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EAN : 9782881829178
224 pages
Editions Zoé (05/06/2014)
3.32/5   14 notes
Résumé :
"Ancien flic". C'est ainsi que Paul Bréguet se présente au Pasteur Manuel. Cet ex-inspecteur, à la naïveté confondante pour les cyniques qui gravitent autour de lui, va tenter de tout raconter, de comprendre ce qui lui est arrivé depuis un an : pourquoi, aujourd'hui, se retrouve-t-il derrière les barreaux ? Mais la vérité est difficile à dire, et le pasteur trop vite captivé, finira par se protéger de son attachant interlocuteur, devenu inquiétant à force de contrad... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Mijouet remercie les organisateurs de Masse Critique et également l'éditeur carougeois Zoé de lui avoir envoyé un roman de Sébastien Meier "Les ombres du métis" pour critique.

Une lecture difficile dès le premier abord, une sensation de gris, dans l'écriture.
Très vite, la présence des pasteurs, à croire qu'on plonge dans une histoire à la manière Gotthelf, même pas: il manque la truculence du verbe.

Un métis homosexuel trempant dans la prostitution et le commerce de drogue. Un choix qui peut déranger: métis, au confluent de plusieurs cultures sans appartenir davantage à l'une ou à l'autre. Une homosexualité qui peut susciter autant de racisme et de préjugés que le fait d'être métis. Un père inexistant. L'auteur lui fait porter un triple fardeau. Il n'a rien à perdre. C'est déjà un survivant d'une violente tabassée qui l'avait plongé dans le coma.

L'hésitation de refermer déjà ce livre.

Madame le procureur général, une femme, tombée sous le charme (un euphémisme) d'un flic présumé coupable de meurtre, alors que ce dernier venait de découvrir son homosexualité dans les bras du beau métis.
Le récit, parfois à la limite du galimatia, tourne autour d'individus improbables, du monde des arts ou illustrant une frange de la BSL, la bonne société lausannoise, aveugle et complice.

Cette longue, longue partie du récit consacrée au flic en prison, ses confessions truquées faites aux hommes d'église, et finalement victime d'un dérapage peu crédible, de dédoublement de personnalité, histoire de dérouter ceux qu'il côtoie, alors qu'il se déroute lui-même.

Non, ça passe mal.

Une fin un peu lamentable de copinage bourgeois impliquant le père du flic.
Toujours du gris, encore du gris. Vraiment trop de pages grises.

Mijouet
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Merci à Babelio pour la Masse Chronique auquel j'ai participé.
Ce livre est un bon polar. Pas très original, pas très fulgurant, mais quand même touchant, émouvant, et qui ne se termine pas forcément bien. C'est quelque chose de surprenant de voir un roman policier où le policier ne gagne pas forcément, ou ce n'est pas forcément le gentil, où les méthodes qu'il utilise ne sont pas bonnes, mais genre, vraiment pas du tout. (parce que cela arrive des romans noirs avec des flics louches, mais là c'est… Presque de la fatalité). Paul nous livre son histoire, son enquête, à lui, au pasteur, et c'est fouillis, pas dans le bon ordre. J'ai pas bien suivi la chronologie, tout ce que j'en ai sorti, c'est que c'était désespérant. Triste. Morne. Mais joliment écrit. On sait que de toute façon il ne s'en sortira pas, mais on garde espoir. Paul, est un personnage complexe, mais au fond facile à comprendre. L'attirance qu'il a pour Romain m'a paru un peu trop brusque, mais leur histoire est étrange, et assez belle au fond. J'ai apprécié les deux, plus ou moins. En fait, j'ai bien aimé tous les personnages, sauf Crosier. Parfois ils m'énervaient, d'autres fois, je les appréciaient. L'écriture est sympathique, sors un peu de l'ordinaire sous certains aspects, mais surtout, elle collait vraiment bien à l'ambiance. C'était un roman assez vague, pas dans le sens où on apprend pas grand-chose, juste que c'était vague. Il reste pleins de coins d'ombre, mais au final on sait tout. C'est juste triste, assez réaliste. Ca m'a fait de la peine. Parce que le gentil ne s'en sors pas forcément. Que tout va trop vite. Que les éléments dont Paul avait besoin arrivent trop tard. J'ai bien aimé. Mais j'ai un peu regretté la fin. On ne sais pas forcément ce qu'il va se passer ensuite. D'accord, on peut imaginer, et on pense savoir…Mais c'est juste triste.
C'est donc un bon livre, que je ne regrette pas d'avoir lu, et que je pense ne pas oublier non plus très vite, comme pour certains polars du même genre.
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Dans le parloir d'une prison vaudoise, l'ex-inspecteur Bréguet, en détention préventive pour meurtre, se confie à Manuel, pasteur et aumônier. Les éléments ayant conduit Bréguet en prison se dévoilent lentement et  difficilement, dans un incessant va-et-vient entre présent et passé et pas tjrs de façon chronologique. Si l'intrigue peut de ce fait sembler parfois un peu brumeuse, elle reflète au fond parfaitement l'état d'esprit dans lequel se trouve Bréguet, puisque lui-même éprouve de la difficulté à comprendre les raisons qui l'ont conduit en prison. La vérité éclatera pourtant mais elle sera difficile à dire. A entendre aussi.

Les ombres du métis est l'histoire d'une dérive; celle d'un homme, d'un policier à l'existence relativement stable qui dans le cadre d'une enquête sur un magnifique jeune métis retrouvé sauvagement agressé dans un bois de Lausanne, bascule jusqu'à se perdre. Comment bascule-t'on et jusqu'à quel point faut-il aider autrui? Telles sont les deux questions essentielles auxquelles se verra confronté l'aumônier et auxquelles il tentera d'apporter une réponse.

Les ombres du métis est un polar atypique, sombre et cru sur la prostitution masculine et les enjeux de pouvoir prévalant au sein d'une bourgeoisie peu fréquentable. Lu d'une traite!
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L'inspecteur Paul Bréguet se retrouve en prison pour meurtre. Comment est-il arrivé là ? Dans l'attente de son procès, il se confie au Pasteur Manuel…

Jusqu'où peut-on aller par amour ? Que faire face à une justice impuissante ?
Les ombres du métis n'est pas un polar classique. La construction est originale de par les conversations avec le pasteur et les retours en arrière dans les souvenirs de Paul. Petit à petit, les éléments se mettent en place, jusqu'à la vérité.

Une lecture en apnée, comme le pasteur on reste accroché aux lèvres de Paul pour comprendre. Une plongée dans le milieu de l'homosexualité et de la prostitution masculine, un récit sombre qui ne laisse pas indifférent. Les dernières pages tournées, je ne savais pas comment j'allais décrire ce roman et j'ai dû laisser décanter mon ressenti. Au final, j'ai beaucoup aimé ce roman, qui aura été pour moi, vous l'aurez compris, très marquant de par sa noirceur, ses zones d'ombre et sa dureté. Je suis contente d'avoir enfin découvert la plume de Sébastien Meier, jeune auteur suisse et je me pencherai bientôt sur la suite, ce roman étant le premier d'une trilogie.
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La prolifération de sorties au rayon polars/thrillers est telle que beaucoup de livres ne peuvent bénéficier d'une exposition suffisante pour se faire remarquer. Il y a un bon paquet d'oeuvres de qualité dont nous n'avons pas connaissance. Parfois, un petit coup de pouce du destin met sur votre chemin un texte dont vous n'auriez certainement jamais croisé la route. C'est ce qu'il m'est arrivé avec l'ombre du métis de Sébastien Meier.
En effet, je l'ai reçu suite à l'opération Mass critique du site Babelio (qui est en partenariat avec les maisons d'éditions qui offrent un livre contre une chronique sur le site). Mais ce n'était pas le titre que j'avais choisi, j'ai cliqué au mauvais endroit, pour la simple raison que je naviguais sur mon téléphone portable qui n'affichait pas correctement le site. le hasard fait bien les choses, car sans ce coup du sort je n'aurais jamais remarqué ce bon polar.
Les ombres du métis met en scène un flic qui est incarcéré pour présomption de meurtre. Ce dernier se confie à un prêtre au sein même de l'établissement pénitencier.
Ce postulat original offre à Sébastien Meier de naviguer entre présent, ce qui permet de traiter le sujet du milieu carcéral et passé (comment ce policier a t il finit par commettre cet acte ?).
L'auteur explore l'âme humaine avec brio et développe une intrigue bien plus complexe qu'elle ne le semble à priori.
Le jeune (26 ans) écrivain suisse possède à n'en pas douter une belle plume et délivre un texte plein de suspens et de réflexions.

Lien : http://dubruitdanslesoreille..
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critiques presse (1)
Lexpress
11 juillet 2014
Au gré de ce huis clos intense entre "l'ex-flic" et son confesseur, Sébastien Meier reconstitue, avec un formidable sens de la mise en scène, une affaire de moeurs où les affects le disputent à la loi. Les dialogues sont sidérants, les scènes de sexe itou - une gageure.
Lire la critique sur le site : Lexpress

Videos de Sébastien Meier (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sébastien Meier
Pour sa 12e édition, Quais du Polar faisait la part belle au polar francophone ! Revivez deux des conférences dédiées : la première sur le polar belge avec Barbara Abel, Paul Colize et Patrick Delperdange et l'autre sur le polar suisse avec Quentin Mouron, Frédéric Jaccaud, Sébastien Meier. Vidéo réalisée par les étudiants de Factory.
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