Bizarre que cette nouvelle de
Prosper Mérimée ! Au réalisme pur qu'il utilise pour décrire chaque paysage, pratique sûrement entraînée par des années de prospection pour le repérage de monuments historiques en France, il associe une tournure du fantastique assez troublante.
La Vénus d'Ille brille ainsi (selon moi en tout cas) par l'exposition des magnifiques paysages aux alentours du mont Canigou, par l'utilisation sereine des coutumes festives du Sud de la France et par une tranquille montée en puissance de l'intrigue à connotation fantastique. En somme, tout est tranquille, sauf que rien ne l'est ! le rationnel du narrateur se heurte à l'irrationnel des "faits" qu'il nous conte.
Un récit original au possible donc, qui, tout compte fait, n'a peut-être pas d'autre but que de promouvoir le respect de l'amour, ce qui me va très bien comme thème pour une nouvelle fantastique...