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La belle Carmen ne meurt pas à la fin!
"L'amour est un oiseau de Bohème
Il n'a jamais, jamais eu de loi
Et si tu m'aimes, prends garde à toi!"
Maria Callas fit un joli lapsus en chantant "L'amour est enfant de Bohème."


Carmen est une gitane, et charme tous les hommes qui la regardent. Elle a un joli décolleté et des beaux appas... Est-ce de sa faute si tous les hommes sont si bêtes... Dès qu'ils veulent trousser une fille, ils lui promettent mille et un choses qu'ils ne tiendront jamais...


Carmen est une femme libre! Ce qu'elle ne peut gagner en roulant des cigares, sur sa cuisse fuselée, dans la promiscuité et la chaleur de Séville, elle le volera!


Don José est vaniteux et stupide, car Carmen n'a jamais promis de rester avec lui... En charmant Lucas, le picador, Carmen sait qu'elle entame une terrible corrida avec Don José. Mais pourquoi rester avec un homme jaloux, qui a déjà tué ?


Carmen est une femme libre qui refuse la loi des hommes. Et, pour cela, elle doit mourir...


Seul, le metteur en scène Léo Moscato changera la fin, à l'Opéra de Florence, le 07/01/18.
Quand Don José s'avance avec son couteau, Carmen s'empare de son pistolet et le tue, refusant la fatalité...


Je préfère cette vision, car tant de femmes meurent encore sous les coups de leur amant ou mari. Tandis que d'autres vont devoir se voiler et rester cloîtrées, au nom d'une religion qui refusent tout droit d'être humain, aux femmes ...


"C'était une beauté étrange et sauvage...Ses yeux avaient une expression à la fois voluptueuse et farouche."
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Dans l'art de nous embarquer dans les folies des femmes fatales, celles qui savent user de leur pouvoir de séduction pour mettre le monde à leurs pieds, celles qui, conscientes de tous les atouts que leur dispose leur féminité, n'hésitent pas, alors sans pitié, à écraser les hautes épaules de l'homme qui tentera de se laisser éblouir par leur piège bien maquillé, celles qui savent poignarder en souriant, Carmen ne s'épargne pas à cette catégorie de femmes, il faut dire que l'auteur nous la sert avec autant de dextérité qu'on se demande à quelle époque appartient cette femme qui est meneuse de jeux dans ce monde des contrebandiers. En effet, Carmen est celle qui affronte en premier le danger dans sa bande de contrebandiers, elle initie les plans, détectent des proies potentielles d'autant plus qu'elle sait faire intervenir ses beaux sourires au moment qu'il faut, ce qui a justement fait tourner la tête à Jose de Maria, un brigadier qui s'est facilement converti en contrebandier ensuite en un assassin, simplement parce qu'il est tombé dans les mailles de cette séduction de Carmen, de cet amour naîtra une espèce de prison pour José de Maria, et aussi pour Carmen car cet attachement deviendra peu à peu source d'un crime passionnel...

Une facette bien dangereuse de la femme dangereuse auprès de laquelle la vie devient inévitablement dangereuse, une belle nouvelle qu'on lit avec plaisir tant le récit nous tient en haleine avec ce vilain personnage qu'est Carmen, qui, en fait ne représente qu'une mode de vie d'un peuple, les bohémiens, que, parfois, on est tenté de se demander, après avoir lu toute cette dernière partie sur les bohémiens, si Mérimée, lui-même n'était pas tombé dans le filets d'une bohémienne? et à quel degré?
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J'étais curieuse de découvrir Carmen a force d'entendre ce célèbre air d'opéra a la radio. Je voulais découvrir ce qui se cachait derrière cette courte nouvelle.

Et c'est un sentiment mitigé que je ressens après cette lecture. J'ai adoré le personnage du narrateur, très naïf et celui de Don José que son amour pour Carmen pousse a faire n'importe quoi. J'ai adoré voyager dans l'Andalousie de l'époque, de découvrir cette gitane.

Mais justement Carmen ne m'a pas plu. Je n'ai pas réussi a l'aimer. Elle est profiteuse, infidèle, joue de ses charmes... Bref pour moi, elle a tout pour qu'on l'a déteste.

Difficile alors d'apprécier la lecture quand un personnage nous est antipathique! Je crois que je me contenterai maintenant de l'opéra.....
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Je n'aime pas beaucoup l'histoire de Carmen.
Que ce soit l'opéra ou des films comme Carmen Jones, je n'ai jamais été attiré.
Mais je n'avais pas essayé la novella de Prosper Mérimée, alors que l'auteur lui-même m‘avait bien plu dans sa Vénus d'Ille. Tourneboulé par le virus comme je suis depuis un mois, je me suis dit « pourquoi pas ? »

Eh ben c'était pas si mal, en fait.

Evidemment, ce qui m'a plu n'a que peu de rapports avec Carmen et Don José. Comme dans Vénus, l'auteur se met en scène en tant que narrateur. Il est en Andalousie afin d'éclairer sa lanterne sur la bataille de Munda – qui opposa Jules César aux derniers Républicains. Et c'est en sa baladant au sein d'une vallée paumée qu'il rencontre Don José et va s'intéresser à son histoire.
Une histoire qui n'occupe que le chapitre 3 (sur 4). Celle-ci est toujours aussi pathétique. J'ai encore eu cette impression de voir Brigitte Bardot faire tourner en bourrique son amoureux fou dans La Femme et le Pantin. Dans les deux cas, un pauvre gars est pris dans les filets d'une femme qui est avant tout un esprit libre et refuse de se faire mettre en cage. Don José y joue sa carrière militaire, et perd. Pour accompagner sa belle, il se fera contrebandier, voleur, assassin. N'importe quoi pour voir la passion briller dans les yeux de Carmen.
L'auteur le retrouvera en prison, où Don José (qui n'est pas andalou mais bien Basque, cet aspect est bien utilisé dans l'histoire) lui racontera ses malheurs avant son exécution.

Autre qualité du récit : cette ambiance du sud de l'Espagne si étouffante et envoutante. Les rives du Guadalquivir, Cordoue, Séville. Les Anglais de Gibraltar (les Écrevisses, nommés ainsi à cause de la couleur de l'uniforme), la chaleur, les vallées de la Sierra Nevada.

Et aussi le milieu bohémien, jamais dénigré. Prosper Mérimée en fait le sujet de son dernier chapitre qui parut quelques temps après le reste.
Il aurait pu s'en passer à mon avis. Cela n'apporte rien au récit.

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Andalousie, 19ième siècle. Un jeune chercheur rencontre, près d'une source, un homme taciturne et méfiant à qui il propose un cigare. Il se doute rapidement qu'il s'agit du fameux bandit dont tout le monde parle: Don José. Curieux, il lie connaissance.
Quelques jours plus tard, dans les rues de Cordoue, c'est une jeune bohémienne, Carmen, qui le charme. Très vite il découvrira que ces deux personnages intrigants sont liés.
Ce n'est que plus tard encore, apprenant la condamnation à mort de Don José pour ses crimes, que le narrateur ira lui rendre visite en prison et que celui-ci lui racontera son amour pour Carmen, les intrigues de celle-ci et sa propre déchéance.
Roman court et concis, il se lit presque d'une traite. Il titille, bien sûr. Est-ce Carmen qui est diabolique, vile, manipulatrice? Ou bien Don José qui est faible et lâche? Les deux bien sûr, mais dans une Espagne du 19 ième siècle, je trouve Carmen bien courageuse et dotée d'un fort caratère indépendant, face à un Don José faible certes mais également dominateur et macho: "Je ne veux pas être tourmentée, ni surtout commandée. Ce que je veux, c'est être libre et faire ce qui me plaît. Prends garde de me pousser à bout. " Et si elle entraîne Don José à sa perte, il est pleinement conscient à chaque fois qu'il lui cède des conséquences que cela aura sur sa carrière et finalement sur sa vie. de plus, son désir de posséder Carmen totalement lui ôte tout autre sentiment et compassion pour autrui. Tous ses actes n'ont d'autres fins que de l'avoir, elle.
J'émettrais juste quelques réserves sur le dernier chapitre, une sorte d'essai sur les Gens du Voyage, leurs différents noms, leurs origines, leurs langues communes, mais aussi leurs caractéristiques physiques , leurs comportements et leur hygiène; bref il émet des jugements détonnants que je ne mettrais pas entre toutes les mains dans le contexte actuel...
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Cette semaine, j'ai beaucoup écouté l'Opéra de Bizet.
J'adore Carmen ! Pourtant, je ne suis pas vraiment une fan d'opéra mais celui-ci est universel et on ne peut que se laisser transporter par cette musique entraînante qui reste longtemps en tête !
Enfin, tout ça pour vous dire que forcément mon écoute du moment m'a donné envie de lire (ou relire ?) la nouvelle de Prosper Mérimée.

Autant le dire tout de suite, je n'y ai pas retrouvé la passion et la fougue de l'opéra.
Mais, c'est sans doute la narration qui veut cela car j'y ai bien trouvé une Carmen séductrice et fatale. J'y ai même trouvé José plus redoutable et un narrateur oublié de l'opéra de Bizet.

L'histoire est en effet racontée par un voyageur français archéologue qui va faire la rencontre dans un premier temps de Don José, un brigand dangereux, puis de Carmen qui l'emmènera chez elle.
Le récit sera ensuite poursuivi par Don José qui racontera à l'archéologue toute son histoire et notamment l'épisode que Georges Bizet a mis en musique.
Il s'agit donc d'une narration enchâssée dans une autre . J'ai toujours trouvé ce procédé littéraire ennuyeux. Je préfère lorsque les personnages vivent leurs émotions plutôt qu'ils ne me les racontent.
D'où cette impression de fadeur de la nouvelle par rapport à l'opéra.

En ce qui concerne l'histoire elle même, que vous dire de plus que vous ne connaissiez déjà ?
J'aime le personnage de Carmen car elle est avant tout une femme libre, une amoureuse éternelle. Don José succombe à cette femme et la veut pour lui seul. Elle est manipulatrice certes mais elle l' a pourtant prévenu.
" Prends garde" lui répète-t-elle plusieurs fois.
Il n'entend rien et les mènera tous les deux à une fin tragique.

Prosper Mérimée a voulu à travers cette histoire donner un point de vue ethnologique sur les nomades dispersés en Europe et notamment les "Bohémiens".
C'est d'ailleurs ainsi qu'il termine sa nouvelle. Il clôt son récit par un exposé sur l'apparence, la langue et les moeurs des Bohémiens.
De nos jours, ce point de vue laisse dubitatif et il est clair qu'il n'apporte rien à l'histoire tragique de Carmen.
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Carmen ou la quintessence du drame passionnel…
Mérimée nous emmène en Espagne, où, lors d'un voyage, le narrateur, jeune et naïf, rencontre le mystérieux et dangereux Don José. Et parce qu'il l'a aidé, ce criminel va lui raconter son drame, son malheur depuis qu'il a rencontré la belle et vénéneuse Carmen, brune bohémienne qui le mènera à l'échafaud.
Tous les ingrédients sont là pour illustrer la femme fatale : la femme ensorcelante, libre, farouche et indomptable. Bien évidemment, l'homme, faible dans sa chair et dans son coeur, ne peut résister à cette beauté brute et s'y perdra, fou de désir et de jalousie.
Un peu trop caricatural à mon goût, mais cette longue nouvelle écrite en 1845 s'inscrit bien dans le mouvement de l'époque. La lecture est sympathique, la plume agréable. Un bémol sur la fin du récit quand Mérimée nous fait un condensé scientifique sur le « bohémien ».
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J'ai comparé les moments clefs de l'histoire entre la nouvelle de Mérimée et l'opéra de Bizet. Mérimée écrit à travers un récit "exotique" d'un voyageur rapportant lui-même le récit qu'il a recueilli, et notre perception de Carmen en est distanciée. Meilhac, Halévy et Bizet, sans négliger le pittoresque espagnol et gitan, nous mettent en la présence physique de Carmen et en font d'emblée un personnage universel de la femme séduite, abandonnée et fière. Cet universalisme explique peut-être que Carmen l'opéra soit connu et admiré dans le monde entier, tandis que dans le monde entier on ignore la nouvelle et le nom de Mérimée, alors que personne n'oublie que La Traviata nous vient de Dumas et Roméo et Juliette de Shakespeare !




Mérimée :
On ne s'ennuyait pas auprès de cette fille-là, je vous en réponds. le soir vint, et j'entendis les tambours qui battaient la retraite. - Il faut que j'aille au quartier pour l'appel, lui dis-je. - Au quartier? dit-elle d'un air de mépris; tu es donc un nègre, pour te laisser mener à la baguette? Tu es un vrai canari, d'habit et de caractère. Va, tu as un coeur de poulet.

Bizet :
CARMEN
Je vais danser en votre honneur,
Et vous verrez, seigneur,
Comment je sais moi-même accompagner ma danse.
Mettez-vous là, Don José, je commence!
La-la-la-la .

(Elle danse et fredonne en s'accompagnant des castagnettes. Don José la regarde en extase.
De très loin,on entend des claírons qui sonnent la retraite. Don ]osé prend le bras de Carmen et 1'oblige à s'arrêter.)

CARMEN
Au quartier! pour l'appel!
Ah, j'étais vraiment trop bête!
Je me mettais en quatre et je faisais des frais
Pour amuser monsieur! je chantais ... je dansais
Je crois, Dieu me pardonne,
Qu'un peu plus, je l'aimais _ . .
Taratata, c'est le clairon qui sonne!
Il part! il est parti!
Va-t'en donc, canari.
(avec fureur, lui envoyant son s/va/eo à la volée)
Tiens! Prends ton shako, ton sabre, ta giberne,
Et va-t'en, mon garçon, retourne à ta caserne.
(...)

Elle disait vrai. ]'aurais été sage de ne plus penser à elle; mais, depuis cette journée dans la rue du Candilejo, je ne pouvais plus songer à autre chose. Je me promenais tout le jour, espérant la rencontrer. J'en demandais des nouvelles à la vieille et au marchand de friture. L'un et l'autre répondaient qu'elle était partie pour Lalorol, c'est ainsi qu'ils appellent le Portugal. Probablement c'était d'après les instructions de Carmen qu'ils parlaient de la sorte, mais je ne tardai pas à savoir qu'ils mentaient.
DON JOSE
Tu me dis de la suivre
Pour que toi tu puisses courir
Après ton nouvel amant.
Non! non, vraiment,
Dût-il m'en coûter la vie,
Non, Carmen, je ne partirai pas,
Et la chaîne qui nous lie
Nous liera jusqu'au trépas ...
(...)

A présent (dit-elle), je n'aime plus rien, et je me hais pour t'avoir aimé. Je me jetai à ses pieds, je lui pris les mains, je les arrosai de mes larmes. Je lui rappelai tous les moments de bonheur que nous avions passés ensemble. Je lui offris de rester brigand pour lui plaire. Tout, monsieur, tout; je lui offris tout, pourvu qu'elle voulût m'aimer encore!
Elle me dit : - T'aimer encore, c'ešt impossible. Vivre avec toi, je ne le veux pas.

CARMEN
Tu me demandes l'impossible,
Carmen jamais n'a menti,
Son âme reste inflexible. Entre elle et toi, c'est fini
jamais je n'ai menti.
Entre nous, tout est fini!
DON JOSE
Carmen, il est temps encore,
O ma Carmen, laisse-moi
Te sauver, toi que j'adore,
Et me sauver avec toi.
CARMEN
Non, je sais bien que c'est l'heure,
Je sais bien que tu me tueras,
Mais que je vive ou que je meure,
Non, non, non, je ne te céderai pas.
DON JOSE
Carmen, il est temps encore,
O ma Carmen, laisse-moi
Te sauver, toi que j'adore,
Et me sauver avec toi.
CARMEN
Pourquoi t'occuper encore
D'un coeur qui n'est plus à toi?
En vain tu dis: je t'adore,
Tu n'obtiendras rien de moi.
C'est en vain.

La fureur me possédait. Je tirai mon couteau. ]'aurais voulu qu'elle eût peur et me demandât grâce, mais cette femme était un démon.
- Pour la dernière fois, m'écriai-je, veux-tu rester avec moi !
- Nonl non! nonl dit-elle en frappant du pied.
Et elle tira de son doigt une bague que je lui avais donnée, et la jeta dans les broussailles.
Je la frappai deux fois.

DON JOSÉ
Je suis las de te menacer.
CARMEN
Eh bien! frappe-moi donc ou laisse-moi passer.
CHOEUR
Victoire! victoire!
DON JOSE
Pour la dernière fois, démon,
Veux-tu me suivre?
CARMEN
Non! non!
Cette bague autrefois tu me l'avais donnée,
Tiens ...
(Elle la jette a la volée. )
DON JOSÉ
(en frappant Carmen)
Eh bien, damnée ...
(Carmen tombe morte. Fanfares et choeur dans
l'arène.)
(...)

Et Mérimée de conclure sur une morale bien conservatrice :

L'ermite était un saint homme. Il a prié pour elle ! Il a dit une messe pour son âme... Pauvre enfant! Ce sont les Calé qui sont coupables pour l'avoir élevée ainsi.


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Carmen est un livre que j'ai lu avec ma classe donc dans le cadre scolaire.
Vu que c'est une lecture de cours, le lire n'a pas été particulièrement agréable. Mais en arrivant à la dernière page, je me suis rendue compte que c'était génial! (C'est vrai que c'est un peu bête de penser ça à la fin de l'historie, je suis d'accord avec vous. Mais bon, mieux vaut tard que jamais)
Mérimée nous relate l'histoire d'une jeune gitane nommée Carmen (d'où le titre) qui se sert des hommes à son avantage.
C'est un personnage hors du commun et emblématique. C'est une séductrice hors-paire qui entraînera tous ses amants vers le Mal, vers la déchéance. C'est aussi une femme aimée de son peuple et qui aime et s'attache aux siens. C'est aussi un symbole de la liberté, valeur qu'elle est prête à tout pour faire respecter. Carment est magique, unique et terriblement fascinante.
Mérimée à un plume que j'aime beaucoup, beaucoup, beaucoup! Il mêle l'ironie et l'humour à le fois, ce qui lui donne un style bien à lui. Il a su me transporter, me faire voyager dans cet univers troublant.
Une lecture que je n'oublierai jamais!
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Prosper Mérimée, avant d' écrire cette nouvelle, a visité deux fois l' Espagne .
Visites effectuées à des époques différentes. Ceux sont ses souvenirs de voyage qui nourriront ce court récit qui symbolise " la passion destructrice " .
En mission archéologique dans le sud de l' Espagne, le narrateur, rencontre dans la campagne sauvage de l' Andalousie, Don José, un bandit recherché, avec qui il noue quelques liens de sympathie. Il protège sa fuite et
lui évite d' être arrêté par les dragons .
La semaine suivante, à Cordoue, le narrateur fait la connaissance d' une jeune et superbe gitane: Carmen . Cette fois, c' est Don José Navarro qui le sauve du guet-a- pens dans lequel la bohémienne, Carmen, voulait le faire
tomber.Quelques mois plus tard , le narrateur rend visite à José, en prison, et cela à la veille de son exécution .Le bandit lui raconte son histoire : brigadier des dragons, il est devenu déserteur, meurtrier, contrebandier et voleur
par amour pour Carmen. Puis délaissé par la belle gitane, il l' a tuée.
C' est le crime passionnel .Carmen est une femme très belle, et ça, elle le sait mais en plus, elle est rusée et connaît les atouts qu' elle possède : elle sait comment s' y prendre avec les hommes et les envoûter : c' est le type
même de la femme fatale !
Mérimée a crée avec Carmen un type de femme fatale qui a eu un succès mondial : un opéra et plusieurs films ont été tirés de cette nouvelle .
En 1875, le compositeur Bizet l' immortalise à son tour en tirant de sa nouvelle Carmen, l' opéra du même nom .
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