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EAN : 9782277300984
92 pages
J'ai lu (01/11/1998)
3.52/5   197 notes
Résumé :
Un notable corse qui n'hésite pas à tuer son fils coupable d'avoir dénoncé titi bandit aux gendarmes, un roi de Suède qui prophétise l'assassinat de son successeur, un jeune officier insouciant qui découvre les horreurs de la guerre, une révolte sur un négrier, un combat naval où l'on expie une déloyauté aux cartes, des matadors mourants. Dans les nouvelles de MosaicIzie, Mérimée fait le tableau de l'énergie individuelle poussée à son comble, en crimes et en vertus.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
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Ce livre contient quatre nouvelles extraites du recueil que l'auteur avait intitulé Mosaïque et qu'on ne trouve plus guère de nos jours qu'accompagnant la nouvelle Colomba, qui ne faisait pas, originellement, partie de ce recueil.

Mateo Falcone est une courte mais puissante nouvelle qui a pour décor le maquis proche de Porto-Vecchio en Corse au XIXème siècle. Mérimée a le talent de savoir évoquer en peu de mots tout un univers corse de cette époque-là, qui est resté bien ancré dans l'imaginaire populaire des non-Corses (et peut-être même des Corses eux-même) et dont Goscinny et Uderzo ont tiré un merveilleux album en les caricaturant et en les tournant en dérision dans Astérix en Corse.
Ici, un bandit est vigoureusement poursuivi par des gardes corses et vient demander asile à la maison de Mateo Falcone, un fier corse réputé pour sa poigne et son coup de fusil sans pareil. Sorti, Mateo laisse sa maison aux bons soins de son fils de 10 ans. Celui-ci, déjà bien roublard pour son âge négocie son aide au fuyard et finit par accepter de le cacher moyennant une belle pièce. Viennent les gardes, sauront-ils amadouer le garçon comme il convient ? Pour ceux qui ne la connaîtraient pas, je vous laisse découvrir la chute, pour le moins... explosive !

Tamango est une nouvelle impitoyable d'un tout autre type, mais absolument flamboyante. Celle-ci aborde avec beaucoup de modernité dans l'analyse la question de la traite des noirs au XIXème siècle. On y voit un certain capitaine Ledoux, vétéran des guerres napoléoniennes, s'établir dans un commerce alors devenu plus délicat que quelques siècles auparavant en raison de la montée croissante des mouvements de protestation contre l'esclavage. Mérimée sait, sans manichéisme, dénoncer farouchement l'esclavage et le laisser-faire des autorités sensées l'interdire, mais aussi montrer que de telles pratiques n'eurent point été possibles sans les connivences et la cupidité des chefs noirs locaux qui témoignent encore plus de mépris pour les esclaves qu'ils vendent que les acheteurs, ce qui n'est pas peu dire. Mérimée nous offre, sans aucune longueur, le détail des marchandages, le rôle de l'eau-de-vie dans les tractations. Pour une histoire de femme, Tamango, le chef indigène qui vend les gens de son peuple sans vergogne, souhaite récupérer l'une de ses femmes qu'il avait abandonnée sous l'emprise de l'alcool. Il va donc poser le pied sur le navire négrier déjà proche du large. Les blancs, vu la carrure athlétique de Tamango, vont songer à l'enchaîner et à en faire un esclave de plus dans la cargaison. Je vous laisse découvrir la suite qui n'est pas sans rappeler l'esprit du personnage de Bug-Jargal de Victor Hugo. En tout cas, une nouvelle féroce et sans compromis d'aucun côté qui est positivement à mettre au crédit de son auteur, tant pour sa dénonciation d'un système que son impartialité dans le traitement du sujet. C'est mon coup de coeur sur les quatre nouvelles.

Avec La Partie de Tric-Trac, on reste dans l'univers maritime. Un lieutenant à l'honneur irréprochable va à la fois se compromettre avec une actrice sulfureuse et dans une interminable partie de tric-trac avec un capitaine hollandais à l'issue de laquelle, pour éviter de tout perdre, il va, lors d'un des tours tricher pour finalement par la suite tout regagner. le hollandais, beau joueur, accepte sa défaite mais se suicide dans la foulée. Notre valeureux lieutenant s'en trouve fort dépité. Mérimée nous offre une montée en puissance bien orchestrée, par contre une fin bâclée très décevante que je vous laisse découvrir.

Enfin, le Vase Étrusque est une histoire d'amour compliquée d'orgueil dans le Paris mondain du XIXème siècle où ce simple objet va prendre des proportions dramatiques jusqu'à sceller tragiquement le destin de deux êtres que tout prédestinait au bonheur. Une sorte de conte de la jalousie ordinaire, à méditer.

En manière de conclusion, j'assigne un quatre étoiles à l'ensemble, ce qui ne signifie pas grand-chose pour un assemblage aussi hétérogène. Individuellement, Mateo Falcone tournerait à mon goût autour de 4 ou 5, Tamango, 5 sans hésitation, La partie de Tric-Trac, à peine 3 et le Vase Étrusque de même, 2 à 3 étoiles. Mais ce n'est bien sûr que mon avis, qui n'engage que moi, autant dire pas grand-chose.
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Très belle nouvelle au ton tragique, qui parle de l'honneur, du respect de la parole donnée, du sens de l'hospitalité et de la sanction qui punit celui qui ne respecte pas ces principes sacrés dans la Corse du 19 ème siècle. Un très grand classique qui entraîne le lecteur dans le maquis aux alentours de Porto-Vecchio.
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Un roman très simple, léger dans le sens positif. Très chouette à lire et pas très long.
Voici une analyse que j'ai faite pour l'école donc à prendre avec des pincettes car assez subjective:
Analyse de « Mateo Falcone »

1.L'auteur:
Prosper Mérimée est un écrivain, historien et archéologue français né le 28 septembre 1803 et mort le 23 septembre 1870. Il est issu d'une famille bourgeoise composée de Jean François Léonor Mérimée, son père, et Anne Moreau, sa mère. ils pratiquent tous les deux une profession liée au dessin, à l'art et sont très cultivés. Dès le plus jeune âge Prosper Mérimée est donc intégré dans un milieu littéraire et artistique grâce auquel il fera beaucoup de rencontres bénéfiques comme Stendhal, Eugénie de Montijo et s'inspirera de Nombreuses personnes comme Walter Scott ou Alexandre Pouchkine.
Son parcours professionnel:
1803: naissance à Paris
1819: études de droit et s'intéresse beaucoup aux langues
1823: obtient sa licence de droit
1825: écriture de textes, de nouvelles
1831: politique: bureau ministériels
1834: inspecteur général des monuments historiques
1842: se consacre à sa carrière d'historien
1844: élu à l'académie française
1853: sénateur
1857: animateur des salons de la cour( dictée)
1870: mort à Cannes

« Mateo Falcone » fut publié en 1829 et plu a énormément de gens comme la plupart de ses écrits étant donné la sobriété de ceux ci. Prosper Mérimée a d'ailleurs dit « J'ai toujours cru que, lorsqu'on est simple et vrai, on est un grand artiste ».
Dans cette nouvelle on suit un père trahi par son père dans les maquis de Porto Vecchio. L'auteur n'était jamais allé en corse avant et pendant l'écriture de ce texte, il y alla seulement 10 ans après sa publication.
Quelques oeuvres de Prosper Mérimée:
1845: Carmen
1837: La Vénus d'ille
1829: Tamango
1829: Vision de Charles XI
1829: Mateo Falcone
1840: Colomba

2.Le titre:
« Mateo Falcone » : nom d'un des personnages principaux qui a une grande influence sur la nouvelle. C'est aussi lui qui réalise une des actions les plus importantes de l'histoire.
Le livre fut publié avec « Moeurs de Corse » pour sous titre, on comprends bien grâce à ce sous titre que la nouvelle se passera en Corse et que on en apprendra sur les habitudes corses. En effet, le récit nous fait part que certaines habitudes, surtout de bandits, mais aussi de personnes lambda.
3.Les personnages:
Fortunato Falcone: il est certainement le personnage principal de cette nouvelle. C'est un enfant de 10 ans, il est assez cupide et se laisse facilement tenter. Il peut se montrer très audacieux et même espiègle, rusé face aux gendarmes mais il est aussi assez soumis et craintif vis-à-vis de son père malgré toute la fierté qu'il a d'être son fils. Il est d'ailleurs, pour son père, l'espoir de la famille, étant le seul garçon, ce qui justifie la pression y les attentes que son père a de lui Son nom, Fortunato, ne traduit pas seulement la fortune de son père mais aussi son destin heureux ou malheureux ( ici malheureux).

Mateo falcone: lui aussi est un personnage principal. C'est un père de famille d'une cinquantaine d'années qui vit noblement. On le décrit physiquement comme le cliché Corse. Mais ses quelques traits physiques et ses aptitudes au tir font allusion au faucon, d'où le nom Falcone. C'est un homme qui sait se faire respecter, il a une réputation et il y tient, quiconque voudra la salir sera puni en conséquence. C'est un bon ami mais un dangereux ennemi. Il est assez cruel et sans pitie, il n'a pas peur de la mort. Par rapport à sa femme et ses filles, il a un comportement machiste, d'où son appétence d'homme fort et fier.

Giuseppa: mère de Fortunato et femme de Mateo, elle est fragile et clairement soumise à son mari elle montre bien la place de la femme au 19eme siècle.

Tiodoro Gamba: cousin de Mateo, il est aussi redouté att les bandits, c'est un homme intelligent, chaleureux, communicatif et assez bavard contrairement à son cousin.

Gianetto Sanpiero: il est fier, courageux et arrogant. C'est aussi un bandit.

4.Les lieux:
Toute l'histoire se déroule en Corse, plus précisément à Porto vecchio, au Nord-Ouest. Beaucoup d'actions se passent dans le maquis, de grandes étendues remplies de verdures, de grands arbres, de buissons et de cépées envahissantes. Un lieu assez mystérieux mais très clair à la fois, on se perd très facilement dans le maquis mais cet endroit regorge de bandits . Toutes les actions se passent à proximité de la maison des Falcone. C'est en 1829 que Prosper Mérimée a écrit cette nouvelle alors qu'il n'avait encore jamais été en Corse. C'est seulement en 1839 qu'il alla pour la première fois en corse. Il a donc écrit ce texte et décrit ces paysages juste à partir de récits ou de son imagination.

5.L'époque:
Le récit se déroule au 19e siècle, c'est à dire l'époque à laquelle cette nouvelle fut écrite. La longueur de la nouvelle st cohérente par rapport au temps de l'action qui est assez court. Ce n'est pas tiré en longueur et c'est efficace.



6.Les thèmes:
L'honneur / la réputation: l'honneur de la famille à une grande place tout au long de la nouvelle, on le lie facilement à la réputation. La famille des Falcone accorde une grande place à leur réputation, il veulent la garder intacte pour se faire respecter ce qui n'est pas toujours facile. Ils ont beaucoup d'honneur et de fierté. Ce qui ne rend pas forcément les relations plus simples. Il est hors de question, pour Mateo, que le nom des Falcone soit sali par sa descendance.

La loyauté >< la trahison: pour Mateo Falcone cela coule de source, ses enfants doivent être loyaux et honnêtes, ce qui ne sera pas le cas de son fils qui sera tué pour sa trahison. Ce sont deux points très opposés et pourtant très liés, on insiste vraiment sur le fait que la manque de loyauté, de fidélité peut être fatal. Il n'y a pas de seconde chance.

Les hiérarchies: chacun des personnages entretient une relation particulière avec chacun d'entre eux. On remarque très facilement une hiérarchie, de la supériorité entre certains héros. Par exemple, Mateo Falcone se montre bien supérieur à son fils et à Giuseppa.Fortunato essaye de se montrer supérieur à Gamba mais ce dernier arrive à le toucher là ou ça fait mal,... et tout le long de la nouvelle on peut observer les différentes relations et leur fonctionnement.

La Corse: on en apprends beaucoup sur la Corse au fil de l'histoire que ce soit au niveau du mode de vie des gens, du lieu où des valeurs de la Corse. On remarque que les Corses sont des gens de parole qui n'ont pas peur de faire couler le sang s'il est nécessaire. On voit que la femme n'est pas mise à l'honneur, que du contraire, elle est très soumise et l'accepte. On en apprends beaucoup sur le maquis et sur le fait que de nombreux bandits s'y réfugient, ce qui montre que lorsqu'on est délinquants en Corse, on a peur pour sa vie.
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Une nouvelle surprenante, tout commence comme un jeu d'enfants, on se laisse gagner par les positions un peu naïves de Fortunato, l'enfant de Matéo, mais déjà on voit qu'il s'initie à bien négocier les affaires surtout à satisfaire les plus offrants, et puis survient comme une subite pluie de pierre, un père qui n'a pas froid aux yeux de brandir son fusil sur son fils et de tirer à bout portant répondant nettement à sa femme qu'il vient de faire justice à son fils traître pour avoir trahi un bandit auprès des gendarmes, ce qui est un déshonneur pour un corse surtout pour un montagnard...
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Pour apprendre l'honneur à son fils, un corse n'hésita pas de tirer sur lui, une nouvelle frémissante!
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Aussitôt que l’interprète eut traduit en français la proposition de Tamango, Ledoux manqua tomber à la renverse de surprise et d’indignation ; puis, murmurant quelques jurements affreux, il se leva comme pour rompre tout marché avec un homme aussi déraisonnable. Alors Tamango le retint ; il parvint avec peine à le faire rasseoir. Une nouvelle bouteille fut débouchée, et la discussion recommença. Ce fut le tour du Noir à trouver folles et extravagantes les propositions du Blanc. On cria, on disputa longtemps, on but prodigieusement d’eau-de-vie ; mais l’eau-de-vie produisait un effet bien différent sur les deux parties contractantes.
Plus le Français buvait, plus il réduisait ses offres, plus l’Africain buvait, plus il cédait de ses prétentions. De la sorte, à la fin du panier, on tomba d’accord. De mauvaises cotonnades, de la poudre, des pierres à feu, trois barriques d’eau-de-vie, cinquante fusils mal raccommodés furent donnés en échange de cent soixante esclaves.
Le capitaine, pour ratifier le traité, frappa dans la main du Noir plus qu’à moitié ivre, et aussitôt les esclaves furent remis aux matelots français, qui se hâtèrent de leur ôter leurs fourches de bois pour leur donner des carcans et des menottes en fer ; ce qui montre bien la supériorité de la civilisation européenne.

TAMANGO.
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Il s’approcha de Fortunato et lui dit :

— Tu es le fils de Mateo Falcone ?

— Oui.

— Moi, je suis Gianetto Sanpiero. Je suis poursuivi par les collets jaunes. Cache-moi, car je ne puis aller plus loin.

— Et que dira mon père si je te cache sans sa permission?

— Il dira que tu as bien fait.

— Qui sait ?

— Cache-moi vite. Ils viennent.

— Attends que mon père soit revenu.

— Que j’attende ? malédiction ! Ils seront ici dans cinq minutes. Allons, cache-moi, ou je te tue.

Fortunato lui répondit avec le plus grand sang-froid :

— Ton fusil est déchargé, et il n’y a plus de cartouches dans ta carchera.

— J’ai mon stylet.

— Mais courras-tu aussi vite que moi ? — Il fit un saut, et se mit hors d’atteinte.

— Tu n’es pas le fils de Mateo Falcone ! Me laisseras-tu donc arrêter devant ta maison ?

L’enfant parut touché.

— Que me donneras-tu si je te cache ? dit-il en se rapprochant.

Le bandit fouilla dans une poche de cuir qui pendait à sa ceinture, et il en tira une pièce de cinq francs qu’il avait réservée sans doute pour acheter de la poudre. Fortunato sourit à la vue de la pièce d’argent ; il s’en saisit, et dit à Gianetto : Ne crains rien.

Aussitôt il fit un grand trou dans un tas de foin placé auprès de la maison. Gianetto s’y blottit, et l’enfant le recouvrit de manière à lui laisser un peu d’air pour respirer, sans qu’il fût possible cependant de soupçonner que ce foin cachât un homme. Il s’avisa, de plus, d’une finesse de sauvage assez ingénieuse. Il alla prendre une chatte et ses petits, et les établit sur le tas de foin pour faire croire qu’il n’avait pas été remué depuis peu. Ensuite, remarquant des traces de sang sur le sentier près de la maison, il les couvrit de poussière avec soin, et, cela fait, il se recoucha au soleil avec la plus grande tranquillité.
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La femme s'avançait courbée péniblement sous le poids d'un énorme sac de châtaignes, tandis que son mari se prélassait, ne portant qu'un fusil à la main et un autre en bandoulière ; car il est indigne d'un homme de porter d'autre fardeau que ses armes. (p. 63)
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En sortant de Porto-Vecchio et se dirigeant vers l’intérieur de l’île, on voit le terrain s’élever assez rapidement, et après trois heures de marche par des sentiers tortueux, obstrués par de gros quartiers de rocs, et quelquefois coupés par des ravins, on se trouve sur le bord d’un mâquis très-étendu. Le mâquis est la patrie des bergers corses et de quiconque s’est brouillé avec la justice. Il faut savoir que le laboureur corse, pour s’épargner la peine de fumer son champ, met le feu à une certaine étendue de bois : tant pis si la flamme se répand plus loin que besoin n’est, arrive que pourra ; on est sûr d’avoir une bonne récolte en semant sur cette terre fertilisée par les cendres des arbres qu’elle portait. Les épis enlevés, car on laisse la paille, qui donnerait de la peine à recueillir, les racines qui sont, restées en terre sans se consumer poussent au printemps suivant des cépées très-épaisses, qui en peu d’années parviennent à une hauteur de sept ou huit pieds. C’est cette manière de taillis fourré que l’on nomme mâquis. Différentes espèces d’arbres et d’arbrisseaux le composent, mêlés et confondus comme il plaît à Dieu. Ce n’est que la hache à la main que l’homme s’y ouvrirait un passage, et l’on voit des mâquis si épais et si touffus, que les mouflons eux-mêmes ne peuvent y pénétrer.

Si vous avez tué un homme, allez dans le mâquis de Porto-Vecchio, et vous y vivrez en sûreté, avec un bon fusil, de la poudre et des balles ; n’oubliez pas un manteau bien garni d’un capuchon, qui sert de couverture et de matelas. Les bergers vous donnent du lait, du fromage et des châtaignes ; et vous n’aurez rien à craindre de la justice ou des parents du mort, si ce n’est quand il vous faudra descendre à la ville pour y renouveler vos munitions.
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Sans jeter un coup d’oeil sur le cadavre, Mateo reprit le chemin de sa maison pour aller chercher une bêche afin d’enterrer son fils. Il avait fait à peine quelques pas qu’il rencontra Giuseppa, qui accourait alarmée du coup de feu.

« Qu’as-tu fait ? s’écria-t-elle.

- Justice.

- Où est-il ?

- Dans le ravin. Je vais l’enterrer, il est mort en chrétien; je lui ferai chanter une messe. Qu’on dise à mon gendre Tiodoro Bianchi de venir demeurer avec nous. »
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