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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Leeds, janvier 1976. Un ouvrier découvre le cadavre d'une prostituée dans un terrain vague. Il s'agit d'Emily Oldson, mère de 3 enfants, sans profession et prostituée occasionnelle. le rapport du légiste fait froid dans le dos: 2 plaies à l'arrière du crâne causées par un marteau à panne ronde, tournevis planté dans le dos et pas moins de 32 lacérations dans le cou, ventre et poitrine. le superintendant Walter Bellamy confie l'affaire à l'inspecteur George Knox, 20 ans à la Crim', une gueule à la Richard Burton, des Ray Ban qu'il ne quitte jamais. Taillé pour cette enquête. Ce meurtre n'est pas sans rappeler les deux agressions survenues l'année d'avant, l'une à Keighley et l'autre à Halifax. Les prostituées ont réussi à décrire leur agresseur: une trentaine d'année, brun et moustachu.
Le 6 février 1977, un autre corps est découvert. L'enquête n'avance pas. La population s'agite et commence à avoir peur.
Le 15 avril de cette même année, ce sera au tour de la ville de Bradford avec la découverte du corps d'une autre prostituée.
A grand renfort, la police mobilise ses troupes. le détective Mark Burstyn est également mis sur l'affaire. Une aide bienvenue pour Knox qui doit, en plus, aider sa femme à lutter contre son cancer...

Michaël Mention s'est inspiré de la série de crimes perpétués en Angleterre à la fin des années 70 par Peter William Sutcliffe surnommé "L' éventreur du Yorkshire". Un parcours de tueur qui fait froid dans le dos avec 13 victimes à son compteur. L'auteur s'attarde, évidemment, sur la progression de l'enquête mais aussi sur les personnages au fort caractère et le contexte économique, social et politique de l'époque, notamment la crise suite au choc pétrolier, l'effroi de la population, les manifs, le couvre-feu établi, l'échec des Travaillistes et l'arrivée de Tatcher au pouvoir. Sale temps pour le pays entier.
L'auteur, de par ses recherches certaines, nous plonge de suite dans cette fin des années 70 et dresse un portrait amer de ce pays. Des chapitres courts, un style journalistique et une écriture nerveuse donnent du rythme à ce polar captivant et étonnant. L'ambiance est plus que jamais noire, le décor gris et les personnages charismatiques et attachants.

Sale temps pour le pays, tous aux abris!
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Je ne vois pas très bien sans mes lunettes, ni avec (mais rien de grave).
Les étoiles Babelio me faisaient mal aux yeux depuis ce matin, je les trouvais plus grandes, plus maigres et plus pâles qu'avant. Je viens de comprendre pourquoi : on peut colorier des moitiés ! Merci les Ours & les Abeilles du site !
Ce progrès tombe à pic : j'hésitais entre 4 et 3/5 pour ma première rencontre avec Michaël Mention - qui est marseillais, pas britannique, donc ne pas prononcer Maille-Keul Mène-Cheun, quoi qu'insinue certain avec un aplomb goguenard à la limite du supportable... 😉

L'auteur s'est inspiré ici de l'affaire de l'éventreur du Yorkshire, qui terrorisa le nord de l'Angleterre entre 1975 et 1980. Souvenez-vous, cette personne qui tuait essentiellement des prostituées, prétendant "débarrasser les rues de toutes ces salopes". Je ne vous dirai pas jusqu'à quel point cette fiction rejoint la réalité, je tiens à laisser quelques surprises, le suspense n'étant pas le point fort du roman...

Il s'agit donc d'une histoire classique de serial killer, rapportée de manière factuelle. La lecture est un peu monotone, heureusement que l'intrigue se centre progressivement sur deux policiers en charge de l'enquête, et que l'auteur rappelle de loin en loin le contexte socio-politique (années Thatcher) et nous souffle quelques airs d'époque bien sympathiques (Pink Floyd, Supertramp, Peter Gabriel, Police, Cure).

Pas super convaincue, mais si on me dit que les polars plus récents de cet auteur sont moins timorés que ce deuxième ouvrage de 2012, je tenterai de nouveau...
Merci, D'Gildass (ou Guildass ?), pour le prêt ! 😊

PS : comme je me suis ravisée pour la note, le 3.5/5 devrait apparaître demain à la place du 4...
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Comme c'est agréable de découvrir un auteur, d'autant plus lorsqu'il s'agit d'un français oeuvrant dans un registre assez proche de celui d'Ellroy.

"Sale temps pour le pays" est plus qu'une simple enquête. A travers le récit d'une affaire de meurtres en série, Michael Mention brosse le portrait de l'Angleterre des années 70. Car c'est bien la société anglaise, alors en pleine mutation économique et sociale, le personnage central du roman, bien plus que les personnages des policiers chargés de l'enquête. Cependant, ces personnages ont de la consistance, de l'épaisseur.

La violence crue et sans fard du récit ne tombe jamais dans la complaisance racoleuse. Cette violence sèche, cette litanie de meurtres, preuve de l'impuissance de la police, est à l'image de la société anglaise qui progressivement se déshumanise pour plus de productivité, sacrifiant les "petits" sur le chemin de la rentabilité.

L'écriture est créative, originale. Il y a une musicalité très particulière dans la construction narrative.

Un très bon roman noir d'un auteur indéniablement à suivre.
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"Sale temps pour le pays" de Michaël Mention - La chronique météo !

Sale temps pour le pays certes, mais soleil au beau fixe pour le lecteur. C'est le coeur empli de soleil qu'on referme ce livre. Pas qu'il donne la pêche, il est sombre et dépressif à souhait, mais on le referme avec la conviction d'avoir rencontré un grand auteur. Ce n'est pas si fréquent.

C'est donc un roman gris, brumeux mais nerveux que nous offre Michaël Mention. Un livre-ronces, une fois vos mains posées dessus, vous ne pourrez plus vous en extirper, au grand risque de vous en déchirer le coeur. Vous voilà prévenu.

La perfide Albion vue par un auteur français, en voilà une brillante idée. Et Michaël connaît son sujet sur le bout des doigts.

Mélangeant les aspects sociaux , culturels et politiques des années 75 à 81, c'est tout un pan de vie qui nous est contée ici. L'ère du changement. La période qui a vu l'humanité occidentale sombrer vers nos temps modernes, plus secs, individualistes et impersonnels. Une période-clé et riche. Après les swinging sixties, l'Angleterre se prend en pleine poire les déprimantes seventies. Shocking ! God save the Queen, son !

L'auteur nous narre, ou nous remémore selon notre âge, les événements qui ont encadrés ces 6 années. On y suit l'avènement de Thatcher et les premiers relents de la crise et du libéralisme qui viendront dévorer des millions de vies. C'est à ce moment que la finance l'a définitivement emporté sur l'humanisme. R.I.P.

Une fois le social mis de côté, c'est surtout une formidable enquête déroulée par un auteur de génie qui vous attend ici. Mention s'inspire ouvertement du tueur en série anglais nommé "L'Eventreur du Yorkshire" et nous propose une virée en enfer aux côtés des enquêteurs. 6 années d'enquête abruptes, douloureuses et usantes qui ne laissera aucun d'entre eux indemne.

La grande force de Mention, ce sont ses personnages. Ses flics sont terriblement humains, incroyablement réalistes. On pourrait les toucher du doigt tellement ses mots accouchent de chair, laissant votre imaginaire s'encastrer dans la réalité.
Ce livre vous hantera plusieurs jours durant. Ses personnages hurleront jusqu'à ce vous ouvriez de nouveau le livre pour les retrouver. Que ce soit l'irascible Georges Knox, ce dandy de Mark Burstyn, cet incompétent de Caine ou ce puriste de Walter Bellamy. Il sera dur de s'en défaire. Après tout, vous aurez passé 6 années ensemble...

L'auteur bricole ses pages et ses chapitres avec brio, jouant avec nos nerfs, titillant nos sens. Sa construction est parfaite, huilée avec précision. Il nous fait des collages déments de ses chapitres recouvrant son intrigue de fines couches pour l'épaissir et la muscler.

Michael a la phrase acerbe, le verbe-enclume, le mot qui pèse.
Sa façon de nous décrire les confrontations entre les flics ou avec les suspects est phénoménale. Ca tape fort, ça fait mal, ça heurte. Mention nous a écrit un western britannique, nonchalant puis allumé. Doux puis corrosif. Calme puis explosif.

C'est musical, c'est Rock, c'est Punk, c'est énervé, enlevé. Le ton colle à la peau de l'époque décrite, les seventies finissantes.

Sale temps pour le pays est aussi un formidable moment d'humanité, bouleversant quand il s'agit de la maladie, bouillonnant quand il s'agit de l'enquête, déprimant quand il raconte son piétinement, attachant quand il sublime l'amitié.

Il faut être un saint-homme pour nommer un de ses chapitres "Anarchy in the UK" et y évoquer la reine #sexpistols4ever. N'attendez pas qu'il ne soit canonisé pour le lire. En général, c'est trop tard. 4/5

PS : merci à Gruz pour m'avoir si souvent mis l'eau à la bouche et donné l'envie de lire cet incroyable écrivain qu'est Michael Mention.
Lien : http://cestcontagieux.com/20..
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♫ C'était au temps où l'Angleterre était par terre, ♪ C'était au sale temps de toutes ces grèves ♫ C'était au temps où y'avait pas encore la Dame de Fer ♫ Mais d'un Éventreur qui savait y faire !

L'Éventreur du Caniche a encore frappé… oups, je me trompe de race : c'est l'Éventreur du Yorkshire ! Sale bête qui s'attaque aux femmes qui exercent le plus vieux métier du monde…

Sur fond d'enquête policière afin de mettre fin aux agissements de celui, qui, tout comme Jack l'Éventreur, étripe les putes, l'auteur nous dresse le portrait d'une Angleterre moribonde et guère brillante dans ses années 75-80.

Le chômage y est important, les usines ferment toutes, les gens ne savent plus comment boucler leurs fins de mois qui sont dures, surtout les trente derniers jours.

Dans ce petit roman noir comme un café sirupeux, le contexte économique, social et politique de l'époque se résume en un mot : crise (ou bordel total). le choc pétrolier a eu lieu et les Travaillistes se sont pris une déculottée aux élections.

C'est court, certes, mais c'est intense, percutant et uppercutant et je vous jure que vous ne peindrez pas la girafe durant votre lecture car la recherche du tueur (qui fera tout de même 13 victimes) met les flics du nord de la perfide Albion sur les dents et la populace, qui serait prête à lyncher le premier venu, en émoi.

Les flics sont bien torchés, haut en couleur, avec leurs fêlures, leurs blessures secrètes, leurs douleurs, leurs doutes et certains seront marqué plus que d'autres durant cette enquête.

J'ai eu un faible pour George Knox (20 ans dans la maison poulaga, un air de Richard Burton et des Ray Ban miroir qu'il porte non stop) et le détective Mark Burstyn. Deux flics intègres qui se donnent à fond.

Une enquête qui s'enlise, des flics qui pataugent, un tueur qui se fout de leur gueule et peu d'indices, le tout sur fond de politique, de musique des seventies et de références cinématographiques. le pied !

Vous aurez même droit, tant que nous sommes au rayon des horreurs, à l'arrivée au pouvoir de Miss Maggie, madame Tatcher, qui redressera le pays au détriment des sans dents, heu, des petites gens qui resteront dans le fossé, le pays les laissant crever à petit feu.

Un petit bijou de café noir comme je les aime : noir profond, noir sans espoir, noir comme l'âme du tueur.

Un roman noir qui vous rappe le palais, vous l'écorche, long en bouche avec des saveurs de misère et de sang…

À déguster sans modération…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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A la fin des années 70, il ne fait pas bon vivre en Angleterre, surtout si on fait le tapin. Au troisième cadavre de prostituée, les flics de la criminelle commencent à se douter qu'ils ont affaire à un tueur en série qui sévit façon Jack l'Éventreur. Les mois passent, les filles assassinées se succèdent, les flics s'entraident, et l'assassin balade la police de ville en ville sans laisser le moindre indice. La terreur s'installe peu à peu, le couvre-feu aussi.

Encore une histoire de serial killer, certes. Mais pas des moindres. Sale temps pour le pays est autant un roman policier qu'un roman social qui dépeint l'Angleterre des années 70-80 en pleine crise économique et sociale. Michaël Mention offre une avec beaucoup de réalisme une plongée de ce pays qui voit l'arrivée plus ou moins décriée de Thatcher. Il déjoue tous les codes du polar classique. Il n'y a pas un flic, il y en a plein. Il n'y a pas d'indice, une enquête laborieuse. Pas de fausse piste car pas de piste du tout. Un style dynamique et plein d'humour, des ellipses dans tous les sens, des personnages normaux, tellement normaux, et tout aussi attachants. Un roman vif que l'on dévore comme une friandise mais qui laisse un goût tenace. Gros gros coup de coeur, alors on n'hésite pas, on l'achète et on se régale.
Lien : http://lafleurdesmots.fr/sal..
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"Sale temps pour le pays" est un roman noir de Michaël Mention. L'auteur revisite l'une des plus grandes affaires criminelles du Royaume-Uni, celle de "l'Eventreur du Yorkshire".

21 janvier 1976, Emily Oldson est retrouvée assassinée. Cette mère de famille, mariée, sans profession et prostituée occasionnelle, a été tuée à coups de marteau, de tournevis et a reçu plusieurs lacérations sur le corps. Ce meurtre renvoie à celui de Wilma McCrane, une autre prostituée, victime du même mode opératoire. Pour élucider ces crimes, le superintendant Walter Bellamy va faire appel à George Knox, l'un des meilleurs flics de la criminelle aux états de service élogieux.
Mais l'enquête piétine, et le 6 février 1977 une nouvelle victime est découverte, Irene Richards. Deux mois plus tard, c'est le corps de Tina Wilson qui est retrouvée dans son appartement. L'année 77 ne fait que débuter...

En octobre de la même année, sur ordre du ministre Armstrong, est créé le R.I.O, Ripper Investigation Office. Outre George Knox, ce bureau est composé de l'inspecteur Orlando Caine et du détective Mark Burstyn. A l'automne, on compte déjà six meurtres et une tentative d'homicide sur la personne de Maureen Ayers. Cette affaire est devenue l'une des préoccupations du gouvernement travailliste. Une de plus, dans un pays en crise et ravagé socialement.
La psychose gagne le Yorkshire, la police emploie les grands moyens : des milliers de suspects sont interrogés, chaque indice est épluché au millimètre, un portrait-robot est diffusé, puis un couvre-feu est mis en place... et malgré tout cela, "l'Eventreur" court toujours, il récidivera en février 1978...

C'est au coeur de l'enquête que nous découvrons cette sale histoire. A travers une chronologie de petits chapitres, nous suivons son évolution. Une enquête parasitée par un grand nombre de fausses pistes et qui restera quasiment au point mort. A l'image d'une Angleterre en mutation, les enquêteurs vont tous y laisser des plumes, à commencer par George Knox....
Michael Mention nous délivre un roman noir et à la fois historique. En filigrane, il nous décrit le décor social et politique de l'Angleterre à la fin des seventies : un temps abattu par la crise et ensuite enterré par la "dame de fer". L'écriture est sans longueur et captivante, son rythme englobe rapidement ces sales années pour le pays, un sujet que l'auteur semble maîtrisé.
YB.
Lien : http://dunoirdupolar.blogspo..
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Sale temps pour le pays est le second roman de l'auteur. Pour ceux qui ne connaissent pas, depuis 7 autres ont suivi celui-ci. Bien que sa plume a évolué , on retrouve toutefois dans ce roman les idéaux de l'auteur qui transpire à travers ses mots.

Un tueur en série s'attaque aux prostituées anglaises dans les années 1970. Un retour du fameux Jack ? L'Éventreur du Yorkshire se joue de la police et effraie la population. Cette petite danse va durer de longues années.

"— Pour une fois, la presse a vu juste : depuis Jack, on n'avait pas eu un tueur aussi malin. Il cible les putes, dont il sait qu'il nous est difficile de les surveiller."

Ce roman tiré d'une histoire vraie est une petite pépite du genre ! Non seulement vous découvrez cette monstrueuse affaire, mais vous avez par touche l'arrivée de Margaret Thatcher et son remaniement du pays ! Pour une fois le titre de ce roman est vraiment en concordance avec l'histoire.

Tout est mis en oeuvre pour vous parachuter dans les années 70, des références musicales, cinématographiques et politique. Et cela marche ! L'immersion est complète.

Le fait divers de L'Éventreur du Yorkshire m'était inconnu. Pour cause, à l'époque j'étais une gamine et généralement on protège les enfants de ce genre d'évènement. Mais en lisant ce roman, j'ai été étonnée par la longueur de cette enquête. Sur fond de musique seventy, on suit une équipe de flic qui va perdre énormément avec cette salle affaire.

Résultat de recherche d'images pour "l'Éventreur du Yorkshire"

Et Thatcher me direz vous ? Ah on ne peut parler d'un pays à cette époque sans sa « dame de fer » ! Et Michael en parle très bien !

"Thatcher avait déclaré dans une interview: « En politique, si vous voulez des discours, demandez à un homme. Si vous voulez des actes, demandez à une femme. »"

Le pays est dans une terrible période :

"Contre toute attente, ces mesures commencent à porter quelque peu leurs fruits : lentement, le Royaume-Uni redevient un grand pays, au détriment de ses « petites gens » dont 10% vivent désormais en dessous du seuil de pauvreté. Mais oui, il se relève et ce, malgré ses manifestations incessantes et ses émeutes, notamment à Bristol. Imperturbable, Thatcher garde le cap envers et contre tous. Dans les couloirs du 10 Downing Street, on murmure même qu'elle envisage de former les policiers aux techniques paramilitaires pour mieux riposter face aux grévistes"

Déjà à cette époque, Michael Mention avait un dynamisme, une fluidité dans son l'écriture, et par moment des cassures de rythme qui me plaisent toujours autant Il a une plume efficace et unique. Je ne peux que vous recommander la découverte de cet auteur (une fois de plus ! )

Lien : https://lesciblesdunelectric..
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L'action se déroule du 20 janvier 1976 au 3 avril 1981et relate une traque, inspirée de faits réels, une série de meurtres de femmes majoritairement prostituées « économiques », ritualisés, laissant penser à un tueur en série, dès lors que les différents services de police auront rapproché leurs enquêtes. Il y a bien la police scientifique mais le décalage avec notre époque numérique ajoute aux difficultés de nos enquêteurs. Un chef bienveillant et un duo de circonstances vont se mettre en chasse au cours de ces quinze années de peur dans le triangle Manchester-Leeds-Bradford.
Michaël Mention comme à l'accoutumé, ne laisse rien au hasard de ses investigations, baignant semble-t-il avec plaisir dans cette ambiance de basculement gouvernemental, ne présageant rien de bon pour les petits et favorisant la finance. Cet exercice lui permet de manifester sa révolte contre l'injustice et toutes les inégalités.
Premier volet d'une « trilogie anglaise », publié en 2012, ce polar pur jus confirme le talent de l'auteur, capable de nous embarquer à chacun de ses romans, dans un nouvel univers et avec un style renouvelé, émaillé de citations musicales et cinématographiques.
Lien : https://collectifpolar.com/2..
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Un mélange réussi de chronique historique et de roman noir

L'Angleterre de la fin des Seventies est en proie au chaos social et à la dépression: grèves, usines qui ferment leurs portes, multiplication des actes racistes combinés à la montée du National Front, et puis dans le nord du pays, un tueur en série, surnommé par les médias l'éventreur du Yorkshire, qui s'en prend à des femmes, essentiellement des prostituées.

Michaël Mention raconte de manière purement fictive la traque de ce psychopathe, sans jamais tomber dans la facilité, et signe un très bon polar d'atmosphère; Et surtout il revisite toute une époque, en dressant le fidèle portrait d'un pays au bord de la rupture, et marqué par l'arrivée d'une certaine ... Margaret Thatcher au pouvoir!

Premier volet d'une trilogie consacrée au côté obscur de l'Angleterre, Sale temps pour le pays porte la marque d'un jeune écrivain de talent: des chapitres courts, un récit très fluide sans temps mort, pas d'explications historiques pompeuses; Michaël mention a su trouver le juste équilibre entre chronique historique et suspense psychologique.
Lien : http://www.conseilspolarsdep..
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