Et je crains que la philosophie enseigne justement à ne pas donner d'ordres, car ils ne sont pas entendus par le peuple quand ils sont dictés par la sagesse. Le peuple est comme un fauve, mais un fauve particulier, en ce qu'il n'obéit qu'au glaive et à l'éloquence.
(...) il faut se garder d'idéaliser la démocratie car elle est féconde en injustices et des injustices d'autant plus graves qu'elles se parent des apparences de la justice.
« Il avait jadis fondu ensemble Athènes, Alcibiade et la philosophie dans un même rêve de beauté. C'était au temps de Périclès. En près d'un tiers de siècle, tout s'était délité. Athènes était, en fin de compte, une masse d'humains inconstants, oscillant entre la démocratie et l'oligarchie, Alcibiade un cabot, et la philosophie n'avait pas plus à voir avec la réalité qu'une fleur de rave avec le terreau. » (p. 312)
Et ce que nous appelons démocratie est la tyrannie du grand nombre sur la minorité pensante.
« Avant de s'endormir, il se demanda confusément si les seules formes de rapports entre deux êtres humains n'étaient pas les mots, les coups et le sperme. » (p. 201)
Incipit : « Toutes les femmes sont belles. Du moins à un moment ou l'autre de leur vie, et plus ou moins longtemps. L'attachement que la beauté leur témoigne dépend de celui qu'elles lui portent. »
Le pouvoir, c'est être l'esclave des gens que l'on commande, et parfois même leur victime.