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François Hoff (Autre)Guibert Lejeune (Autre)
EAN : 9791097127282
224 pages
La Grange Batelière (17/06/2022)
4.21/5   7 notes
Résumé :
Monsieur Ernest est mort de noyade. Quelques jours plus tard, les gendarmes découvrent un autre cadavre, celui de Monsieur Desarraigado, l’un des hommes les plus riches de la ville. Ernest, endetté et paresseux, était son héritier… Il n’en faut pas plus pour que les ragots et la peur se répandent comme la poudre. Benoît Bandan, étudiant en droit flâneur (le détective amateur d’"Ardinghera"), s’adjoint les services de Georges de la Barèche, jeune bourgeois discret, p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Les livres nous parviennent parfois de façon étrange. Celui-ci je l'ai reçu en service presse « sauvage ». C'est-à-dire que ne l'ai pas sollicité. Et pour cause. Je ne connaissais pas la maison d'édition et le nom de l'auteur me disait vaguement quelque chose. Il avait toutes les chances de se retrouver dans le bas de ma montagne à lire. Sauf que j'ai lu la quatrième de couv et que je me suis dit « ok c'est pour toi ».

Régis Messac (1893-1945) est considéré comme le premier spécialiste de la littérature policière et comme l'un des grands maîtres de la science-fiction française. Dans les années 20, il rédige sa thèse - le « Detective Novel » et l'influence de la pensée scientifique - considérée comme le livre historique sur l'origine du roman policier. Parallèlement à une carrière dans l'Education, Messac écrit beaucoup, en tant que journaliste, nouvelliste et romancier. Arrêté par les Allemands pour faits de résistance le 10 mai 1943, déporté Nacht und Nebel, il disparaît en Silésie à une date indéterminée.

C'est sous le nom de Gontran Lenoir que Messac publie « le mystère de Monsieur Ernest », un nom dans la veine des Gaston Leroux et Maurice Leblanc. On retrouve donc dans cette enquête les ingrédients des classiques de la littérature policière.

Dans une petite ville de province, Monsieur Ernest est retrouvé noyé. Quelques jours plus tard, l'un des riches notables de la ville meurt à son tour. Or Monsieur Ernest était son héritier. Benoît Bandan, étudiant en droit en dilettante, et Georges de la Barèche, jeune bourgeois, vont mener l'enquête. Un duo un peu comme Holmes et Watson sauf que Bandan va à cours du récit s'atteler à démonter les déductions du célèbre détective. Ce roman est donc un mix entre classicisme du genre et étude critique de la narration policière. Un régal.

Et pour la petite histoire, la ville de province qui sert de modèle à la ville imaginaire dans laquelle se déroule l'histoire, c'est ma ville, Auch. Il n'y a donc pas de hasard. Ce livre devait atterrir entre mes mains.
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quand un auteur français, ayant fait une thèse sur Sherlock Holmes et Conan Doyle, pour démonter la méthode de résolution utilisée, s'attele à faire un feuilleton détective utilisant un procédé similaire tout en dénonçant les spéculations ça devient assez sympathique.

Alors le genre n'est pas révolutionné et si la préface nous éclairé sur l objectif de l auteur, la résolution de l'intrigue est agréable comme ses romans des années 20 de Sir Arthur ou de la Reine Agatha.

si l'auteur ne se prive pas de mettre à mal Sherlock, il rend à Edgar Poe la méthode pour élucider les meurtres.

alors de quoi ce feuilleton détective traite ?
alors qu'on retrouve le cadavre d'Ernest, homme jouissant de la vie et vu comme un profiteur par tous ceux auprès il avait des dettes, la justice oscille entre la thèse du suicide, de l accident ou du meurtre. Un jeune homme, que toute la ville prend pour un raté, montre des qualités d observations surprenantes.
Alors même que l affaire n'est pas encore lancée, on retrouve le cadavre d'un parent fortuné du pauvre Ernest et un testament dont l'authenticité sera bien vite contestée.
Benoît Bandan, le "raté" est engagé par une potentielle héritière pour lever le voile. Il va donc à la recherche de son "Watson" qui sera ici notre narrateur, un gentilhomme de province, parent des 2 défunts auquel les portes s ouvrent facilement.

c'est leur enquête sur la mystérieuse mort et le mystérieux testament que nous suivront avec plaisir.

bonne lecture à vous mais si vous aimez le rythme, je vous le dis fuyez !
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Les éditions La Grange Batelière nous donnent l'occasion de remonter aux origines du polar français en éditant 3 romans de Régis Messac écrits il y a presque 100 ans.

Régis Messac fut romancier, journaliste, enseignant, essayiste, résistant et arrêté en 1943, disparu en déportation. Auteur d'une thèse célèbre sur les origines du roman policier, "Le detective novel et l'influence de la pensée scientifique" en 1929, il est considéré comme un précurseur écrivant dès 1939 les premiers essais de science-fiction.

Sont enfin édités trois de ses premiers romans, véritables feuilletons à énigme, trois récits d'enquête où la réflexion et la déduction sont célébrées en opposition aux révélations chères à Sherlock Holmes.

Entre Gaston Leroux et Maurice Leblanc, on retrouve un langage soigné au charme désuet et un rythme lent dans un récit ficelé où chaque avancée de l'enquête est confrontée aux faits, vérifiée et mise à mal pour permettre une résolution sans le moindre doute... une démarche quasi scientifique que l'auteur met en place pour moquer Conan Doyle et son détective.

Trois beaux livres, illustrés par l'arrière petite fille de l'auteur Alice Messac, et bientôt un quatrième avec la sortie de "Cinis in Cenerem" prévue fin janvier 2023. Encore une belle idée de cadeau de fin d'année pour les lecteurs de polar.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
M Facochère, petit, gros, gras, trois poils de mous- tache blonde dans une tace rouge, se promenait avec un air gontlé dimportance et une serviette gonflée de papiers sous le bras. En réalité, il n'était qu'un chicanous retors et d'ailleurs de bon conseil, aussi honnête que peut l être un homme de loi. Je l'abordai avec mon plus gracieux sourire et il y répondit par un regard d'horreur et de stupéfaction.
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- Grand savant ! rétorqua l'impétueux La Bourboule. Vous me faites rire avec votre « grand savant »! Si Fontmorin était un grand savant, il ne serait pas petit ingénieur aux gages d’un marchand de nouilles dans une usine de quatre sous installée sur le Bousseron.
- Permettez ! dit M. Stilpon. L’usine dont vous parle, l’usine Hudibras, dans laquelle j’ai des intérêts, n’est pas uns usine de pacotille. C’est une très grosse fabrique de pâtes alimentaires, et sa marque est connue partout, même en Suisse. Et je me suis laissé dire par Hudibras lui-même que ce garçon est fort capable dans sa partie.
- Et quelle est exactement sa partie ? dit le professeur.
- Étant donné l’organisation de l’usine, il doit s’occuper aussi des machines, mais en fait, sa spécialité est plutôt la chimie.
- Ah ! c’est bien ça, le propres ! rugit La Bourboule. On nous fait nourrir par des chimistes ! Ils doivent en mettre des ingrédients dans leurs nouilles ! Autre chose que du gruyère, hein ?
- Vous vous trompez grossièrement, dit M. Stilpon, vexé. Le mélange des diverses farines, le dosage des produits lactés et des sucres pour les pains de régime ou les farines lactées, la vérification et l’analyse de tous ces produits exigent des gens expérimentés. D’ailleurs, Fontmorin, qui est un fanatique de la science, et dont vous auriez tort de vous moquer, emploie à travailler pour son compte. Il poursuit des recherches personnelles. (p. 39-40)
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Les groupes s’étaient dispersés, et nous étions alors quatre assis autour d’une table de marbre : La Bourboule, le professeur, Benoît Bardan, un de ces demi-oisifs assez vagues dont l’espèce pullule en province, et moi. (p. 19)
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Je goûtai le plaisir de ne plus penser, le plus profond que puisse goûter l’homme, dont tout le malheur vient de la réflexion. (p. 128)
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Encore ne fût-ce qu'une conscience bien transitoire et bien fragmentaire: un îlot de lucidité au milieu d'un vaste lac de rêves. p. 151
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Vidéo de Régis Messac
Imaginales 2015. Régis Messac, écrivain d'anticipation.
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