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Fortune de France - 13 volumes tome 8 sur 13
EAN : 9782253136811
539 pages
Le Livre de Poche (01/03/1995)
4.15/5   380 notes
Résumé :
Henri IV est tombé sous le poignard de Ravaillac. Le roi Louis XIII n’a que neuf ans. Et une mère, Marie de Médicis, qui entend bien conserver le plus longtemps possible, au profit du Florentin Concini, la réalité du pouvoir…
Le chevalier Pierre-Emmanuel de Siorac est le témoin des sept années au cours desquelles l’enfant-roi, qu’il sert avec un dévouement absolu, va en secret tisser son réseau, s’initier aux affaires du royaume, jusqu’au coup de force qui l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Ce tome commence avec l'exécution de Ravaillac le 14 mai 1610 et finit avec l'assassinat du Maréchal de France, Concino Concini, le 24 avril 1617.

Sept années où on est aux côtés du petit Louis XIII grâce à notre narrateur, Pierre-Emmanuel de Siorac, qui est à son service.
De son sacre, alors qu'il n'a même pas 10 ans, jusqu'à sa reprise des rênes le 24 avril 1617, mettant fin à l'époque pas très glorieuse de Marie de Médicis.

Que de détails sur ces jeux politiques.
Avides d'argent, de loyauté, de pouvoir ou d'amour, on approche beaucoup de personnages historiques pour notre plus grande avidité de savoir.

Que ce soit pour apprendre l'origine du nom de la rue Dauphine à Paris, ou pour assister à l'échange de deux princesses sur une île au milieu de la Bidassoa, rivière frontière entre la France et l'Espagne, il y a franchement de quoi régaler le lecteur un tantinet curieux.

Ah oui ! C'est également le tome dans lequel le Baron de Mespech fête ses cents ans. Ce n'est pas un personnage historique mais on l'aime, puisque c'est avec son "livre de raison" que la saga avait commencé.
Comme le temps passe...
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Poursuivant ma lecture de la prodigieuse saga de Robert Merle "Fortune de France" je quitte la période tourmentée des guerres de religion pour aborder l'âge classique et le 17ème siècle suivant les traces de Pierre-Emmanuel de Siorac , le fils de ce Pierre que nous avons suivi avec un plaisir gourmand au fil des premières "saisons", alors qu'il s'attache au service d'un jeune garçon solitaire à qui il a fait cadeau d'une petite arbalète et qui n'est rien moins que le futur Louis XIII.
Avec son talent de conteur hors pair, Robert Merle fait ici découvrir à son lecteur les coulisses de la Cour pendant la Régence de Marie de Médicis et donne vie aux personnages historiques du temps en les intégrant dans une riche trame narrative.
Quelle triste enfance a connue l'héritier de la couronne de France, trop tôt privé d'un père tant admiré, mal aimé par une mère indigne qui ne cessera de l'humilier et de le maintenir sous sa coupe, privé de tout soutien amical ou fraternel ! Dès son plus jeune âge il devra s'habituer à dissimuler ses émotions et à se méfier de tous et la situation de cet enfant perce le coeur tant le malheur émeut quand il frappe les plus jeunes.
C'est un portrait à charge de Marie de Médicis qui est présenté dans le roman qui nous la montre incapable politiquement, vaniteuse, sotte et désagréable envers tous. le couple Concini qui gravite dans son orbite s'enrichit aux dépens du royaume et multiplie les exactions ce qui provoque émeutes et révoltes mettant en péril l'unité du pays.
Au milieu de cette période troublée, Pierre-Emmanuel vit une belle histoire d'amour avec celle qui devait lui enseigner l'allemand et sympathise avec le Médecin du Roi, ce fameux Heroard qui a laissé tant de détails précis sur la santé de son patient.
Quelle meilleure façon de découvrir l'histoire de France que de se plonger dans un roman écrit d'une plume vive et alerte, qui présente un récit foisonnant et ne laisse jamais le lecteur se détourner en chemin tant le texte se lit avec plaisir.
On n'a qu'une envie quand on est parvenu à la fin de ce volume, c'est de découvrir la suite sans tarder... Et c'est là le meilleur hommage qu'un lecteur puisse rendre à un romancier!
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J'avais déjà lu ce tome de la saga "Fortune de France " dans mon adolescence, mais quel plaisir de relecture.
Je crois que mon amour pour la plume de l'auteur ; qui allie si bien vieux français et langue d'oc; et ma tendresse pour le roi Louis XIII sont indéfectibles et immémoriaux.
Ici, nous est conté dans "L'Enfant Roi "les jeunes années de ce roi.
De 9 ans, l'âge auquel le couteau de Ravaillac le sépara à jamais de son bien aimé père Henri IV jusqu'à sa prise de pouvoir en sa quinzième année.
Comment ne pas s'attacher a ce tout jeune enfant.
Mal aimé, brimé, et humilié par sa mère la redoutable Marie de Medicis qui préfère le pouvoir et la pécune à l'amour filiale.
Entouré de forces halouses et hostiles, il doit faire face à l'impudence des époux Concini et des Grands prêt à dévorer son royaume. le clergé n'est d'ailleurs pas en reste plus soucieux des droits de l'Eglise que des siens.
Louis n'est pas un grand parleur. Souffrant de bèguement, il est sciemment tenu dans l'ignorance et infantilisé. Il cache pourtant une riche personnalité, une vivacité d'esprit et une mémoire remarquable.
Il tient en très haute estime ses prérogatives royales. Sa clairvoyance et sa fermeté annonce déjà le style mesuré et majestueux qui sera celui de son illustre fils.
Heureusement dans ce dedale périlleux de la Cour il trouvera quelques personnes dévouées toujours désireuses de le secourir dans le desert de son existence.
Le narrateur temoin déjà croisé dans le précédent tome "La volte des vertugadins" est de ceux-là.
Pierre Emmanuel, chevalier de Siorac est fraîchement nommé Premier gentilhomme de la Cour du roi grâce au soutien de sa truculente "marraine", la Duchesse de Guise.
Basé sur une documentation foisonnante ponctuée de piquantes anecdotes, une langue drue et verte non sans humour et des portraits précis et pétillant ce roman ravira les amateurs d'Histoire et d'intrigues.
Les quelques 500 pages se lisent à bride abbattue et l'on trepigne telle la splendide jument alezan du narrateur de chevaucher tambour battant vers le prochain tome qui je l'espère sera riche en nouvelles aventures.
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Tome n°8 de la série "Fortunes de France"
Pierre Emmanuel de Siorac est gentilhomme à la chambre du roi, Louis XIII qui à la mort de son père Henry IV n'a que que neuf ans.
Pierre-Emmanuel sera le témoin de la régence de Marie de Médicis et de ses excès, comme de la montée en puissance du roi et de sa prise de pouvoir.
Il s'agit bien sûr d'un roman historique bien sûr, mais très orienté sur la notion de comédie du pouvoir, les luttes et les intrigues politiques. Mais que retient-on d'autre de l'histoire que ces coups-bas, rumeurs et intrigues ?
Les temps ont-ils bien changé, d'ailleurs et que laissera notre histoire contemporaine aux manuels ou livre d'histoire du futur ?
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Henri IV est tombé sous le poignard de Ravaillac, il laisse un roi de neuf ans soumis à une régence dominée par Concini.
Le chevalier Pierre-Emmanuel de Siorac est témoin, sous la plume talentueuse de Robert Merle, des sept années que Louis XIII va mettre à s'affirmer comme roi de France.
Ce huitième chapitre de la série "Fortune de France" est passionnant, la description de la cour qui en est faite est époustouflante de vie et de précision. Depuis Maurice Druon et ses rois maudits, la littérature n'avait jamais aussi bien fêté L Histoire.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
- La cour, Madame, n'est pas seulement un lieu où l'on balle et danse - le haut-de-chausse courant après le vertugadin et le vertugadin ne fuyant point si vite qu'il ne puisse être rattrapé. On s'y coupe aussi fort galamment la gorge pour des querelles de néant. Pas moins de quatre mille gentilshommes trouvèrent la mort en duel sous le règne du feu roi. [Henri IV]
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À cette difficulté s'en ajouta une autre. Vitry était fort connu et aimé à la court,étant bon compagnon, et ceux qui le croisaient le voulaient saluer, embrasser et avec lui gausser. Et à tous Vitry dissimulant sa fiévreuse impatience, criait : >pour contenir la suite de Conchini, laquelle pourtant était trop stupéfaite pour réagir, tant est que le seul mot de Roi suffisait à la paralyser. Seul Monsieur de Saint-Georges tira à moitié son épée, mais se voyant seul à le faire, il rengaina. Le visage défiguré et sanglant de Conchini était noir de poudre, tant les coups de pistolets avaient été tirés de près. Irrité de ce cadavre fût assis, Vitry le poussa du pied. Il roula et s'affaissa, la face touchant le plancher sali du pont dormant. Dans ce mouvement, une des galoche que Conchini avait mis par-dessus ses chaussures pour les protéger de la boue, s'échappa de son pied, passa sous la balustrade du pont et chut dans les douves. Étant tombée du bon côté, elle ne s'enfonça pas aussitôt, mais flotta quelque instant dans l'eau noirâtre.
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Du diantre si je sais pourquoi, en les cinq années qui suivirent mon installation au Louvre, les étés devinrent en Paris si étouffants et les hivers, si froidureux. Mais c'est un fait que le ciel, en ces temps-là, fut comme dégondé de ses naturelles humeurs et alla sans cesse au démesuré, comme en novembre 1613, où gel sur Paris et glace épaisse d'un pouce sur la rivière de Seine firent leur subite, et par malheur, durable apparition.
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Je me souviens avoir entendu à la télévision un souverain arabe dire que dans son pays les épouses des rois n'étaient jamais admises à jouer un rôle politique, et qu'il en allait beaucoup mieux ainsi, l'exemple de la France étant là pour prouver que les régences féminines aboutissaient à des désastres.
Voire ! Blanche de Castille gouverna avec beaucoup d'énergie et de clairvoyance, et laissa à Saint-Louis un royaume pacifié.
Catherine de Médicis, à la mort d'Henri II, fit face avec beaucoup d'habileté à une situation dramatique.
Et Anne d'Autriche, bien qu'assez légère de cervelle,eut la sagesse, quand le sceptre lui échut, de laisser gouverner Mazarin.....
(extrait de l'avant-propos inséré en début de l'édition de poche parue en 1993)
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- Sire, dit le chambellan avec une certaine gêne, car la gaîté de l'enfant ne lui avait pas échappé, il n'est pas nécessaire que vous dormiez maintenant, mais seulement quand les évêques entreront dans ce cabinet, car ils sont censés vous réveiller, vous soulever et vous mettre debout.

- Eh quoi! Monsieur le Grand Chambellan, dit Louis, ne peux-je me lever moi-même?

- Non, Sire, ce n'est pas l'usage en cette grande occasion. Toutefois, quand les évêques vous soulèveront, il ne faudra pas vous faire trop lourd, car les évêques n'ont pas beaucoup de forces, étant vieils et mal allant.

- Je m'en souviendrai, dit Louis.
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Videos de Robert Merle (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Robert Merle
https://www.laprocure.com/product/458979/amis-martin-la-zone-d-interet https://www.laprocure.com/product/374972/merle-robert-la-mort-est-mon-metier
La Zone d'intérêt - Martin Amis - le livre de poche La Mort est mon métier - Robert Merle - Folio
Quel est le lien entre “La Zone d'intérêt” de Martin Amis écrit il y a quelques années, et “La Mort et mon métier” écrit par Robert Merle en 1952 ? On évoque un sujet d'une grande lourdeur. On est pendant la guerre dans le milieu concentrationnaire. Ce n'est pas un témoignage de la vie dans un camp de concentration, c'est presque pire que cela. C'est le quotidien de celles et ceux qui participent à faire en sorte que ce terrible rouleau compresseur qu'est le monde concentrationnaire, ils fonctionnent au quotidien (...). Des lectures qui semble nécessaire. Martin Amis, “La Zone d'intérêt” au Livre de poche. “La Mort est mon métier”, Robert Merle, chez Folio. Stéphane, libraire à la Procure Paris
+ Lire la suite
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Roman historique lauréat du prix Goncourt publié en 1949 racontant la retraite d'un groupe de soldats français lors de la défaite franco-britannique lors de la seconde guerre mondiale. Mon titre est "week-end

chez ma mère'
à Deauville'
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