C'est la dernière décennie du XVIe siècle.
Henri IV est roi de France.
Philippe II est roi d'Espagne.
Clément VIII est pape.
Et le marquis Pierre de Siorac a la quarantaine.
La dernière ligne de cette intro paraît moindre mais il s'agit de notre Pierre. Celui qui nous fait vivre l'histoire depuis quelques temps déjà au travers de ses mémoires.
Tout lecteur arrivé à ce tome 6 le connaît par coeur et aime à vivre
L Histoire à ses côtés.
Il est avant tout royaliste et de suite après, passionné par la gent féminine. Ses missions au service du roi vont faire défiler sous nos yeux le siège de Laon, le procès des jésuites, la tentative d'assassinat d'Henri IV par Jean Chatel. On va même aller jusqu'à Rome pour assister à la cérémonie d'absolution d'Henri IV par Clément VIII. On va même aller jusqu'à El Escorial en Espagne durant les derniers jours de vie de Philippe II d'Espagne. Trépas qui, hasard du calendrier, survient quelque mois après l'édit de Nantes.
Un siècle se termine.
Un siècle marqué par l'ultraviolence qu'ont engendrée les religions et qui finit sur un appel à la tolérance. Mais en lisant ce genre de roman où le temps s'écoule jour après jour, on ne peut que réaliser à quel point un édit ne suffira pas à tout changer du jour au lendemain. Comme l'entrée d'Henri IV dans Paris n'a pas résolu sa légitimité aux yeux de tous les Français.
Un siècle que Pierre de Siorac termine en pensant que ses années les plus fougueuses sont derrière lui. La nostalgie semble pointer son nez, et dit en langage
Robert Merle, j'ai réalisé qu'il sera triste d'apprendre la mort de pas mal de personnages.
Parce que tout lecteur arrivé à ce tome 6 est autant attaché au clan Siorac qu'à la découverte de l'Histoire.