McDonald, "Rafael, derniers jours" (24:01) 4. Grégory Nicolas, "Là où leurs mains se tiennent" (30:14) 5. Robert McLiam Wilson, "Eureka Street" (40:10) 6. François Guérif, "Du polar" (48:45) 7. David Peace, "Le quatuor du Yorkshire" (58:00) 8. David Peace, "Rouge ou mort" (1:01:51)
+ Lire la suite
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