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Nicole Casanova (Traducteur)
EAN : 9782350040301
494 pages
Libella Maren Sell (01/09/2006)
3.84/5   459 notes
Résumé :
Une femme penchée sur le parapet d'un pont. un matin à Berne, sous une pluie battante. Le livre, découvert par hasard, d'un poète portugais. Amadeu de Prado.

Ces deux rencontres bouleversent la vie du sage et très érudit professeur Raimond Gregorius.

Au milieu d'un cours de latin, soudain il se lève et s'en va. Il prend le premier train de nuit pour Lisbonne, tournant le dos à son existence anti-poétique et sans savoir ce que vont lui... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (67) Voir plus Ajouter une critique
3,84

sur 459 notes
Quelle mouche a donc piqué Raimund Gregorius, ce solitaire de cinquante-sept ans, pour abandonner sur un coup de tête sa petite vie tranquille, aussi bien réglée que les montres de son pays ?

La juxtaposition de deux événements anodins à quelques heures d'intervalle a déclenché chez lui un besoin immédiat de fuir sa vie banale de professeur de langues anciennes : sa rencontre fortuite avec une jeune femme portugaise un matin pluvieux sur un pont de Berne et la découverte l'après-midi d'un livre d'Amadeu de Prado dont les mots semblent écrits pour lui.

Le voyage via Paris, décidé dans la précipitation, se termine vingt-six heures plus tard à la gare Santa Apolónia non loin de l'embouchure du Tage. le temps de s'habituer à la luminosité de Lisbonne, voici notre Gregorius sur le chemin de l'hôtel avec dans son sac de voyage une grammaire portugaise et le livre d'Amadeu de Prado, « Un orfèvre des mots ».

Lier contact dans la capitale portugaise se fait naturellement pour ce polyglotte qui apprécie la cordialité des lisboètes. Il apprend le lendemain que l'homme dont les écrits l'interpellent jour et nuit, est mort trente et un ans auparavant d'une rupture d'anévrisme et en déduit logiquement que ses cahiers ont été publiés deux ans après son décès par sa soeur aînée qui vénère sa mémoire.
Au travers des gens qui l'ont connu, Gregorius découvre peu à peu la personnalité hors du commun de feu Amadeu de Prado.
Médecin dévoué, combattant de l'ombre sous le régime dictatorial de Salazar, amoureux des mots, pourfendeur de la vulgarité du monde, impitoyablement honnête envers lui-même, le parcours de vie de ce portugais humaniste n'a pourtant pas toujours été apprécié par son entourage, ni même compris parfois par son meilleur ami.

« Train de nuit pour Lisbonne » est un roman d'une grande profondeur philosophique. Les écrits du médecin disparu amènent plusieurs fois le lecteur à s'interroger avec Gregorius sur l'insondable mystère de l'âme, sur la part de solitude inhérente à la nature humaine, sur les illusions que l'on se crée, sur les désillusions qui ouvrent les yeux, sur la capacité de l'homme à entendre la vérité sur lui-même…

L'empathie qu'éprouve d'emblée le lecteur pour Gregorius, professeur quelque peu déboussolé, ne faiblit pas au fil des chapitres. Avec patience et ténacité il essaie de s'approprier la pensée d'Amadeu de Prado comme si le salut de son âme en dépendait.

Pascal Mercier aime Lisbonne et cela se sent dans la manière qu'il a de conduire son personnage à travers les différents lieux de la ville aux sept collines.
J'ai pleinement apprécié les descriptions urbaines de l'écrivain germanophone pour avoir maintes fois ces dernières années arpenté ces rues, ces places, ces quartiers pittoresques…

Paru en 2004, « Train de nuit pour Lisbonne » m'a donné cette semaine le double plaisir d'une relecture passionnante et d'une agréable évasion en territoire connu, loin de la grisaille automnale.
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Arrêtez tout !
Prenez le chemin de la gare la plus proche et sautez dans le premier train pour Lisbonne. Sans valise, sans réfléchir, sans vous retourner.
Pas facile hein. Plus facile à dire sur le mode défi qu'à faire vraiment.
Ah ça, en rêver, nous sommes nombreux à l'avoir fait, mais de là à larguer les amarres sans préavis...les rangs des aventuriers s'éclaircissent subitement.

Et bien, Raimund Gregorius, la cinquantaine solitaire, l'érudit suisse à la vie de prof bien rangée, quitte Berne ainsi, un jour, précipitamment, sur les traces d'une jeune portugaise qu'il vient d'empêcher de se suicider et qui a perdu un livre. Pas n'importe quel livre bien sûr, un personnage à part entière : il porte un titre séduisant pour un intellectuel, " Un orfèvre des mots ", écrit par un jeune médecin portugais, Amadeu de Prado. Ses écrits émeuvent fortement Raimund au point de le pousser à partir sur les traces de son auteur, en quête de réponses peut-être à toutes les questions existentielles que soulève l'ouvrage, à la découverte de lui-même aussi, comme le suggère, entre autres, cette phrase toute simple " Se comprendre : est-ce une découverte ou une création ? " qui m'a interpellée, aussi.

Attention cependant : amateurs de romance, de rythme échevelé s'abstenir. Vous n'êtes pas monté à bord d'un TGV avec Raimund ! Certes, ce roman réserve de nombreux rebondissements qui maintiennent vraiment le lecteur en haleine, mais avant tout, il se savoure et donne à réfléchir sur nos choix de vie, nos espaces de liberté, nos possibilités personnelles et la connaissance de nous-mêmes.
Il mêle une trame romanesque prenante avec pour décor la beauté de Lisbonne, la découverte passionnante de l'histoire de ce jeune médecin engagé dans la Résistance contre Salazar, et une réflexion approfondie, illustrée par des textes extraits du livre de de Prado qui émaillent le récit. Intéressant de noter d'ailleurs que l'auteur, Pascal Mercier, nom de plume de Peter Bieri, est philosophe de formation.

C'est donc très habilement construit et j'ai beaucoup apprécié ce voyage en compagnie de Raimund, en rupture de quotidien plan-plan, qui repousse ses propres limites. Original et attachant !
Ultime remarque : un film avec Jeremy Irons, Charlotte Rampling, Mélanie Laurent...est sorti en 2013, ce que je viens de découvrir. Ne l'ayant pas vu, j'ajouterais juste que le choix des acteurs me paraît fort judicieux. À prolonger donc par une séance cinéma...en descendant du train !
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Serais-je capable de tout quitter sur un coup de tête, après une rencontre étrange ?
Pourrais-je laisser mes élèves, ma vie quotidienne, ma ville, mon pays après la lecture d'un paragraphe d'un bouquin qui me parlerait intimement ?


Gregorius, lui, l'a fait.
Il faut dire qu'il est divorcé, sans enfant. Il est un professeur, vieillissant mais toujours aimé, de langues anciennes – LE spécialiste en la matière ! – dans un lycée de Berne.
Ah, Berne, c'est sa ville, avec son pont, sa place, sa librairie, son fabricant de lunettes, aussi, qui est son ami.
Et il quitte tout. du jour au lendemain. Obsédé par un jeune médecin portugais mort il y a bien longtemps et qui a jeté sur papier toutes ses pensées. Il veut à tout prix retrouver sa trace, sa famille, découvrir et s'approprier sa ville à lui : Lisbonne et son époque, sous la dictature de Salazar.


Curieuse démarche, qui me fait penser à Modiano, toujours tourmenté par le passé, ses lieux, ses personnes.
Démarche compréhensible, pourtant. Car les pensées d'Amadeu de Prado sont loin d'être anodines !
Elles nous arrachent à notre train-train et nous conduisent loin à l'intérieur de nous-mêmes, et en même temps très près des autres.
Amadeu de Prado, par son questionnement perpétuel sur la Vie, sur l'amour, sur la mort, sur son père, sur l'amitié, sur les relations entre les gens, sur ses devoirs, sur l'action dans la Résistance, sur ses élans, sur les mots, sur la transmission du savoir, sur le temps, sur Dieu, transcende le banal de notre vie et nous oblige à creuser.


Qu'est-ce qui est vrai ? L'intérieur ou l'extérieur? Ce que les autres voient de nous ou ce qu'on croit connaitre sur nous-mêmes ?
Faut-il avoir peur de la mort si nous ne réussissons pas à accomplir notre vie ?
Pourquoi les traces du passé, même gaies, rendent-elles si tristes ?
Est-il possible d'exercer son métier en contradiction avec ses opinions (être juge sous une dictature, sauver un ennemi lorsqu'on est médecin...) ?
Comment remplir le temps pour que celui-ci nous appartienne totalement et qu'on n'ait plus de regrets lorsque la mort approche ?
Etre stoïque, cacher sa souffrance pour ne pas ennuyer les autres, n'est-ce pas les empêcher eux-mêmes d'exprimer la leur ?
La désillusion ne nous permet-elle pas de mieux appréhender les contours de nous-mêmes ?
Qui voudrait sérieusement être immortel ?


Et tant d'autres réflexions profondes qui ralentissent extrêmement la lecture mais qui enrichissent, car chaque mot pèse...
Un exemple final ?
« Je ne voudrais pas vivre dans un monde sans cathédrales. J'ai besoin de leur beauté et de leur noblesse. J'ai besoin du saint recueillement des hommes qui prient. Pourtant je n'ai pas moins besoin de liberté et d'hostilité envers toute cruauté. Et que personne ne me force à choisir ».
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Je voudrais vous parler de ce roman, Train de nuit pour Lisbonne, que j'ai beaucoup aimé. Il a été écrit par Pascal Mercier, écrivain et philosophe suisse.
Il n'est pas facile d'entrer dans ce livre, d'une écriture dense, parfois complexe, exigeante.
Et pourtant, le propos est d'une magnifique humanité. Je rajouterai même, d'une générosité qui s'exprime dans l'intention des mots, des personnages, de leurs destins.
Tout débute avec les premières pages où nous faisons connaissance avec Raimund Gregorius, professeur de langues anciennes proche de la retraite, qui enseigne dans une université de Berne, en Suisse. Nous allons le suivre dans son itinéraire improbable qui le mène de Berne à Lisbonne, mais surtout au plus près de lui-même. Train de nuit pour Lisbonne, c'est un aller simple en terre intérieure.
Mais ce n'est pas l'essentiel.
Comment imaginer que ce professeur au costume un peu poussiéreux, puisse un jour tout abandonner derrière lui, au prétexte d'une double rencontre, celle d'une femme prête à se jeter d'un pont et quelques heures plus tard celle d'un livre, écrit par un médecin portugais, Amadeu de Prado..., les deux événements étant bien entendu liés ? Pourtant il le fait. Au milieu du cours de latin qu'il enseigne, il se lève de son siège, laisse ses élèves derrière lui, il s'en va, il prend un train une nuit pour Lisbonne...
Ce qui est improbable, ce n'est pas tant de partir sur un coup de tête, mais c'est justement que ce soit cet homme, Gregorius, dont l'existence est réglée comme du papier à musique, qui le fasse.
Par-delà le texte parfois très complexe, nous entrons très vite dans l'humanité des personnages et de l'histoire que Raimund Gregorius vient révéler, comme un catalyseur, tirer le fil d'une histoire où des personnages presque oubliés, surgissent parce que Raimund Gregorius est venu les réveiller là-bas à Lisbonne, dans leur silence mutique.
Nous découvrons Lisbonne comme une ville secrète, théâtre de souvenirs convoquant des personnages douloureux, mais tout aussi généreux, hantés par les blessures qui les hantent, nous découvrons le temps de la dictature portugaise, pas si ancienne finalement, c'est une époque qui paraît relative récente adossée à l'Histoire européenne, tout à côté de nos portes...
Nous découvrons des lieux, des êtres quasiment demeurés immobiles depuis lors...
Ce texte mêle une trame romanesque qui nous agrippe et nous entraîne dans la beauté mélancolique de Lisbonne, mais aussi dans l'histoire de ce jeune médecin engagé dans la Résistance contre Salazar, ce qu'il a laissé comme témoignage après lui...
Le chemin d'Amadeu de Prado est confronté aux questionnements et aux contradictions qui peuvent déchirer un être voué à l'écoute de l'âme humaine. La vie d'un ennemi tortionnaire qui envoie des milliers d'innocents dans les geôles a-t-elle le même poids qu'un tout autre patient ordinaire, lorsqu'on est médecin ? Comment être un enfant lorsque son père est juge sous le régime d'une dictature, comment grandir alors dans l'innocence et l'insouciance, à quoi peut-on dès lors accrocher ses rêves si ce n'est aux propres rêves des autres ?
Le chemin de Raimund Gregorius, quant à lui, devient une errance, une déambulation magnifique et tourmentée dans les lieux du passé, dans un dédale de pages où sont invités à venir vers lui des fantômes dont certains sont parfois encore vivants.
À quoi tient la transformation d'un homme empesé par le conformisme et les habitudes si bien apprises ? À quoi tiennent l'éveil et l'envol ? L'arrachement à notre quotidien...
À quoi tiennent nos ailes prêtes à surgir au moindre ciel tendu vers nous... Au moindre train...
Peut-être que tout ce livre pourrait se résumer à cette seule phrase prise dans le récit : « Je ne voudrais pas vivre dans un monde sans cathédrales. J'ai besoin de leur beauté et de leur noblesse. J'ai besoin du saint recueillement des hommes qui prient. Pourtant je n'ai pas moins besoin de liberté et d'hostilité envers toute cruauté. Et que personne ne me force à choisir ».
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Je ne peux résister au besoin de poster cette critique avant même d'avoir terminer la lecture de ce livre.
Português. ce mot seul, prononcé par une femme sur un pont,va bouleverser Gregorius, professeur de grec dans un lycée de Berne. Enchaînement de circonstances, il se retrouve peu après avec dans les mains, un ouvrage en portugais publié à compte d'auteur. le titre: Um ourive das palavras, Lisboa 1975, un orfèvre des mots. Dès les premières lignes, Gregorius est frappé par ces mots qui semblent écrits pour lui:
« S'il est vrai que nous ne pouvons vivre qu'une petite partie de ce qui est en nous – qu'advient-il du reste?».
Poussé par une irrépressible nécessité, il lâche illico, son lycée, ses cours, quitte Berne pour se rendre à Lisbonne: il part à la recherche d'éléments sur l'auteur Amadeu de Prado, comme si en savoir plus sur l'auteur l'amènerait lui, Gregorius à se trouver lui même.
Pour ce faire il va se transformer en véritable enquêteur, méthodique et opiniâtre. Il va peu à peu relier le contenu de l'ouvrage, à la vie et au parcours de son auteur.
Amadeu de Prado, fils de juge, brillant étudiant redouté par ses professeurs, avait tous les talents « comme un miracle de la nature qui avait ses propres lois », « c'était un garçon capable de toucher le ciel ».
Devenu médecin, il soigne tous ceux qui se présentent chez lui, des petites gens à l'officier de la police secrète connu sous le nom de « boucher de Lisbonne ». Cet acte lui vaut l'opprobre de ces patients. Il est accusé de trahison, lui qui a toujours porté au plus haut point une exigence d'exemplarité. S'immisce en lui le doute sur le choix d'avoir sauvé la vie d'un homme qui commettra encore d'autres assassinats.

Ce train de nuit nous emmène dans un voyage philosophique, poétique, linguistique, historique. La toile de fond nous ramène dans les années de la dictature de Salazar et aborde la résistance, la torture.
Tel un « archéologue de l'âme » Pascal Mercier philosophe de métier, explore les grandes thématiques classiques:
quel lien entre le choix d'une vie et les véritables motivations souvent insoupçonnées ?
quelle différence entre la perception que l'on a de soi et l'idée que les autres se font de nous ?
les relations père-mère- fils et les traces qui sont inscrites chez chacun,
le temps qui passe: « combien de temps cela dure t il un mois? »
et bien d'autres.
Si les questions existentielles vous passionnent, je vous recommande fortement ce livre dense et exigeant.
Moi, je l'emporte sur mon île.
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Citations et extraits (116) Voir plus Ajouter une citation
Qui voudrait sérieusement être immortel ? Qui voudrait vivre de toute éternité ? Comme cela doit être ennuyeux et insipide de savoir : ce qui se passe aujourd'hui, ce mois-ci, cette année, ne joue aucun rôle. Vont venir encore un nombre infini de jours, de mois, d'années. Un nombre infini littéralement. S'il en était ainsi, quelque chose importerait-il encore ? Nous n'aurions plus besoin de compter avec le temps, nous ne pourrions rien laisser échapper, nous ne devrions plus nous presser. Il serait indifférent que nous fassions quelque chose aujourd'hui ou demain, complètement indifférent. [...]
Nous ne pourrions même pas vivre au jour le jour, car ce bonheur se nourrit de la conscience du temps qui passe, le flâneur est un aventurier en face de la mort, un croisé contre le diktat de la hâte. Quand il y a toujours et partout du temps pour tout : où y aurait-il encore de la place pour la joie de gaspiller le temps ?
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“NOBLESSE SILENCIEUSE. C’est une erreur de croire que les moments décisifs d’une vie, lors desquels sa direction habituelle change pour toujours, devraient être bruyamment et crûment dramatiques, sur fonds de violents bouillonnements intérieurs. C’est là une légende kitsch, que des journalistes avinés, des cinéastes intoxiqués de flashes et des écrivains qui ont dans le cerveau une gazette de boulevard ont lancée dans le monde. En vérité, le drame d’une expérience qui détermine la vie est souvent d’une incroyable douceur. Elle est si peu apparentée à la détonation, au jet de flamme et à l’éruption volcanique, cette expérience, qu’à l’instant où elle est vécue, elle passe souvent inaperçue. Quand elle déploie son effet révolutionnaire et fait en sorte qu’une vie soit plongée dans une toute nouvelle lumière et reçoive une toute nouvelle mélodie, elle procède sans bruit et dans cette merveilleuse absence de bruit réside sa noblesse particulière.”
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L’intimité nous lie l’un à l’autre et ce lien invisible est libérateur. Il est impérieux : il exige l’exclusivité. Partager, c’est trahir. Pourtant nous n’aimons pas d’affection ou d’amour ni ne touchons qu’un seul être humain. Que faire ? Mettre en scène les différentes intimités ? Tenir une comptabilité minutieuse des thèmes, paroles et gestes ? Des savoirs et mystères communs ? Ce serait un poison s’infiltrant sans bruit goutte à goutte.
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Celui qui voudrait vraiment savoir qui il est devrait être un infatigable et fanatique collectionneur de désillusions, et la recherche d’expériences décevantes devrait être pour lui une obsession, l’obsession déterminante de sa vie, car il verrait alors en pleine lumière qu’elle n’est pas un poison brûlant et destructeur, la désillusion, mais un baume frais, apaisant, qui nous ouvre les yeux sur les vrais contours de nous-mêmes.
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Car chacun n'a qu'une vie, une seule, et la tienne est déjà achevée sans que tu aies eu le respect de toi-même, mais tu as fait comme si tu plaçais dans les âmes des autres ton bonheur...Mais quand on n'est pas attentif aux émotions de sa propre âme, on est nécessairement malheureux.

Citation de Marc AURELE Pensées
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