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EAN : 9782846792509
287 pages
Ginkgo (17/04/2015)
3.97/5   15 notes
Résumé :


Bienvenue en République populaire démocratique de Corée. La plus étrange des destinations, l'état le plus isolé au monde.

Pendant une année, notre famille a été domiciliée au compound diplomatique, Munsundong, Taedonggang district, à Pyongyang. Nous avons pu soulever un coin du rideau, nous glisser dans le décor, et nous vous proposons de nous suivre dans cette exploration surréaliste et souvent drôle. Libres de conduire et de circuler... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Je suis mitigé sur ce journal-roman. le sujet est certes original car les livres traitant de la Corée du nord vu de l'intérieur sont rares, donc ce livre mérite d'exister. Mais il me semble que l'auteur n'a pas pris la peine de relire un minimum ses écrits avant la publication (pourtant il y a des remerciements pour les correcteurs à la fin). le récit oscille entre journal de bord et histoire vécue romancée. La première partie (où Quentin est seul) est un peu rébarbative (mais peut-être m'a-t-il fallu un peu de temps pour m'habituer au style), et la deuxième, quand femme et enfants débarquent devient un peu plus intéressante et m'a donné envie de poursuivre la lecture. Mais quand j'ai refermé en me disant : « Bon, et alors ? ».
L'auteur a choisi de ne pas prendre parti en restant neutre sur les scènes vécues et en ne jugeant pas. C'est sûrement le bon choix, car ce livre questionne en fait sur la notion de bonheur. Est-on plus heureux quand on libres comme nous de penser et d'agir à notre guise… ou lorsque l'on est guidé par un gouvernement et une armée qui dirige chacun de vos gestes et pensées ? Et c'est une question où chacun à son opinion et je trouve bien que l'auteur ne se positionne pas, nous laissant libre de juger. Pour ma part j'ai une petite idée de la réponse (appréciant d'être libre !), mais c'est un débat néanmoins intéressant et on peut entendre les arguments des deux parties. Encore faudrait-il que la partie « non-libre » (les Coréens du nord) sachent qu'il existe une autre façon de vivre au-delà de leurs frontières.
On comprend dans ce récit que le peuple n'est peut-être pas plus malheureux qu'ailleurs, puisqu'il a une existence guidée par une main divine (Le leader). Mais on comprend aussi que le système est pervers puisque les dirigeants abusent de leurs privilèges (en détournant des médicaments par exemple), et là, cela coince, le peuple n'est finalement là que pour servir, non pas une cause « noble » commune, mais bien quelques privilégiés.
On comprend aussi que le grand malheur de ce pays est son climat capricieux qui chaque année ruine les cultures sous des pluies diluviennes.
On apprend donc un peu de la vie dans ce pays si différent et c'est intéressant. Surtout car c'est vécu de l'intérieur et non déformé par des médias désireux de faire du sensationnel.
Côté récit, il y a régulièrement d'étranges phrases qui sont destinées à illustrer des situations mais qui m'ont vraiment laissées perplexe. Par exemple, page 271 : « le frigo était vide comme un oeil frontiste de Béziers ».
Je me suis demandé où était le lien !? Et qu'est-ce qu'un frontiste de Béziers ? Une petite recherche sur Internet pour voir qu'on parle du Front National à Béziers… et que cela pourrait expliquer cette étrange phrase. Mais toutes ces petites images, probablement très personnelles, ne facilite pas la lecture.
Je conseille néanmoins ce roman-journal pour découvrir ce pays.
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Un roman très intéressant. le choc des sociétés. Certains récits paraissent hallucinants au XXIe siècle, cela déclenche souvent des rires. Il est fascinant de voir de l'intérieur une dictature en marche. Même si tout n'est pas visible même lorsqu'on est sur place. Merci à l'auteur de partager cette expérience dans ce livre.
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La Corée du Nord est l'une des dictatures que l'on pense le mieux connaître.
Très médiatisée par ses menaces presque annuelles de guerre atomique et les éclats de son leader unique, la RPDC fascine autant qu'elle effraie.
Pourtant que sait-on vraiment de ce pays et de ce peuple sinon l'image que nous en donne les médias?
Abel Meiers a vécu un an à Pyongyang avec sa famille. Il était prêt à mettre de côté ses a priori et découvrir ce pays hors-norme et complexe.
Dans ce récit de voyage, les deux regards du couple se croisent, se chevauchent. Tantôt amusés, tantôt effarés, ils absorbent, observent et découvrent un pays loin des clichés que l'on a pu nous servir.
Alors certes comme n'importe quel occidental, l'idée même de dictature leur hérisse le poils et plombe parfois le regard. Mais comment passer à côté d'une telle occasion de lever un peu le voile d'un tel mystère?
Drôle et saisissant "On a marché dans Pyongyang" nous invite à un voyage hors-norme, entre rire et stupéfaction.
Vous y découvrez un pays où "propagande" n'est pas un vilain mot, où les bus roulent bondés et sans phares, où les gens sont voués corps et âmes à leur mission et où la contradiction n'effraie personne...
Un récit comme vous et moi pourrions l'imaginer : sans jugement mesquin, mais en grinçant un peu des dents quand même...
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Ils ont osés.
Ils ont osés partir vivre pendant un an, en famille, dans le pays le plus fermé au monde.
J'ai découvert leur histoire lors d'une conférence donnée par l'auteur, et je n'ai pas résisté à l'envie d'en savoir plus.
C'est plein d'humour, un peu grinçant parfois.
Mais surtout c'est plein d'humanité.
Témoignage très intéressant, qui nous change des reportages catastrophes de M6.
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Quentin arrive en Corée travailler dans un projet (agriculture) juste avant le décès de Kim Jong Il et offre une description très pince sans rire de ces moments de deuil et de désolation, sans pouvoir toujours faire la part entre les sentiments réels ou simulés.
Après cette période, son épouse Sarah et ses fils de 4 et 7 ans peuvent enfin le rejoindre dans ce grand appartement de Pyongyang où eau et électricité ne sont pas garantis 24 heures sur 24. Des extraits du journal de Sarah ponctuent la narration, volontairement neutre en apparence.
Tout le monde a entendu parler de l'ambiance grise et triste régnant en Corée du nord et parfois l'on a l'impression d'une immense prison à ciel ouvert... Les étrangers n'ont guère de contacts avec les Coréens autres que professionnels et il ne faut pas s'attendre à des révélations. Juste qu'on se demande sur quelle planète on est là-bas, c'est ahurissant. Chol, le traducteur au français parfait, sait montrer de l'humour.

Je recommande cette plongée familiale dans l'univers ubuesque et surréaliste (on n'évite pas ces qualificatifs, je suis désolée) du royaume de Kim Jong-Un (on parle de dynastie communiste). C'est drôle et triste et l'émotion réussit à affleurer lors du départ de la famille...

"Il furent accueillis en ville par des peintures représentant de solides agriculteurs au sourire éclatant, qui contrastaient assez sensiblement avec les paysans de la vie réelle qu'ils venaient de quitter, épaules tombantes et rides creusées dans des visages pourtant jeunes."
(Dans l'école de langue anglaise pour étrangers)
"J'ai pu voir de mes propres yeux, les exercices de mathématiques dans lesquels il fallait compter le nombre de chars américains pulvérisés par l'armée coréenne sachant que le fréquence de tirs de l'artillerie est de cinquante douilles par minute et qu'un blindé a une résistance de blablabla blablabla (soupir)."
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Et puis, hein, Papa, quand y'a des Coréens, il faut pas dire Eh Kim Jong Un, tu sais ce qui tombe en hiver et qui finit par Ouille ? La neige, Andouille ! Sinon, on est mort ! déclama Colin très fort dans une rue passante.
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Monsieur Ri était in homme grand, sec et nerveux. Sa pomme d'Adam proéminente se baladait sans cesse le long de sa gorge et l'on devinait sa contrariété quand ses mâchoires se crispaient, à la manière de Tom Cruise, qui a entièrement bâti sa carrière sur son jeu de mandibules.
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Video de Abel Meiers (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Abel Meiers
http://www.passion-bouquins.com http://www.facebook.com/pages/Blog-Passion-Bouquins/327561607257926
26e salon du livre de Colmar 2015.
Entretien avec Abel Meiers pour son livre témoignage : On a marché dans Pyongyang.
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