Un recueil de paroles de sagesse. Cela fait du bien aussi bien à l'âme qu'à l'esprit ! A garder près de soi et relire de temps à autres !
Commenter  J’apprécie         70
Des textes qui font parti du patrimoine littéraire religieux.
Des écrits à méditer, la sapience est au rendez-vous.
Cela apaise l'âme de lire de tels écrits, un rafraichissement..
Commenter  J’apprécie         62
La définition du mot apophtegme se veut simple. Il s'agit d'une proposition claire et concise qui résume en très peu de mots une pensée de grande portée en ce qui concerne la voie à suivre pour mener sa vie extérieure ou intérieure. Une telle proposition est ainsi non seulement facile à mémoriser mais aussi digne de mémoire. le présent recueil regroupe une série de pensées attribuées aux anachorètes et autres moines qui ont vécu dans le désert égyptien au IVe siècle de notre ère. Un livre de foi qui rappelle, en ce temps de Covid, le sens qu'il faut donner à la vie.
Commenter  J’apprécie         21
Autrefois, un philosophe grec ordonna à l’un de ses disciples de donner, pendant trois ans, de l’argent à ceux qui l’insulteraient. A la fin de cette période d’épreuve, le Maître lui dit : « Tu peux maintenant aller à Athènes apprendre la sagesse. »
En entrant à Athènes, le disciple rencontra un sage qui, assis à la porte de la ville, insultait tous les passants. Il fit de même pour le disciple qui éclata aussitôt de rire. « Pourquoi ris-tu quand je t’insulte ? demanda le sage. – Parce-que pendant trois ans j’ai payé ceux qui m’insultaient et toi, tu le fais pour rien. – Entre dans la ville, elle t’appartient », répondit le sage.
L’abbé Jean, qui avait l’habitude de raconter cette histoire, ajoutait : « Voilà la porte de Dieu à travers laquelle nos pères, qui se réjouissaient de leurs nombreuses épreuves, entraient dans la Cité céleste. » (pp. 60-61)
Que gagnerait-on à voguer vers la lune, si on n'est pas capable de traverser l'abîme qui nous sépare de nous-même.
Ces hommes du désert ne se révoltaient pas contre la société. Certes, c'étaient, en un certain sens, des "rebelles". C'étaient des hommes qui refusaient de se laisser passivement guider et gouverner par un État décadent, et qui jugeaient possible de vivre sans être asservis à des valeurs conventionnelles admises. Mais ils n'essayaient nullement de se mettre au-dessus de la société.
Ce que nous nommerions aujourd’hui prière contemplative s’appelait alors quiet ou repos.
Ce terme lumineux est demeuré dans la tradition grecque monastique : c’est hesychia, « le doux repos ».
Le quiet est une concentration silencieuse aidée par la tranquille répétition d’une phrase isolée de l’Écriture, la plus populaire étant la prière du publicain : « Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, ayez pitié de moi parce que je suis un pécheur ! »
Sous une forme abrégée, cette prière est devenue « Seigneur ayez pitié (Kyrie eleison) » - que les Pères répétaient intérieurement des centaines de fois par jour, jusqu’à ce qu’elle devint aussi spontanée et instinctive que la respiration.
(page 32)
Que gagnerons-nous à aller sur la lune si nous sommes incapables de traverser l'abîme qui nous sépare de nous-mêmes ?
Méditation avec les lucioles : journal (1939-1968)
Thomas Merton
Bernard Durel
Éditions Bayard
Collection Spiritualité
Dans ce journal qui couvre la période depuis sa conversion au catholicisme en 1938 jusqu'à sa mort, T. Merton, moine cistercien américain, évoque sa vocation monastique et décrit les étapes de son cheminement spirituel. Son engagement pour la paix et contre l'arme atomique font également partie des sujets abordés. Avec un appareil critique. ©Electre 2021
https://www.laprocure.com/meditation-avec-lucioles-journal-1939-1968-thomas-merton/9782227499782.html