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Critique de Marti94


J'ai commencé à lire "J'ai pris mon père sur mes épaules" de Fabrice Melquiot juste avant le lever de rideau mais la mise en scène d'Arnaud Meunier est tellement impressionnante que ça ne fonctionne pas dans ce sens-là. J'ai préféré lire cette pièce après l'avoir vue, je l'ai déroulé dans ma tête comme si je la voyais pour la deuxième fois. D'ailleurs, j'aime bien acheter le texte quand il est publié pour encourager la création théâtrale.
Si j'ai aimé, je pense que la qualité des acteurs y est pour quelques choses car j'ai eu le plaisir de voir sur scène Rachida Brakni et Philippe Torreton au Théâtre du Rond-Point à Paris, entre autres.
Je ne suis pas certaine d'avoir autant apprécié ce texte sombre à sa seule lecture car il y a énormément d'apartés qu'il est préférable de voir jouer.
Les premiers mots prononcés par Anissa sont "La scène représente"... et cette introduction va se répéter tout au long de la pièce comme pour guider le spectateur lecteur dans cette épopée.
Car c'est de cela donc il s'agit en référence à l'Énéide de Virgile, récit antique dans lequel Énée, le héros, doit faire face à une série d'épreuves.
C'est pour cela que le personnage principal de cette pièce s'appelle Énée mais les épreuves qu'il doit affronter sont celles de l'âpre réalité contemporaine.
La scène se passe dans une HLM construite dans les années 60 où cohabitent des personnes de différentes origines et générations mais qui partagent amour et amitié ; cela leur permet de survivre quand tout s'écroule autour d'eux, sous la forme d'un tremblement de terre.
Car la mort rôde en permanence.
Pourtant, à la veille des attentats du Bataclan, Énée doit soutenir son père Rock atteint d'un cancer et qui se meurt. Il va réussir à quitter la cité en le portant sur ses épaules sans pouvoir atteindre le pays rêvé.
Cette pièce ressemble à une fable réaliste qui nous secoue mais qui est loin de nous remonter le moral.


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