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Michel Deutsch (Autre)
EAN : 9782277115748
J'ai lu (04/01/1999)
3.41/5   79 notes
Résumé :
John Kenton, un jeune et brillant archéologue, se voit remettre une ancienne stèle gravée.
Cette relique exerce sur lui une étrange fascination. Comme s'il était appelé. Mais en la brisant accidentellement, il fait une stupéfiante découverte : un vaisseau de pierres précieuses, peuplé de figurines d'une remarquable précision, vogue à l'intérieur. Soudain aspiré hors du temps, Kenton se retrouve sur le pont du navire, aux pieds de la belle Sharane, prêtresse d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Pour beaucoup, Tolkien est l'inventeur de la « fantasy », et il est vrai que « le Seigneur des anneaux » est un tel chef-d'oeuvre qu'il met les autres créations du genre loin derrière. Pour autant, d'autres que lui s'étaient aventurés sur ce terrain peu fréquenté de l'imaginaire : Lord Dunsany, si peu connu chez nous, avait lui aussi inventé un monde d'elfes et de sorciers (son chef-d'oeuvre « La Fille du roi des elfes » date de 1929), E.R. Burroughs, R.E. Howard, H.P. Lovecraft avaient eux-aussi chacun dans leur manière, posé des jalons importants dans l'histoire du genre. Et Abraham Merritt les rejoint dans la cohorte des pionniers de la fantasy.
« La Nef d'Ishtar » (1923) n'est pas son premier roman (c'est le troisième) mais c'est son premier succès, et peut-être sa plus belle réussite.
John Kenton est un jeune et brillant archéologue (donnez-lui un fouet et un chapeau, il ressemblera comme deux gouttes d'eau à Indiana Jones). Un jour il trouve une stèle mystérieuse, vraisemblablement d'origine sumérienne. Un coup de marteau intempestif fait exploser la stèle et dégage un bateau antique. Kenton voit le décor se fondre en brouillard et quand ses yeux se dessillent, il est sur le pont du bateau, une nef qui remonte à plusieurs milliers d'années. A son bord une créature merveilleuse, Sharane, prêtresse d'Ishtar… C'est le début d'une longue série d'aventures étranges et insolites, car Ishtar et Nergal (qui correspondent plus ou moins aux dieux de la Vie et de la Mort, ou du Bien et du Mal, se livrent à une guerre impitoyable, où Sharane et Kenton auront leur rôle à jouer, tout comme Klaneth, un prêtre noir et maléfique.
A la différence des auteurs précités, Merritt situe son action dans un monde qui n'est pas totalement inventé : les mondes perdus, chez Merritt, correspondent à des civilisations anciennes, avec leur histoire, leur géographie, leur système politique, leur religion ; de ce fait les aventures du héros tient autant d'un véritable voyage dans le temps que d'une fantasmagorie magique. C'est le cas pour Kenton qui se trouve plongé dans la civilisation babylonienne, reconstituée de façon très précise par l'auteur, et bien entendu « réinventée », et « retravaillée » par la magie de forces occultes, multimillénaires. Moins franchement horribles que chez Lovecraft, ces démons (qui ne sont pas tous mauvais) restent inquiétants et portent leur part de mystère.
Merritt est donc, sinon l'inventeur, du moins l'initiateur d'une certaine fantasy archéologique et mythologique, où il peut donner pleine mesure à son imagination (laquelle, je puis vous l'assurer, n'est pas limitée). Si le thème du roman est toujours aussi fascinant, il faut bien reconnaître que le style a vieilli. Il faut donc se souvenir que ce roman a été écrit en 1929, et essayer de lire, autant que possible, en faisant abstraction de tous nos préjugés du XXIème siècle. C'est ainsi qu'on pourra mieux goûter à cette écriture qui reste fluide et très volontiers poétique.
Au carrefour du fantastique et de la science-fiction, l'oeuvre de Merritt garde son charme, et ce roman, en particulier, comblera tous les amateurs de « pulps magazines », et au-delà tous ceux qui cherchent dans la lecture l'évasion, l'aventure, le dépaysement, le mystère, le frisson, la romance…
Embarquez -vous donc dans cette nef. Je peux vous garantir que comme l'autre nef, celle de chez nous, « fluctuat, nec mergitur », elle flotte, mais ne coule pas !


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La nef d'Ishtar écrit en 1923 fait parti, je pense des précurseurs de la fantasy.


L'intrigue est vite lancée, un chapitre où on découvre Kenton (le protagoniste) qui reçoit un bloc de pierres antique qu'il décide de casser ... Dedans une "maquette" de bateau et ses personnages ; et hop, c'est parti !


Une quête qui se déroule au fil du roman sans que l'on ne sache vraiment où l'on va. Mais il y à de l'action, on est sur des la fantaisie à l'ancienne ; des hommes forts, des femmes magnifiques (très souvent seins à l'air), des méchants très méchants, de la bagarre, des têtes qui roulent, du sang et de l'amour ! Beau programme.


Bien que tout cela fasse clairement cliché, il faut se rappeler l'époque de l'écrit (1923), ce n'était sans doute pas cliché à l'époque !


Mais au final, ça se lit assez simplement et bien que les personnages ne soient pas d'une profondeur folle, j'ai apprécié ma lecture. Une écrite étayé de métaphore et de descriptions précises. L'auteur aime utiliser le lexique des couleurs et de la lumière ce qui rend un univers parfaitement imaginable. le tout dans un écrin mystique et magique, une cosmogonie ou les dieux jouent leur rôles.


Quelques points cependant m'ont interloqué, Kenton simple archéologue deviens en peu de temps un combattant aguerris au maniement de l'épée. Les femmes sont quasiment toujours poitrine à l'air ou vêtues de façon suggestive.


Cependant, j'ai bien aimé, le début du roman qui se déroule en huit clos sur un bateau, avec les descriptions très précises, on se sent vite coincés sur le bateau avec les protaginistes.
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Ce roman recèle une histoire captivante et envoûtante du début jusqu'à la fin. L'idée de commencer l'histoire dans notre monde, puis d'atterrir dans un autre monde parallèle rempli de mystères, de dieux dangereux et de magie. Pour ponctuer le tout on a même le droit à de la romance, mais je ne vous en dirais pas plus sur ce point.
Par contre, malgré une excellente histoire, des protagonistes attachants et un grand méchant charismatique, j'ai eu une grosse déception au sujet de la fin. Ce n'est bien sûr que mon point de vue, mais j'aurai vraiment préféré une toute autre fin, car j'ai trouvé cette dernière très triste et loin de ce que j'aurai souhaité pour les protagonistes, l'auteur est trop cruel...
Enfin malgré ce point négatif, l'histoire est vraiment merveilleuse, rempli d'action et donc très prenante, un bon roman au final ^^ .
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J'ai gardé une âme de gamin… J'ai lu et relu tout ado ce livre dont je me souviens encore assez bien aujourd'hui, près de (biiiiip !) années après ces premières lectures… Bref, si vous avez envie d'échapper à l'actualité, au politiquement correct, voici une porte pour fuir dans un autre monde… Et la manière dont l'histoire démarre est une invitation à décoller à partir de ce qui nous entoure…
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J'ai été happée dans le récit, aussi efficacement que le héros.

Il se retrouve au milieu d'une joutte entre Ishtar et Nargul, Dieux sumériens, qui ont condamnés une poignée d'hommes et de femmes à rester piégés sur une nef.
Bataille sur les mers, infiltations, romances, rituels, tout y est. Hélas, le rythme est changeant et mon intérêt pour le livre a parfaitement reflété les allers/ retours du héros entre son monde et celui de la nef.

En insistant, j'ai pu arriver au bout de l'histoire. Elle en vaut la peine, mais sachez que vous serez balotés et bousculés, vous partirez et reviendrez, vivant au plus près les émotions du héros.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Qu'est-ce que le seigneur Nabu a à me dire ? (La dangereuse douceur de sa voix subtilement provocante bouleversa Kenton.) Que t'a-t-il chargé de me communiquer, messager ? Je t'écouterai car, dans sa sagesse, le maître de la sagesse ne m'a-t-il pas envoyé un émissaire auquel il ne devrait pas être... difficile de prêter l'oreille ? Il y avait une lueur de coquetterie dans le regard espiègle des yeux brumeux qui s'attachaient aux siens. Emu par la proximité de cette femme, Kenton, cherchant laborieusement un terrain plus solide, se demanda ce qu'il allait répondre. Pour gagner du temps, il examina la cabine. Au fond se dressait un autel parsemé de gemmes lumineuses, de perles, de pierres de lune pâle et de cristaux laiteux. Des flammes d'argent figées jaillissaient des sept vasques de cristal disposées à son pied. Derrière, il y avait une niche ; l'éclat des sept lampes empêchait de distinguer ce qu'elle recelait mais Kenton avait le sentiment que quelque chose reposait derrière ce voile flamboyant
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Kenton se laissa tomber dans la fosse. Un bon le porta près du mât. Le surveillant se retourna vivement et ouvrit la bouche pour pousser un cri tandis que sa main glissait vers les poignards passés dans sa ceinture.
L'épée de Kenton siffla dans l'air et lui trancha le cou.
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La nef détalait à travers la pluie, cernée de ténèbres que les éclairs striaient de serpents de verre multicolores s'étirant du firmament à la mer.
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Un parfum étrange s'exhalait de la pierre en une volute dont la caresse effleurait le visage de Kenton comme une main câline.
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Le personnage évoquait un peu les anciens dieux de la Terre. Il y avait du Pan en lui.
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