AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782368120422
608 pages
Charleston (08/01/2016)
3.98/5   155 notes
Résumé :
Une fresque historique haletante, pleine de suspense, écrite comme on filme une série TV


Un siècle et demi d'aventures chez les Toliver, les Warwick et les DuMont ! Tout commence en Caroline du Sud, avant la guerre de Sécession. Privé de son héritage, Silas Toliver s'associe à son meilleur ami, Jeremy Warwick, pour monter une expédition ferroviaire vers un nouveau territoire portant le nom de Texas. Amour, mariages, amitié, trahison, tragédie ... >Voir plus
Que lire après La plantationVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (40) Voir plus Ajouter une critique
3,98

sur 155 notes
Une saga familiale au XIXeme siècle, entre la Caroline du Sud et le Texas. Une épopée sur plusieurs générations qui nous fait découvrir la découverte d'un nouveau territoire, la transition d'un mode de vie pour les colons américains, des relations intergénérationnelles qui reflètent les relations familiales quelle que soit l'époque ou le lieu de vie.
Au niveau historique, cela permet d'avoir un bon aperçu de la vie de ces propriétaires de plantations et de ces nouveaux américains qui quittent une région pour se faire une nouvelle vie dans un autre état. Tout est à construire...
Seul petit bémol, les personnages manquent juste un peu de profondeur, selon moi, ce qui fait que je n'ai pas réussi à m'attacher profondément aux protagonistes de cette histoire.
Un roman agréable à lire.
Commenter  J’apprécie          732
S'estimant spolié dans l'héritage paternel, Silas Toliver décide de quitter la plantation familiale et la Caroline du Sud pour rejoindre le Texas afin d'acheter des terres et d'exploiter son propre coton. Patiemment, il monte ce projet avec son ami Jeremy Warwick qui, comme lui, est un cadet qui a peu de chances de s'imposer dans l'exploitation familiale. Silas est plein d'espoir et d'ambition pour Somerset, la plantation dont il imagine déjà les réussites et les bénéfices. Soutenu par sa jolie fiancée, Lettie, il tente de réunir les fonds nécessaires à l'expédition, mais il doit se rendre à l'évidence : il n'a pas les moyens de partir. C'est alors que Carson Wyndham, planteur richissime des environs lui propose un marché : il financera son expédition vers le Texas à condition que Silas épouse sa fille, Jessica. L'amitié de la jeune fille avec une esclave, ses idées abolitionnistes et son implication dans le chemin de fer clandestin ne sont pas du goût de son père qui veut l'éloigner de sa plantation et des exactions d'un certain groupe d'hommes blancs qui sont sans pitié envers les esclaves et leurs sympathisants. « le Nord ne respectera jamais le Fugitive Slave Act et le Sud ne tolérera pas que l'on ne s'y conforme pas. » (p. 257)

En acceptant ce marché, Silas doit renoncer à Lettie. D'aucuns chuchotent que ce sacrifice attirera une malédiction sur les terres de Somerset. Mais Silas est trop obsédé par son projet pour y prêter foi. « Certaines choses sont si importantes qu'elles passent avant les sentiments personnels. Somerset, par exemple. Cette terre appartient aux Toliver. Elle n'est pas à vendre, quel que soit le prix ou la raison. Nous en sommes les seuls maîtres et nous n'en partagerons pas le contrôle. » (p. 399) Quel sera donc l'avenir des enfants de Somerset ? Trouveront-ils l'amour et le bonheur sur les terres fertiles du Texas ?

La plantation est le préquel du roman Les roses de Somerset. Leila Meacham raconte la naissance de la plantation dont elle narrait les déboires dans son précédent roman. On découvre comment les Toliver, les Warwick et les Dumont ont fondé Howbutker, florissante ville texane. L'auteure retrace soixante-dix ans d'histoire américaine, depuis le conflit entre le Texas et le Mexique à la guerre de Sécession, sans oublier les crises économiques qui menacent les entrepreneurs des nouveaux territoires. le personnage emblématique de ce récit est Jessica Toliver qui traverse les générations et voit s'épanouir et souffrir sa famille jusqu'à l'aube du vingtième siècle.

J'avais apprécié Les roses de Somerset qui est une romance historique plaisante et divertissante, mais j'ai de loin préféré La plantation. Ce récit, tout en affichant toujours un fort caractère sentimental, propose un substrat plus riche et plus intéressant. Au-delà des sentiments personnels et des amours des personnages, on assiste à la naissance d'un état et à la transformation des mentalités sur de nombreux sujets, qu'il s'agisse de l'esclavage ou de la place des femmes dans la société.
Commenter  J’apprécie          310
J'ai persévéré autant que possible, mais à force de sauter des années à chaque nouveau chapitre, j'ai complètement décroché et j'ai commencé à sauter des lignes, des paragraphes...

Pourtant le récit avait du potentiel : une grande fresque familiale, dans un Texas tout juste rattaché aux Etats-Unis, alors que la Guerre de Sécession menace et que la question de l'esclavage divise aussi aussi bien le pays que les familles. Un mariage forcé qui devient un mariage d'amour en même temps le début d'une nouvelle dynastie de planteurs....

L'auteur a peut-être vu trop grand : trop de personnages, une période trop longue (un récit de plus de 60 ans en 600 pages, ça ne laisse pas beaucoup de place pour développer correctement l'intrigue),... La Plantation aurait mérité au moins un second tome aussi épais pour éviter toutes ces ellipses qui laissent des pans entiers de l'histoire dans l'ombre.

La plume de Leila Meacham est pourtant agréable, ses personnages sont intéressants, complexes et attachants, et elle sait créer du suspense ; jusqu'à ce que l'histoire fasse un bond dans le temps et que l'intrigue soit coupée nette pour passer à autre chose, plus tard... Et dans la seconde partie du roman, cela arrive de plus en plus souvent au point que j'ai eu l'impression de survoler l'histoire des Toliver et que mon intérêt a fini par s'évaporer...

Je garderai donc Autant en Emporte le Vent comme référence de roman sur cette période charnière de l'Histoire des Etats-Unis...
Commenter  J’apprécie          260
Bon, je vous annonce d'entrée de jeu la couleur : La Plantation est un énorme coup de coeur. J'ai dévoré ce pavé de 600 pages en peu de temps tellement il m'était difficile de quitter Jessica et Silas comme ça, sans connaître le fin mot de l'histoire ! Et quelle histoire !

L'intrigue de la Plantation se déroule en plein milieu de la conquête du Far West par les Américains. Silas, benjamin de la famille Toliver, ne peut se satisfaire de sa condition. Privé de son héritage par son père en faveur de son frère aîné, il se retrouve sans le sou et surtout, sans plantation. Or, le jeune homme rêve de pouvoir établir sa propre plantation. Pour cela, qu'une seule solution : partir, partir loin même. Au Texas pour être précise. Cependant, les routes regorgent de dangers et ce n'est pas le genre de voyage idéal à entreprendre avec sa fiancée et son fils issu d'une précédente union. Il lui faut donc préparer méticuleusement chaque étape.
De l'autre côté, il y a Jessica, une jeune femme fougueuse et pleine de convictions issue d'une riche famille terrienne. Or, il ne fait pas bon avoir certaines positions dans ce type de société. Militant activement pour l'abolition de l'esclavage, Jessica a été bien avertie par ses parents : aucun dérapage toléré. Si ses propos pouvaient jusqu'ici être mis sur le compte de la jeunesse, un jour Jessica va cependant dépasser les bornes et ne pourra plus faire marche arrière. Afin de sauvegarder les apparences, son père ne lui laisse que deux options : finir ses jours dans un couvent ou bien épouser Silas. Encore faut-il que Silas accepte. Il faut dire que ce dernier se trouve lui aussi bien dans l'embarras. Son voyage risque à tout moment de ne pouvoir être réalisé, faute de ressources financières. Alors quand il se retrouve au bord du gouffre, son rêve sur le point de s'écrouler, il voit dans la proposition de M. Wyndham peut-être l'occasion qui lui manquait pour pouvoir enfin accomplir ce qu'il désire le plus. Mais pour cela, il lui faut renoncer à beaucoup. À commencer par sa fiancée Lottie, dont il est éperdument amoureux. Sa mère lui fait une promesse : s'il renonce à Lottie et s'il épouse Jessica dans le but d'accomplir son rêve, alors son bonheur ne durera jamais. Voilà qu'une sombre malédiction est jetée sur lui. Cela suffira-t-il à le faire renoncer ? Loin s'en faut. Silas est déterminé à partir et rien ne l'arrêtera, ni l'éventualité d'une malédiction, ni sa fiancée, ni le chantage d'un père désireux de sauver sa fille.

Avec La Plantation, le lecteur plonge dans une fresque familiale ambitieuse aux côtés de personnages aussi attachants que charismatiques. Mais c'est également plus que ça. Sur fond de voyage, Leila Meacham entraîne son lecteur dans une aventure trépidante, à la conquête du Far West, en passant par la Guerre de Sécession et bien au-delà. Là, le lecteur est sans cesse confronté à deux points de vue. Rien n'est ni blanc ni noir. Si l'esclavage permet aux plantations de prospérer, celles-ci leur offrent également une protection. Non loin de cautionner les atrocités commises, Leila Meacham va alors prendre le soin de nous exposer les deux opinions par le biais de deux personnages que tout semble, a priori, opposer : Silas et Jessica. D'un côté, le Sudiste terrien, amoureux de ses terres, pour qui l'esclavage est avant tout une main d'oeuvre permettant à sa famille et à sa propriété de prospérer. de l'autre, l'Américaine abolitionniste, fervente partisane de la fin de l'esclavage, et féministe accomplie aux idées plutôt révolutionnaires pour sa condition. Comment une femme peut-elle oser prendre ce genre de position, et en public qui plus est ? Une union de deux individus aux idées aussi dissemblables, pour ne pas dire opposées, est condamnée dès le départ. Mais leurs différences pourraient également être un atout, une force pour assurer des bases solides et qui sait, peut-être pourront-ils accomplir leurs rêves et trouver le bonheur ensemble ?

Leila Meacham est une auteur que j'avais déjà eu l'occasion de découvrir avec Les Virevoltants. Malheureusement, le récit n'avait pas réussi à me convaincre. Auteur que l'on pourrait qualifier de chroniques américaines, elle a ici cependant réussi à me faire complètement changer d'avis avec La Plantation. Est-ce le cadre historique qui m'a davantage convaincue cette fois ? Certes, c'est une période qui me fascine. Mais ce n'est pas tout. Ce roman m'a paru beaucoup plus abouti que le précédent, le travail de recherche étant beaucoup plus méticuleux ici. du début à la fin, l'auteur parvient à tenir son lecteur en haleine jusqu'au bout. Si certains passages pourraient paraître prévisibles, c'est seulement parce qu'ils sont en fait la suite logique du récit initié. Les évènements n'auraient pu se dérouler autrement, Leila Meacham maîtrisant la moindre virgule, le moindre rebondissement de son scénario. Et c'est tant mieux pour le lecteur ! Car il est alors conféré au roman une force d'émotions qui saura ravir et emporter n'importe lequel des lecteurs !


La Plantation, préquelle des Roses de Somerset, nous livre une histoire merveilleuse de colons américains qui rêvaient de terres lointaines et d'avenir prospère. Riche en détails historiques comme en émotions, Leila Meacha nous emmène avec ce roman sur les routes aux côtés de Sila et Jessica, à la conquête du Far West. Une vraie perle !
Lien : http://drunkennessbooks.blog..
Commenter  J’apprécie          80
Ce fût un immense plaisir pour moi que de lire une aussi somptueuse histoire. Un roman historique qui remonte au temps des esclaves dans les champs de coton, doublé d'une saga familiale bouleversante.

En Caroline du Sud, dans les années 1835, Silas Toliver, un des fils d'un homme très influent en Amérique, se voit privé de l'héritage de son père, confié uniquement à son frère. Son rêve de partir au Texas fonder sa propre plantation s'effondre. Jessica Wyndham, de son côté, fille d'un riche propriétaire de terres, ne partage pas les idées de ses semblables sur la traite des esclaves. Son père, ne voulant plus entendre sa fille protester et souiller leur nom, va la marier de force à Silas, à qui il donnera de l'argent pour qu'il puisse partir au Texas poursuivre son rêve. Mais en partant, la mère de Silas lui promet une malédiction générationnelle qui s'abattra sur ses terres et sur sa vie.

Leila Meacham retrace 70 années de l'histoire Américaine : de la traite des noirs jusqu'à l'abolition de l'esclavage en 1865. Les états Américains sont divisés en deux groupes : les abolitionnistes, dont fait partie Jessica et les esclavagistes. Silas et ses amis, les Warwick et les Dumont, vont construire leur propre ville texanne, que l'on verra évoluer tout au long du récit. Bien que ce livre mette en avant les inégalités qui séparaient esclavages noirs et hommes blancs, Leila Meacham atténue cette séparation, en montrant par exemple Tippy, modèle d'une femme noire qui arrive par ses propres moyens, grâce à son talent, à devenir une jeune femme respectée et populaire. Quelques situations du récit peuvent faire penser au livre de Harriet Beecher Stowe La case de l'oncle Tom, avec un parallèlisme prononcé entre les bons maîtres et les maîtres sévères et une méditation sur la liberté rendue aux esclaves.

Mais La plantation, c'est aussi une réflexion sur la condition de la femme au XIXème siècle. Jessica se fait la figure phare de la femme indépendante, généreuse, active, qui veut faire entendre ses idées et ses choix et ne veut pas se laisser gouverner par la domination des hommes. C'est une femme aimante et aimée par son maris et ses amis et appréciée de tous. Mais dans ces temps-là, rares étaient les femmes qui pouvaient affirmer être aimées pour ce qu'elles étaient. On en a la preuve avec Priscillia, la femme de Thomas, qui est le fils de Jessica. Thomas a épousé Jessica par intérêt : il voulait qu'elle lui donne un enfant, un fils comme descendant, pour reprendre la main-mise sur le domaine de Somerset. En temps de guerre, il avait peur de perdre sa vie dans la mêlée et de faire sortir Somerset du nom des Toliver.

J'ai beaucoup aimé la saga familiale en elle-même. On suit une génération familiale dans son entièreté, des arrières grands-parents jusqu'aux arrières petits-enfants. de nombreux événements séparent ces deux générations : entre drames familiaux (la mort de nombreux enfants dûe à la "malédiction" lancée sur Somerset), guerres d'idéologies, mariages... toute l'histoire familiale des Toliver est retracée dans cet ouvrage. Bien que faisant plus de 600 pages (dans son format poche), j'aurais voulu en lire encore davantage. L'histoire est si prenante, si additive, les protagonistes si attachants, que j'aurais bien voulu une suite de ce livre.

Cette romance histoire est une vraie découverte. J'ai adoré me plonger dans ce récit, écrit avec réalisme, qui retrace avec brio un pan de l'histoire de l'Amérique. Les personnages m'ont touchés, tout comme leurs histoires, souvent dramatiques, elles n'en demeurent pas moins magnifiques. Je vous recommande chaudement ce livre, car pour moi, c'est un réel coup de coeur !
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
Commenter  J’apprécie          90

Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
L'anneau est porté à l'annulaire de la main gauche depuis l'époque romaine car les Romains pensaient que la veine de ce doigt remontait jusqu'au coeur.
Commenter  J’apprécie          180
- Qu'ont-ils donc fait de toi, dans cette école ?
- Ils m'ont confirmé ce que j'ai toujours pensé. Tous les êtres humains naissent égaux et nul n'a le droit de réduire un autre à l'esclavage.
Commenter  J’apprécie          130
- Je vais te dire une chose, Silas William Toliver : si tu te maries selon les termes fixés par cet accord, tes terres du Texas seront maudites ! Rien de bon ne peut sortir de ce qui est construit au prix d'un tel sacrifice, de l'égoïsme et de la cupidité.
Silas avala son wisky d'une traite. La silhouette de sa mère se troubla. Il partirait sans sa bénédiction ; sa rupture avec sa famille serait consommée. Mais il entrevoyait déjà des champs regorgeant de coton, autour d'un manoir prestigieux dont il serait le maître. Son fils grandirait à son côté et, un jour, il transmettrait le domaine de Somerset à ses héritiers.
- Je suis déjà maudit, mère, répondit-il. Le sang des Toliver coule dans mes veines.
Commenter  J’apprécie          20
Elle était assez mûre pour savoir que le temps, la familiarité et les différences venaient à bout des attirances les plus intenses, mais elle refusait de penser au lendemain. Elle voulait vivre au jour le jour.
Commenter  J’apprécie          80
C'était incroyable comme les gens que l'on croyait connaître parvenaient encore à nous surprendre et à nous décevoir.
Commenter  J’apprécie          150

Video de Leila Meacham (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Leila Meacham
Dans cet épisode, on vous propose de rencontrer Leila Meacham, auteur Charleston. Elle vous parle de son processus d'écriture, et donne quelques infos en exclusivité sur son prochain roman.
Retrouvez toutes les coulisses de notre maison d'édition sur www.editionscharleston.fr
Rejoignez-nous sur Facebook : https://www.facebook.com/Editions.charleston/
autres livres classés : texasVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (530) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3178 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..