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3,18

sur 71 notes
Réunissez tout ce qu'il y a de pire chez l'homme, murez le dans un environnement hostile, laissez la nature faire le reste et embarquez pour Cotton's Warwick vous êtes les bienvenus ! Mais attention voyagez en lecteur averti, ce livre pourrait heurter pour un bon moment votre sensibilité !
La plume musicale de Michaël Mention, percutante et saisissante comme à son habitude, un récit qui sort des normes et des conventions, un livre comme on en lit peu et qui mène à la réflexion sur le devenir de l'humanité.
Un auteur qui me surprend, qui prend des risques, chapeau !
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Michael Mention signe là un roman noir foncé, brutal, violent, cru, parfois même vulgaire, et angoissant.
Pour cela il a réuni quelques ingrédients qui feront mouche chez certains cinéphiles. Distillant habilement MadMax, les Oiseaux d'Hitchcock (1963), le film Razorback de Russell Mulcahy (1984) et Delivrance de James Dickey (si vous avez vu le film sorti en 1972, vous aurez presque l'impression d'entendre le simplet avec son banjo), l'ambiance est glauque, étouffante, oppressante.
Le début a été un peu difficile pour moi, le temps de rentrer dans l'histoire, m'imbiber du style et des personnages. Puis c'est la montée en puissance. Une écriture très rythmée, presque aussi violente que l'histoire qu'elle raconte.
Des hommes, tels des chiens, retournés à l'état sauvage, seulement guidés par leurs instincts, habités par tous les défauts que l'on pourrait imaginer. Et au milieu, une femme. Forte, rêvant de liberté et d'un ailleurs, peinant à survivre.
Un roman brut dans sa forme mais magnifique dans le fond. Une écriture assurément idéalement adaptée pour raconter cette histoire.
Michael Mention signe là un roman qui n'a rien à envier aux cadors des romans noirs américains.

Lien : http://atelierdelaulo.canalb..
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Ah, mon dieu ! Qu'est-il arrivé à Mickaël Mention ? Qu'est-il arrivé à ce charmant personnage, commensal agréable, presque timide ? Il aura mal digéré son kangourou en boîte. Je ne vois que ça. Ou alors… Oui, c'est ça. C'est un sournois. Une vipère qui vous sourit pour mieux vous attaquer les talons. Et je mesure mes mots, pile-poil dans le contexte du roman, je vous assure. Car il sera en effet, tout à la fin, question d'un mur de serpents.
Reprenons dans l'ordre.
Au début du roman, avant de basculer dans une atmosphère de folie totale, non ça y est je m'égare…
Cotton's Warwick. Au bout de la route, au plus profond de l'outback australien : vingt habitants dont une femme. Et beaucoup d'animaux, des sauvages et d'autres, bétail nourri de peu, de rien à présent que la pluie n'est pas tombée depuis des années. Quinn, le Ranger, y fait office tout à la fois de pasteur, de juge, de bourreau, le cas échéant, de chef en tout état de cause.
Pourquoi plus de femmes ? En peu de temps, en quelques mois, elles se sont toutes suicidées. Les hommes sont donc seuls. Bourrés de fantasmes devant l'unique femme qui sert au bar. Tout va mal, dès le début, entre misère totale, intellectuelle aussi bien que matérielle et canicule abominable, à vous dessécher jusqu'à l'âme. Et d'ailleurs, une âme, les derniers habitants de Cotton's Warcick, allez savoir s'ils en ont jamais eue ? La sauvagerie, la cruauté sont leur état naturel. Les plus faibles en font les frais : l'idiot du village, femme, animaux.
La suite de la chronique est à lire sur le blog de Jeanne Desaubry

Lien : http://jeanne.desaubry.over-..
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Un roman noir comme le cauchemar.

"À Cotton's Warwick, il y a autant de champs de coton que d'anges à Los Angeles. Ici, il n'y a rien. Excepté quelques fantômes à la peau rougie de terre, reclus dans le trou du cul de l'Australie. Perdus au fin fond du Northern, ce néant où la bière est une religion et où les médecins se déplacent en avion. Loin des sites touristiques, très loin des "grandes" Darwin et Alice Springs, le village est coupé d'un monde qui ne s'est jamais intéressé à lui. "

Bienvenue à Cotton's Warwick, un hameau perdu en plein désert australien. Pas franchement la destination idéale pour y passer des vacances. Et si jamais vous faites un road-trip en Australie, ne vous arrêtez surtout pas à Cotton's Warwick. Vous n'en ressortirez pas vivants. La plupart des rares habitants de Cotton's Warwick ne gagnent vraiment pas à être connus, croyez-moi sur parole. Et cette chaleur étouffante, omniprésente, qui rendrait fou n'importe qui. Il ne reste plus qu'une seule femme à Cotton's Warwick, Karen, la patronne du pub. Les autres femmes du village ont préféré se donner la mort plutôt que de continuer à survivre aux côtés de leurs maris alcooliques et dégénérés. Il y a aussi l'église et son prêtre Quinn. Enfin, prêtre n'est pas forcément le terme adéquat. Quinn étant aussi dans le désordre maire du village, shérif du village, chef mafieux du village (pratique quand on est shérif), conseiller psychologique, et protecteur attitré de la belle Karen. Et croyez-moi il vaut mieux bénéficier d'une protection quand on est la seule femme du village. Encore que protection n'est pas non plus le terme qui convient, je rappelle que Quinn est une pourriture de la pire espèce.

Bref, tout va pour le pire dans le pire des mondes, et le pire reste bien à venir pour les habitants de Cotton's Warwick, qui se mettent à mourir les uns après les autres. Et à chaque fois dans d'étranges circonstances. Des morts suspectes qui vont semer la panique dans le village. Déjà qu'il ne reste plus grand monde... Mais ce n'est peut-être pas plus mal finalement. Je vous l'ai dit, les habitants de Cotton's Warwick ne gagnent pas à être connus. Ou alors, il faut avoir une vision franchement tordue de ce qu'est l'humanité !

Pour moi, il y a vraiment deux parties bien distinctes dans ce roman très noir. Une première partie qui plante le décor. L'auteur nous plonge dans un univers sordide qui sent la poudre et l'atmosphère viciée d'un bled isolé de tout. On se croierait dans U-Turn - Ici commence l'enfer d'Oliver Stone. Un mélange de roman noir et de comédie grinçante, déjantée. J'ai même rigolé à la lecture de certains passages. Mais ensuite, le roman bascule clairement dans une toute autre dimension, et là on ne rigole plus du tout, c'est terminé. On entre de plein fouet dans le domaine du roman très très noir, comme le cauchemar. le récit devient atroce, étouffant, impitoyable. Michaël Mention se lâche complètement dans une deuxième partie surréaliste. Ce n'est plus U-Turn mais plutôt Atomik Circus. Ce film fantastique français sorti en 2004, avec Vanessa Paradis, Benoît Poelvoorde et Jean-Pierre Marielle. Dont l'action se déroule également dans un bled paumé, attaqué par des extraterrestres très très méchants. Et bien, Cotton's Warwick c'est pareil, sauf que les méchants ne sont pas des extraterrestres mais des animaux terrestres issus de la faune australienne. Des animaux qui sont très très remontés contre les humains.

On retrouve dans ce roman viscéral, sanglant, éprouvant, terrifiant, tout ce qui fait la force de cet auteur hors norme qu'est Michaël Mention: un style moderne, incisif, plein d'énergie et de vitalité. Au service d'un récit échevelé, qui part dans tous les sens. le portrait au vitriol d'une bourgade australienne totalement repliée sur elle-même, presque hors du temps. Un western des temps modernes version destroy. Un huis clos noir comme le cauchemar mettant en scène des personnages complètement barrés. Michaël Mention a trempé sa plume dans l'acide, ça donne Bienvenue à Cotton's Warwick, plus qu'un livre, une expérience éprouvante, un voyage au bout de l'enfer. Je déconseille fortement ce livre aux âmes sensibles. Frontal !

Lien : http://www.conseilspolarsdep..
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Voilà un roman noir, brutal, malsain et plutôt cru qui nous plonge dans la folie la plus pure. Un livre étrange à mi-chemin entre le polar et la science-fiction.
Un bouquin cinématographique également qui fait penser à "Mad Max" pour le côté survivant des personnages et le décor et puis comment ne pas penser aux "Oiseaux" classique d'Hitchcock et bien sûr "Razorback" puisque l'action se situe en Australie .
Michaël Mention installe une peu à peu une ambiance pesante et fait vivre à ce petit groupe d'hommes et de femmes ( deux plus exactement ...) un véritable enfer.
De l'excellent ouvrage et qui place Mention dans le peloton de tête des auteurs français

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Australie.
Dans l' Outback on ne vit plus depuis longtemps, on survit.
16 hommes et 1 femme totalement isolés passent leurs journées entre ennui, alcool et sexe .
Bienvenue en enfer aufin fond de l' horreur.
On sue et on s' imprègne des odeurs .
Canicule 57 degrés le jour et 48 dès le matin.
De quoi devenir fou !
Difficile d' éprouver de l' empathie pour les personnages.
J' admire la construction de cette histoire à l' écriture très visuelle qui pourrait être le scénario d' un bon film.
Cet auteur a un style que j' ai beaucoup aimé
A découvrir
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Seize hommes et une femme vivent à Cotton's Warwick, village isolé d'Australie au fin fond du Northern.

Autant dire seize trous du cul dégénérés qui passent leur temps à chasser les kangourous et à se saoûler à la bière.

Quinn est un Ranger, le chef de cette meute de décérébrés. Véreux bien entendu. Il détourne des marchandises qu'un routier Mitch, vient déposer.

Karen est la seule femme, elle tient le pub du bled. Les hommes - si on peut appeler ces monstres ainsi - ne pensent qu'à la violer. Ce serait déjà chose faite si le Ranger ne leur avait pas interdit.

Tout ce petit monde est trempé dans un trafic alors ils ont la trouille que les fédéraux leur tombent dessus un jour ou l'autre.

Soudain il y a un mort, le premier d'une série. C'est le début d'une spirale infernale sous une chaleur caniculaire. Une plongée dans l'horreur la plus totale.

Bienvenue à Cotton's Warwick où règne la violence.
Où les hommes n'en portent que le nom car ce sont des individus dégoûtants, grossiers, immondes.
Finalement j'étais bien contente de voir crever de telles ordures qui vont jusqu'à habiller un pauvre aveugle en femme pour le violer.

En bref un univers glauque, noir, difficilement imaginable, avec viols, meurtres et tueries.
Et nous sommes spectateurs sous un soleil de plomb des carnages qui ont lieu.
Imaginez en plus les milliers de mouches omniprésentes qui envahissent tout, se posent partout, se posent sur vous, s'infiltrent dans les blessures et sur la chair animale et humaine en putréfaction.
Sans compter les descriptions macabres de l'auteur des corps déchiquetés et des morceaux humains ramassés dans la poussière.
C'est à en vomir!

C'est une plongée dans la folie la plus pure avec une ambiance malsaine à souhait jusqu'au dénouement en huis clos mortifère.

La quatrième de couverture est trompeuse.
Je m'attendais à un thriller quand j'ai commencé ce "Bienvenue à Cotton's Warwick" de Michaël Mention et pas à un livre classé horreur digne d'une mauvaise série B tout comme en faisait partie le film "Razorback".




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Attention ,comme le dirait Audiard « C'est du brutal ! » . L'Outback australien n'a rien d'accueillant et Cotton's Warwick encore moins ! C'est peu dire qu'on y vit mal mais par contre on y meurt bien et de manière inventive et bien sanglante . le résidus de population qui l'habite ,collection de paumés et de dégénérés , est en butte à une destruction systématique dans un crescendo apocalyptique . Vus les personnages on se demande si ce n'est pas une oeuvre de salubrité planétaire ! Un roman noir,amer et violent flirtant avec le fantastique ,un style travaillé lourd de sang et de démence …Pour lecteur à l'estomac bien accroché !
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Ce véritable pulp, à l'outrance et au côté dégueulasse assumés, est servi par une écriture pleine de créativité pour nous plonger non seulement dans l'horreur la plus crue, l'immoralité la plus totale, mais aussi la folie sans limite. Cotton's Warwick est une cocotte-minute sur le point d'exploser, un huis clos bien crade, aux allures de "Dix petits nègres" trash, à déconseiller aux âmes sensibles.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Du fond de l'Australie , j'avais déjà lu un roman: Cul de sac, de Douglas Kennedy. En ayant gardé un bon souvenir , je dégustais d'avance mes retrouvailles avec l'Outback.

Dans un village perdu , survivent quelques personnes , des hommes et une femme. Les habitants sont là, sans perspective si ce n'est de durer. La consanguinité est forte, la débilité profonde, la violence une passion, l'alcool une religion....tableau noir d'individus perdus, sans morale, sans avenir vivant en autarcie quasi complète dans ce trou.

Là où il ne se passent rien, des évènements vont venir troubler les vies de Cotton's Warwick. Une mort étrange, puis une autre et enfin une grande flambée de violence qui emportera le peu d'humanité qui pouvait subsister en chacun ....

J'ai été déçue par ce roman . J'ai trouvé la première partie sur la vie dans ce bled intéressante mais l'envolée lyrique sur la vengeance des animaux m'a laissée très dubitative et je n'ai pas réussi à trouver une quelconque crédibilité à toute cette partie -dommage l'Outback semble un bon terreau pour écrire des romans noirs , très noirs!
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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