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Citations sur Marco Polo : A la découverte de l'Asie (16)

Le Vieux de la Montagne pratiquait l'art de l'illusion en faisant prendre une sorte de somnifère aux jeunes hommes dont il voulait faire les suppôts, puis en les faisant transporter dans leur sommeil à l'intérieur du jardin paradisiaque attenant à sa forteresse. Nouvelle absorption du breuvage avant le transport des disciples hors du jardin. Ils regrettèrent alors le paradis perdu. Le Vieux de la Montagne leur promettait qu'ils y reviendraient s'ils allaient tuer tel ou tel. De cette manière, il faisait mettre à mort divers personnages dont il voulait se débarrasser.
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Marco Polo serait-il un aventurier ? Le mot semble trop fort. Notre homme n'a pas cherché fortune par tous les moyens. Mais le voyageur, qui était adolescent lors de son départ (17 ans) et qui se trouvait encore dans le bel âge de la vie lors de son retour (41 ans), a bénéficié d'une chance constante et d'une santé de fer. Au cours de ses expéditions, il a bravé maints dangers : l'altitude prodigieuse des montagnes du Pamir, la longueur infinie des déserts traversés, les violents typhons des mers d'Asie. Il portait sans doute en lui, comme tout explorateur, l'appétit de la découverte, le désir de voir du neuf. Il avait aussi l'âme d'un marchand. Il reste très discret sur les maladies qu'il a subies. Il n'évoque guère les agressions auxquelles sont toujours exposés les voyageurs. Il fut à la fois un fils de marchand, un émissaire du Khan, un esprit curieux, épris de voyages et d'aventures, bref un homme à la personnalité complexe.
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Pour être informé rapidement de la situation dans les diverses provinces, le Khan a fait ouvrir de nouvelles routes (parfois de simples pistes) et prolonger les anciennes à travers son empire. Pour éviter que les voyageurs ne s'égarent, il a fait planter sur les bords des routes impériales des arbres qui se voient de loin et qui servent de repère aux messagers. Tous les 25 ou 30 milles sur les grandes routes, tous les 35 ou 45 milles dans les endroits reculés, se trouve un relais de poste, avec un logis pour les émissaires du Khan et plusieurs dizaines de chevaux disponibles. [...]
Le texte précise qu'entre les relais à chevaux il y avait tous les trois milles un petit hameau où séjournaient des coureurs à pied charger de porter les messages du souverain en cas de besoin. Ils avaient une tenue spéciale : une large ceinture entourée de clochettes afin de signaler leur arrivée. Au poste suivant, un nouveau coureur s'élançait pour les 3 milles suivants. Ces messagers couraient jour et nuit, et ainsi les nouvelles urgentes arrivaient à la cour de l'empereur avec une rapidité extraordinaire.
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Un régime fondé sur la force prend garde de ne pas être renversé.
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Les gens du pays adorent en effet le feu. Il y a longtemps, lui disent-ils, ces trois Rois partirent adorer un prophète qui venait de naître et lui portèrent des présents, de l'or, de l'encens et de la myrrhe, pour savoir s'il était dieu, roi ou médecin. S'il prenait l'or, il serait roi; s'il prenait l'encens, un dieu; s'il prenait la myrrhe, un médecin. Quand ils arrivèrent en présence de l'enfant, le plus jeune des trois Rois trouva que l'enfant avait son âge, et il en fut surpris. L'autre Roi, d'âge mûr, vit la même chose : l'enfant avait le même âge que lui. Le dernier Roi, bien plus âgé, eut le même sentiment, et il sortit tout pensif. Quand ils se retrouvèrent, ils échangèrent leurs impressions et ils en furent troublés. Ils décidèrent d'entrer tous ensemble : ils constatèrent alors que l'enfant avait treize jours. Ils l'adorèrent et lui offrirent l'or, l'encens et la myrrhe. L'enfant accepta ces trois offtandes et leur donna en échange une boîte bien close.
Les trois Rois repartirent vers leur pays, et, après avoir chevauché plusieurs jours, ils voulurent voir ce que l'enfant leur avait donné. Ils ouvrirent la boîte et ils ne virent à l'intérieur qu'une pierre. Ils en furent surpris et se demandèrent quel était le sens de ce don. L'enfant avait pris leurs offrandes pour qu'ils comprennent qu'il était à la fois vrai dieu, vrai roi et vrai médecin, et il leur avait donné cette pierre pour qu'ils sachent que leur foi devait avoir la solidité de la pierre. Ne comprenant pas la signification du don, ils jetèrent la pierre dans un puits. Aussitôt descendit du ciel une flamme brûlante, qui tomba dans le puits à l'endroit même où la pierre avait été jetée. À ce spectacle, les trois Rois furent stupéfaits. Ils regrettèrent d'avoir jeté la pierre. Ils comprirent le sens du don. Ils prirent de ce feu et l'emportèrent dans leur pays. Ils le placèrent dans un temple et depuis lors ils l'adorent comme un dieu.
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La mentalité du voyageur est complexe. Il n'adhère pas à tout ce qu'il voit. Mais chez lui une ouverture à l'autre est manifeste. Il découvre des types d'existence radicalement différents de ce que l'on retrouve en Occident. Très souvent, il ne porte pas de jugement. Certes, il s'oppose aux conduites barbares et aux superstitions déraisonnables. Mais il fait montre d'une prodigieuse capacité d'assimilation et d'intégration. Transplanté en Orient pendant de longues années, il apparaît très tolérant. Il accepte la singulière diversité des êtres et des choses.
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Christophe Colomb a lui aussi emporté le livre de Marco Polo lors de son troisième voyage vers les «Indes orientales». Il avait avec lui a version latine de Pipino, publiée en 1485 à Anvers. Le texte de cet incunable, enrichi des annotations de Christophe Colomb, existe toujours à la bibliothèque colombine de Séville. Des notes marginales signalent brièvement ce qui attirait le grand voyageur : pierres précieuses, soie, épices, diamants. Il avait les mêmes intérêts que Marco Polo.
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Pour se prémunir contre ces agressions, les marchands devaient se regrouper et constituer des convois armés. Avant que les pirates ne s'emparent de leurs navires, ils avalaient les perles et les pierres qu'ils avaient achetées. Mais elles ne restaient pas longtemps en leur possession. Les pirates avaient l'habileté de faire ingurgiter aux marchands une boisson nommée camarandi, déformation de tamarandi, qui leur donnait la diarrhée. [...] Ainsi les pierres précieuses changeaient-elles de propriétaire.
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Il évoque le défunt paré de ses plus beaux habits et placé sur une couche. Au-dessus de lui on élève un énorme bûcher de bois odoriférant en forme de pyramide. On allume le feu. L'épouse, parée elle aussi, fait le tour du bûcher au milieu d'un cortège de musiciens et de chanteurs. [...] Un prêtre monté sur une estrade l'encourage à mépriser la vie et lui assure qu'elle aura après sa mort une foule de plaisirs avec son mari. Après avoir fait plusieurs tours, elle se dépouille de ses vêtements, revêt une tunique blanche et saute dans le feu. Si les épouses se trouvent paralysées de frayeur à la vue des autres épouses qui paraissent souffrir et se débattre dans le feu, les assistants les y poussent, même contre leur gré.
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Quand un criminel doit perdre la vie, il annonce qu'il se supprimera en l'honneur d'une divinité. Les autorités du pays l'acceptent. Une cérémonie est alors organisée. On le met sur une charrette et on lui donne douze couteaux. Quand il est arrivé à l'endroit du supplice, il se transperce un bras puis l'autre avec un couteau et il frappe diverses parties de son corps jusqu'à ce qu'il se tue. Lorsqu'il est mort, ses parents et amis le font brûler dans la joie. Les cérémonies publiques où se produisent des mutilations et des suicides rituels ont existé en Inde.
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