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2,41

sur 82 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Ce roman noir me faisait envie pour deux raisons. La première, grâce à la couverture qu'il l'habille. Elle représente la statue d'une femme, allégorie de la Liberté, qui se trouve au sein du musée de l'Arc de Triomphe à Paris avant d'être détruite par une horde de casseurs ignares et iconoclastes lors des manifestations des Gilets Jaunes, fin 2018.

Ensuite, tout simplement parce que le résumé me donnait envie de le lire; la quatrième de couverture faisant état de fake news.

Les premiers chapitres sont bien dans cet esprit et puis, tout dérape pour ne donner finalement qu'un pâle résultat de ce que l'idée originale aurait pu donner.

Alors que j'avais pensé qu'un livre à compte à rebours aurait suscité chez moi suspens et envie de continuer, cela m'a provoqué l'effet inverse et je m'y suis perdue. Heureusement, les chapitres ne sont pas longs pour parfois revenir en arrière afin de ne pas oublier les petits détails nécessaires à la bonne compréhension de la trame.

L'autre inconvénient pour ma part est la multitude de personnages politiques français représentés. Étant belge mais m'intéressant pourtant à la géo-politique internationale, j'ai parfois eu des difficultés à m'y retrouver.

C'est donc une déception malgré la promesse de la quatrième de couverture. Mais bien entendu, il ne s'agit que de mon humble avis et je vous encourage à vous forger votre propre opinion en lisant ce bouquin afin que nous ayons l'occasion de comparer nos points de vue.

Lu dans le cadre du Prix du Meilleur Polar 2019 des éditions Points.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Tellement (sur)vendu depuis cet été, peut-être attendais-je trop de Tuer Jupiter de François Médéline ? Car au final, la déception est grande.

Une accroche forte pour une intrigue finalement volontairement simpliste, c'est plutôt habile. Surtout lorsqu'il s'agit à travers la mort putative d'Emmanuel Macron, de démontrer les arrangements et barbouzeries mondiales et modernes d'arrière-cuisine sur le mode petites causes/grands effets. Surtout lorsqu'il s'agit, fort des années d'expérience de l'auteur dans les arcanes du pouvoir, de jeter un regard caustique sur ce jeu de rôles qu'est devenu la politique française et mondiale. Qui pourrait prêter à sourire s'il n'en devenait pas au fil du temps une énorme farce tragique et pathétique.

Mais manque de bol, ça n'a pas pris pour moi. La faute sans doute à l'excès de caricature, quand le trait devient trop gros au point de masquer la finesse du propos ; la faute sans doute à cette forme de zapping/survol - dont j'ai bien saisi qu'il était là-aussi volontaire - qui donne (et dénonce) la façon contemporaine de traiter une actualité qui mérite pourtant mieux ; la faute enfin à ce style parodiant le branchouille de l'époque sans à mon sens y parvenir, frôlant celui du Beigbeder des mauvais jours.

J'ai lu que l'écriture de Médéline vallait mieux que cela et je vais m'empresser de lire ses deux précédents livres pour m'en assurer.
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J'ai bien les livres à rebours pour le côté prophétique, les uchronies qui laisse cours à l'imagination avec des Et si. Précision, ce n'est pas du tout un policier ou polar !
Sortit à la rentrée littéraire, l'intrigue se déroule quelques mois plus tard et déjà en retard sur l'actualité avec les récents changements de ministres.

Mes impressions pour les premières pages étaient les bonnes, ça va en s'empirant. On croule sous les détails, modèles de véhicules, de drones, les vêtements, pour quelqu'un pas capable de faire la différence entre une Peugeot et une Renault, j'avais tendance à les survoler. Même en lisant en diagonale ce début de roman, quelque chose me frappe. Un moment solennel, Brigitte Macron aux funérailles accompagnée par le président Larcher. L'auteur dépeint un tableau à la fois triste et romantique comme seule Paris peut l'être, puis il pollue cet instant à coup de « le président Larcher fit sa tête de taupe qui sort du cul d'une vache », « Brigitte Macron joua avec ses yeux qu'elle aurait voulus mystérieux, mais qui inspiraient peau-de-zob ».

Trop de détails tuent le détail. Pour faire monter les larmes ou le suspens lors d'une scène, d'accord, mais pour l'exemple il y a une page entière consacrée aux catégories Amazon d'un livre posthume sur Emmanuel Macron, c'est du remplissage. J'entre dans l'intrigue, j'en sort par lassitude, l'intrigue revient et je suis de nouveau étouffé par d'interminable citations de marques.

Plus j'avance dans le roman et plus je me dis qu'il a été écrit par deux personnes. Dans le premier tier du livre on passe de « Gérard Collomb » à « Gégé »… Gégé ! A la fin du livre je m'attendais à lire « ma gueule ». Ca passe d'une belle description à une obscénité. Ca me laisse avec une forte impression d'incohérence. Si c'était que ça, sans m'y faire, j'aurais quand même aimé le lire, mais tout est confus, il n'y a pas la moindre logique dans la structure du livre. J'en viens presque à regretter les parenthèses au milieu des phrases chez Houellebecq (Extension du domaine de la lutte, que j'avais bien aimé, enfin à moitié adoré et à moitié ennuyé), et vous constatez qu'on perd vite le fil.
Je parlais d'intrigue mais il n'y en a pas, Macron est mort et c'est tout, pas d'enquête, pas de d'aperçu des répercussions à part « Gégé » qui devint tout colère à un moment.

Il y a des personnages fictifs comme Livingstone ou Yates qui sont…bougez pas je vous retrouve le dialogue… le voilà :
« le lieutenant Patrick Yates demanda :
- Tu filmes ou tu prends des photos ?
Livingstone balança son sourire en coin de vantard. Il se lécha les lèvres. Ses lèvres avaient le goût de sel.
- On filme Dr house avec ça.
- Dr House ?
- Dr House !
- Tu déconnes ?
- Je déconne pas, lieutenant. La vierge Marie a pris le vent de Dieu dans la chatte il y a exactement deux mille dix-huit années, dix mois, et vingt-sept jours, juste pour qu'on filme au reflex numérique et qu'on envoie des missiles dans le ciel. »

Après ce bref instant de poésie, entouré de « la chatte épilée de Samantha », de « Sam-le-youpin » et des « bougnoules maléfiques », on passe à Elodie, thanatopractrice, en charge de préparer le corps de Macron. Elle doit être la seule crédible et pas trop clichée. La seule à avoir été un peu poussée, elle parle de sa vie, d'avoir suivi le mouvement En Marche dès le départ, sans en faire de la publicité cachée, son monologue semble sincère. Voilà le seul moment qui n'a pas été gâché, en dehors de ce passage je n'ai rien trouvé de positif à part le concept.

Une écriture schizophrénique, allant du poétique au vulgaire dans la même phrase. Une tentative flagrante de remplir les pages avec de l'inutile. Pas d'intrigue, pas d'enquête sur la mort d'un président, des familiarités et vulgarités sans raison. Barron Trump (12 ans) fait preuve de plus d'intelligence que tout les autres réuni.

Une citation pour la fin :
« Twitter Arnold @Schwarzenegger
La France doit continuer à montrer au monde la voie de la liberté et du respect de la planète. Vive Brigitte Macron ! »

En bonus : Voilà toute l'intrigue, pour vous ne pas vous infliger cette lecture
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Tuer Jupiter. Je pense que c'est surtout l'inverse qui s'est produit.

Si le concept, de cet opuscule, est de mettre en avant des faits réels qui sont mélangés à de la fiction afin d'en sortir des infox (cessez de dire fake news) et de montrer comment les choses sont détournées et de moins en moins vérifiées. On publie aussi vite pour les vues et l'exclusivité. J'ai quand même eu beaucoup de mal à entrer dans cette lecture qui a été à vrai dire soporifique. Primo la politique française n'est pas ma came et la politique en général. Second les jeux de pouvoir et autres échiquiers mortels le sont encore moins. Aussi, je préfère de loin les personnages imaginaires aux personnages réels qui, ici, sont bien trop nombreux qu'une chatte ne retrouve plus ses petits.

Un livre qui devrait plaire à ceux qui ne peuvent pas encadrer Macron, aux grévistes, aux iconoclastes, aux gilets jaunes qui pourraient y trouver un défouloir. Par contre, il ne conviendra pas aux nantis ni aux CRS.. Mais bon, ce n'est pas le sujet du livre.

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J'ai arrêté ( mais VRAIMENT arrêté ) de regarder la télé, parce que je ne supporte plus ce monde de publicités, de médias manipulateurs, de mensonge et de bêtise. Et me voilà amenée dans le cadre du jury du meilleur polar des Éditions Points à lire un roman dont c'est le sujet et la forme. Bon, d'accord, je fais un effort 🤔🙂
Après 188 pages, qui m'ont un peu coûté, je dois reconnaître que, si de mon point de vue ce n'est pas un polar, c'est un fameux exercice de style.
Malheureusement, rien à faire, j'ai vraiment l'impression d'être devant BFM ( c'est voulu par l'auteur, bien sûr ), et je n'accroche pas. le cynisme, même au second degré, ce n'est pas mon truc. Même les gimmicks ( répéter plusieurs fois un groupe de phrases) me gave.
Dommage. Tant pis.

#TuerJupiter #FrancoisMedeline #Points #PolitiqueFiction #lecture #livres #chroniques

Le quatrième de couverture :

Bonjour à tous,

12 novembre, 07h30, et un seul titre pour cette édition spéciale : le président de la République est mort. Les circonstances du décès sont encore floues mais nos sources évoquent un assassinat. Une rumeur persistante de chocolats empoisonnés. Et l'État Islamique a déjà revendiqué. le pays se réveille sous le choc. Nos premières pensées accompagnent bien sûr Brigitte, son épouse, qui pleure la perte de " son Emmanuel ". Nous ne manquerons pas de vous tenir informés dans notre édition spéciale, à suivre en direct, avec nos correspondants sur place, à l'Elysée.

Restez avec nous sur BFMTV, la première chaîne d'information en continu.
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J'ai eu beaucoup de mal avec ce roman. L'idée de base est plutôt originale et il était bien possible d'en faire quelque chose je pense. Mais voilà, ici l'ensemble manque de finesse, je suis complètement passé à côté l'écriture et la construction.

Je n'ai en réalité rien trouvé de vraiment positif si ce n'est un ou deux passages qui m'ont fait sourire et les tentatives de dénoncer des pratiques de notre société ou de notre système politique mais ce n'était franchement jamais bien amené dans le récit. L'ensemble est en plus clairement décousu, c'est dur à suivre et rien ne m'a permis de m'immerger dans l'intrigue.

Bref, c'est vite lu compte-tenu de la taille du roman et ce sera tout aussi vite oublié. Un livre que je ne recommande pas.
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Tuer Jupiter, ou ... le Président de la République est mort. Ce 12 novembre 2018, Macron est assassiné et les médias couvrent l'information en continu !!!

C'est du moins ce que nous propose l'auteur dans ce roman classé dans la catégorie Polar. Or, François Médéline a dévié de sa trajectoire : d'une part, il ne s'agit pas d'un livre policier à part entière, d'autre part les médias ne jouent pas un rôle fort dans cette histoire.

J'avoue avoir été assez déçue par ce livre où se côtoient différents styles d'écritures.
Seul bon point : l'humour noir voire le cynisme m'ont fait beaucoup rire, notamment la postface de Donald Trump.

J'ai lu ce livre dans le cadre du Prix du Meilleur Polar 2019 des Editions Points que je remercie.
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François Médéline nous offre une excellente description des tensions géopolitiques actuelles et des moyens de communication modernes: l'alternance de chapitres composés entièrement de dialogues, extraits de presse ou tweets est selon moi l'une des forces du roman. Autre point positif: l'humour de certaines scènes, où l'on imagine volontiers les personnages publics dans l'intimité et les réactions imaginées par l'auteur. En revanche, le déroulé "à rebours" est très loin de la tension d'un thriller politique (comme on a pu le lire dans les critiques ces dernières semaines) et on referme le roman avec une certaine indifférence et sans grande surprise.
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Tout ce que j'ai à reprocher à ce livre, c'est qu'il est trop bien fait.
Lors des 80 premières pages, il ne se passe que peu de choses : Emmanuel Macron a été assassiné, le terroriste responsable s'est fait exploser, et le corps de l'ancien président de la République a été transporté au Panthéon.
Et ces trois faits sont racontés dans le désordre, à travers des récits, des tweets, des articles de journaux, une transcription de conférence de presse, etc. C'est répétitif, car les mêmes éléments sont racontés de différentes façons, mais on en apprend un peu plus à chaque fois.
Mon problème : l'écriture dépassionnée des articles de presse, et les discours politiques vides et enrobés de trop de mots, m'ennuient profondément.
Je m'attendais plus à une enquête. Là, ce n'est pas du tout le cas. Je dois aussi souligner qu'il y a énormément de références et de clins d'oeil à la vie politique française, et malheureusement, je passe à côté de la moitié d'entre eux.

J'aurais dû apprécier la seconde partie du livre, car elle beaucoup plus romancée. Mais ça n'a pas été le cas, à cause de l'usage à outrance des répétitions.
Ex : "Gérard Collomb serra le dossier de la chaise. de toutes ses forces. Gérard Collomb n'aimait pas les sigles. Gérard Collomb n'aimait par les réponse lapidaires. Édouard Philippe le fatiguait."
Ou encore "La grande porte s'entrouvrit. Brigitte Macron avança. Elle avança vers Gérard Collomb. Gérard Collomb comprit. Gérard Collomb le savait. Édouard Philippe détourna le regard. Gérard Collomb la prit dans ses bras." J'ai bien compris que c'est un choix de l'auteur, un style d'écriture. Une fois passe. Tous les trois paragraphes, pendant 100 pages... moins.

Ce que j'ai apprécié en revanche, c'est l'intrigue. le récit est anti-chronologique, on commence par les événements les plus récent, puis on nous montre ce qu'il s'est passé dans des jours de plus en plus anciens. Et de cette façon, on remonte aux véritables commanditaires de cet attentat. Avec quelques retournements de situation. le complot russo-américain, initié par Trump, approuvé par Poutine, tout en faisant passer Daesh pour responsable, c'est un peu tiré par les cheveux, mais j'ai bien aimé, ça m'a fait rire.

Pour résumer, j'ai aimé le concept du livre, beaucoup moins la réalisation.
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Ce livre m'a surprise, je l'ai trouvé dérangeant : Jupiter, c'est Emmanuel Macron et François Medeline en fait la victime de son livre...
Pourquoi pas...
Il nous fait remonter le temps, de la panthéonisation du plus jeune Président de France aux raisons de son assassinat.
Si le procédé m'a semblé original, j'ai trouvé le portrait imaginé par l'auteur des hommes (et femmes) de pouvoir peu flatteur et leur langage inutilement vulgaire. L'objet était sans doute de montrer que les grands de ce Monde peuvent se comporter aussi mal que certains des hommes qu'ils dirigent.
Le ton employé m'a mise mal à l'aise et je trouve qu'il dessert le propos.
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