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Citations sur L'expérience intérieure : Notes sur la contemplation (43)

Aimer commence par laisser ceux que nous aimons rester parfaitement eux-mêmes, et non, par les forcer à correspondre à notre propre image. Sinon, nous n’aimons que le reflet de nous-mêmes que nous trouvons en eux.
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Bon nombre des textes que nous avons cités sur le moi intérieur donnent l'impression fallacieuse qu'il suffit pour retrouver cette identité intérieure et spirituelle de l'isolement et de l'introversion. C'est loin d'être le cas. Le moi intérieur n'est pas seulement ce qui reste quand nous nous détournons de la réalité extérieure. Il n'est pas simple vide, ou inconscience. Au contraire, si nous nous imaginions que notre moi profond est purement et simplement quelque chose en nous de totalement déconnecté du monde des objets extérieurs, nous nous condamnerions par avance à une frustration totale dans notre quête de vie spirituelle.
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L'union de l'homme et de la femme dans l'amour nuptial est un acte sacré et symbolique, dont la nature même signifie le mystère de l'union de Dieu et de l'homme dans le Christ. Or ce mystère est le cœur et la substance de la contemplation. Si bien que l'amour conjugal est une sorte d'expression physique et symbolique du désir humain de Dieu et du désir divin de l'homme. C'est une manière à la fois aveugle, simple, tâtonnante, d'exprimer le besoin pour l'homme d'être radicalement, totalement, un. C'est l'actualisation naïve de la division de l'homme en lui-même et de sa soif d'union avec son autre moi.
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« Contemplation » : le mot est trop incolore, trop vague, et trop statique, pour exprimer pleinement la force spirituelle d’une expérience authentiquement religieuse de Dieu. Si nous voulons vraiment continuer à l’utiliser, il faut le dynamiser, oublier ses connotations purement païennes et intellectuelles, et à la place, penser au tremblement de Moïse « retirant les sandales de ses pieds » au mont Horeb lorsque Dieu lui parla au milieu du buisson ardent et l’avertit qu’il se tenait sur une terre sainte.
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Les Pères grecs pensaient qu'avant la chute, Adam et Eve étaient réellement et littéralement deux en une seule chair, autrement dit, formaient un seul être ; que la nature humaine, unie à Dieu, était parfaite et complète en elle-même ; mais qu'après la chute, l'homme fut divisé en deux, et chercha dès lors par l'amour sexuel à retrouver son unité perdue. Mais ce désir est perpétuellement contrarié par le péché originel. Le fruit de l'amour sexuel n'est pas la perfection ni la complétude, mais seulement la naissance d'un nouvel Adam ou d'une nouvelle Eve, fragiles, exilés, incomplets. L'enfant à son tour atteint l'âge adulte, et, dévoré par l'aspiration antique à la complétude, se marie, réitère l'obscur mystère d'amour et de désespérance, engendre de nouveaux êtres voués à l'incomplétude et à la frustration, et meurt, en fin de compte, incomplet.
Mais l'avènement du Christ a exorcisé la vanité et le désespoir des enfants d'Adam. Le Christ a épousé la nature humaine, uni l'homme et Dieu en Lui-même, en une seule Personne. Dans le Christ la complétude à laquelle nous destinait notre naissance se trouve réalisée. En lui, il n'y a plus ni mariage ni don en mariage.
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Ce que cette foi en la Résurrection pourrait avoir à faire avec la contemplation n’est peut-être pas évident à première vue.
Mais en fait, la Résurrection et l’Ascension du Christ, nouvel Adam, ont totalement rétabli la nature humaine dans sa condition spirituelle première, et ont rendu possible la divinisation de tout homme venant dans le monde.
Ce qui signifiait qu’en chacun de nous, le moi intérieur pouvait à présent être éveillé et transformé par l’action de l’Esprit Saint, et que cet éveil spirituel non seulement nous permettrait de découvrir notre identité véritable « dans le Christ », mais rendrait également le Sauveur, vivant et ressuscité, présent en nous.
(page 83)
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Le contemplatif se tient en retrait des mouvements, non parce qu’il s’y perd, mais simplement parce qu’il n’en a que faire, et peut aller plus loin par lui-même qu’il ne le pourrait dans leurs rangs formalisés et, souvent, fanatiques.
(page 113)
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Car le moi contemplatif et spirituel, le moi en sommeil, mystérieux et caché, qui est toujours éclipsé par l’activité de notre moi extérieur, ne recherche pas son accomplissement.
Il se contente d’être, et, dans cet être, est pleinement accompli, puisque son être a ses racines en Dieu.
(page 25)
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Aujourd’hui, plus que jamais, l’homme enchaîné cherche l’émancipation et la liberté. Sa tragédie, c’est qu’il la cherche par des moyens qui l’amènent à toujours davantage s’asservir. Or la liberté est chose spirituelle. C’est une réalité sainte et religieuse. Ses racines ne sont pas en l’homme mais en Dieu.

Avant que puisse exister la moindre liberté extérieure, l’homme doit apprendre à découvrir en lui-même le chemin de la liberté.
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Nous ne sommes pas capables d’union les uns avec les autres au niveau le plus profond tant que le moi intérieur en chacun de nous n’est pas suffisamment éveillé pour faire face au plus intime de l’esprit de l’autre.
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