Ce bouquin est-il celui de trop ?
Le capitaine était-il vraiment mal embouché ou est-ce moi qui me suis lassé ?
Car comme encalminé dans une sorte de pot-au-noir, dans ce livre, je me suis ennuyé.
"L'homme de la mer" est un roman de Jean Merrien.
Il a été, en 1944, récompensé par le prix Populiste ...
Morvan Marzin est né, avec le siècle, en 1901.
Il a toujours rêvé d'être marin mais n'a jamais su le vouloir vraiment.
Et la vie l'a porté de la Cornouailles jusqu'à la capitale où il a fini, de grosses dettes en petites créances, par devoir liquider sa petite entreprise de vente d'huiles.
La faillite lui a enlevé sa voiture, ses meubles et "Prat-er-Mor", la petite ferme de son enfance.
Mais elle lui a laissé une vieille coque, "Fidèle", un "Marconi", sorte de sloup bermudien de presque 5 tonneaux, d'une longueur de 8 mètres et de 2 tonnes 5 de déplacement.
Une béquille lui manquant, le bateau était tombé sur des pierres qui avaient crevé ses bordées de bouchain.
Ce qui lui avait enlevé toute valeur marchande ...
Jean Merrien, aussi fine plume qu'infatigable navigateur devant l'éternel, est un écrivain qui a du caractère.
Mais ce caractère est de temps en temps trop court, un peu fielleux parfois même.
Et, lassé ici par trop de mauvaise humeur et de mauvaise foi, j'ai, à plusieurs reprises, failli cesser ma lecture et abandonner le livre.
Jean Merrien, en un peu moins de 400 pages, m'a piqué au vif, agacé, crispé, exaspéré et a fini par fâcher le lecteur fidèle que je suis.
"L'homme de la mer" est la rédemption tragique d'un homme et de son bateau.
Mais Jean Merrien, à aucun moment, ne réussit à rendre son personnage digne du roman qu'il avait envisagé.
Morvan Marzin n'a pas réussi pas à m'embarquer dans son histoire.
L'auteur de ce livre lui avait soufflé, que parce que né sur le rivage du Finistère, Morvan appartenait fatalement à une hypothétique aristocratie de la mer.
Il en a fait un une sorte de petit navigateur présomptueux, ingrat et méprisant, que le lecteur, au bout du compte, n'arrive pas à suivre ému au bout de son destin tragique
Tout résonne creux dans ce salmigondis folklorique !
Et c'est bien marri que j'ai refermé ce livre de Jean Merrien ...
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La mer n'est pas seulement un gagne-pain, pas non plus un jouet ni un terrain de sport ; c'est une divinité dont le culte, d'amour comme d'intérêt, exige l'adhésion totale des sens et de l'intelligence, et l'observance du rite ...
C'est un vieux de la vieille, ancien matelot charpentier au long cours.
Il ne chique pas, mais fume sans arrêt, malgré l'interdiction.
Cigarette ?
On sera copains ...
Et puis, il faisait partie, comme il disait, des "inoculés", de ceux auxquels, par quelque "piqûre d'eau de mer", a été injecté le virus de la rage marine ...
Jean Merrien : Dictionnaire de
la merDepuis COLLIOURE, dans les Pyrénées-Orientales,
Olivier BARROT présente le livre "Dictionnaire de
la mer, le
langage des
marins, la
pratique de la voile", de
Jean MERRIEN, réédité par Omnibus.
Dessins en banc-titre.