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EAN : 9782848656199
60 pages
Sarbacane (02/10/2013)
3.66/5   31 notes
Résumé :
Wall Street, dans les années 1850. Un juriste mène avec ses deux copistes Dindon et La Pince, et son garçon de courses Gingembre, une vie de bureau morne et régulière. Il engage un jour un étrange jeune homme aux allures de spectre qui, très vite, refuse de travailler – sans pour autant
quitter les lieux. « J’aimerais mieux ne pas », ne cesse-t-il d’opposer pour tout argument au narrateur tantôt estomaqué, tantôt furieux, suppliant, en proie à la mauvaise con... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Un homme de loi possédant sa propre étude sur Wall Street se décide à raconter une étrange histoire à propos d'un de ses clercs. Bartleby, le dernier arrivé au sein de son équipe de trois scribes, parle et bouge peu. Renfermé, taciturne, solitaire, il est aussi réfractaire à toute demande ou ordre qu'on lui profère. le narrateur, qui est aussi son employeur, se voit répondre inlassablement : j'aimerais mieux ne pas… Sans relâche, la même réponse laconique et lancinante se fait entendre, étonnant la première fois, mais devenant rapidement insoutenable pour le patron et ses employés. La compréhension et la bienveillance envers Bartleby atteignent inévitablement leurs limites jusqu'au délitement final n'offrant pas plus d'explication au lecteur qu'au narrateur, impuissants alors à déchiffrer un comportement aussi fantasque.
J'ai eu la chance de tomber sur cette version superbement illustrée par Stéphane Poulin. Des dessins aux teintes bleutées, d'un réalisme saisissant, au trait précis, font revivre le milieu du XIXe siècle dans sa mode masculine, ses immeubles victoriens et son mobilier de bureau, venant ainsi magnifier le texte de Melville. À eux seuls, ils méritent le détour, donnant ainsi à cet ouvrage une place de choix dans toute bibliothèque personnelle.
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Une bien sombre nouvelle.

Herman Melville de sa belle plume, nous trouble au point que quelques pages plus tard, nous sommes toujours dans l'embarras comme son personnage.
Qu'elle force étrange à ce spectre Bartleby, l'enveloppe de ce voile gris comme si il sortait d'une armoire entourée de boules de naphtaline. Personne ne comprend cet être qui « j'aimerais mieux ne pas ».
2 copistes Dindon et la Pince et Gingembre le coursier qui ne tient pas en place… 1850 à Wall street, ça rigole pas comme l'ambiance qui règne avec ce juge perdu dans cette étude avec d'aussi drôles de personnages.

Les illustrations sont étonnantes par leur qualités graphiques autant par le réalisme que les couleurs ambiantes. La silhouette de Bartleby nous donnent exactement l'état général de cet être étrange et sangsue.
Des pleines pages et un format haut donne toute la majesté à cet ouvrage un peu suranné.
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Je m'attaque donc à un grand classique de la littérature anglo-saxonne!

Parlons tout d'abord de l'objet : Bartelby le scribe a été donc réédité sous la forme d'un texte illustré grand format.
Les illustrations sont de Stéphane Poulin, un dessinateur que je ne connaissais pas (en tout cas, je n'avais pas retenu son nom auparavant). Avec ce livre, je pense que je vais le retenir.

Autant le dire, c'est vraiment un bel objet. Au point que cela doit être agréable de l'avoir chez soi. Il est très agréable, le format surprend mais ne choque pas et les illustrations couleur pastelles sont vraiment très belles et adaptées au récit.


Ensuite, je ne connaissais que le titre et l'auteur. L'histoire m'était à peu près inconnue, je savais vaguement qu'il s'agissait de quelqu'un qui refusait de travailler et qui disait toujours "J'aimerais mieux ne pas", qui est une phrase particulièrement célèbre dans la littérature.

Ce texte est considéré comme une nouvelle. C'est vrai que ce texte n'est pas très long, mais je trouvais tout de même que c'était plus qu'une nouvelle, presque un petit roman.

Il parait que ce texte a marqué les écrivains de l'absurde du vingtième siècle. On peut comprendre pourquoi. Bartelby refuse d'accomplir le travail pour lequel il est payé. Il refuse tout travail, mais reste sur place, allant même jusqu'à refuser son renvoi.

Pourquoi? On ne le saura jamais. Avec sa phrase (en anglais : I would prefer not to) il est inatteignable. On ne peut pas le faire changer d'avis, on ne peut pas l'atteindre, le raisonner.
Apparemment, les philosophes ont considéré que c'était une manière de se battre: cette stratégie de fuite devrait remplacer la résistance par l'action. C'est une autre manière de montrer qu'on est pas d'accord et de combattre. C'est une forme de résistance, seulement passive.

Est-ce réellement pour montrer l'absurdité de la vie? Je ne pense pas. Je vois cette phrase-là vraiment comme une manière différente de résister, mais à quoi?

Ce qui est drôle, est aussi de voir la réaction de son employeur : entre l'agacement et la pitié, il vacille sans arrêt, incapable de gérer la situation.
Il est difficile de se mettre en colère contre quelqu'un de passif et qui ne fait rien. Il est tellement habitué à de la répartie qu'il ne sait pas quoi faire. Il lui cherche des excuses, des raisons, il veut se mettre à sa place pour comprendre…puis la colère le reprend…et cela tourne en rond. C'était vraiment assez drôle à lire, ce pauvre juriste qui ne sait pas comment se débarrasser de Bartelby sans lui faire du mal.

—————————–

Une très belle découverte, que je conseille vivement, aussi bien pour la forme que le fond. C'est un beau et grand classique, qu'il faut découvrir je pense.

Lien : http://writeifyouplease.word..
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Grand classique de la littérature, Bartleby le scribe est ici réédité en grand format, texte intégral et grandes illustrations.
Pour résumer, il s'agit d'un homme de loi ayant son étude sur Wall Street qui raconte une histoire étrange et troublante à propos de l'un de ses scribes. Bartleby vient d'entrer dans l'équipe, il parle peu et reste en retrait mais son travail est excellent. Peu à peu il se renferme davantage et s'oppose à toute demande de son employeur en ces termes: "J'aimerais mieux ne pas...". Étrange retournement de situation qui interroge ses collègues et son employeur, très vite il se met tout le monde à dos. L'employeur compréhensif ne peut plus se permettre de garder un tel employé, malheureusement se dernier refuse de quitter l'étude, l'homme de loi décide donc de déménager. Enfin débarrasser de cet être fantasque il n'arrive pourtant pas à le sortir de sa tête, jusqu'à ce dénouement terrible faisant émerger encore plus de question sur cet homme taiseux.

Je lis enfin cette oeuvre dans une édition superbement illustrée apportant un éclairage supplémentaire au mot de Melville, les rues, l'étude et les personnages de cette histoire surprenante.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Quel texte extraordinaire que celui de Melville! Les illustrations de Stéphane Poulin rendent bien l'ambiance 19e siècle anglais que l'on retrouve dans le texte. En plus de donner un visage aux fameux Dindon et La Pince, elles rendent bien l'absurde et le poétique de ce texte à la fois drôle et inquiétant de Melville.
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critiques presse (1)
Ricochet
03 avril 2014
Un album donc très réussi qui permet aux jeunes lecteurs par son grand format de découvrir un classique de la littérature.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Pour la première fois de mon existence, je fus saisi d'une irrépressible et mordante mélancolie. Je n'avais éprouvé auparavant que de la tristesse, pas forcément déplaisante. À présent, le lien de notre humanité commune me précipitait dans les ténèbres, sans que je puisse lui résister. Une mélancolie fraternelle ! Car Bartleby et moi étions tous deux fils d'Adam. Je me souvenais des robes aux couleurs vives, des visages éclatants que j'avais vus le matin, en habits de fête, remontant tels des cygnes le Mississippi de Broadway, et je les comparais au blême copiste, et je me disais : Ah, le bonheur courtise la lumière, si bien que nous trouvons le monde heureux ; et la misère se dérobe aux regards, si bien que nous la croyons disparue.
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Le copiste doit toujours vérifier l'exactitude de ce qu'il reproduit, mot pour mot. Lorsqu'il y a plus d'un scribe dans un bureau, ils peuvent s'entraider : l'un lit la copie et l'autre examine l'original. C'est une activité très ennuyeuse, rébarbative et soporifique. Elle doit paraître parfaitement insupportable à des natures énergiques. Je ne peux par exemple imaginer une seconde Byron, l'impétueux poète, s'installant tranquillement avec Bartleby pour examiner avec lui un document juridique de cinq cents pages recopié d'une écriture en pattes de mouche.
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En réponse à l'annonce que je publiai, un jeune homme apathique se tint un matin au seuil des bureaux : c'était l'été et la porte était ouverte. Je le revois à présent tel qu'il m'apparut alors — d'une propreté blême, d'une pitoyable respectabilité, d'un incurable désarroi ! C'était Bartleby.
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En premier lieu, donc, celui qui vous parle : depuis l’enfance, je suis persuadé que les chemins les plus doux sont les meilleurs.
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Ah, le bonheur courtise la lumière, si bien que nous trouvons le monde heureux ; et la misère se dérobe aux regards, si bien que nous la croyons disparue.
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Herman Melville n'a jamais su que le roman qu'il avait écrit à l'âge de 31 ans deviendrait un jour l'un des livres les plus célèbres du monde. Il est mort dans la misère et son chef-d'oeuvre, « Moby Dick », n'est devenu un succès que près d'un demi-siècle après sa disparition.
« Moby Dick » d'Herman Melville, à lire dans sa nouvelle traduction chez Gallimard
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