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EAN : 9782081348851
192 pages
Ombres Noires (05/11/2014)
3.43/5   48 notes
Résumé :
8 juillet 1982, Séville. Coupe du monde de football, demi-finale France-R.F.A. L'ambition contre l'expérience. L'espoir porté par Mitterrand contre le fatalisme du mur de Berlin. Et pour les deux équipes, une même obsession : gagner sa place en finale. Face aux puissants Allemands, Platini, Rocheteau, Giresse... une équipe de France redoutable. Mais le pire s'invite : les coups pleuvent, le sport devient guerre, et la mort arbitre. Pour la première fois, le match my... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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8 juillet 1982. Séville. 21 h approchent à grands pas. le public s'échauffe, ça chante et ça crie à tout va. Dans les vestiaires du stade Ramón Sánchez Pizjuán, sous l'oeil bienveillant de Michel Hidalgo, les joueurs finissent leurs étirements. L'équipe s'apprête à rentrer sur le terrain... Face à elle, la RFA. Une demi-finale qui s'annonce déjà difficile, l'Allemagne de l'Ouest étant favorite. À leur entrée, le public hurle, ravi de voir cette équipe française à ce niveau-là. Bientôt 21h, le thermomètre culmine à 33°. Chaque équipe prend place sur le terrain et se fait face. Corver, l'arbitre, regarde sa montre. Et donne le coup de sifflet... Les fauves sont lâchés !


La force de frappe de Mickaël Mention est de s'emparer d'un sujet aussi original qui, de prime abord, pourrait en rebuter certain(e)s. C'était évidemment sans compter sur cette narration à la première personne. le match, comme si on y était grâce à ce douzième joueur fictif sur le terrain qui narre, minute après minute, cette demi-finale ô combien capitale pour l'équipe de France. Une demi-finale sous tension comme il n'y en aura jamais d'autres. D'ailleurs, bien plus qu'un match, c'était presque une guerre, un combat à mort que se livraient ici ces 22 (ou 23) joueurs. Au-delà du sport, un enjeu évidemment politique.
Une retranscription, certes romancée, mais d'une grande justesse et d'une force incroyable. Pour cela, l'auteur s'est fortement documenté, que ce soit à partir de romans, d'interviews d'anciens joueurs de chaque équipe ou des commentateurs de l'époque, Thierry Roland et Jean-Michel Larqué. Il nous fait revivre, entre espoir, violence, injustice, une rencontre aujourd'hui devenue mythique. Il s'attarde, certes, sur le match, nous détaillant les blessures d'un Battiston ou d'un Rocheteau, les échanges ou encore ce coup violent de Shumacher, mais il nous fait également part du contexte politique, à savoir une France mitterrandienne et une RFA un brin complexée.
Que l'on aime ou pas le football, ce roman est passionnant, fort, parfois éprouvant et parfaitement séquencé, une écriture nerveuse et minutieuse, inspirée par la musique (de Deep Purple à Barbara en passant par Brian Eno ou Ferrat), donnant du rythme à cet événement d'anthologie.
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Le foot et moi, ça fait 2. Hormis quelques matchs lors des coupes du Monde ou d'Europe, je ne le regarde pas.

D'ailleurs, il a fallu que ma petite soeur suive le Coupe du Monde en 1998 pour que nous regardions pour la première fois du foot ensemble, ma soeur, ma mère et moi. Mais pas notre père…

Malgré tout, je ne sais toujours pas reconnaître un hors-jeu quand il y en a un et je ne suis jamais devenue une fana de ce sport où l'argent fait sa loi.

Alors vous pensez bien qu'un roman relatant le match France/RFA lors de la demi-finale de la Coupe du Monde à Séville en 1982, ça ne m'intéressait pas du tout.

Sauf que l'auteur ne m'est pas inconnu, qu'il m'a enchanté avec un autre roman et que des copains/ines sur la Toile m'ont donné l'envie de le lire.

Heureusement d'ailleurs, parce que j'aurais fait l'erreur stupide de passer à côté d'un excellent roman.

Certes, il relate de manière précise ce match de foot que je n'ai jamais vu et qui fut hard, mais il ne fait pas que ça !

Derrière la narration d'un joueur fictif, une sorte de douzième homme sur le terrain, il y a toute une réflexion profonde sur la France, l'Europe, l'Allemagne de l'après-guerre, la montée du racisme et les valeurs qui à une époque, avait fait la grandeur de la France.

Sans parler d'un gros tacle dans les tibias d'une certaine presse… celle qui joue aux vautours.

Et puis, ce match de foot, ce n'est pas un match, c'est une bataille, une guerre larvée qui va atteindre son paroxysme après l'agression… La tension est palpable à tel point qu'on pourrait la couper au couteau.

On a beau connaître l'issue du match, savoir pour qui sera Waterloo, malgré tout, on espère voir gagner l'équipe de France. On tremble même à chaque tir cadré vers les buts.

Jamais je n'aurais cru possible que le récit d'un match de foot puisse me prendre aux tripes ainsi. Ni que le récit puisse atteindre autant de profondeur.

L'auteur arrive à nous décrire la haine et la rage qui monte dans l'esprit des joueurs et dans les gradins, à nous raconter du foot qui avait tout du pugilat.

Rien à dire, on sent le travail de documentation derrière tout cela ainsi que le talent de l'auteur pour mettre tout cela en phrases cohérentes et donner du suspense à un match que l'on sait plié d'avance.

Une Mention "très bien" aussi à l'auteur pour ses petites intro musicales en début de chaque chapitre… Phrases d'intro qui se retrouvaient ensuite dans les premières phrases du chapitre. Là, je tire mon chapeau.

Bref, vous l'aurez compris, pas besoin d'aimer le ballon rond pour le lire, même pas besoin d'avoir vécu le match en direct (bien que cela doit donner une autre saveur au roman) ou de le visionner sur You Tube.

Moi, je me suis juste contentée de voir la fameuse charge de Schumacher "Bison" sur Battiston. Là, on comprend que cela ait failli mettre le feu au stade, et pas dans le bon sens. On se demande même pourquoi l'arbitre regardait ailleurs.

Cette vidéo m'a aussi appris qu'en 82, les maillots n'étaient pas floqués du noms des joueurs et que leurs shorts étaient à la limite de faire dépasser leurs service trois-pièces.

Des shorts aussi riquiqui que les esprits de certains bas-de-plafonds qui pensaient (et pensent toujours) qu'une équipe de foot nationale doit être composée à sang pour sang de joueurs du pays… Vous savez, des vrais, pas des produits d'importation…

Moi, tout ça me débecte car qui peut dire qu'il est plus Français/Belge/Italien…. que son voisin ?

Une belle découverte que ce roman et je m'en serais voulue d'être passée à côté.

Lien : http://thecanniballecteur.wo..
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8 juillet 1982, demi-finale de la coupe du monde de football, France-RFA.

Une date et un événement qui ont marqué des millions de français, et sont entrés dans l'inconscient collectif de tout un pays. Un match qui a dépassé son simple statut de manifestation sportive pour s'inscrire dans l'Histoire.

Oui bien davantage qu'un match de foot, c'est ce que Michaël Mention veut faire passer à travers ce (très) étonnant roman, totalement inclassable.

A la croisée des chemins, l'auteur en invente carrément sa propre route avec ce récit. Il nous fait vivre minute par minute ce match de légende à travers les yeux et les pensées d'un joueur fictif, sorte de douzième homme sur le terrain.

Il a beau être fictif, ce joueur est totalement intégré dans l'action, et nous, totalement plongés dans sa tête. Ce qui pourrait n'être qu'un simple documentaire, en devient un récit brûlant. Un brûlot même parfois.

Mention utilise cette rencontre sportive de manière si étonnante et si créative ! Il la modèle, la tord dans tous les sens. Au fur et à mesure, ce qui n'était qu'une description en temps réel se transforme tour à tour en pamphlet, en tribune, voire en tribunal.

A travers le match, c'est aussi du contexte politique ou économique de l'époque dont il est question, mais également du passé si compliqué entre les deux nations. Au fur et à mesure de l'avancée de la partie et de la fatigue du joueur fictif, les relents d'un passé difficile remontent à la surface, tout comme de sombres et nauséabondes idées nationalistes et racistes. Et ces idées résonnent bien au delà du passé…

Et c'est là où explose tout l'incroyable talent de Michaël Mention. Ce Jeudi noir se fait subitement polémique et l'auteur va loin, très loin (trop pour certains ?). C'est une belle idée que d'utiliser le ton de la controverse pour au contraire condamner les débordements et laisser chacun se faire sa propre opinion.

Oui, l'auteur frappe fort, tacle parfois au niveau du genou pour mieux dénoncer et pour rétablir certains faits (concernant le match, mais pas seulement).

Ce livre est un OVNI qui dépasse largement le cadre footballistique tout en restant le récit d'un passionné du jeu. A l'image de son style d'écriture nerveux et si expressif, au point qu'il nous recolle mal au bide plus de trente ans après. Sacrée performance !

Et puis ce roman est une nouvelle fois toujours rythmé par le rock, comme Mention aime si bien le faire, et toujours avec un bel à-propos.

En 1982, j'avais 14 ans, j'ai vécu ce match avec mes yeux d'enfant, en toute naïveté, sans en comprendre tout le contexte, et je me souviens encore parfaitement de cette expérience. Michaël Mention vient de me la faire vivre d'une toute autre manière, brutale mais salutaire.
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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Le France-RFA du 8 Juillet 1982 à Séville, est le premier match de foot que je me souviens d'avoir regardé à la télé. C'est le soir où je suis tombée amoureuse d'Alain Giresse.
J'avais 11 ans et Michael Mention n'en avait que 2, et je me demande comment il a aussi bien pu retranscrire la fièvre qui avait saisi le pays au cours de cette soirée. En se glissant dans la peau d'un douzième homme, sur le terrain, il raconte le match presque minute par minute, et ce n'est jamais ennuyeux. Mieux : pendant cette rencontre, il raconte une tranche de France mitterrandienne, celle qui, gonflée d'espoir, commence à perdre ses illusions.
J'ai retrouvé un morceau d'enfance dans ce court récit audacieux. le soleil qui déclinait, la chaleur, la joie, la tension, l'espoir, la colère, la haine, l'exultation (le but de Gigi !), la déception, la cruelle défaite, les frissons de tristesse, les étoiles dans le ciel noir.
C'est une lecture sympathique, même pour ceux (dont je suis) qui n'aiment pas le foot, un récit nostalgique sur une époque où le fric n'avait pas tout pourri. Souvenirs souvenirs... (Frères d'armes !).
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Dans « Jeudi noir », Mickaël MENTION raconte, dissèque et replace dans son contexte politique et historique d'après-guerre la terrible demi-finale de coupe du monde de football du 8 juillet 1982 qui a dégénéré en règlement de compte entre la France et l'Allemagne. Il montre ainsi comment le sport est le miroir de la société, un moyen d'expression, un catalyseur voire un amplificateur d'émotions, de messages, de faits. Il prouve surtout que si les blessures profondément ancrées dans nos peuples semblent parfois être comblées, elles sont susceptibles de se rouvrir à la moindre occasion ou provocation.


Pour cela, Mickaël MENTION a eu l'idée originale et intéressante de nous faire vivre cette rencontre France-RFA de l'intérieur, par le biais d'un joueur fictif de l'équipe de France pour narrateur. Ce narrateur nous racontera le match qu'il est en train de jouer : les faits, les sensations, puis les sentiments et les réflexions sociétales qui enflent en lui et tout autour, au fur et à mesure que la douleur de cette rencontre interminable met les organismes et les nerfs des joueurs, comme du public, à rude épreuve et les pousse à agir sans se contrôler, dévoilant des sentiments que le vernis social et la raison poussent à dissimuler en temps normal.


Bien plus que les performances sportives qu'ont dû déployer les joueurs ce soir-là, Mickaël MENTION met ici en lumière le parallèle entre équipes nationales et nation toute entière. Bien entendu, ce qui s'est passé ce soir-là n'a pas une seule cause et est dû à un enchaînement de détails qui se sont déroulés pendant cette soirée ; Mais dans le feu de l'action, quand l'enjeu est la victoire à tout prix, l'autre redevient l'ennemi à abattre pour chaque partie qui veut gagner. C'est pourquoi, si a priori ce récit pourrait sembler réservé aux amateurs de football, il est en réalité très intéressant et abordable même par les néophytes : Car son intérêt réside dans le rapprochement que fait l'auteur entre l'affrontement des joueurs des équipes de France et d'Allemagne sur le terrain en cette époque de guerre froide, et les relations politiques des deux pays que l'Histoire leur connaît, avec leur lot de guerres, de désaccords, de batailles, etc…


Le lecteur va donc voir évoluer tout un panel de sentiments chez le narrateur français : envers le sport, ses coéquipiers, ses adversaires avec qui, en d'autres circonstances, il pouvait avoir des rapports amicaux. Au départ, il est fier que le sport permette de faire jouer ensemble des nations qui se sont déchirées et ont du mal à tirer un trait sur leur histoire commune. Il pense et espère que cette rencontre fera comprendre à tous que la nouvelle génération d'Allemands n'est pas responsable des horreurs nazies passées… Il est fier de faire partie d'une équipe de France métissée, qui prouvera qu'on peut jouer loyalement contre les Allemands de la RFA qui, depuis la seconde guerre mondiale, sont ostracisés du fait des horreurs commises par leur pays.


Malheureusement, une telle pression pèse sur les épaules de tous les joueurs que la rencontre sportive va tourner en affrontement entre nations, et rouvre des blessures sociales encore mal cicatrisées : La fatigue aliénant la lucidité de chacun, les Allemands deviennent des « nazis » qui cassent du Français, et cet arbitre qui ne les calme pas et laisse le match dériver est donc forcément un « collabo ». L'Allemagne ne peut pas gagner en écrasant encore une fois la France. D'ailleurs, si elle est en bonne voie de le faire, ne serait-ce pas parce qu'il y a un « traitre » au sein même de l'équipe de France… ? Tout se mélange, le jeu et la politique, le passé et le présent.


Si Mickaël MENTION a pour l'essentiel mis en scène des faits, personnages et propos réels dans son roman afin que le lecteur se fasse sa propre opinion, il se sert à merveille de ce narrateur inventé pour mettre en perspective sport et Histoire, jeu et politique. le récit est extrêmement fort, la tension palpable entre les joueurs. On ressent parfaitement l'évolution dans les pensées du narrateur, et l'on comprend par là-même le glissement qui s'opère dans la tête des nations entières qui assistent à ce match, provoquant accidents et réactions échauffées des supporters et médias qu'il faudra contenir et apaiser.


Même s'il est avéré que certaines substances chimiques, consommées par les joueurs allemands avant ce match sous pression, sont à l'origine de certaines réactions des joueurs, celles-ci demeurent la preuve que la société internationale souffre de séquelles plus profondes, et qu'il faudra plus qu'un jeu pour faire oublier. Les peuples sauront-ils se reprendre et se pardonner à la fin de la partie ? Ou ces blessures sont-elles destinées à se rouvrir à chaque nouvelle occasion… ? Au lecteur de se faire sa propre opinion, au vu de ce qu'il vient de lire, et de ce qu'il a pu vivre par la suite. Une réflexion à découvrir, une tension à vivre ou à revivre même pour les novices en foot, un puissant moment de littérature, de sport, de société et d'humanité. Une belle création de Mickaël MENTION !

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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
À ma droite, des journalistes jouent des coudes en vue d’obtenir la meilleure photo. Avec l’évacuation de Patrick, ils n’ont pas raté leur soirée. Ces hyènes ne vivent que pour le scoop, si possible le plus macabre. Ce sont eux qui ont tué Romy. Notre meilleure actrice, la femme ultime. Son gosse empalé sur la grille, ça ne suffisait pas, alors ils ont poussé le vice jusqu’à se déguiser en infirmiers pour le photographier sur son lit de mort. Pourritures.
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"Aucun film au monde, aucune pièce ne saurait transmettre autant de courants contradictoires, autant d’émotions que la demi-finale perdue de Séville." Michel Platini
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À ma droite, des journalistes jouent des coudes en vue d’obtenir la meilleure photo. Avec l’évacuation de Patrick, ils n’ont pas raté leur soirée. Ces hyènes ne vivent que pour le scoop, si possible le plus macabre. Ce sont eux qui ont tué Romy. Notre meilleure actrice, la femme ultime. Son gosse empalé sur la grille, ça ne suffisait pas, alors ils ont poussé le vice jusqu’à se déguiser en infirmiers pour le photographier sur son lit de mort. Pourritures.
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L’important n’est pas d’être français, mais de s’accepter comme tel. S’accepter pour mieux accepter l’autre, qu’il soit allemand, malien ou je ne sais quoi. En finir avec ces barrières inutiles que sont le racisme, les religions, l’exclusion. Noirs, Blancs, catholiques, musulmans, juifs, hétéros, homos… on est pareils. Tous mortels. Alors, qu’on arrête nos conneries et qu’on profite de la vie, ensemble.
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À notre apparition, le stade rugit entre cris, applaudissements et cornes de brume. Soixante-dix mille gueulards : écrit dans un article ou un bouquin, ça ne veut rien dire. Le lecteur pense juste : « Il y a beaucoup de bruit. » Mais c’est bien au-delà du bruit. Ce qui se passe ici ne peut être réduit à un simple mot. Il n’en existe aucun pour exprimer l’intensité de ces milliers de bouches dissonantes. Ce que je sais, c’est ce que je ressens : un mélange entre migraine, ventre noué et plaisir masochiste.
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