Premier roman de Stephen Mendel-Enk, né en Suède il y a trente-huit ans, « Trois Singes » raconte avec une distance non dénuée de mélancolie cette saga de trois générations de Juifs de la diaspora. Et au terme de cet ouvrage qui fleure l'autobiographie, on souhaite à son auteur d'avoir, lui, trouvé son port d'attache.
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La fermeture Éclair était la plus grande arnaque jamais subie par les mères de famille de l’Occident. Il suffisait qu’un seul petit picot se casse et voilà – tout le pantalon était bon à jeter. À comparer avec un bouton qui peut tomber et être recousu à l’infini. Et quelle variété ! Boutons à deux trous, à quatre trous, boutons en métal, en bois, en pierre, boutons en forme de triangle, de rectangle ou encore fuselés comme ceux du duffle-coat.
Elle aimait le pop-corn, comme elle aimait de façon générale tout ce qui se composait de deux mots courts accolés. Tic-tac, non-stop, zig-zag, hot-dog.
Certains étaient obligés de batailler nuit et jour pour que les filles s’aperçoivent de leur simple existence pendant que d’autres, il leur suffisait de battre des cils et elles accouraient en horde comme les sauterelles d’Égypte.
Les témoins disparaissaient les uns après les autres et bientôt il n’y aurait plus personne pour raconter ce qui s’était vraiment passé. Ceux qui n’avaient pas retenu la leçon de l’Histoire auraient alors les coudées franches.
Un kebab, c’était un vrai repas. Un sandwich, ce n’était pas un vrai repas. Un sandwich, c’était un truc à mi-chemin entre un bout de pain et un repas digne de ce nom.