La mythologie Dinka comporte les prémices du mythe sémitique du Paradis:dans un temps immémorial,chaque être humain avait librement accès à Dieu,et la souffrance et la mort étaient inconnues.C'est l'une des plus expressives manifestations du refus de ces deux maux inhérents à l'homme,une paraphrase de credo spontané qui s'exprime ainsi:"Il n'est pas possible que nous ayons été créés pour souffrir et mourir.Il en a jadis été autrement,mais un accident est survenu."Il est possible après tout que le mythe du Paradis soit universel parce qu'il est simplement le récit nostalgique de l'enfance perdue.
L 'être humain est responsable de son histoire et les intrusions du religieux dans l'histoire ont toutes,sans exception aucune,été désastreuses.
Croyant qu'on défend son Dieu avec le fer,l'homme a fait couler des torrents de sang.Il a fait l'affaire de satan. Toute guerre de religion est profondément satanique.
On ne peut manquer d'être stupéfait:si les notions de génocide et de crime contre l'humanité devaient être systématiquement appliquées dans l'histoire,il faudrait dépêcher à l'infamie la fine fleur des armées américaines qui exterminèrent sciemment,systématiquement,une bonne partde la nation indienne.
L'arbre au milieu du jardin est celui de la "connaissance du bien et du mal",et l'on peut s'interroger sur le bien-fondé du commandement divin qui interdit donc de connaître le bien et le mal.Le respect de Dieu n'exige-t-il pas qu'on apprit ce qu'étaient le bien et le mal?
La vérité est beaucoup plus simple.C'est qu'Adam et Eve avaient fait l'amour et c'est là que réside la faute.On peut ergoter à l'infini sur l'intérêt de créer deux organismes complémentaires,un homme et une femme,si c'est pour les menacer d'un glaive de feu quand ils ont commis l'irréparable,étant tout deux nus dans un jardin au climat tempéré.Qu'on veuille bien me pardonner cette impertinence,mais je me suis toujours étonné de la nécessité de faire intervenir le serpent parleur.La complémentarité biologique n'avait nullement besoin de lui.
La sexualité n’a de valeur qu’en tant qu’acte social, et en tant qu’acte privé elle est insignifiante. Les systèmes d’interdits dont l’Occident a garni la sexualité privée n’existent pas. Le Diable complice des masturbations et adultères occidentaux n’aurait donc aucun sens en Afrique.
Toute mémoire humaine est courte,du moins sans les livres,et c'est pourquoi,de l'incendie de la bibliothèque d'Alexandrie à l'Inquisition très catholique,et de l'Inquisition très catholique à Hitler,on en a fait des autodafés.
La vertu est d’aimer les hommes, la sagesse, de les comprendre.
L’homme ne peut être dupe que de lui-même.
Les religions qui entretiennent le mythe de Satan sont en train de scier la branche, par ailleurs vermoulue, sur laquelle elles sont encore perchées, et qui est celle d’un ordre social.
L’imagination populaire est, en effet, infiniment plus puissante qu’une Église de quelque dénomination qu’elle soit.