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Critique de kanterror


Lu dans le cadre de Masse Critique
S'il peut arriver de tomber sur des livres qui nous surprennent, nous déconcertent, voire nous tombent des mains, "Urbs" ne rentre pas tout à fait dans ces catégories. En effet, déconcertant, l'écriture de l'auteur l'est à plus d'un titre. Sa caractéristique principale demeure cette profusion explicative, ces phrases longues, très longues, souvent drôles, souvent en queue de poisson, où lorsque l'on atteint le point final, on ne sait plus du tout au juste de quoi l'auteur nous parlait de prime abord. Chez les politiques, c'est embêtant. Chez les écrivains, lorsque c'est mal tourné aussi, mais chez Raphaël Meltz, cela fait partie du charme du livre. Et c'est bien là le paradoxe de ce bouquin : alors même que l'écriture est originale, oscillant entre un style journalistique (de la Belle époque au style blogueur, tout y passe) et un style plus dense, c'est l'absence même d'histoire, de scénario, qui risque de rebuter les lecteurs. Ne cherchez pas là une grande épopée, qu'elle soit picaresque ou non. Que nenni. Rien de chez rien. On est là dans la méta-littérature, pas lénifiante ni nombriliste (alors même que la mise en scène de l'auteur au sein même de son bouquin- ainsi que du personnage "Chevalier blanc" représentant sa conscience - fait partie intégrante du récit). L'auteur semble s'amuser, on comprendra progressivement qu'il s'agit surtout, en réalité, d'un exutoire à son quotidien. "Urbs" vaut la peine d'être lu. Il faut se confronter à cette écriture ne serait-ce que pour savoir : en fin de compte, on aime ou on déteste ? Un peu de piquant qui change de la littérature française trop policée.
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