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Critique de latina


Eprouvant. Horrible. Glaçant.


Ce roman est une plongée en enfer, premièrement à cause de la police.
Pourtant les policiers font leur métier, n'est-ce pas, quand ils arrêtent quelqu'un, persuadé qu'il est coupable.
Enfin, il y a plusieurs façons de faire son métier. En toute honnêteté, il faut l'espérer, pour des policiers. Mais si cette honnêteté est accompagnée de sentiments quelconques – le désir d'humilier, de se croire bon enquêteur, de faire plaisir à la victime, de passer à ses yeux pour un bienfaiteur, et que sais-je encore - , alors c'est devenu de la malhonnêteté .


Reprenons.
La victime : Claire Delmas. A 13 ans, orpheline de mère, choyée par son père, elle est happée à la sortie d'un centre commercial par un grand blond avec une veste en jeans. Happée, mais secourue rapidement par son père qui, plein de hargne, se précipite devant la Mégane blanche où le grand blond s'est réfugié. Claire se retrouve orpheline une deuxième fois car ce grand blond heurte sciemment et de plein fouet son papa.

L'accusé : Gustavo Santini. Homme sans histoires, marié et père de 2 garçons, il est accusé à tort, 3 ans plus tard, d'être ce grand blond à la veste en jeans et à la Mégane blanche.
La police l'emmène et le malmène. Pas physiquement, non, enfin, quoique .... Mais mentalement, ça c'est sûr.
Femme et gamins sont emmenés malgré eux dans la tourmente et même le doute.


Ce roman est une plongée en enfer, deuxièmement à cause des réseaux sociaux et des médias de tout poil.
Effrayant ! Bêtise de ces journalistes qui, parce qu'ils veulent être vus et adulés, proclament n'importe quoi et influencent gravement la foule. Lynchage, appel au meurtre, bêtise exemplaire de cette foule qui, parce qu'elle est nombreuse, parce qu'elle gobe tout ce qui est dit par écrans interposés, ne réfléchit pas, condamne sans appel.
Horrible.


Moi qui étais déjà sceptique quant au fonctionnement de « l'appareil de l'Etat » et encore plus sceptique quant au fonctionnement des médias, je n'arrive plus du tout à croire en l'honnêteté des gens publics.
Etre aimé, être considéré, être reconnu : c'est le désir de chacun. Mais quand ce désir touche particulièrement les policiers et les journalistes, cela devient un enfer.
Enfer entretenu par la foule des simples citoyens, eux aussi mus par le même désir.
Terrible cercle vicieux.
Horrible.
Glaçant.
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