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EAN : 9782752912190
224 pages
Phébus (01/10/2020)
4.05/5   94 notes
Résumé :
Denise Jacob a dix-neuf ans quand elle entre en résistance, sous le nom de Miarka. Agent de liaison à Lyon, elle recueille les demandes de faux-papier, collecte et achemine les informations, jusqu’au jour de son arrestation, le 18 juin 1944.
Soumise à la torture, Miarka révèle un courage extraordinaire. Elle ne parle pas, ne lâche rien.
C’est ensuite la déportation dans le camp de Ravensbrück puis celui de Mauthausen, alors qu’au même moment sa famille... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
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Denise Jacob est la soeur de Simone Veil.
Les trois soeurs se sont retrouvées après la guerre mais leurs parents ont disparu dans les camps de concentration.
Simone et Milou ont été arrêtées avant Denise qui, ironie du sort a été arrêtée le 18 juin 1944, et amenée au fort de
Montluc. de là, elle a été amenée à Ravensbrück et enfin à Mauthausen où elle a tenu jusqu'à la libération de ce camp.
Toute la famille était cachée à Nice pour éviter les rafles antisémites. Quand Denise a vu toute sa famille emmenée, elle s'est sentie animée d'une force que j'ai interprétée comme un droit de vivre qu'elle ne se donnait plus car les siens avaient été arrêtés.
Elle s'est engagée en résistance, sous le nom de Miarka , dans le mouvement Franc - Tireur comme agent de liaison. Elle transportait du matériel pour les hommes du maquis.
Elle s'est d'ailleurs fait prendre en transportant des radios.
A partir de là, elle a d'abord subi le supplice de la baignoire mais n'a apparemment pas parlé étant donné qu'elle a poursuivi son chemin jusque Ravensbrück puis jusque Mauthausen qu'elle décrit si bien pour l'entrée avec l'aigle monumental tellement effrayant et l'odeur nauséabonde qui s' élevait des cheminées.
Je retiens ce passage car, quand j'ai visité le camp, j'avais 13 ans. L'entrée, restée identique m'a effrayée également et nous nous demandions comment les habitants n'avaient pas réagi. le camp a été un des derniers si pas le dernier à être libéré en 1945.
Antoine de Meaux a rencontré Denise Jacob devenue par le mariage Denise Vernay. Il a recherché des notes dans le carnet du père de Denise, dans les récits personnels de celle-ci et dans ses poèmes que j'ai trouvés magnifiques.
L'auteur nous livre la vie des trois soeurs après la guerre , leurs joies, leurs peines,leur nouveau drame.
C'est une biographie très complète de la vie d'une jeune femme pleine de vie, très belle car nous avons une photo d'elle sur la couverture et au début du livre.
Ensuite, sa vie avance et nous livre une personne de qualité qui n'a jamais parlé facilement de sa vie dans les camps pendant 9 mois. Elle n'a jamais pu y retourner au contraire de sa soeur Simone qui a éprouvé le besoin de retourner à Auschwitz. Les sensibilités sont différentes.
Je peux comprendre mais ce qu'elles ont enduré, c'est difficile à transmettre car sait-on ressentir une telle horreur ?

Merci à la masse critique privilégiée de Babelio et aux éditions Phébus pour m'avoir permis de découvrir ce très beau livre.

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Portrait d'une femme que j'aurais aimé rencontrer, elle était belle - en témoignent ces deux superbes photographies - elle avait du caractère, elle était courageuse, volontaire et admirable.
Elle fut une grande résistante.

Si cette femme mérite que je lui décerne cinq étoiles, je suis mal à l'aise de n'en donner que trois au récit d'Antoine de Meaux....

J'ai eu beaucoup de mal à le lire, tant il m'a paru décousu mêlant fragments de correspondance, notices biographiques sur les intervenants, digressions , phrases courtes, et poèmes.
La première partie du livre me fut difficile à parcourir, mais l'attrait pour le personnage m'a fait persévérer, le récit devient heureusement plus linéaire à partir de l'arrestation de Miarka mais sans m'y faire adhérer pleinement.
J'en suis franchement désolé ...
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Ce qui a décidé Denise Jacob, soeur de Simone Veil, à s'engager dans la Résistance, c'est sans doute son expérience du scoutisme.
Des valeurs telles qu'honneur, patrie, fidélité, service, étaient pour elle indispensables à respecter en temps de guerre, aussi cherche-t-elle à se rendre utile dès l'installation des Allemands à Nice, où elle réside avec sa famille, en 1943.
Par l'entremise d'une amie cheftaine, elle devient agent de liaison à Lyon sous le pseudo de "Miarka", totem hérité de son passage chez les éclaireuses.
Elle va alors parcourir de nombreux kilomètres à vélo sillonnant la ville en tout sens, empruntant passages secrets, escaliers dérobés et traboules afin de relier les différentes activités du réseau.
Un engagement non seulement risqué mais qui lui vaut aussi de vivre chichement.
Elle entretient quand même une correspondance régulière avec sa famille et en particulier avec ses soeurs dont elle partage les lectures.
Grillée à Lyon, elle est mutée à Annecy.
Elle est arrêtée durant une mission pour laquelle elle s'était portée volontaire.
D'abord emmenée à la prison de Montluc, siège de la gestapo, où personne heureusement ne sait qu'elle est juive et où elle est soumise à la torture, elle est ensuite déportée à Ravensbrück, camp de femmes utilisé comme réserve de main d'oeuvre gratuite.
Tout au long de sa détention, elle tient des carnets intimes dans lesquels elle recopie également des poèmes.
Elle est libérée après une dernière déportation à Mauthausen qui aurait pu lui être fatale et apprendra à son retour la détention de sa famille à Auschwitz.
Elle ne retrouvera indemne que Simone et Madeleine, ses deux soeurs.

Antoine de Meaux, romancier, journaliste et réalisateur, a bien connu Denise.
En 2013, il s'est assis à son chevet à la clinique des Peupliers où elle était hospitalisée et l'a écoutée raconter...
Se basant également sur sa correxpondance, des archives et ses écrits intimes, il nous offre une biographie complète et fouillée, non dénuée d'émotion.
À la lecture de ce parcours de vie, on reste sans voix devant le courage, l'abnégatiin, mais aussi l'optimisme entêtant de cette jeune femme prise dans la tourmente et l'horreur.
Les passeurs de mémoire, encore et toujours indispensables pour ne pas oublier, pour ne pas reproduire les mêmes erreurs...

Merci à Babelio et aux édtions phébus pour cette lecture intense et instructive.
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Ce livre m'a été envoyé par les Éditions Phébus dans le cadre de l'opération Masse Critique. de Babelio. Je les remercie.

Miarka, c'est le nom que prend Denise Jacob, lorsque elle intègre la Résistance Française en 1943, à l'âge de 19 ans.
Denise Jacob, qui deviendra Denise Vernay, une héroïne très discrète, bien moins célèbre que son illustre soeur, Simone Veil.

Cet ouvrage met non seulement en lumière cette femme d'un incroyable courage, comme le furent tant de Françaises et de Français qui se levèrent contre l'ignominie (ne l'oublions pas en ces temps troublés) et qui souvent le payèrent très chers, beaucoup de leur vie.
Mais aussi, et c'est ce qui fait, je trouve, le caractère unique de ce récit, il nous plonge, de façon souvent bouleversante, grâce à tous les documents auxquels l'auteur a pu avoir accès, correspondances, carnets, poèmes, ..., dans l'intimité de la famille Jacob, une famille admirable et exemplaire entre toutes.

L'auteur, Antoine de Meaux, a rencontré pour la première fois Denise Vernay en 1996, alors que, dans le cadre de son service militaire, il contribuait à la réalisation d'un CD-ROM intitulé Mémoires de la Déportation, à la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, dont Denise Vernay était alors la Secrétaire.
Une relation d'amitié va sa nouer jusqu'à la mort de Denise en 2013, ce qui lui permettra d'avoir accès à de nombreux documents familiaux.
On ressent que l'auteur a voulu rendre un vibrant hommage à cette femme discrète, qui n'avait pas su, elle même, si ce n'est dans un petit livre à compte d'auteur, "Une part de moi-même", raconter totalement son histoire.

Le texte est construit en petits chapitres qui, dans un premier temps, alternent plusieurs époques; notamment celle de la rencontre de l'auteur avec Denise Vernay dans les années 1990 alors qu'il est un tout jeune militaire, celle de l'engagement de Denise dans la résistance lyonnaise en 1943, et celle de la famille Jacob jusqu'à 1943. L'alternance de ces "séquences" ne facilite pas la lecture, et j'ai eu un peu de mal avec cette première partie. J'ai lu que l'auteur a écrit de nombreux documentaires dont plusieurs épisodes de "Secrets d'Histoire", ce qui explique sans doute son goût pour ce genre de construction fragmentée, qui n'est pas le mien.

Puis le récit devient linéaire à partir de l'arrestation de Denise le 18 juin 1944, et l'on y suit la brutalité des interrogatoires, le supplice de la baignoire auquel Denise, avec une incroyable force, résistera, puis le transfert dans le camp de concentration de Ravensbrück, dont l'auteur nous dépeint l'horreur quotidienne, souvent insoutenable, et la capacité de lutter de toutes les femmes. Puis le transfert au camp de Mathausen, la sortie du camp grâce à une médiation de la Croix-Rouge, le retour en France, et les joies et les souffrances du retour.

Le récit de la vie de Denise après la guerre et jusqu'à sa mort en 2013, nous montre, par delà les évènements d'une vie redevenue presque "ordinaire", mariage, enfants,..travail auprès de Germaine Tillion à l'Ecole Pratique des Hautes études, engagement dans les Organisations Mémorielles, ADIR, FMD, sa discrétion et sa difficulté à partager ce qu'elle a vécu, son expérience de résistante comme celle de déportée.

Et pourtant...comment ne pas être émerveillé par le parcours de cette jeune femme, qui décide, à 19 ans, de "se lever" de "se tenir debout", pour s'engager, avec énergie, dans le réseau Francs-Tireurs, et devenir agent de liaison avec un incroyable courage et tant de sang-froid. Cette Miarka qui va parcourir Lyon puis la Haute-Savoie par tous les temps, qui va vivre dans des conditions précaires, et qui va accomplir enfin, en remplacement d'une résistante indisponible, un périple à bicyclette de 250km pour récupérer deux émetteurs radios, ce qui conduira à son arrestation. Je sais que certains s'interrogent sur ce qu'avait réellement fait Jeanne d'Arc, comme s'il n'était pas possible qu'une jeune femme décide, toute seule, de s'engager pour sauver son pays. Mais alors, ne voient-ils pas que ce fut possible il n'y a pas si longtemps, qu'il y en eut des Jeanne d'Arc qui se levèrent pour l'honneur de la France, et que Denise Vernay fut l'une d'elles.

Je voudrais terminer cette critique en revenant sur ce qui m'a touché le plus dans ce livre. Si les récits sur la Résistance et sur la Déportation sont nombreux, je trouve que celui-ci, qui rend hommage au parcours de la résistante Denise Jacob alias Miarka, nous fait aussi mieux comprendre cette extraordinaire famille Jacob, et cela grâce aux multiples extraits de lettres, carnet de notes, citations de livres, poèmes....
Une famille juive mais dont le père André, comme la mère Yvonne sont résolument agnostiques, et dont l'idéal est avant tout humaniste, patriotique et républicain.
Ce livre nous révèle des parents dont la dignité, la hauteur morale, l'éthique, la noblesse d'âme sont exceptionnels, et dont on sent encore mieux toute l'influence qu'ils ont eu sur Simone Veil. Il m'a aussi permis notamment de mieux cerner la personnalité du père, André, certes un homme rigoureux et à principes, mais aussi lucide sur les êtres humains et refusant la compromission.
Et puis, l'incroyable tendresse, l'affection, qui règne entre les membres de cette famille. Il faut lire tous ces extraits de lettres entre Yvonne et ses filles, ou son fils, entre les soeurs, et aussi la dernière lettre bouleversante d'André à sa fille Denise, lettre remplie de réflexions profondes et de conseils en matière de lectures, pour réaliser à quel point cette famille qui fut brisée par un destin monstrueux, était si unie et si attentionnée pour les autres. le seul qui est en retrait, c'est Jean, le frère, passionné de photographie et qui était souvent derrière l'objectif pour prendre en photo sa famille.
Et ces écrits révèlent aussi la diversité des personnalités des trois soeurs, Madeleine dite Milou ou Milche, être de douceur et de bonté, une sorte de religieuse laïque, Simone, dont on ressent déjà la force, la détermination, la pugnacité, et enfin Denise, dont les lettres adressées à ses soeurs à Nice ont disparu, mais dont on découvre la sensibilité au travers de ses textes et notamment de ses beaux poèmes qui parsèment le récit.
Et enfin, il y a l'importance capitale de la culture littéraire dans la famille Jacob, l'appétit de romans et de recueils de poésie sur lesquels les jeunes soeurs s'échangent leurs impressions en terminant leurs correspondances. Oui, cela nous rappelle le rôle de la culture, la lecture, l'éducation, le savoir éclairé, l'esprit critique, mais aussi l'empathie, l'écoute de l'autre, la solidarité pour faire rempart à l'obscurantisme, au populisme, à la haine de l'autre véhiculée par les réseaux sociaux.

Résister, rester debout, ne pas se courber devant l'ennemi, ne pas renier ses valeurs essentielles, cela fait sens encore aujourd'hui, ne trouvez-vous pas?
Car, et je cite ici Germaine Tillion, aussi déportée à Ravensbrück et avec laquelle Denise Vernay a longtemps travaillé:
" Au terme de mon parcours, je me rends compte combien l'homme est fragile et malléable. Rien n'est jamais acquis. Notre devoir de vigilance doit être absolu. le mal peut revenir à tout moment, il couve partout et nous devons agir au moment où il est encore temps d'empêcher le pire".
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La lecture d'une critique sur Babelio m'avait attiré, tout comme la couverture de cet ouvrage d'Antoine de Meaux : cette photographie d'une jeune femme au regard fier, incandescent, et à la beauté bouleversante.
Cette jeune femme, c'est Denise Vernay née Jacob, soeur aînée de Simone Veil. Et ce livre, plus qu'une biographie, est davantage un hommage, comme un témoignage d'admiration de l'auteur. Un portrait sensible qui raconte l'histoire d'une jeune femme, séparée des siens durant la Seconde Guerre mondiale : parents et fratrie se cachant à Nice sous de fausses identités pour échapper aux rafles visant les Juifs, et Denise cachée à Lyon, engagée très tôt dans la Résistance sous le nom de Miarka.
Il y aura d'abord le temps de la lutte, avec les transmissions d'informations, la solitude du combat à vivre cachée, sans lien social, sans tout ce qui aurait dû être l'insouciance d'une jeune fille dévorant la vie à pleine dents. Avant la capture, la torture et la déportation. Puis le temps de la captivité, à Ravensbrück puis Mauthausen, les brimades, les humiliations, la rage de survivre et la douleur de celles qui disparaissent. Avant le retour à la vie, marquée malgré tout par un lien rompu avec ses soeurs. Leur expérience n'est pas la même, les camps ne sont pas les mêmes. Denise et ses soeurs, notamment Simone, mettront du temps pour renouer les fils d'un dialogue pourtant au coeur de leur vie d'avant.
Parce que c'est là, je trouve, la grande force de l'ouvrage. Antoine de Meaux a eu accès à la correspondance de Denise, avec ses soeurs, avec ses parents. C'est donc un portrait vivant, sensible, qui n'est pas hors les murs mais bien ancré dans le réel. C'est l'histoire de Denise mais à travers elle, celle d'une famille dans la tourmente, celle d'une nation déchirée. Et ce n'est pas un ouvrage d'historien. L'auteur fait des aller-retours fréquents entre passé et présent, évoquant par exemple sa propre relation amicale avec Miarka.
Un beau moment d'(H)istoire(s).
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critiques presse (2)
Telerama
17 novembre 2020
Le journaliste et romancier Antoine de Meaux revient sur la vie d’une jeune femme admirable, Denise Jacob, sœur de Simone Veil. Résistante à 19 ans, déportée, elle survécut, sauvée par la poésie et la force de son idéal.
Lire la critique sur le site : Telerama
LeFigaro
20 octobre 2020
Antoine de Meaux retrace le parcours de Denise Vernay, la soeur de Simone Veil, engagée dans la Résistance et déportée à Ravensbruck.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
...elle était restée fidèle à la devise de Miarka, l'éclaireuse des années 1930 : aider les autres le plus possible. Pendant longtemps, Denise ne parle pas de la déportation. Elle ne voit pas ou peu, ses anciennes camarades. Son mari, qui la couve, n'est guère favorable à ce qu'elle parle du passé, craignant que cela ne soit cause de souffrance.
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Déjà, avant même la Libération, elle et ses amies se demandaient comment elles allaient pouvoir vivre, après : “Serons-nous sensibles à chaque geste, à chaque evenement, ou bien complètement insensibles et indifférentes ?”. Nous rentrions en plus ou moins bonne santé, mais comment pourrions-nous accepter de vivre après avoir vu ce que nous avons vu ?
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L’odeur de l’herbe sèche
Venait jusqu’à nous
Et nous nous sommes couchées
Nous étions deux : la terre et moi
Nous n’étions qu’un
Mon corps moulé au sol
Ne sentait que la terre qui tournait
Un bataillon de graminées
Sèches et légères.
Au travers
Le clocher pointu d’une église
Et plus loin la ligne des champs
Horizons infinis
La terre tournait et je la sentais
La rosée et les ombrelles
Je me relève et nous sommes deux
La terre et moi
La terre tourne je le sais
Je respire, je la sens
Volonté, rien ne rien vouloir:
Admirer et aimer
Tout et rien
Splendeur de vivre
Quand on sait qu’on pourra mourir
Nous sommes deux, nous ne sommes qu’un, je ne sais plus.
Commenter  J’apprécie          71
Denise se méfiait des mots. Elle n’était pas sûre qu’on puisse leur faire confiance pour dire ce qui ne pouvait, au fond, pas se dire. Dès le retour, ses souvenirs du camp ont commencé à se dérober. La faim, pour ne citer que cette cause-là, produit des troubles de la mémoire.
Commenter  J’apprécie          171
..des heures bénies que Denise a tenté de restituer dans un poème beaucoup plus tard :
"Le soleil fait des taches jaunes, roses ou vertes
Entre notre paupière et notre œil
Suivant qu'on le ferme
Doucement
ou très violemment, nerveusement.
Et puis il y a aussi
Les arcs-en ciel dans les gouttes
Sur nos cheveux
Et nos cheveux blonds deviennent sombres
Mais s'irisent de mille couleurs
Toujours les mêmes
Et il y a aussi l'infini
L'infini de la mer vers lequel
On nagerait sans cesse
Si l'on ne craignait pas d'être las..."
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