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Critique de zazy


Voici le préliminaires dans son intégralité
« D'abord, j'ouvre le livre en grand et je colle mon nez au milieu des pages pour les respirer. Chaque édition a son identité olfactive très singulière faite d'encre grasse, de papier et de moisissures. Mes souvenirs de lecture sont indissociables de l'odeur des livres. L'île au trésor a son odeur de foin rance, le Seigneur des Anneaux a son odeur de grenier chaud…. Et, lorsqu'il m'est arrivé de les relire dans une autre édition, c'est comme si quelque chose clochait, comme s'il manquait un truc. Comme un café servi dans un verre à eau ou du vin dans une tasse à thé. (Ayant toutefois conscience de la bizarrerie de cette manie, je fais en sorte de personne n'en soit témoin). »

Et bien, voyez-vous, chère Clémentine Mélois, je vous ressemble sur ce point. Il m'est très difficile d'acheter la version poche lorsque j'ai dû rendre un livre, à la bibliothèque du village voisin. Il faut que je le recherche en sa première version, (bouquinistes, Emmaüs et recyclelivre que je viens de découvrir). Par contre, je peux, sans aucun problème acheter un livre de poche non encore lu. Bizarre, vous avez dit bizarre ?
Le livre est avant tout un objet qui peut m'amener au plaisir, un objet que je renifle, feuillette chez le libraire (qui doit rire dans son coin), mais bon, des fêlés mordus, il doit y en avoir des centaines !
Oui, il faut le temps de s'imprégner et la première page, toute attirante ou repoussante quelle soit, est la porte d'entrée dans le palais des délices… Ou pas. Votre inventivité marche à fond… Jusqu'à imaginer l'auteur à sa table de travail avec tous les déguisements idoines.
Chez vous, on ne fait pas bibliothèque commune, comme nous, où chacun à ses étagères, moi plus que Lui
Vous vous et nous posez des questions « Qu'en est-il du merveilleux ? Peut-être en est-il de cela comme du soleil, pour lequel nous disposons paraît-il d'un capital. Où en suis-je de mon capital émerveillement ? »
Le vôtre ? Il est intact, pour preuve, votre joie en découvrant, dans la bibliothèque de jean Giono, que vous aviez souligné les mêmes paragraphes dans le Journal de Samuel Pepys.
Une bibliothèque est comme un portrait. Dans le choix des livres et dans leur classement se révèle, il me semble, la vraie nature des gens. » Oui, une bibliothèque est quelque chose de très intime.
L'Océan est très présent, même si vous n'appréciez la mer que vue de la terre et j'ai aimé l'image de la vague qui vous submerge à la lecture d'un livre. Et puis, les livres furent là pour vous emmener sur l'Océan déchaîné (Moby Dick…).
En ces temps où je suis peu ou prou cloîtrées, les livres m'embarquent. Ainsi, je reviens du Vietnam (Kim Thuy) et de Palestine (Karim Kattan), après un passage en Islande (Arlanldur Indridason), en Ecosse , sans oublier la France (Dimitri Rouchon-Borie). En ce moment, je suis en Russie (Sergueï Lebedev)...Même pas peur des distances et des décalages horaires.

J'ai aimé votre gourmandise, votre humour (compter tous les verres que s'enfile Maigret dans la journée, j'avoue ne jamais y avoir pensé!), le ton léger, les phrases légères et bien tournées, les réflexions induites par vos lectures. J'ai aimé que vous vous dévoiliez à travers vos livres. J'ai aimé votre vu livresque.
Rien ne remplace et ne remplacera l'odeur des livres, les pages cornées, soulignées. Ne parlons pas des piles !! une liseuse ne peut m'apporter cette jouissance. Une bibliothèque virtuelle, cela n'a pas de sens ! Comment caresser les livres lorsque je passe devant une bibliothèque, le plaisir de les épousseter (oh, rassurez-vous pas souvent!). le plaisir de l'évasion que me donne les pages lues va de pair avec l'ancrage terrestre de MES bibliothèques.
Clémentine Mélois, dehors peut souffler la tempête, un livre nous trouvera toujours et nous emportera dans ses lignes.
Vous faites appel à Pérec dont je viens de terminer « Tentative d'épuisement d'un leu parisien » où, quotidiennement, il dresse la liste de tout ce qui passe devant sa table de bistrot. C'est cela aussi les livres, des ponts entre plusieurs lectures successives.
Merci pour ce livre qui est parle avec légèreté, mâtiné d'une tendre ironie avec la malice idoine, d'un sujet très sérieux, le livre, la lecture.
Lien : https://zazymut.over-blog.co..
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