Mœurs et sexualité en Océanie

Bien que les théories de Margaret Mead aient été remises en cause de nombreuses fois, ses observations des tribus océaniennes nous montrent à quel point la société façonne l'être humain et que rien n'est "prédéfini". Agréable à lire, on s'imagine très bien se retrouver au milieu d'un village Arapesh ou à une fête Chambuli. Margaret Mead nous donne à travers ce livre une vision des relations homme-femme; non seulement dans les sociétés claniques, mais nous renvoie également au rapport entre les sexes dans notre société occidentale.

On connait le succès extraordinaire de cette enquête ethnographique (plusieurs millions d'exemplaires vendus) autant que les âpres controverses qu'elle a suscitées, jusque longtemps après le décès de l'auteure (1978), controverses dont le travail de démolition de Derek Freeman ne fut qu'un des épisodes les plus connus.
Le plus intéressant de l'oeuvre aujourd'hui m'a paru se trouver dans les chapitres XIII (L'éducation occidentale et l'exemple samoan) et XIV (Pour une éducation libérale), qui heurtèrent violemment le puritanisme américain de l'époque, et qui, de ce fait, méritent d'être lus, encore aujourd'hui. Certes, le féminisme de Margaret Mead ne fit pas l'unanimité au sein des mouvements de l'époque, mais il faut lui reconnaitre son courage et sa lucidité, face à une hypocrisie sociale qui ne lui fit pas de cadeaux.

Cachez cette homosexualité que je ne saurai voir !

Mon 1er ouvrage ethnographique, à la fin des années 80, qui m'a longtemps fait hésiter entre études d'Histoire et d'ethnographie....Un reste de mes lectures de découvreurs, qu'ils soient imaginaires ou réels.....

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