L'Idole

J ai tout simplement adoré.
Robert Merle a réussi m emmener à la cour du Vatican et de ses multiples intrigues, ainsi que de son ascendance sur la vie amoureuse des nobles et du peuple romain.
C est un roman dont je ne me suis pas lassée, étant curieuse des rebondissements qui allaient se produire.
La rédaction du vote papal est un petit bijou d authenticité.

Alors que je ne connaissais pas du tout Robert Merle et ses romans, je dois reconnaitre que l'Idole est vraiment un chef d'oeuvre du roman historique. Non seulement il est basé sur des faits réels (évidemment romancés) largement étayés ce qui démontre un grand travail de recherche de la part de l'auteur, mais également la plume de celui-ci est incroyable. L'écriture est riche et pourtant très fluide. le parti pris de raconter la vie de Vittoria par vingt protagonistes de son entourage plus ou moins proches, avec chacun son avis sur celle-ci, permet au lecteur de découvrir un portrait de la jeune femme beaucoup plus complet que ne l'aurait fait un récit à la première personne.
Mais au delà de la vie de Vittoria et de son amour pour le prince Paolo Orsini (car c'est bien là l'objet du récit), Robert Merle dresse un portrait de l'Italie du XVIe siècle et de ses moeurs complexes. Les nombreuses injustices envers les femmes, les pauvres, les juifs, et tant d'autres, le fonctionnement de l'Italie et de l'Etat pontifical, les règles tacites plus ou moins respectées, les moeurs tantôt strictes, tantôt libérées... J'ai acquis énormément de connaissances grâce à ce roman.
Pour conclure, j'ai adoré ce roman qui, au travers d'une belle et dramatique histoire d'amour, m'a permis de découvrir l'Italie de la Renaissance et un merveilleux et très talentueux auteur.

D'un fait réel - l'histoire d'amour entre Vittoria Accoramboni et Paolo Giordano Orsini - Robert Merle propose un excellent roman historique.

Le cadre l'Italie du XVIeme siècle. Rome sous les pontificats de Grégoire XIII puis de Sixte Quint. Les Medicis -belle famille de Paolo - très influents notamment auprès de Grégoire XIII.

La très belle Victoria entame un liaison avec Paolo. Mariée à Francesco Peretti c'est une femme adultère, situation insupportable dans un monde dominé exclusivement par les hommes, notamment les religieux.

En 1585, Veufs ils obtiendront de Sixte Quint l'autorisation de régulariser la situation.

La construction de l'ouvrage est très intéressante. Outre 14 chapitres, l'histoire nous est contée par les vingt protagonistes principaux. Les événements sont présentés en fonction du clan auquel appartient le narrateur.

Très bon livre qui fait passer d'excellentes heures de lecture.

Un très beau roman écrit à plusieurs voix et qui nous plonge dans l'Italie du XVIème siècle en nous livrant un magnifique portrait féminin. Plus roman d'amour que roman d'histoire, il nous interroge sur la tendance à objectifier la femme quand sa beauté fascine trop. Robert Merle est décidément un immense auteur qui repose définitivement au panthéon de mes auteurs favoris.

Robert Merle a un don fou pour nous emmener dans le passé.

A travers différents personnage, on capte les multiple facette d'un personnage qui lui, ne parlera jamais au lecteur. Ça ne l'en rend que plus fascinant.

Robert Merle, qui nous a éblouis avec ses "Fortunes de France", dresse ici le portrait de Bianca, si belle qu'on se tuerait pour elle. Ce sera sa gloire et sa malédiction, à travers l'Italie morcelée des Etats-Nations. Il n'y a que du plaisir à lire ce livre, on s'y croit, on conait les famille Italiennes et leurs rivalités, les jeux de pouvoir, la chute aussi, puis le retour en grâce dans un vaste mouvement de vases communicants.

Robert Merle est un maître, et il le prouve encore une fois

Magnifique histoire d'amour entre Vitoria et le prince Paolo.
Dans la description qu'en fait l'auteur elle ressemble à s'y méprendre à la signora présentée régulièrement par Sandro Botticelli.. Voire à l'égérie des nobles et par conséquent des peintres, à savoir Simonetta Vespucci !
Style flamboyant et sobre à la fois, une écriture proche du réalisme et pourtant nous avons l'impression d'assister à la représentation d'un opéra.
Aventure, intrigues, de l'amour, de l'émotion et pas de quartier pour un éventuel romantisme dans la mesure ou les gentils comme les méchants trépassent....
Pas de happy end et c'est tout à l'honneur de l'auteur.
Magistral !!

L'Idole, c'est de la fiction historique. À savoir si tous les personnages ont existé ou non, peu importe. La vérité historique, de toute façon, est toujours a mettre en perspective.

C'est Stendhal qui relata les aventures de l'héroïne Vittoria mais pas sous la forme du roman mais sous la forme obscure d'une hypothétique traduction de texte qu'un vieux patricien de Mantoue lui aurait laissé traduire quelques historiettes. le procédé me fait penser à ce qu'à fait Jostein Gaarder avec Vita Brevis. Mais je m'égare.

Dans L'Idole, Robert Merle reprend cette histoire mais fait plus encore. Il dresse le portrait, le large portrait d'une période historique riche en évènement.

J'ai beaucoup aimé la manière dont Robert Merle a enrichi la narration en mettant en scène plusieurs voix, plusieurs points de vue qui se répondent, se stimulent et décuplent le prisme de le perception du lecteur sur un évènement. D'autant que ce procédé est réalisé avec beaucoup de justesse et de finesse dans les enchainements. Avec ça, L'Idole se lit très bien (alors que cela aurait put être pompeux), il n'en est rien. Les personnages sont très intéressant et nous donne chacun à connaître plus intimement leur personnalité.
La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/l-idole..

Un roman fascinant...

C'est tout un univers, celui d'une Italie aux passions exacerbées que nous dévoile Robert Merle avec un rare talent. Un monde hypocrite, cruel, sans pitié et profondément misogyne: en effet le meurtre de la femme adultère est considéré comme "normal", voir même attendu.

Le roman se base sur des points de vue multiples, on suit divers personnages qui tous réunis retracent l'histoire, ou plutôt peigne le portrait de Vittoria, l'idole. Certains sont très sympathique comme le malheureux Bargello dont la mort m'a parue bien cruelle et d'autres tout simplement odieux.

Et très rapidement dans le tournoiement de ces "caméras" nous sommes prisonniers de son histoire jusqu'au dénouement, qui quoique ne surprenant que peu, n'en reste pas moins tragique.


Et puis, c'est aussi un peu une leçon d'histoire que nous offre Robert Merle, entre deux lignes et sans lourdeur.

Bref un coup de coeur, tant par le style que par l'intrigue.