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EAN : 9782020558693
152 pages
Seuil (05/09/2002)
4.32/5   25 notes
Résumé :

" Ugly, c'est mon petit frère... Ugly et moi, on regarde souvent la télé, Ugly la regarde, mais c'est tout. Des fois, même, il se trompe. Il regarde le linge tourner dans la machine à laver... " Si ce n'était que cela... Mais entre deux grognements et quelques mouvements désordonnés de ce qui lui reste de corps, le petit monstre n'est jamais à court d'imagination pour semer la panique. Et les catastrophes de s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ugly, en temps normal, mange des bonbons qui font dormir, fait de la mousse qui sent mauvais avec sa bouche, n'a pas besoin de chaussures parce qu'il n'a pas de jambes, lèche son vomi, dort attaché dans le placard…

Mais Ohmondieumondieumondieu !

Il met le feu à l'appartement avec mamie dedans, il dézingue tonton (« heureusement qu'il a une moustache sinon je l'aurais pas reconnu mon Tonton. Toute sa figure c'était comme du steak tartare avec deux gros oignons blancs qui pendaient et qui étaient ses yeux »), un bébé y passe, un camarade à lui perd un bout de tête, il essaie de redémarrer papy avec les fils d'une batterie et une prise de courant, il refait le sourire du docteur… jusqu'à l'horreur finale, que je ne raconterai pas.
Tout cela est raconté par sa petite soeur, la seule vraiment normale et équilibrée de la famille.

Bon, il faut être capable de rire de tout.
Mais, avec une telle accumulation d'horreurs, oui, j'ai vraiment ri ! Et pourtant j'étais dans un état dépressif (passager) à l'époque où je l'ai lu, dans une chambre d'hôpital d'ailleurs.

Ce livre est en fait un recueil d'histoires présentées sous forme de feuilleton radiophonique, sur France-Inter en 1986.

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L'ours en peluche et la candeur décalée de la jeune narratrice tranchent avec l'horreur de la situation. le style est oral, la ponctuation quasi inexistante, onomatopées, répétition, vocabulaire limité: c'est bien elle que l'on entend, que l'on voit.
Et ça marche - jusqu'à un certain point, qui variera d'un lecteur à l'autre. Quand l'impression d'une certaine complaisance dans l'atroce s'impose. Quand on repense à la construction plus subtile de Journal d'un monstre (Richard Matheson), ou les jeunes personnages plus complexes de Jean Vautrin (Billy-Ze-Kick ou Bloody Mary).
Paradoxalement, les jeunes lecteurs y trouveront peut-être le plus leur compte, à la condition qu'ils sachent où ils mettent les pieds: pour une fois, la mort, la douleur et l'impuissance sont abordées sans un seul vampire!
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C'est une putain de claque.

14 chapitres découpés en autant de nouvelles toutes plus horribles les une que les autres. 14 histoires racontées par la même narratrice qui explique son contexte familial et donne des anecdotes horribles sur un ton pur et enfantin. 14 contes tous plus démentiels les uns par rapport aux autres, qui vous plongent dans un univers où le glauque flirte avec le sordide. Ça vous colle à la peau, ça vous pénètre comme un tentacule visqueux et ça s'empare de vous.

Le tout est distillé sans temps mort, sans retour en arrière, avec ce sentiment indéfinissable qui te fait sourire devant l'innocence poétique du propos en espérant que ça ne va pas aller là où ça semble se diriger.
Et pourtant si. Et quand on croit avoir touché le fond, on s'aperçoit qu'on peut encore tomber plus loin, creuser plus, s'horrifier plus... en sentant ce sourire qu'on a pourtant sur le visage se tordre, s'afficher de plus en plus en rictus "malaisant" qui vous tire la peau.

Au début, on rit de cette candeur niaise, au milieu, on sourit devant la gratuité et l'horreur de l'écrit. Au final, reste un sentiment diffus de terreur poisseuse qui reste encore longtemps devant les yeux alors que le livre est refermé.

Sincèrement ? Je crois que j'ai enfin compris ce que ressentent les personnages de l'univers de Lovecraft quand ils sombrent.

J'ai adoré. Mais je ne le prêterai pas à n'importe qui.
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Cultissime... je viens de relire 22 ans après... un exorcisme auto-administré par un journaliste dont le regard sur la société n'est plus à expliquer.

Une thérapie pour burnouté, une source d'inspiration pour psychopathes et cyniques en tout genre.

Du pure deuxième degré dont je ne me lasse pas...

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
" Je suis toute seule. J'ai treize ans et les vers de terre recouvrent tout de même les fenêtres. Je les sens qui se grouillent sur mes jambes partout. Ils vont me remplir la bouche et me boucher les yeux. Ça fera comme de la nuit.

p11
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" Le téléphone sonne et personne ne peut lui répondre. Moi je dois pas bouger. Maman est occupée à pousser des hurlements avec un marteau pour casser les tiroirs. Elle comprend plus le téléphone. "

p 57
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On ne voit bien qu'avec les yeux du cœur. Il faut que les aveugles arrêtent de se plaindre.
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