J'étais très enthousiaste au début de ma lecture, car les thèmes abordés m'intéressaient énormément et je croyais en apprendre vraiment beaucoup sur la manière d'optimiser les facultés cérébrales. Je suis plutôt restée sur ma faim. Cet ouvrage ne va pas tellement plus loin que les articles de magazine à propos du même sujet. Plusieurs thèmes sont effleurés sans être traités en profondeur ou sans être expliqués convenablement.
Certaines parties de l'essai abordaient l'éducation, plus précisément l'enseignement et la manière de faire des enseignants. J'ai trouvé que ces parties étaient surtout basées sur des préjugés et n'étaient pas réalistes. Cela a discrédité pour moi les autres chapitres, car si un sujet est traité sans profondeur ni vérification, ce peut être le cas pour les autres sujets également.
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Ce début de XXIe siècle a vu se concrétiser une double révolution dans
le champ de la psychologie. La première, initiée quelques dizaines
d’années plus tôt, a permis de sortir la discipline du giron de la
philosophie dans lequel elle avait accompli sa gestation, pour l’inscrire
de plein droit dans le cadre des sciences expérimentales. Les belles
théories, constituant certes un héritage intéressant, ont progressivement
fait place à des expériences en laboratoire et des analyses statistiques
permettant des conclusions fondées et objectives.
La seconde révolution concerne quant à elle la compréhension de
l’organe central auquel s’intéresse la psychologie : le cerveau. Grâce
aux techniques d’imagerie médicale (scanner, imagerie par résonance
magnétique, etc.) il est possible de « voir » le cerveau à l’œuvre sans lui
porter préjudice par des méthodes invasives. Ainsi, notre connaissance
de cet organe extraordinairement complexe a davantage progressé en
une quinzaine d’années que durant les vingt siècles passés.
Une étude a montré qu’une sieste de 26 minutes
améliorait de 34 % les performances des pilotes de la Nasa. Et
que si vous dormez bien, vos facultés mentales seront meilleures
le lendemain. Bien dormir pour bien penser (loi du cerveau n° 3).
Comme le relève avec pertinence John Medina, le sommeil est crucial
pour le bon fonctionnement du cerveau. Non seulement il offre des
périodes de récupération et de régénération nécessaires, mais il permet
également la consolidation des souvenirs : qui veut avoir une mémoire
efficace dort suffisamment, pourrait être l’adage en la matière. Or, nous
dormons de moins en moins, en partie à cause des lumières artificielles
qui éclairent nos nuits et empêchent la sécrétion de l’hormone du
sommeil, la mélatonine. Bannir les téléphones intelligents et autres
tablettes de la chambre à coucher s’impose donc comme une règle
impérative pour un sommeil de qualité.
Nous dormons trop peu, ne bougeons pas assez et laissons notre attention captivée par des flux d’informations aussi incessants qu’inutiles et qui surchargent nos circuits neuronaux.
S’il y avait donc trois règles à mettre en exergue parmi les douze, elles seraient alors indiscutablement : dormez mieux, bougez plus et ne vous laissez pas distraire tout azimut. Et pour y parvenir, une seule consigne: moins d’écran pour un cerveau en meilleure forme !
Du point de vue de l’évolution, notre cerveau s’est développé
par l’exercice physique, en parcourant une vingtaine de
kilomètres par jour. Le cerveau a toujours terriblement besoin
de marcher ou de courir, surtout celui des individus sédentaires
que nous sommes devenus. C’est la raison pour laquelle l’exercice
physique stimule les facultés mentales (loi du cerveau n° 2) des
populations sédentaires.