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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un polar complexe et ténébreux.
Un cadavre écorché, mutilé et dessiné.
Il faut se concentrer, les personnages affluent mais il faut s'accrocher ; ce roman en vaut la peine.
D'une écriture acérée et intense, François Médéline nous entraîne vers la noirceur de l'âme humaine.
C'est une course contre la montre haletante dirigée par un commandant border-Line.
Si vous avez encore un doute, je vous assure que rien que les 10 dernières pages méritent que ce roman soit lu.
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Départ pour Lyon dans cette deuxième lecture du Prix du meilleur polar POINTS 2023.

Une enquête tordue, menée tambour battant, une course contre la montre pour arrêter un serial killer qui prend plaisir à exhiber ses victimes sur des croix de bois, des victimes qu'il a pris soin de décorer de belles orchidées.

Un polar d'enquête assez classique donc avec une équipe singulière menée par le commandant Dubak… un flic au bord du gouffre, qui mène cette enquête comme un combat à la vie à la mort.

François Médeline nous plonge dans la tête de son enquêteur. Des phrases courtes, saccadées, répétitives, un style sec et musclé, qui impose un rythme trépidant, usant, hallucinatoire. Un style à la Ellroy, pas forcément toujours agréable à lire mais immersif…

Une deuxième découverte que ce roman intéressant si on supporte cette écriture qui pourra en rebuter quelques uns…
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Le Hibook a lu « L'ange rouge » de François Médéline . Lyon sous le règne de Barre (Premier et dernier) . Un tueur sadique et artiste met la police locale sur les dents par des meurtres aux mises en scène spectaculaires. Au coeur de l'enquête ,le commandant Alain Dubak , en lutte contre diverses addictions (drogue et amour perdu) et son équipe ( bien typés ,tous , on sent la préparation d'une série type Vargas) . Enquête à tiroirs , multiplication des pistes et des suspects , guerre des polices . C'est assez classique mais remarquablement mené, intrigue complexe mais bien tenue ( mieux que dans ses polars précédents) , rythme d'enfer , forte présence de la ville (lieux , cuisine, us et coutumes ,histoire) , on avale les 500 pages sans coup férir. Enfin le style trépidant et virtuose ne vous laisse pas respirer : on a envie de dire « Ellroy sort de ce corps ! » : phrases mitraillettes , leitmotive (« je l'ai calibré ») , provocation. Mais c'est plaisir … On attend la suite avec intérêt car le talent est là .
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La ville de Lyon est à l'honneur dans ce bon polar et on découvre avec curiosité ses quartiers animés, ses ponts sur le Rhône et la Saône, ses petites ruelles et ses catacombes mystérieuses.
Si les Templiers ont peut-être caché leur trésor au XIV siècle dans les fameuses « arrêtes de poisson », en 1998 c'est à la recherche d'un tout autre secret que le groupe du commandant Dubak du SRPJ de Lyon descend dans ces lieux peuplés d'une faune disparate.
Car cette équipe de 7 policiers, aux caractères bien trempés et aux vies sacrifiées à leur job de flic, enquête sur un cadavre crucifié qui a descendu la Saône sur un radeau.
La piste du Tueur aux orchidées mène tout ce beau monde sous la ville, à la recherche de groupuscules d'extrême droite, d'activistes anarchistes et d'étudiants à l'Ecole des Beaux Arts.
Le commandant Dubak, personnage central de l'enquête, un homme sensuel, qui aime le rap et la cocaïne, sillonne la ville au volant de sa Xsara, se fiant à son instinct pour dénouer un écheveau de pistes trompeuses.
Le style de l'auteur est très particulier, avec des phrases qui se résument souvent à deux mots, dans un rythme saccadé et effréné et on peine parfois à suivre le fil de l'histoire tant les pensées fusent dans tous les sens.
François Médéline écrit comme on pense, enchainant les idées comme elles viennent et l'on pourrait se croire un film d'action si certaines scènes ne faisant pas tant froid dans le dos.
Un polar cinglant, aux personnages attachants, qui réjouira les amateurs de polars musclés, pour peu que l'on s'habitue à son rythme nerveux.
Merci à lecteurs.com et à François Médéline pour ce roman reçu dans le cadre d'un défi d'écriture.
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François Médeline a pris le parti de nous faire ( vibrer ) et vivre une enquête hors norme à travers les yeux et les actes du commandant Alain Dubak . Dubak n'est pas un policier ordinaire habitué aux méthodes relevant d'une orthodoxie exemplaire ni suivant stricto sensu le code de déontologie régissant théoriquement tous les actes d'un policier dans l'exercice de ses fonctions . Il est plutôt adepte de techniques plus extrêmes , un chouia musclé , quand il s'agit de faire “cracher le morceau” à un lascar récalcitrant . Mais a contrario il n'hésite pas à “mouiller le maillot” pour trouver un indice ou une piste , quitte à y laisser quelques plumes au passage .
Malgré son oeil aveugle , Dubak est doté d'une gueule qui attire les filles ...et les emmerdes . Ancien des stups , il n'a pas vraiment lâché la dope et notamment la blanche qui lui permet de se maintenir éveillé pendant 72 heures .Maintenant chef de groupe de la Criminelle au SRPJ de Lyon , son équipe est constituée de six membres ,Mamy ( son adjointe adepte des bonbons gélatineux et acidulés ) , Véronique ( son amante occasionnelle ) , Joseph , Abdel , Thierry , Laurent et le chien Russel, la mascotte de la bande .
Le crime qui occupe tout leur esprit et leur temps est particulièrement horrible : un cadavre en position christique retrouvé sur un radeau flottant sur le Rhône.Chaque minute compte pour Dubak et ses coéquipiers : la pression de la hiérarchie qui cherche un coupable , celle des journalistes avides de chair fraîche mais surtout l'assassin qui semble suivre une quête irrésistible dans laquelle la raison a depuis bien longtemps laissé place à la folie pure comme les futures victimes s'en rendront vite compte .


L'univers de François Médeline c'est un style (répétitif , saccadé ) , un rythme ( intense) , une langue qu'il a mise à sa sauce ( j'ai appris de nouveaux mots comme “ déhotter” ou “ calibré” utilisés de manière boulimique par l'auteur ) et une grammaire particulière ( celle de la flicaille et de la rue ). .C'est chaotiquement brutal. C'est hallucinatoire tels les cauchemars de Dubak , complètement “stone” . L'auteur a l'art de transformer la lumière en noirceur dans ce polar de fin de siècle sous emprise . Lyon , sa banlieue , ses quartiers , ses boîtes de nuits glauques deviennent le théâtre des pires vicissitudes .Un anti guide du Routard , pour amateurs de sensations extrêmes Une atmosphère poisseuse et maudite qui déteint sur des personnages en rupture : barrés , borderline , paranoïaques ou pour certains bourrés d'obsessions , sexuelles ou gustatives . Une écriture écorchée vive , à la Dantec ( premiers romans ) ou comme certains Ellroy ( sans son égo surdimensionné ) . Un bouquin dont on aimerait bien sûr qu'il soit traduit sur la toile , sachant sans doute que l'énergie brute et la noirceur de certains personnages n'arriveraient que difficilement à passer le cap .
Une drogue littéraire à consommer sans modération .
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L'ange rouge est un polar lyonnais vertigineux qui m'a beaucoup plu. On y retrouve une équipe de la police criminelle qui enquête sur une série de meurtres pour le moins inhabituelle. Ici l'accent n'est pas mis sur les moyens techniques mais bien sur la singularité des personnages. L'enquête se déroule il y a 25 ans et cela ne se ressent pas. En effet l'auteur a mis de la vie dans ses protagonistes, ils sont bien travaillés et c'est eux qui portent le récit.

Moi qui aime beaucoup les enquêtes policières j'ai été gâté. Il faut être bien accroché quand on accompagne le grinçant commandant Dubak ! On va de surprise en surprise tout en s'enfonçant dans le macabre. Médéline à un style d'écriture bien particulier. Des phrases très courtes, parfois de quelques mots, pour une atmosphère percutante.

J'ai donc adoré ce roman et pouvoir échanger avec l'auteur de ses choix spatiaux, temporels et des personnages est très appréciable.
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Drôle de polar mais un vrai polar.
Que des phrases courtes, très courtes... Des répétitions, "j'ai calibré...", des mots que je n'ai pas trouvé dans le dictionnaire...
François Médéline nous fait plonger dans les bas-fonds de Lyon à la fin des années 90, du temps de Raymond Barre.
On navigue entre les boîtes de sexe et les Beaux Arts, entre les homos, les cocos, les fachos, avec des flics qui prennent de la coke, d'autres qui fabriquent un coupable pour faire avancer leur carrière. Les méthodes utilisées sont violentes, tout est bon pour faire parler les suspects... C'est percutant.
Est-ce réaliste ? Je ne sais pas.
Il y a beaucoup de personnages, il faut suivre.
Le récit est celui du policier Alain Dubak, écrit à la première personne, je... L'enquête n'est pas raconté à posteriori mais on la suit au rythme du commandant Dubak, un rythme d'enfer...
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Alain Dubak et son équipe de la police criminelle vont se retrouver sur une affaire sordide fin des années 90. Un cadavre est retrouvé alors qu'il dérive sur la Saône sur un radeau. Mutilé, il est retrouvé dans une mise en scène glauque et Alain Dubak n'est pas au bout de ses peines pour donner du sens à ce premier meurtre qui en appelle d'autres. le commandant peut compter sur son équipe. Flic intègre et qui traîne ses vieux démons notamment lorsqu'il travaillait pour les STUPS ou lorsqu'il pense encore à son ex compagne, il ne va rien lâcher. Entre les médias aux aguets et la hiérarchie qui préfère trouver un coupable au plus vite, l'équipe de Dubak va être embarquée dans une enquête complexe. le tueur n'a pas prévu de s'arrêter. C'est rythmé, sombre et très efficace. On sent que François Médéline a une affection toute particulière pour Ellroy. "L'ange rouge" est un pur roman noir qui ne s'essouffle pas et qui nous montre une part sombre de Lyon. La ville et son atmosphère font parties intégrantes du récit tout comme la politique. Les personnages sortent de l'ordinaire et restent ambivalents tout au long de l'histoire. Mention spéciale à Mamy, seconde dans l'équipe de Dubak et lucide comme jamais sur ce qui se déroule devant leurs yeux. J'avais un très bon souvenir de "Les rêves de guerre" et je retrouve avec plaisir François Médéline dans "L'ange rouge", un polar qui envoie du bois et à la construction précise. On est à la limite du thriller et on a beaucoup de mal à lâcher ce roman noir. Redoutable.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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Très bonne lecture.

Quelle découverte ! J'ai beaucoup aimé ce polar très sombre, très violent et très gore. Tout était bien dosé, les personnages très attachants et la plume addictive.

L'auteur a su me plonger dans cette atmosphère lugubre et malfamée, au gré des rebondissements d'une enquête policière compliquée. J'ai trouvé le récit réaliste et prenant, malgré l'apparente lenteur et la mise en lumière des procédures administratives lourdes de la police. La plume est très singulière, au style didactique et répétitif, que j'ai beaucoup apprécié. La tension est aussi permanente et les nombreux rebondissements m'ont tenu en haleine tout le long.

Les personnages sont pour moi le point fort du roman : extrêmement atypiques et quelque peu à la marge, j'ai trouvé l'équipe de la SRPJ de Lyon borderline mais en même temps absolument croustillante.

Un bon polar bien noir, qui empreinte tous les codes du thriller pour nous faire vivre dans un état de tension en permanence. Captivant et cinglant.
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1998, la France n'est pas encore championne du monde de foot. À Lyon, l'événement le plus marquant se passe lorsqu'un étrange équipage traverse la ville au fil de la Saône. Un corps martyrisé sur un radeau, dans une spectaculaire mise en scène christique. Les policiers, au vu des dessins que porte la victime, trouvent un nom pour désigner le responsable de cette horreur : « le tueur aux orchidées ».

Le style donne d'emblée une idée du rythme sur lequel va se dérouler la lecture. Ce sera speed, à l'image des sept officiers de la brigade criminelle du SRPJ en charge de l'enquête, et plus particulièrement du commandant Duback, ancien des stups accroc à la coke, et de son adjointe « Mamy », souvent alcoolisée depuis le décès de son mari.

Le souci des policiers n'est pas vraiment le respect des procédures, et leurs interventions sont souvent « borderline », avec l'objectif de trouver rapidement, quels que soient les moyens utilisés, le psychopathe qui menace de faire d'autres victimes. D'autant plus que le risque est grand de s'égarer sur de fausses pistes, l'intrigue surfant allègrement sur la vague ésotérique, tout en lorgnant du côté des milieux extrémistes et du monde de l'art, et que les supérieurs d'Alain Duback ne semblent pas très clairs dans l'histoire.

L'auteur, en nous proposant de grisantes balades en Xsara entre Saône et Rhône, la tournée des lieux de vie nocturne de la capitale des Gaules, et même une virée dans les catacombes se trouvant sous la colline de la Croix-Rousse, en rajoute un max au régime survitaminé du récit. Quelques passages particulièrement hallucinés permettent également de renforcer la difficulté à cerner la personnalité du commandant. Un peu d'humanité ressort tout de même en la personne de Véro, la numéro 3 et procédurière du groupe, et lors d'un final très poignant.

J'ai globalement pris plaisir à cette lecture, le dynamisme de l'écriture ne laissant pas indifférent. J'ajouterais cependant un petit bémol sur le style, saccadé et atypique au niveau de la construction des dialogues, qui m'a un peu fatigué à la longue, et ne contribue pas, à mon humble avis, à rendre moins confuse une histoire qui se distingue par sa complexité.

Merci à François Médéline, La Manufacture de livres, lecteurs.com, de m'avoir permis de découvrir ce roman.
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