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EAN : SIE347308_849
Nouvelles Editions Oswald (30/11/-1)
3.69/5   16 notes
Résumé :
LA FEMME DU BOIS.
Quand les humains s'en prennent aux forêts, que doivent faire les justes qu'indigne le bruit des haches impitoyables ?

Le héros de cette fable, amoureux des arbres, découvre avec horreur en traversant un endroit perdu du massif Vosgien, qu'une famille de bûcherons, habitée par une haine ancestrale, à décidé d'éradiquer un bois.
Séduit par de sublimes créatures sylvestres, il va se laisser convaincre d'empêcher ce massac... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
« La femme du bois » est une fable écologique, ésotérique et résonnante en notre monde cabossé par les diktats de surconsommation à outrance.
Entrelacs d'une écriture certifiée, poétique, douce à l'instar d'une marche en pleine forêt, sur des feuilles craquantes. Comme si Abraham Merritt lisait son propre texte à voix-haute. Des rais de lumière qui assignent aussi l'advenir d'une histoire fantastique, étonnante et fusionnelle digne de son maître Abraham Merritt.
Ce petit livre aux 68 pages vaut son pesant d'or. Lisez-le en pleine forêt et vous verrez comme tout change !
Mac Kay est un homme blessé dans sa chair. A peine guérit d'une blessure de guerre, en repli dans le massif vosgien, effacé du monde, en proie à ses rancunes, la violence sourde et intestine encore. L'Homme est un loup pour l'homme. Ne l'oublions pas !
Mac Kay est obnubilé par les arbres. Amoureux des forêts, il est le vénérable de la nature. Les bois sont pour lui des alliés fondamentaux et spéculatifs. La chair de sa chair en quelque sorte.
« Pour lui, un arbre n'était pas simplement un tronc, des racines, des branches et des feuilles, mais une personnalité. »
L'heure est belle. On est en transmutation dans une forêt hautement symbolique. Résurgence et la volupté d'une histoire signifiante.
Seulement voilà, il observe des bûcherons en pleine action de destruction.
Le massif vosgien sanglote. Les vieux démons remontent à la surface en flots de haine.
Les arbres sont pour lui salvateurs. le regain et sa propre survivance. La forêt s'agite. Les arbres s'expriment, langue encore sauvage. La peur stigmatise leurs troncs. Mac Kay ressent l'effroi et la vulnérabilité de ces derniers.
« Malgré tout, Mac Kay sentait l'inexorable offensive de la forêt. »
Il comprend les signes, les feuillages alphabétiques, la passation de la lumière. Les frémissements et les agitations mêlées de peurs et de cris.
Coup de hache, Mac Kay devient fou. Lui, possédé de végétal, la peau mousse et le regard sève. La femme du bois est blessée. Sang-meurtrissures, lèvres pâles, le regard fissure, la voix éteinte et l'étreinte parabolique.
Il va tel un enragé de haine enfouie, de colère sourde, comprendre.
Blesser un arbre est une atteinte à sa propre vie. L'anthropomorphisme excelle. Les arbres sont en transmutation. Vivants, de chair et de bois.
La femme du bois, regard feuillage, branches -gémissements,
« La lame et la flamme ! Répétèrent comme un écho ceux qui l'entouraient. 
 Contre la lame et la flamme nous sommes impuissants.-Il est certain qu'ils vont nous détruire murmura la femme. »
Que va-t-il se passer ?
Nécessaire et engagée, cette fable est un dernier avertissement à la face du monde. Un conte intranquille et subtil. Un bruit sourd, existentiel et crucial.
Une fable désespérément contemporaine. Un classique infini, douloureux et magnifique.
Comme l'exprime si bien la quatrième de couverture :
« Il mériterait d'être lu par ceux qui croient qu'on doit venger les arbres, et pas seulement parce qu'on en fait parfois de mauvais livres. »
Ce texte pointe du doigt là où ça fait mal. Qui de l'arbre ou de l'homme ?
À méditer.
« Qu'elle eût été fantasme de rêve, nymphe ou dryade, il y avait là une part de vérité. »
Traduit de l'anglais (américain) par France-Marie Watkins. Collection : L'Arbuste véhément que je vous conseille de suivre des yeux. Publié par les majeures éditions de L'Arbre vengeur.

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Si les forêts pouvaient parler...
Si les arbres étaient doués de la parole...
Que nous diraient-ils ?
Au secours !... j'imagine. Sauvez-nous ! Sauvez-moi ! Faites-le pour nous, pour vous !

Dans ce petit conte écolo/fantastique, engagé et poétique, datant de 1926, on entend le cri du petit bois a travers les feuilles, porté par le vent, des appels à l'aide pour signifier son impuissance face aux lames d'une famille de bûcherons, face aux flammes.
Mac Kay lui, à entendu les murmures soufflés à son coeur, il a entendu la hache s'abattre sur le tronc, cela réveille en lui ses propres cicatrices...

100 ans plus tard (aujourd'hui quoi), c'est devenu un cri d'alerte.
On pense à la déforestation, on pense au Canada embrasé, à la Californie, à la Grèce, aux forêts qui se meurent à nos portes, ici en France.
À l'heure du réchauffement et des sécheresses à répétition qui roussissent la verdure, favorisent la multiplication d'insectes ravageurs (scolytes par exemple), champignons parasiteurs, les tempêtes de plus en plus nombreuses, alors non! Les forêts n'ont pas fini de pleurer.

Si les arbres pouvaient parler, saurions-nous les écouter ?
J'en doute...
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Les bûcherons et les pyromanes rôdent !

Alors que les forêts brûlent par milliers d'hectares chaque été et que le bois devient un matériau aussi rare que cher, les naturopathes auront bientôt du mal à préconiser la sylvothérapie pour prévenir les désordres de patients en recherche d'équilibre ou de tranquillité. Heureusement, il arrive que certaines personnes, sans doute plus téméraires, plus concernées ou plus lucides que les autres, s'aventurent sous la canopée pour se faire les défenseurs des arbres et des créatures qui les habitent.

En 1926, à une époque pourtant loin de nos préoccupations arboricoles actuelles, paraissait un court roman mettant en scène un citoyen investi d'une mission sacrée : sauver un bois du massif vosgien de la folie de ses contemporains. En effet, les arbres ne font pas qu'y pousser, il y vivent...

Un siècle plus tard, la réédition de cette fable écologique, signée d'un auteur de littérature de genre à tendance pulp, dont le stupéfiant Brûle, sorcière, brûle !, procure comme une bouffée d'oxygène salutaire dans une atmosphère confinée, en ces temps oppressants. Pour autant, les quatre-vingt pages de ce livre, l'acuité de son propos et l'intelligence de son discours, la fulgurance de son style et la poésie de sa prose, suffiront-ils à compenser la photosynthèse dont la bétonisation, les incendies et les abattages intensifs nous privent ?

Espérons-le...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
_Laissez-moi voir encore, murmura-t-il.
Laissez-moi entendre ! Parlez-moi !
Rien ne lui répondit. Il insista, supplia encore. Le petit bois gardait le silence. Il s'y promena au hasard, chuchotant, priant.
Les sveltes bouleaux restaient impassibles, mornes, laissant retomber leurs feuilles et leurs branches comme les bras et les mains de captives attendant avec résignation d'être livrées à leurs vainqueurs. Les sapins semblaient courbés comme des hommes désespérés tenant leur tête entre leurs mains.
Son cœur se serra ; il partageait la douleur du petit bois, l'immense chagrin des arbres.
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Au Club des Explorateurs, quatre hommes étaient installés autour d'une table : Hewitt, le botaniste, tout juste rentré d'Abyssinie où ses recherches avaient duré deux ans ; Carnac, l'ethnologue ; McLeod, poète avant tout, mais aussi conservateur - ô combien érudit - du Musée asiatique ; et Winston, l'archéologue qui avait, en compagnie du Russe Kosloff, étudié les ruines de Khara-Kora, la Cité des Pierres Noires, autrefois capitale de l'Empire de Gengis Khan, au nord du désert de Gobi.
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🌲.Contre la lame et la flamme, nous sommes impuissants.🌲
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