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EAN : 9782744178382
135 pages
France loisirs (30/11/-1)
2.54/5   28 notes
Résumé :
Ils vivent dans des contrées bien différentes, mais leur regard sur le monde est le même: celui de l'enfant. Tour à tour drôles, nostalgiques, parfois douces-amères, ces sept nouvelles nous font voyager à travers ce pays que nous avons tous connu un jour : celui de l'enfance !
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Ne vous y trompez pas, contrairement à ce que laisse suggérer le titre, vous ne ferez pas une promenade tendre et nostalgique en enfance, en lisant ce recueil.

En effet, à travers ces sept nouvelles , ce sont plutôt les blessures enfantines, les traumatismes qui sont évoqués. Heureusement, dans certaines d'entre elles, la tendresse affleure.

J'ai apprécié de retrouver l'italienne Maria Messina, dont j'avais aimé le roman " La maison dans l'impasse". " Déceptions" est un texte doux-amer, où les jeux d'enfants sont dédaignés. J'ai été sensible aussi à la nouvelle poignante de l'indienne Chitra Banerjee Divakaruni , " Les chauve-souris" , présentant une petite fille dont la mère subit les violences de son mari . Pour un temps, elle connaîtra l'affection d'un parent âgé , un baume au coeur d'une enfance brisée.

le texte de Jean-Philippe Blondel " J'ai encore rêvé d'elle", est le seul qui est en fait un extrait de son roman" Juke Box", me donnant d'ailleurs bien envie de le lire. Les autres nouvelles m'ont plu aussi, sauf la dernière, la plus longue, qui, à mon avis, traite avant tout de l'adolescence et ne m'a pas accrochée.

La diversité d'origine des auteurs aurait pu être un plus, mais avec une seule nouvelle de chacun, on reste forcément à la surface de leurs univers respectifs, ce que j'ai trouvé frustrant. Cependant, comme tous les titres d'oeuvres dont sont tirées ces nouvelles sont cités a la fin, je pourrai faire plus ample connaissance avec ceux qui m'ont davantage attirée.
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Sept textes, sept auteurs qui viennent d'Italie, de France, du Brésil, d'Uruguay ou d'Inde. Sept textes d'une force inégale qui évoquent des instants de l'enfance. Ce petit recueil permet de découvrir des styles et donne envie de lire certains ouvrages dans leur intégralité. J'ai ainsi pu noter le roman "Juke Box" de Jean-Philippe Blondel, "Quand on aime..." de Mario Delgado Aparain, et aussi "Mariage arrangé" de Chitra Banerjee Divakaruni.
Un livre agréable qui fait voyager dans l'espace et le temps.
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Histoires d'ailleurs : sept nouvelles de pays différents autour de l'enfance.
Italie - Déceptions - Un monsieur sans enfant a inventé un rituel pour ses petites voisines jusqu'au jour où, ayant grandi, elles se rendent compte de la puérilité du jeu.
France - J'ai encore rêvé d'elle - Correspondance scolaire entre un jeune ado parisien et une jeune avignonnaise. Ils sont issus de milieux sociaux différents.
Brésil - le petit garçon - Un petit garçon va au cinéma avec sa maman. Elle a rendez-vous avec un homme.
Espagne - Notre inconnu - Un enfant attend son père au pied de la passerelle d'un bâteau. Mais son père n'est pas là.
France - Mercredi après-midi - Alexandre et Cassandre sont frère et soeur. Ils se chamaillent comme tous les enfants et font parfois preuve de cruauté. Les parents sont à 100 lieues de leurs préoccupations.
Inde - Les chauves-souris - Une femme décide de quitter son mari violent. Elle part avec sa petite fille retrouver son père à la campagne. La petite fille tombe amoureuse de son nouvel univers. Mais sous la pression sociale, la mère revient à Calcutta subir sa destinée.
Italie - La jeune fille venue pour l'été - Août 1939 - Pia est "marcon", la jeune fille qui s'occupe des enfants durant l'été dans les familles bourgeoises. Elle est fiancée à Gianni qui est mobilisé. Pietro, le fils de la famille, tombe sous le charme de cette sportive. C'est Luigi, le jeune enfant qui raconte ce bel été avant l'horreur.
Cet ensemble se lit facilement même si être un enfant n'est pas très drôle dans cet opus. On peut s'y retrouver mais cela ne me laissera pas un grand souvenir.
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Je ne suis pas fan de nouvelles de manière générale c'est la raison pour laquelle ce livre est dans ma PAL depuis plusieurs années.
Finalement, je me suis décidée. Il s'agit plutôt d'un recueil d'extraits de livres, passages axés sur l'enfance...

Et bien, ce n'est pas gai! On aurait pu imaginer qu'on y aurait retrouvé des récits légers, amusants, naïfs...
Que nenni ! Au fil des pages, les enfants qu'on y croisent découvrent l'adultère, l'abandon, la violence conjugale, la jalousie....
Certes, c'est bien écrit, mais chaque petite histoire laisse sur sa faim sans jamais donner envie de lire le livre entier.

Décidément, je n'aime pas les nouvelles.
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Ces nouvelles parlent d'enfance...Mais pas d'enfances forcément tendres ou vues d'un oeil nostalgique, avec le regret d'être devenus adultes.
Les enfants de ces nouvelles sont témoins de faits qu'ils ne comprennent pas, de fuite ou d'abandon, se chamaillent entre frère et soeur ou constatent qu'ils ont grandi et ne vibrent plus aux mêmes émotions.
L'ensemble se lit facilement mais je l'aurai vite oublié!
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
La maison de M. Coppola, qui, au printemps, était presque cachée par les grands robiniers de la place, avait un aspect gracieux et plein de gaieté.
C'était une maison de deux étages, savamment divisée en quatre petits appartements symétriques, minuscules, qui se faisaient vis-à-vis dans l'escalier et qui donnaient sur la place, avec deux rangées de balcons. Dans l'escalier, les deux petits balcons jumeaux du deuxième étage dépassaient comme des auvents au-dessus des tambours vitrés du premier étage, lesquels, symétriques et voilés par l'ombre, se faisaient face dans le long palier où les chardonnerets jaune et vert, les canaris dorés et deux merles mélancoliques sifflaient en vain, demandant qu'un peu de soleil entre dans les cages suspendues aux sombres consoles des balcons.
Que d'oiseaux dans le palier, que de fleurs sur les deux balcons du premier étage, devant les robiniers odorants!
Maria Messina - Déceptions (Balades au pays de l'enfance)
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Un soir, on prend le bus pour aller voir les correspondants en Avignon, il faut dire en Avignon et pas à Avignon, parce que ce n'est pas joli. C'est pareil, quand on écrit, il faut mettre "ne" dans les phrases qui s'appellent des propositions négatives parce que, autrement, c'est pas - pardon, ce n'est pas - du français correct.

C'est le nouveau maître du CM1 qui a mis ça en place, les correspondants. Avec lui, on n'arrête pas de sortir. Un jour on va voir des grottes préhistoriques avec des dessins de mammouths, un autre jour on va au château de Fontainebleau où Napoléon Bonaparte a dit au revoir sur l'escalier en fer à cheval. Une fois, on est aussi allés voir les avions à l'aéroport du Bourget et on a même eu le droit de monter dans une Caravelle. Mais la grande affaire de l'année, c'est les correspondants. (...)
Jean-Philippe Blondel - J'ai encore rêvé d'elle. (Balades au pays de l'enfance)
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Il me semble la voir, ma mère, se laisser pousser par le vent, traverser d'un petit trot involontaire la place de Mosquitos et venir vers moi avec tout l'air d'avoir décidé quelque chose de très important.
Je sortais de l'école et elle me dit que nous avions à peine quatre heures pour rentrer à la maison, mettre mes souliers vernis, mon pantalon long, me recoiffer bien soigneusement et prendre l'omnibus devant le bistrot du Basque Euskalduna car, à cinq heures, nous devions être sur le port de Montevideo pour y attendre mon père.
Mario Delgado Aparain - Notre inconnu - (Balades au pays de l'enfance)
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Cette année-là, Mère pleurait beaucoup la nuit. Peut-être avait-elle toujours pleuré, mais c'était la première année où j'étais assez âgée pour m'en apercevoir. Je me réveillais dans l'obscurité chaude de Calcutta et le bruit oppressant de ses pleurs déferlait sur moi, vague après vague, me cernait au point que je n'aurais pu dire d'où il provenait. Les toutes premières fois, je me redressais dans l'étroit lit d'enfant qu'elle s'était mise récemment à partager avec moi et murmurais son nom. Elle m'attirait alors, me tenait serrée contre son corps tremblant et l'odeur humide de talc et d'amidon de son sari m'étouffait si bien que, n'en pouvant plus, au bout d'un moment je commençais à me débattre et à la repousser. Mais elle pleurait de plus belle. Ainsi, j'appris à ne pas bouger et, immobile sous le drap, je m'enfonçais les doigts dans les oreilles pour échapper à ses sanglots.
Chitra Banerjee Divakaruni - Les chauves-souris
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"Allez, descends, c'est prêt" L'eau gargouille dans la conduite extérieure, c'est maman qui se lave les mains.
"Pia, essaie de m'attraper." Luigi se lance du haut de la branche, bras en avant, frôlant presque sa tête.
"Ne fais pas l'idiot, tu pèses une tonne."
"Alors tu as décidé quoi, tu y vas cet après-midi?"
Pia se retourne et le regarde : oui oui j'y vais...
Pietro a les oreilles décollées et une chemise bleue sur laquelle une guêpe est posée, les guêpes et les insectes se posent sur lui, le piquent sans qu'il s'en aperçoive. "Attention, là", lui dit-elle.
Rosetta Loy - La jeune fille venue pour l'été.
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