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EAN : 9782842636357
157 pages
Le Dilettante (25/08/2010)
3.65/5   54 notes
Résumé :
Marion, fille d’Annecy, parents dignes et coudes au corps, ouvre à Chamonix une librairie, plaisir et défi tout à la fois. Un jour, dans la porte, s’encadre Pierre, géant de granit rose, colosse timide qui peu à peu l’entraîne dans ce qui lui sert d’élément et d’horizon : la montagne. La montagne est la vraie langue dans laquelle s’exprime Pierre à coups de piolets, à force de pitons, d’encordements ; taillant, dans la masse impavide des sommets, voies et parcours. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
3,65

sur 54 notes
Très vite lu, moins d'une heure peut-être. Heureusement car c'est d'une indigence rare et mal écrit. de plus l'intrigue est inintéressante, d'une banalité sans nom. Ma critique est à la hauteur de ma déception. Heureusement que c'est un livre que l'on m'a donné. Allez, on oublie et on passe à autre chose.
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L'histoire débute comme un conte de fée, tout réussi à cette jeune fille, son rêve se réalise, on l'envie, l'admire, la tranquillité semble s'installer comme les neiges éternelles. le lecteur admire la montagne et cette ascension de l'amour qui donne des ailes. Marion ira au delà de ses espérances, mais bien vite la monotonie rattrape ses rêves. le réveil n'est certes pas brutal, mais tout comme la fonte des neiges presque invisible, prenant conscience de ce fait quand la froideur saisit soudain l'être de ne plus être le soleil brillant de mille éclats.

La lente ascension de la connaissance de 2 êtres, l'ardeur déployée pour atteindre le sommet par cette volonté de vaincre, nous entraîne activement à tourner les pages pour connaître l'issue heureuse de cette montée vertigineuse tout comme cette lecture peut être qualifiée.

Un court récit, tonique, épuré mais sachant nous emporter à l'essentiel. Une belle balade dans les doutes de cette jeune fille, qui se cherche, cette main d'homme qui la guide un temps, puis Marion comprend que cet homme n'était que le guide de son besoin de s'accomplir plutôt que de s'assouvir d'un amour qui hélas n'est pas comme les neiges : Eternel. Désillusion, choc ou sage constat d'un sentiment qui s'évapore au fil des saisons. Cet enfant qui n'est pas venu soudé ce couple à jamais, leur passion qui a sans doute repris le dessus dans leur vie respective, plus forte plus tenace que l'amour. Savoir s'incliner face à la vérité sans éclats ni prétextes, simplement savoir dire : c'est fini. Point. Rien à comprendre ni expliquer.

C'est une triple histoire d'amour : celle des livres, de la montage, et de deux être follement passionnés.

Faire partager sa passion dévorante, au risque de devoir empiéter sur cette terre dévastatrice.

Page 52 : Je ne sais pas quel est le privilège le plus grand. Celui de partager, ou celui d'avoir à soi ?

Marion aime la montage, et bien sûr elle ne pouvait que tomber sous le charme de cet amoureux incontesté de celle-ci. le récit nous offre généreusement des beaux tableaux à se délecter.

Page 54 : “C'était la pleine lune. C'est peut-être à ce moment là que la montagne est la plus belle. Tellement présente, et en même temps tellement fantomatique dans cette lumière de film fantastique. Les croupes de mélèzes, le plan de l'Aiguille, le reg de Pierre Pointue en noir et blanc, mais aussi l'arête des Cosmiques, le Tacul, le Maudit, le Dôme… et le glacier des Bossons, en dessous, qui cascade jusqu'au village dans un délire de séracs blafards. C'est où, la voie Marion ? “

Page 83 :”Il faisait grand beau, et j'ai senti le miracle opérer dès qu'on a eu quitter le Grand Balcon et tourné le dos au monde de la balade ordinaire. Sur le sentier, j'étais encore dans la vie normale ; en montant vers le glacier des Nantillons, sous le ciel très pur et pâlissant d'une aube d'octobre j'entrais dans les livres de mon père , les livres qu'on sortait avec respect, après avoir demandé la permission, de la bibliothèque de noyer auburn ; les livres aux pages écrues et à la couveture enrichie d'une belle photographie en gris et blanc, les livres dont l'odeur de papier doucement vieilli semblait emplir la chambre dans la lumière blonde de la lampe de chevet. “

L'auteur a su nous retenir dans ces paysages et cette atmosphère hivernale mais malgré tout cocoon. On ressent le froid nous pincer la peau, mais on hume les odeurs pures et vivifiantes des mélèzes, la lumière éblouissante nous requinquer.

Page 88 : " J'aime bien l'hiver. Je crois que quand on aime la nature on aime l'hiver. du moins le vrai, celui d'ici, dans les montagnes ; parce que la grisaille et la pluie lancinante qui durent des semaines, merci bien... Non, ici, hiver ça veut dire les Aiguilles tout emmitouflées, les mélèzes tout givrés, les lumières des magasins dans les rues toutes blanches le soir, le vrai pays du Père Noël... "
Lecture tendre, et attendrissante, une leçon de vie aussi, savoir aimer et désaimer sans heurts mais avec sincérité et pureté voire même sagesse et prudence tel un montagnard qui sait que la montage se mérite tout autant que l'amour, le tout avec respect.





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Tout va bien pour Marion. Elle réalise son rêve: ouvrir une petite librairie au coeur de Chamonix. Et comme un bonheur n'arrive jamais seul ( paraît-il) sa rencontre avec Pierre, guide de hautes montagnes, la comble de bonheur. Elle va lui transmettre sa passion pour la littéraire, il va lui faire découvrir son univers, l'escalade de montagnes. Ensemble ils vivent en parfaite harmonie. Mais un point noir va assombrir cette idylle et ternir ce décor enneigé à jamais.
La voie Marion ne m'a pas véritablement transporté l'émotion n'étant pas suffisamment présente à mon goût. Il manquait un petit quelque chose pour sublimer ce récit et trop de points de suspension pour des phrases inachevées agacent. Ceci dit, on assiste impuissants à la douleur de cette jeune femme frappée par le destin, incapable de vivre sans cet amour perdu et qui va se lover dans la neige.
Et tous les montagnards savent qu'à cette altitude, le froid engourdit sans faire souffrir; ils appellent çà la " mort blanche " C'est sa façon à elle de la rejoindre, bien au-delà des neiges éternelles...
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Voici une bouffée d'air pur à Chamonix, sur les traces des guides de haute montagne. Ce roman séduit en mêlant les sentiments et l'attirance des cimes, dans une jolie histoire écrite à la façon d'un journal intime.
C'est Marion qui raconte, son installation à Chamonix en tant que libraire, sa rencontre avec un grand gaillard passionné d'alpinisme, elle qui a été charmée plus jeune par Premier de cordée et par les noms magiques des sommets, le Grépon, les Drus, le Tacul, le Maudit. Marion et Pierre s'approchent doucement, puis s'installent ensemble, mais la vie possède des hauts et des bas... Il faut découvrir aussi ce beau petit livre, qui ressemble à sa couverture : pur, tranquille, mais plein d'intensité également, et qui ne vous emmène pas sur des pistes trop bien balisées.
J'ai été conquise !
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Comment rédiger une critique de ce premier roman, après celle aussi excellente de Saphoo...??

Un petit livre très prenant qui narre la rencontre magique, intense entre une jeune libraire, Marion, qui vient de s'installer à Chamonix,(lieu des souvenirs intenses de son enfance), et un guide de montagne, mystérieux, réservé , qui vient choisir des ouvrages chez elle.
L'histoire d'une rencontre, d'un amour , nourris, enrichis de leurs deux passions : les livres et la Montagne...
Des moments intenses, seuls au monde, lors de leurs courses en montagne, leur mariage....et puis... l'éloignement progressif, inexorable: l'enfant espéré , qu'ils ne peuvent avoir, la tristesse intérieure de chacun qui se creuse...et le silence qui s'épaissit entre eux deux...
Une fin intattendue... En dépit d'une certaine tristesse, un très beau texte offrant une histoire pudique sur les complexités de la construction d'un couple,
les moments exceptionnels face à la beauté de la Montagne, et la force des livres...pour réunir tout cela...
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Je l'ai épousé par un joli matin de juin, sous le Brévent couronné de ciel bleu, encore endimanché des derniers névés de l'hiver.
Le perron de la petite église était, comme on dit, noir de monde. Un mariage, c'est toujours un évènement, dans ces petites villes, surtout quand l'un des deux héros est un enfant du pays; en plus, un guide...
Je me suis sentie d'ici, vraiment d'ici, ce matin-là. Je n'avais jamais eu à me plaindre, je n'ai pas vraiment connu ces difficultés qu'on décrit souvent, ces rejets, ces jalousies... Bien sûr, quand j'ai acheté la librairie, j'ai bien senti un peu de déception chez mes prédécesseurs ; ils s'étaient toujours dit dans leur tête qu'à l'âge de la retraite, ce seraient leurs enfants qui... et puis les enfants avaient suivi d'autres voies, avaient fait d'autres choix ; alors ils s'étaient résolus à les laisser vivre leur vie, en se disant qu'il y aurait bien un jeune de la vallée pour... ?
Et puis non. Celle qui leur a racheté leur vie, c'est moi.
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J'aime bien l'hiver. Je crois que quand on aime la nature on aime l'hiver. Du moins le vrai, celui d'ici, dans les montagnes ; parce que la grisaille et la pluie lancinante qui durent des semaines, merci bien... Non, ici, hiver ça veut dire les Aiguilles tout emmitouflées, les mélèzes tout givrés, les lumières des magasins dans les rues toutes blanches le soir, le vrai pays du Père Noël...
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Il faisait grand beau, et j’ai senti le miracle opérer dès qu’on a eu quitter le Grand Balcon et tourné le dos au monde de la balade ordinaire. Sur le sentier, j’étais encore dans la vie normale ; en montant vers le glacier des Nantillons, sous le ciel très pur et pâlissant d’une aube d’octobre j’entrais dans les livres de mon père , les livres qu’on sortait avec respect, après avoir demandé la permission, de la bibliothèque de noyer auburn ; les livres aux pages écrues et à la couveture enrichie d’une belle photographie en gris et blanc, les livres dont l’odeur de papier doucement vieilli semblait emplir la chambre dans la lumière blonde de la lampe de chevet.
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Je le sais bien que j'ai changé aussi. J'ai eu l'impression que tout ce que j'aimais devenais plus terne. Mes longues discussions avec les clients devenaient moins longues, mes copines m'agaçaient, le soleil du matin sur le dôme du Goûter avait perdu son étincelle. Même les petits jeunes gens qui venaient le soir travailler à la maison avec Pierre me devenaient insupportables.
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Ce qui me fascinait le plus, ce qui m’attirait comme la lampe du jardin attire le papillon de nuit, c’étaient les grandes neiges d’altitude, les pentes lascives qui mènent aux cols, les arêtes dessinées comme un corps de femme qui filent dans un ciel d’indigo.

La neige, toujours… La neige éternelle.
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