AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Dominique Mermoux (Autre)Baptiste Beaulieu (Autre)
EAN : 9782810202508
168 pages
Rue de Sèvres (12/05/2021)
4.33/5   246 notes
Résumé :
Lorsqu'il découvre dans une vieille malle trois carnets renfermant des lettres d'amour, le père de Baptiste sombre dans une profonde mélancolie. Baptiste, lui, tombe des nues : Moïse, son grand-père, y raconte toute l'histoire de sa vie. Plus incroyable encore, Moïse adresse son récit à une inconnue : Anne-Lise Schmidt. Naviguant entre les grands drames du XXe siècle et des témoignages d'aujourd'hui glanés dans une tentative éperdue de faire passer un message à son ... >Voir plus
Que lire après Entre les lignesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (57) Voir plus Ajouter une critique
4,33

sur 246 notes
5
37 avis
4
15 avis
3
2 avis
2
2 avis
1
0 avis
Un grand merci à Babelio et aux éditions Rue de Sèvres...

Ce n'est pas pour une visite médicale que Jean se rend dans le cabinet de son fils, Baptiste, mais pour lui apporter des dizaines de lettres consignées dans trois carnets. Toutes adressées à la même personne, une certaine Anne-Lise Schmidt, et écrites à la même date au fil des ans. Jean est tout retourné d'apprendre que son père, Moïse, aujourd'hui décédé, lui a menti pendant des années. Si chamboulé qu'il en fait un malaise. Il est aussitôt transporté à l'hôpital. Là-bas, Baptiste croise sa mère qui l'informe que son Jean était si obsédé par ces lettres qu'il en oubliait de prendre son traitement pour le coeur. Et s'il en parlait en permanence, il avait concrétisé son projet de partir sur les traces de son enfance, notamment dans un petit village des Ardennes puis en Allemagne. Évidemment, son séjour à l'hôpital va compromettre son grand projet. Aussi Baptiste, une fois dans la chambre de son père, lui propose-t-il de partir là-bas à sa place. C'est à la lecture des carnets de Moïse que le jeune homme va sillonner les routes...

Quel plaisir de se replonger dans le roman de Baptiste Beaulieu, Toutes les histoires d'amour du monde, en mode graphique, cette fois-ci ! En compagnie de Baptiste, l'on part sur les traces de Moïse, son grand-père. Homme pourtant très taiseux et peu chaleureux, c'est un tout autre homme que son fils et son petit-fils découvrent à travers ses lettres si tendres. Qui est cette Anne-Lise Schmidt ? Pourquoi lui écrire une fois l'an, tous les 3 avril ? Et où est-elle maintenant ? Ce périple sera pour le jeune homme l'occasion de découvrir le passé si secret de son grand-père mais aussi celle de se rapprocher de son père, avec qui les relations sont tendues depuis des mois. le scénario, très fidèle au roman, est passionnant de bout en bout, intense et pétri d'humanité mais aussi d'amour. le parcours de Moïse est aussi incroyable qu'émouvant. Déjà aux commandes d'un autre roman de Baptiste Beaulieu, Les milles et une vies des urgences, Dominique Mermoux signe là encore une très belle adaptation. Entre passé et présent, il alterne habilement aussi bien le trait, élégant et tout en finesse dans le passé, les couleurs (bichromie et ton sépia pour le passé), la mise en page plus aérée ou encore la typographie.

Une magnifique adaptation, bouleversante et d'une grande justesse...
Commenter  J’apprécie          720
Les secrets de famille sont un thème récurrent dans les romans et cette bande dessinée, adaptée d'un roman de Baptiste Beaulieu est particulièrement émouvante.
A la mort de son père Moïse, Jean découvre des lettres que ce dernier avait écrit tout au long de sa vie à une certaine Anne-Lise, et qu'il n'avait jamais envoyé.
Ayant des soucis cardiaques, c'est à son fils Baptiste qu'il va demander d'enquêter sur cette Anne-Lise inconnue à qui son père a écrit durant plus de 60 ans.
Nous allons donc parcourir la vie d'un homme ayant connu les deux guerres mondiales et ayant ensuite caché un lourd secret à toute sa famille durant plus d'un demi-siècle.
Les dessins sont dans des coloris différents selon que l'on suive la vie de Moïse durant le début de ce siècle, ou les recherches de Baptiste, qui se passent à notre époque.
J'ai été très touchée par cette histoire, une histoire d'amour, de souffrance, de secrets et de chagrins.
Commenter  J’apprécie          350
Un roman graphique que je vous conseille vivement ; pour le formidable trait, le dessin au crayon sensible et attendrissant de Dominique Mermoux, mais surtout pour une histoire poignante qui est un lourd secret de famille, enfoui et difficilement racontable ; celle du grand-père de l'auteur Baptiste Beaulieu. Cet album est une interprétation graphique de son roman.
Certes, il contient beaucoup de tristesse et le lire est douloureux ; j'en ai le visage encore tendu et les larmes prêtes à jaillir de mes globes oculaires. Mais la compassion dans laquelle je baigne m'apporte aussi de la joie en retour. Pas tout à fait de la joie car le sujet est grave ; de l'amour mêlé à ce sentiment par lequel on est porté à ressentir la souffrance d'autrui et tenté d'y remédier.
J'avoue que je n'ai pas pu le lire d'une seule traite ; il fallait que je stoppe la lecture, que me lève régulièrement, que je marche quelques pas et que je respire. ENTRE LES LIGNES est un vrai concentré de malheurs apportés par la guerre, et de tristesse et d'amertume amenés par le destin. Ce serait comme une boîte de lait concentré ouvert longtemps après sa date de péremption ; le temps à confit les sentiments et les souvenirs. Ils se répandent, éclatent, débordent… ad nauseam, violemment, sans retenue.
Ces amours perdues sont d'atroces rendez-vous manqués avec le bonheur (avant le portable et les numéros vite échangés) ; on laisse filer du bout des doigts celle que l'on aime éperdument ; on a que le prénom, que la ville ou le quartier de l'être aimé imaginant que jamais on ne puisse être séparé, par rien ni personne, mais quand l'ultime rendez-vous sensé être celui où l'on échangera ses coordonnées n'a pas lieu en raison d'un car qui ne passe pas, d'un train supprimé, d'un avion en retard… ou d'une bombe qui tombe au mauvais moment et au mauvais endroit, alors c'est la fin.
D'autres amours contrariées ont été contées. Comme l'idylle de François Cavanna et sa Maria, perdue sur les ruines d'autres champs de bataille ; Cavanna qui a « connu l'amour et l'a perdu » [Les Russkoffs].
Des chagrins d'amour qui (nous) laissent inconsolables.

Je pleure encore comme celui qui sait que le bonheur est un projet surhumain, sur cette terre.
Commenter  J’apprécie          210
Une histoire qui m'a vraiment happée du début à la fin visiblement adaptée d'un roman que je n'ai pas lu. Jean a retrouvé des lettres de son père décédé écrite à une certaine Anne-Lise. Ce qu'il lit lui fait un tel choc qu'il est hospitalisé et n'a que le recours de demander de l'aide à son fils. Baptise va suivre les traces de son grand-père qui va l'amener jusqu'en Allemagne. Roman graphique alterné par deux époques. Avant tout une grande histoire d'amour. Touchant, bouleversant, grandiose.
Commenter  J’apprécie          290
J'ai rarement lu une oeuvre aussi intense, aussi dramatique également sur les conséquences de la guerre dans une vie personnelle.

Un vieil homme semble avoir un secret puisqu'il écrit chaque année à une date anniversaire à une Anne-Lise. On découvrira progressivement au fil de l'eau la place de cette femme dans sa vie.

Il y a un aller-retour entre le présent et le passé dans l'Allemagne de la Seconde Guerre Mondiale. On se rend compte que la France avait une réelle haine pour l'Allemagne au sortir de cette nouvelle guerre destructrice. Cela n'a pas arrangé les choses pour certaines personnes qui pouvaient avoir eu une relation particulière avec ce pays anciennement ennemi.

A la fin de cette ouvrage, on se rend compte qu'il s'agit d'une recherche encore active car les secrets ne sont pas parvenus à faire éclater la vérité au grand jour. Il manque quelque chose pour terminer en beauté.

J'ai eu de la peine pour cet homme courageux qui est tombé amoureux et qui n'a pas failli à son devoir. La vie peut être parfois assez cruelle et injuste. Pour autant, on peut comprendre les choix qui ont été opéré pour assurer le meilleur avenir possible.

Curieusement, j'ai eu beaucoup moins d'attache pour le récit situé dans le présent où un fils Baptiste tente de renouer avec son père en l'aidant à faire la lumière sur le passé de sa famille. Il faut dire que le récit de Moïse éclipse tout tant il est prenant et magnifique.

J'ai beaucoup aimé le trait de l'auteur Dominique Mermoux. Il avait déjà réalisé une oeuvre qui m'avait déjà un peu marqué à savoir « Un jour il viendra frapper à ta porte » toujours sur le même thème des secrets familiaux qui bouleverse une vie.

Certes, le fil conducteur reste la nécessité de toujours communiquer avec nos proches. Cela délivre un beau message d'amour qui m'a réellement touché.

Bref, une oeuvre terriblement sincère et bien écrite. Il faut savoir lire entre les lignes !
Commenter  J’apprécie          200


critiques presse (4)
BDGest
25 juin 2021
Les intentions sont jolies, mais cela ne suffit pas à combler tous les lecteurs. Ceux qui ne l'ont pas lu se demanderont si ces défauts sont hérités du roman ou si c'est l'adaptation qui est en cause.
Lire la critique sur le site : BDGest
ActuaBD
11 juin 2021
Adaptation réussie du livre de Baptiste Beaulieu, qui se traduit par un copieux roman graphique dessiné par Dominique Memoux.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Auracan
02 juin 2021
Voilà donc un roman graphique digne du roman de Baptiste Beaulieu, Toutes les histoires d’amour du monde, dont le récit est tiré.
Lire la critique sur le site : Auracan
BDGest
26 avril 2021
D 'après le roman « Toutes les histoires d'amour du monde » de Baptiste Beaulieu.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
Sans doute est-ce une émotion effroyable pour les morts qu'on a chéris que d'assister, impuissants, à l'œuvre du temps sur nos douleurs. Tout s'estompe, hélas ou tant mieux ! Même les plus gros chagrins s'émoussent. Mais, les regrets, oh, les regrets... Ils enflent avec les années, ils vous dévorent le soir, ils teintent de tristesse le plus joyeux des rires et tournent à l'amer le plus sucré des mets.
Commenter  J’apprécie          200
Le docteur parlait latin et grec et ne se privait pas d'utiliser l'une et l'autre langue pour crâner auprès des petites gens comme nous. C'était un homme très bien, mais du genre à descendre de vélo pour mieux se regarder pédaler...
Commenter  J’apprécie          162
On en est déjà à six. Morts. C'est ça, la vie de la rue. Ils ne meurent pas d'être pauvres, ça non. Personne ne meurt de la pauvreté, tu sais ? On meurt d'être seul, ça oui, c'est tout.
Commenter  J’apprécie          172
On meurt vraiment quand tous les gens qui nous ont aimés meurent aussi, ou quand il n'y a plus de souvenirs.
Commenter  J’apprécie          270
Courageux et fier : un jour, le médecin avait toisé ses mains d’artisan et lâché plein de morgue :
- Combien de poules avez-vous étranglées avec ces pognes-là ?
- Sûrement moins que vous avez tué de patients avec les vôtres.
De ce jour, le médecin arrêta de parler grec et de nous prendre de haut.
Commenter  J’apprécie          80

Lire un extrait
Videos de Dominique Mermoux (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Dominique Mermoux
Dans le 148e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Environnement toxique, album que l'on doit à Kate Beaton et aux éditions Casterman. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie de l'album À la recherche de l'homme sauvage, titre que l'on doit à Frédéric Bihel qui est sorti chez Delcourt - La sortie de l'adaptation du roman de Marc Dugain La chambre des officiers adapté en bande dessinée par Philippe Charlot au scénario, Alain Grand au dessin et c'est co-édité par Jean-Claude Lattès et les éditions Grand angle - La sortie de l'album Par la force des arbres, adaptation d'un roman d'Édouard Cortès que l'on doit à Dominique Mermoux et c'est édité chez Rue de Sèvres - La sortie de l'album Carnet de prison que l'on doit à Galien et aux éditions Steinkis - La sortie du deuxième tome de Mégafauna baptisé le livre des délices et des infortunes, que l'on doit à Nicolas Puzenat et aux éditions Sarbacane - La réédition de Jo, Zette et Jocko que l'on doit à Hergé dont l'intégrale est disponible chez Casterman
+ Lire la suite
autres livres classés : bande dessinéeVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (490) Voir plus



Quiz Voir plus

L'appel

Comment s'appelle la mère de Benoît ?

Martine
Faiza
Cécile
Nadia

5 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : L'appel de Dominique MermouxCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..