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Critique de StefEleane


Michael Mention est toujours là où on ne l'attend pas ! Une vraie diversité dans ces romans . La voix Secrète vous emmène en 1835 à Paris. Notre couple royale est mort décapité, le peuple s'est apaisé, mais il ne faut pas grand-chose pour qu'il se révolte de nouveau. Louis Philippe règne, mais les activistes malmènent ce roi qui se durcit de plus en plus. le peuple meurt de faim encore et s'épuise au travail dans des conditions exécrables . Voilà la toile de fond de ce roman ! Rien à voir avec L'Australie de Bienvenue à Cotton's Warwick ou du match de foot de Jeudi noir . Là, nous sommes dans un polar historique sombre, puant.

Le très célèbre Lacenaire est emprisonné, il attend avec impatiente l'heure du couperet. le chef de la sûreté, Allard, se retrouve sur les traces d'un serial killer d'enfant. le problème, c'est qu'il imite les crimes de Lacenaire. Il n'en faut pas plus pour qu'Allard demande de l'aide à son ami Lacenaire.

Ma tête s'encastre dans la lucarne, où le sang d'Avril me réchauffe le cou. Ma vie s'arrête, ma légende débute. Moi, Pierre-François Larcenaire, trente-cinq ans, rejeté par mes parents, broyé par les jésuites et écoeuré par les riches, je suis heureux, que dis-je !, fier d'avoir été le premier dandy du crime.
Alors dans un premier temps, je vais quand même vous rappeler la réalité de cette histoire ! Pierre François Lacenaire est né en 1803 à Lyon et guillotiné le 9 janvier 1836 à Paris. C'était un escroc et criminel français, qui défraya la chronique. Mis en vedette par la presse avec la complicité des autorités dans un contexte politique dangereux, il se fait connaître comme poète-assassin, à la suite de la publication de ses mémoires et de ses chansons. (Merci Wikipédia)

La richesse de Michael Mention, pour moi, est sa capacité à nous décrire des lieux. Il me fait penser à Zola sans pour autant que ce cela soit long et rébarbatif. Adorant Zola pour ses descriptions de l'environnement, je dois dire que je suis fan de cette plume immersive. Les passages à la morgue sont peut-être les plus marquants. Au point de chasser les mouches en lisant ! On sent les odeurs nauséabondes, on étouffe de ne pas vouloir respirer.

Je dois dire que c'est mon style littéraire de prédilection, les enquêtes dans un passé historique en France ou à l'étranger. C'est un exercice difficile avec beaucoup de contraintes car même si c'est une fiction, l'auteur se doit de ne pas faire de fautes chronologiques et d'être proche des conditions de vie de l'époque. Les lecteurs, moi la première, sont susceptibles de vérifier une info sur internet. Une erreur donne des conséquences fâcheuses pour le roman. C'est donc un lectorat exigeant. Michael Mention s'en tire brillamment.

Je dois aussi vous avouez que j'ai découvert grâce à ce roman, que le directeur de la Conciergerie de l'époque se nommait Lebel. Comment vous dire que j'avais régulièrement un sourire en pensant à notre auteur rouquin de Sans pitié, ni remords . le hasard nous fait de petits plaisirs comme ça ! Surtout qu'il lui arrive quelques mésaventures. Je ne sais pas si Michael Mention s'est joué de ça, mais cela m'a plu.

L'intrigue est prenante, ce roman court doit se faire une place dans votre bibliothèque. Vous devez découvrir cet auteur !
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