Jim Falls, vétéran de la guerre de Corée, élève des poulets et Quentin, son petit-fils, dans une ferme perdue au coeur de l'Indiana. Les dettes s'accumulent ; la faillite est proche... Jusqu'au jour où une camionnette livre un van et la jument blanche qui est à l'intérieur ; une erreur dans un testament, mais l'animal est bel et bien la propriété du vieil homme. le cheval se révèle très doué pour la course, et les gains viennent renflouer les caisses de la ferme. Mais ils attirent également l'attention de petits malfrats, qui s'emparent de la jument. Une course poursuite pour récupérer le cheval s'engage alors dans cette Amérique rurale qui semble abandonnée de tous.
Au travers des mésaventures de Jim, fermier vieillisant, et de Quentin, adolescent en perte de repère, Joe Nemo nous conte une Amérique qui n'est ni celle des grandes métropoles, ni celle des villégiatures de riches, une Amérique de petites gens, petits fermiers, petits jobs, petits truands. Tout y est petit, sauf les terres environnantes, qui paraissent immenses comparées au destin de leurs occupants.
La première partie du roman est lente, aussi désespérément lente que la vie des autochtones. La seconde partie est plus intensément vivante, au rythme de la poursuite engagée par Jim et Quentin et des multiples changements de propriétaires du cheval.
Un thème de roman et une histoire que j'aurais adoré lire sous la plume d'
Erskine Caldwell. Hélas,
Joe Meno n'a pas les qualités d'écriture de son aîné. le texte et la course poursuite s'égarent alors dans les lourdeurs de l'Amérique profonde. Dommage.
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http://michelgiraud.fr/2020/.. Commenter  J’apprécie         370