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Critique de Meps


Meps
21 septembre 2019
La lecture de ce classique - qui n'en fut pas un à l'époque de sa publication - m'a toujours à la fois attiré et repoussé. D'abord par sa taille - 800 pages, les pavés me font toujours ce double effet - mais surtout par l'association de cette longueur à un sujet qui me semblait difficilement pouvoir passionner sur un tel "trajet". L'aventure doit être rapide, nerveuse, pour me divertir. Ou en tout cas variée, ce qui me semblait improbable pour une chasse au cachalot, fut-il blanc et légendaire.
Force est de constater que Moby Dick est bien plus qu'un roman d'aventure. Prenant prétexte de cette poursuite d'un animal mythique - l'affrontement réel avec l'animal représente 30 pages sur les 800 - Melville tisse tout à la fois une ode aux baleiniers, une réflexion philosophique sur l'homme et la nature, une analyse des rapports humains en micro société.
Le choix du mode de narration et du narrateur lui-même est décisif. Melville s'inspire de sa propre expérience et choisit un marin débutant, homme cultivé néanmoins et à la recherche d'aventure. Cela nous offre le recul nécessaire, tout en même temps que l'ironie, la soif d'apprendre et de découvrir du personnage. On peut ainsi observer le vrai héros de l'aventure, le capitaine Achab, tout en lui conservant longtemps une part de son mystère. Les chapitres courts permettent aussi de garder un certain rythme, même si j'ai eu certaines périodes de ralentissement de lecture, mais également causées par des raisons personnelles.
Une lecture en tout cas salutaire, comme celles de nombre de classiques à qui les années mais surtout les lecteurs des époques successives garantissent ce statut. Un classique est un livre qui ne laissera jamais indifférent et combattre nos réticences à en affronter certains est sans doute un de nos devoirs de lecteur.

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