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Sofia Laznik-Galves (Traducteur)
EAN : 9782742742370
174 pages
Actes Sud (04/03/2003)
3.29/5   7 notes
Résumé :
Elle pense avoir tout compris et tente de l'expliquer à un commissaire sceptique. Bien sûr, au début elle ne se doutait de rien. Son mari l'aimait, la désirait, tout ce bonheur semblait condamner à durer. Puis, les choses changent, lui disparaît pendant des heures sans motif, et elle contemple l'ennui l'habiller comme une deuxième peau. Cet amour en fuite, on doit bien pouvoir lui trouver des justifications. En quête, elle fouille, observe, rapproche les éléments po... >Voir plus
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Moscow par Augusto

Moscow

Edyr Augusto

3.85★ (64)

Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
J'avais envie de découvrir la plume de Patricia Melo et de partir au Brésil par la même occasion. Je ressors de cette lecture, malgré ça, avec un étrange sentiment. le livre se déroule, en effet, en deux parties. Alors autant si j'ai adoré la première, je n'ai absolument pas compris qu'elle était le lien de la deuxième partie avec la première. S'agit-il de deux histoires indépendantes (comme deux nouvelles) ou est-ce que je suis passée à côté du lien qui lie les deux ?!? Je n'ai toujours pas la réponse.

Dans la première partie, une femme se rend au commissariat et déclare que son mari est un tueur en série. Elle est jeune, très confuse dans ces propos et raconte son histoire de manière saccadé. Pourtant on se prend au jeu et on écoute cette confession avec beaucoup d'attention.

Dans la seconde, on fait la connaissance d'un homme qui est obsédé par l'idée de tuer sa voisine. Il imagine sans cesse de nouveau scenarii tous plus poussés les uns que les autres.

Autant je me suis attachée à la jeune femme de la première partie, autant le récit de l'homme a été long et pénible pour moi. Malgré tout, tout au long du roman, on sourit vraiment tant le récit est loufoque et farfelu. C'est une première rencontre avec l'auteure et j'ai bien envie de me faire une deuxième idée avec un autre de ses écrits.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Une jeune femme perturbée, à la limite de la phobie sociale, se rend au commissariat : elle soupçonne son mari d'être « l'étrangleur de Lapa », surnom qu'a donné la presse à un tueur en série qui s'attaque uniquement aux femmes.
Plan après plan, à la jonction entre le scénario et la nouvelle policière, l'auteure revient sur le lien ambigu qu'entretient ce couple. C'est une épouse soumise, impuissante et totalement dépendante que nous décrit Patricia Melo. Au fur et à mesure, elle se transforme, mettant en lumière les plus bas instincts de la nature humaine et la complexité d'une relation toxique. Tout ceci dans un pays qui semble avoir placé le meurtre au sommet du concept d'oeuvre d'art.
Dans la seconde nouvelle, un fonctionnaire de mairie frustré et misogyne se met à fantasmer sur le fait de commettre des meurtres et les diverses façons dont il s'y prendrait pour se débarrasser de pulsions de mort de plus en plus envahissantes.
L'auteure composait des scénarios pour la télévision brésilienne. C'est son premier essai de « roman » policier. Elle a depuis bien peaufiné sa création. J'ai lu ce livre comme la transition d'une écriture à une autre, un rite de passage, une recherche stylistique.
Intéressant dans la forme et les tâtonnements, mais frustrant dans la durée et le déroulement des intrigues.
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
A côté de l’appartement n°3 il y avait marqué : Dora M. Le deuxième étage était à louer. Rubào a sonné à l’interphone ou était écrit : « Dora ». Une femme lui a répondu, à qui il s’est présenté en disant qu’il était le locataire du deuxième étage, qu’il y avait une fuite d’eau dans la salle de bains : « Est-ce que ça ne vous gênerait pas que je monte voir ? Il est possible que la fuite vienne de votre appartement. » La femme a acquiescé, sans hésitation. Rubào est monté et une blonde lui a ouvert la porte. Elle lui a dit qu’elle était en visite chez Dora, qu’elle n’était pas au courant de cette histoire de fuite d’eau, mais que Rubào pouvait aller voir ce qu’il voulait. L’abrutie complète, quoi. Elle lui a montré ou se trouvait la salle de bains et lui à dire de faire comme chez lui, une fois de plus. Alors qu’elle repartait vers le salon, Rubào a frappé. La blonde a essayé de réagir, mais ce n’est [as bien difficile d’étrangler une fille idiote, qui laisse n’importe quel inconnu entrer chez elle et qui en plus lui précise de bien faire comme chez lui et qui le lui dit plutôt deux fois qu’une. C’est facile de la tuer. Je le comprends, Rubào. C’est vrai que ça a de quoi vous porter sur les nerfs. Les gens vous tendent la perche. A croire qu’ils le cherchent. Ils en redemandent. Ils implorent. Vous n’avez jamais eu cette envie organique de tuer, commissaire ? D’accord, d’accord, je continus.
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Je suis un homme ponctuel. Depuis vingt-cinq ans que je travaille à la mairie je ne suis jamais arrivé en retard, pas une seule fois. L'ascenseur était là. Je suis entré en vitesse, et cette porte idiote, si paresseuse pour se refermer, a gâché ma matinée. J'ai appuyé sur le bouton du rez-de-chaussée, au moment où j'allais sortir j'ai senti une main se poser sur mon coude. J'ai horreur de ça. Je déteste qu'on me touche, toutes ces mains sales. C'était la femme du septième étage. Je ne me souviens jamais de son nom.
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Je n’aime pas sortir. C’est inutile, quand on a le téléphone et la télé. Trente personnes assassinées par jour. Dix voitures volées toutes les vingt minutes. Et les morsures de chien, le port illégal d’armes à feu, la prostitution, la corruption, l’ivresse, les suicides, le vagabondage, la mendicité, et j’en passe. La réalité, c’est chiant. Aller à la banque, c’est chiant. Les factures, les gosses, les chèques, faire la queue, les feux rouges, aller chez boucher, l’emploi du temps, les déjeuners, les accouchements, le ménage, tout ça c’est chiant. C’est des Fèces, du latin falcis, qui signifie « faire ». Donc faire toutes ces choses, c’est de la merde, CQFD. La réalité est une merde infranchissable. Jour après jour, elle me met KO, la réalité. Je ne sais pas aller à la banque, je ne sais pas faire la queue, je ne sais pas aller au supermarché, chez le boucher, je n’arrive pas à tenir une maison, gérer les employées, conduire une voiture, ça me met les nerfs en feu, ça me retourne, me laisse impuissante, malade, rageuse et épuisée.
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L’amour ne se dissout pas, l’amour s’interrompt. Comme quelqu’un qui se fait renverser et meurt sur le coup. C’est comme ça qu’il finit, l’amour. Pour ceux qui en ont conscience, il reste encore une chance. Les autres, ils gagnent un aller simple pour l’enfer, gratuit. Moi, je ne me suis rendu compte de rien. J’ai retourné chacun de ses mots dans tous les sens : LA FAUTE À PAS DE CHANCE. JE ME SUIS ACHETÉ CE TEE-SHIRT. ÇA VALAIT MIEUX. C’EST LE PAS DE CHANCE qui a tout dévoilé. S’il s’était vraiment fait asperger de peinture, il ne l’aurait pas dit de façon si civilisée. Ce n’était pas la faute à pas de chance. IL n’était pas furax. MOI, oui. IL n’a pas manqué de chance. MOI, oui. LUI, il a simplement menti. MOI, j’ai accepté, en silence.
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Une grande partie des assassins sont criminoïdes, criminels par influence de confrères. On tue pour bien des motifs. Par ignorance : onze pour cent. Parce que né dans le crime : deux pour cent. Pour l’argent facile : huit pour cent. La jalousie ne représente que un pour cent. On tue peu par amour. Au Brésil, on tue plus pour une paire de Reebok que par amour.
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