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3,73

sur 258 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
La terre est occupée par des êtres venus de l'espace. Ils sont d'abord restés prudemment en observation avant de prendre la direction des opérations. Les humains sont ravalés au rang d'animaux comme les autres. Ils sont répartis en trois catégories : de compagnie, de travail, d'élevage pour la boucherie.
Malo Claeys est l'un des ces « démons », comme il dit. Et il rêve d'un monde meilleur.
En terminant ce terrible roman, je reste perplexe et tout à fait décontenancée.
La problématique qu'il soulève a tout pour me toucher. Elle m'intéresse et me parle, car, moi aussi, je me soucie de l'avenir de notre planète et du sort réservé aux animaux. Quand on m'a présenté ce livre, le peu qu'on m'en a dit m'a tout de suite fait penser à « Sous la peau » de Michel Faber. On y voyait des extraterrestres capturer des humains pour les engraisser et les manger. Dans le récit de Vincent Message, ce n'est pas tout à fait la même chose. D'abord, nos ne saurons jamais à quoi ressemblent les nouveaux maîtres de la terre. A aucun moment, ils ne sont décrits. On sait seulement qu'ils ont des habitudes aquatiques, puisque, à plusieurs reprises, Malo nous parle de ses nuits, qu'il passe dans une baignoire. Quand il évoque les premiers arrivants, ceux-ci se groupaient dans des endroits isolés où ils pouvaient bénéficier d'un étang ou d'une étendue liquide, dans lesquels ils vivaient. Ils sont arrivés un jour, on ne sait ni d'où ni pourquoi, afin d' observer la terre et voir s'ils pourraient s'y établir. Et, bien que l'univers soit, selon eux, rempli de planètes habitables, ils ont jeté leur dévolu sur la nôtre, justement parce qu'elle est, en majorité, composée d'eau.
Après une sérieuse observation, ils remarquent que les « maîtres et possesseurs » n'en prennent pas soin et passent leur temps à la détruire. Ils décident de les protéger d'eux-mêmes. Pourtant, on les verra tomber dans les mêmes travers. A plusieurs reprises, Malo fait allusion aux oiseaux qui ont disparu, qu'ils ont exterminés. Des descriptions terriblement dures nous font pénétrer au sein d'un élevage d'humains de boucherie. Elles sont choquantes, oui, mais elles n'ont rien d'imaginaire. Elles dépeignent, trait pour trait, le sort que nous réservons aux animaux que nous mangeons : petits arrachés à leurs mères, mâles castrés à la chaîne, réticence des éleveurs à respecter certaines règles de « bien être », telles un espace suffisant pour pouvoir bouger, ou possibilité de vivre en plein air. le roman nous présente quand même un utopiste, qui développe une « ferme du bonheur ». Hélas, son bétail se révolte et le met en pièces.
Au centre du livre, l'attachement ambigu qu'éprouve Malo pour Iris. N'est-elle, pour lui, qu'une « humaine de compagnie » ou ressent-il un véritable amour à son égard ? En tout cas, sa femme, Saskia est jalouse d'Iris. Mais nous ne savons rien de ce que pense celle-ci, étant donné que le récit est pris en charge par Malo. Nous ne disposons que de son unique point de vue.
Un dilemme se pose à lui : il a sauvé Iris de l'abattoir, mais n'a pas le droit de la garder. C'est exactement ce qui se passe lorsque, dans notre monde, des gens prennent soin d'animaux sauvages, cerfs, sangliers, arrachés aux griffes des chasseurs. le plus souvent, on leur brandit sous le nez un papier précisant que la loi leur interdit de les détenir. On les leur enlève. On les abat. Que doit faire Malo ? Garder Iris enfermée pour la préserver ? Alors, il la prive de liberté et elle ne sera pas beaucoup plus heureuse que dans son étable. Doit-il la laisser sortir au risque de la voir capturée ou accidentée ?
Malo refuse de manger de la viande. Il est stigmatisé par ses congénères. Ce n'est pas très différent de notre société, dans laquelle se déclarer végétarien est presque considéré comme une maladie.
Malo se donne beaucoup de mal pour défendre une loi visant à protéger les humains et à améliorer leur sort. Il se heurte à des opposants qui, bien qu'ils se présentent comme des défenseurs de la planète, s'acharnent, en fait, à l'épuiser et à la détruire. Est-ce si éloigné de ce que nous connaissons ?
Donc, me voilà déconcertée. Les thèmes abordés me tiennent vraiment à coeur. Mais le roman est dur, noir, totalement désespérant. Il s'acharne à tuer toute lueur d'espoir. En le refermant, on est bon pour un gros cafard. En outre, de nombreux passages m'ont paru longs et ennuyeux. de telle sorte que je ne sais que dire. Ce livre est d'une terrible actualité et il aurait dû me plaire. Je pense qu'il mériterait d'être découvert par le plus de monde possible, surtout par ceux qui se cachent les yeux et refusent de regarder la réalité en face. Et pourtant, je n'ai pas réussi à accrocher.
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Comme deux parenthèses magnifiques, l'ouverture et la fin de ce roman sont superbes, poétiques, inspirées et bouleversantes. le pari initial était osé et casse-gueule ; il s'agit d'imaginer une espèce extra-terrestre qui aurait, dans un futur proche, réussi à conquérir la Terre jusqu'à dominer l'espèce humaine et la traiter comme des bêtes (d'élevage ou de compagnie), jetant ainsi à la figure du lecteur son propre comportement envers les animaux. Et ça marche (au début). La plume de Vincent Message est vigoureuse, poétique et il évite tous les écueils qu'une telle idée aurait pu créer : pas (ou à peine) de science-fiction, pas d'explications pénibles : les ellipses fonctionnent et l'on rentre avec réalisme dans ce monde, étrangement proche du nôtre. Mais hélas, une bonne moitié du roman (la partie centrale) est lourde, pénible, empreinte d'un réalisme sordide et empesé quand il s'agit de parler des "élevages d'humains" et des discours politiques sur les questions d'éthique. L'impact aurait gagné en profondeur en s'appuyant sur l'intelligence du lecteur plutôt que sur de poussives descriptions par le détail de ce que l'on connaît déjà, ad nauseam.
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l est toujours réjouissant de voir que des problématiques aussi fondamentales aujourd'hui que l'antispécisme postulat éthique aux prolongements sanitaire et écologique, fasse l'objet d'une prise en charge dans le domaine de la fiction de surcroît littéraire.
Vincent Message a d'ailleurs composé un un cadre narratif d'une impressionnante pertinence.
Pourtant comme souvent dans ces récits d'anticipation, la dimension littéraire peine à être autre chose qu'un simple habillage fictionnel et fonctionnel du pitch de départ qui en lieu et place d' infuser le récit dans ( ce qui devrait être) le cadre d'un ouvrage au long cours , se trouve décliné et illustré dans des saynètes comme autant d'appartements témoins. Au terme de cette lecture ,Il ne nous reste plus qu'à imaginer ce qu'en aurait fait un DeLillo ou un Pynchon
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Iris n'a pas de papiers. Hospitalisée après un accident de voiture, elle attend pour être opérée que Malo Claeys, avec qui elle habite, trouve un moyen de régulariser sa situation. Mais comment la tirer de ce piège alors que la vie qu'ils mènent ensemble est interdite, et qu'ils n'ont été protégés jusque-là que par la clandestinité ?
C'est notre monde, à quelques détails près. Et celui-ci notamment : nous n'y sommes plus les maîtres et possesseurs de la nature. Il y a de nouveaux venus, qui nous ont privés de notre domination sur le vivant et nous font connaître le sort que nous réservions auparavant aux animaux.
Il remet en cause l'emprise de l'homme sur la nature.

Je n'ai pas aimé ce livre que je n'ai pas compris....C'est trop tourné vers la science fiction, trop irréel...
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Il s'agit d'une fiction, certes, mais d'une fiction "à message", un peu comme les ouvrages de SF française dans les années 70. Les théories véganes inspirent largement l'auteur. On est d'accord avec ou pas. Tout est bien sûr décrit de telle manière à ce que l'on ne puisse pas ne pas être d'accord avec le rédacteur du manifeste. La démonstration, même si elle est bien écrite est un peu lourde, c'est le moins qu'on puisse dire. A la fin, la fiction se démarque un peu de la propagande et devient vraiment fiction. Mais je n'aime pas la fin, et je ne vois pas bien où se situe la défaite des maîtres... J'ai dû me perdre dans le brouillard.
Dommage car certaines des situations décrites sont tristement réalistes et je suis loin, très loin, d'être un défenseur du système agro-industriel...
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Un roman qui nous interpelle sur l'exploitation de la planète par les humains.
Rien de très original, sinon que l'auteur a choisi d'opérer une étrange translation. Des êtres venus d'ailleurs ont remplacé les humains et les humains se trouvent rétrogradés en bêtes de somme, de compagnie, ou de boucherie.
Pourquoi tant de précautions pour dire que l'eau mouille, que le feu brûle et que l'homme exploite la planète au détriment de sa propre survie ?
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Malo rencontre Iris, une jeune femme sans papiers. Après un accident, elle doit être opéré. Malo va tout tenter pour la sauver.

Je me suis lancée dans cette lecture sans vraiment savoir à quoi m'attendre. À mes yeux, le résumé n'est pas clair et pas assez détaillé pour se faire une idée du roman. Concernant les personnages, je n'ai réussi à m'attacher ni à Malo ni à Iris. La vérité étant que je n'ai jamais réussi à me plonger dans ma lecture. Je n'ai pas compris où l'auteur voulait en venir, je n'ai pas su apprécier sa plume qui me bloquait dans ma lecture. J'ai trouvé la plume de Vincent Message très froide et très lente, soutenue, trop mature pour moi.

Je suis un peu peinée car ce livre est un cadeau d'anniversaire, le sujet était censé me plaire. Cette façon dont les humains sont traités dans le roman, ce revirement de situation avait tout pour me conquérir. Malheureusement, de nombreux éléments négatifs se sont installés. Les personnages et la plume peu convaincants. Je pense également que cette déception est aussi dû à un facteur interne, donc à cause d'une pensée négative propre à moi-même. Avant de commencer ce roman, j'avais fini un livre absolument génial et je n'imaginais pas que celui-ci pourrait l'être aussi. Je pense que les facteurs internes et externes se sont rencontrés, d'où ma déception.
Lien : https://lademoiselleauxcerfs..
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