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Voilà une femme de lettres italienne qu'il faut absolument sortir de l'oubli, je suis entièrement d'accord avec Leonardo Sciascia, qui nous parle d'elle et tente de la réhabiliter dans la préface! Et j'avoue qu'en effet, je ne la connaissais pas. Elle est née à la fin du 19ème siècle , et a écrit plusieurs romans et des nouvelles. Atteinte de sclérose en plaques, elle mourra dans l'indifférence générale, pendant la guerre, en 1944.

Dans cette courte oeuvre s'exprime tout son talent, j'ai beaucoup aimé son approche subtile des personnages, sa capacité à nous transmettre une ambiance.

Nous entrons dans une maison sicilienne sombre, étouffante, au fond d'une ruelle. Celle de Don Lucio, bourgeois qui a épousé Antonietta, fille d'un de ses débiteurs. La jeune soeur de celle-ci, Nicoletta ,vit avec eux également.

Nous suivons le parcours des deux jeunes filles, soumises à l'autorité, à la tyrannie du maitre. L'auteure montre bien le sort de ces femmes condamnées à la solitude du foyer, aux travaux pénibles, à l'obéissance.

le temps passe, Antonietta a un premier enfant, Alessio, au coeur tendre, qui s'accommode mal de la dureté paternelle, et apporte un peu de lumière à sa mère et sa tante, dans ce morne quotidien. Puis nait Carmelina.

Une troisième naissance va cependant bouleverser la vie de famille si bien réglée et une haine sourde, toujours prête à éclater, va dresser les deux soeurs l'une contre l'autre.

Dans un style minutieux, tout en nuances, Maria Messina rend à merveille l' oppression de ces femmes murées dans une vie monotone, grise. Un huis-clos intense, poignant. Des vies sacrifiées. A découvrir.
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«  Dans notre coeur nous portons l'enfer ou le paradis » .Il est injuste que celui qui n'a jamais fait de mal doive porter l'enfer dans son coeur » .

«  Toi et maman , vous vous êtes adaptées à cette vie, comme l'escargot qui prend la forme de sa coquille » .

Deux extraits de ce très bel ouvrage , court et mélancolique , huit clos poignant, percutant , infiniment émouvant, sensible, écrit dans une langue magnifique par Maria-Messina née à Palerme vers 1880 ,romancière Sicilienne, redécouverte par Leonardo-Sciascia , une écrivaine injustement oubliée décédée de la sclérose en plaques en1944. ...

Les deux soeurs Nicolina et Antonietta vivent sous le même toit depuis le mariage de cette dernière avec Don Lucio Carmine.

Don Lucio , bourgeois a épousé la fille de l'un de ses débiteurs, la jeune soeur Nicolina , à la demande d'Antonietta , les accompagne pour ne pas être seule à la ville, tout au moins au début. ...
La situation s'éternise: Nicolina devient peu à peu la servante du couple ....

Soumises à l'étroitesse d'esprit et l'autorité sans faille du seigneur et maître : —un vrai tyran domestique ——les deux soeurs obéissent, silencieuses, craintives, se plient à ses manies , se dévouent pour son bien être exclusif , même à effectuer des travaux pénibles .

Vivant en recluse , enfermées dans la même cellule, pétries de silences exaspérants et de rancoeurs incoercibles ——un véritable enfer—-elles se consacrent corps et âme aux enfants du couple.
le fils aîné Alessio , hypersensible, vivait cette situation au creux d'une mélancolie tenace, secrète qui imprégnait son coeur d'adolescent, lui serrait la gorge , l'étouffait....



Il souffrait énormément—-, en silence,——des discordes familiales à l'idée que son père se livrait à des prêts d'usurier. ....

La haine qui divisait les deux soeurs et dans laquelle elles étaient obligées de cohabiter , les enserraient comme deux ciseaux enfermés dans le même étui.
Elles menaient une vie terne, grise , morne , sans sortir ou très peu, emmurées dans cette maison sombre au fond d'une ruelle.

L'atmosphère de ce huis clos est étouffante , irrespirable, poussiéreuse .

La condition des femmes au sein de cette société patriarcale ——-plus particulièrement dans l'Italie du Sud——est désastreuse: enfermement, solitude, fausses convenances, hypocrisies, VIES SANS VIE......Vies de coupables , dans la crainte , le repli sur soi, l'effacement ...

Maria Messina dans un style nuancé, avec minutie , rend avec brio la réclusion de ces femmes jusqu'au drame ...
Grand merci à Sabine pour m'avoir fait découvrir cette pépite que l'on ne lâche pas....
Traduit de l'italien par Marguerite-Pozzoli.


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Une petite curiosité ce livre paru récemment dans une édition de poche sympathique, écrit au début des années 1920, par une jeune femme sicilienne talentueuse mais vite oubliée.
Le titre est merveilleusement évocateur. Une maison, celle de don Lucio, petit bourgeois, sise dans une ruelle sombre et triste, une impasse pour ainsi dire. Don Lucio y fait vivre quasiment recluses sa jeune épouse Antonietta et la jeune soeur de celle-ci, Nicolina. Nicolina devient rapidement la servante puis la gouvernante des enfants.
Le portrait de don Lucio est particulièrement réussi : tyran domestique, il se fait coiffer, se fait apporter ses pantoufles, passer son manteau, servir à table, etc..., extrêmement sévère et exigeant avec ses enfants et surtout le fils, l'aîné. Mais il a bonne conscience car il est figé dans ses croyances, dans son rôle social et familial, bétonné par une société patriarcale. Pourtant, son fils, sensible, fin, curieux, ne voit pas le monde ainsi, et cherche désespérément un rai de lumière, de culture et d'affection.
Un joli récit, émouvant où la condition des femmes et l'éducation sexuée des enfants est abordée délicatement , triste car chacun de ces personnages est pris dans une impasse.
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Un mot clé est dans le titre de ce livre (qui n'est pas dans l'original « La casa del vicolo » ) c'est « impasse » . Il rend compte de ce qu'est la vie des deux soeurs Antonietta et Nicolina , sans perspective , étroite, confinée dans la répétition des tâches ménagères au service du maître don Lucio , leur époux et beau-frère . Ce quasi esclavage est accepté par les deux femmes comme consubstantiel à la condition féminine . Ce livre est aussi le portrait d'un homme d'un égoïsme monstrueux dans sa satisfaction béate et hypocrite : tyran domestique , notable,usurier, rien ne vient mettre en péril sa bonne conscience même le pire drame . Un roman très sombre sur la condition des femmes dans la Sicile du 20ème siècle commençant par une romancière injustement méconnue dont la plume acérée et lucide est digne d'un Maupassant.
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Maria Messina, auteure italienne née en 1887 à Palerme a été longtemps ignorée comme beaucoup d'autres auteures d'ailleurs,
C'est pourtant un magnifique roman qu'elle nous livre avec la maison dans l'impasse.
Elle témoigne avec ce récit de la vie des femmes à la fin du XIX siècle, soumise à leur mari, sortant peu et qu'en cas d'extrême nécessité, vouées aux tâches ménagères, ignorées, humiliées.

Nicolina et Antonietta sont 2 soeurs qui s'entendent parfaitement. Inséparable, lorsqu'Antonietta épouse Don Lucio, Nicolina part vivre avec sa soeur et son époux. Ce qui en devait durer que quelques semaines, le temps pour Antonietta de se faire à sa nouvelle vie, va s'imposer durablement.
Jusqu'à que le retour ne soit plus possible.

Les 2 soeurs organisent leur journée autour de Don Lucio. Ranger, nettoyer, préparer les repas, le servir, lui apporter sa pipe, sa citronnade... et tout cela exactement au moment ou il en a envie : ni avant, ni après.

Ambiance joyeuse et enjouée dans les premiers mois, cette vie terne va rapidement peser sur le moral des 2 soeurs.
Bientôt Antonietta donnera naissance à Alessio, et la charge de la maison reposera encore plus sur les frêles épaules de Nicolina.

L'entente entre les 2 soeurs ne survivra pas à cette vie faite de privation, de domination, de tristesse.
Bientôt la haine fera son apparition et la vie sera encore plus insupportable.

Dans ce huit clos poignant, l'auteure témoigne de l'isolement des femmes et leur soumission à un mari tyrannique,
Vous entrez dans cette maison, avec l'envie de prendre par la main ces femmes et les extraire de cette vie, de les autoriser à crier, à refuser, à exiger un autre sort que celui-ci.

C'est fort, émouvant.

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Un coup de coeur!
Un coup même, comme je les aime. Des ces coups qui font mal, mais qui révèlent aussi toute la beauté et la profondeur d'une histoire.
A l'issue de ma lecture, je me sens un peu comme lors de ma découverte de "Beloved": c'est dire si cette maison dans l'impasse me bouleverse et si j'ai envie de la défendre.
Avec ce roman, Maria Messina -romancière sicilienne du début du XX°siècle qui serait tombée dans l'oubli sans la redécouverte de son oeuvre par Leonardo Sciascia- nous entraîne sur les terres âpres et brûlées de la Sicile, au début des années 20 pour un huis clos aussi douloureux qu'oppressant et une histoire familiale et intime lourde de secrets et de rancoeurs. le résultat n'est rien de moins que saisissant.
Don Pasquale est un homme ruiné dont la manufacture a englouti les dernières lires et tout père aimant qu'il soit, il aura bien du mal à marier ses filles et à établir ses fils. Étranglé par sa peur du déshonneur plus que par ses dettes, il se tourne vers Don Lucio, le secrétaire du baron Rossi. Ce dernier est homme austère et discret qui ne dédaigne pas de jouer à l'usurier. Il accepte de sauver Don Pasquale qui pour le remercier l'invite très régulièrement à partager sa table dans un manège qui dure des années. Autour de ces deux hommes gravitent les enfants de la famille et les filles accaparent particulièrement leur attention. A l'idée de donner un jour l'une d'elles à cet homme riche et respectable, Don Pasquale et son épouse se réjouissent et attendent, le souffle coupé, le choix de Don Lucio qui jette son dévolu sur Antonietta après avoir refusé l'aînée, trop rebelle, et la dernière, trop vive. La petite fiancée ne sait rien de son époux, pas plus que du mariage, mais elle n'a d'autre choix que d'accepter ce mari qui lui fait l'insigne honneur de l'avoir choisie. de toute façon, une femme n'a pas le droit de dire non et si Lucio l'a distinguée, c'est précisément parce qu'elle est docile et qu'il l'espère malléable comme de l'argile, comme doit l'être toute femme.
Sa soumission n'empêche pas Antonietta d'éprouver de la crainte à l'idée de quitter les siens et la maison dans laquelle elle a grandi, entourée d'affection. Elle obtient donc de son époux que sa jeune soeur - sa presque jumelle ,Nicolina- les accompagne à Palerme. L'homme accepte pour avoir l'air généreux et parce que sa belle-soeur lui coûtera moins cher qu'une domestique. le trio prend ainsi ses quartiers dans une maison froide où la lumière n'entre jamais pas plus que les rires ou la chaleur.
Les années passent. Antonietta semble s'être faite à son sort tandis que Nicolina s'étiole comme une fleur sans eau ni soleil. Toute entière au service de son irascible beau-frère -véritable tyran domestique- et de sa soeur qui ne semble pas se soucier de ce qu'elle sacrifie -le meilleur de sa jeunesse- elle a oublié son désir d'avoir un jour sa propre famille, un homme ou juste quelqu'un à aimer.
Des enfants sont venus agrandir ce drôle de foyer: le fragile Alessio puis une petite Carmelina qui égayent comme ils peuvent un quotidien-prison, morne et gris. Agata arrive plus tard et c'est sa naissance qui fera voler en éclats le fragile équilibre de la famille. Antonietta doit rester alitée longtemps.
Très longtemps. Des mois.
Nicolina se charge alors de tout, sous le regard sans compassion de Don Lucio. La jeune femme s'occupe des repas, des enfants, du ménage, du mari. Surtout de lui, sans qu'on ne sache vraiment si c'est parce qu'il ne lui laisse pas le choix ou par désir. Et puis, de toutes façons, peu importe son désir à elle ou son dégoût. Cela n'aurait rien changé. Il est le seigneur et maître, et elle...
Les secrets ne le restent jamais, même s'ils sont enveloppés de silence. Les deux soeurs qui étaient si proches apprendront la haine. Elle brûlera entre elles des années, alimentée par le moindre souffle.
Devenu grand, Alessio, le doux Alessio, tentera de ramener la paix et la vie dans cette maison sans espoir mais David ne vainc Goliath que dans les contes et il entreprend aussi de lutter contre le despotisme intransigeant de son père qui le broie autant qu'il écrase de son indifférence et de ses exigences sa femme et sa belle-soeur, prisonnière de la maison dans l'impasse.
Court mais puissant, intense, "La Maison dans l'impasse" est une sublime découverte qui tape juste et fort avec un texte dépouillé et lumineux, efficace. Il mêle à sa portée féministe et engagée un souffle romanesque certain qui prend sa source dans un huis clos implacable et presque inquiétant qui nous happe, nous oppresse jusqu'à l'étouffement.







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Dans la famille de la maison de l'impasse, nous avons d'abord le seigneur et maître Don Luccio.
Vient ensuite sa femme Antonietta, qu'il a choisie docile et soumise, puis la soeur de celle-ci, servante à bas prix, Nicolina.
Dans la maison de l'impasse, le temps s'écoule au rythme de la vie de Don Luccio: il faut préparer ses vêtements, laver son linge, servir ses repas, préparer sa boisson du soir, le raser, le coiffer, et bien sûr le vénérer.
Et voilà comment est la vie dans la maison de l'impasse. Immuable, grise, sans sorties ni surprises. le travail, le service, la routine, le vide.
Et dans tout ce gris, l'ainé de la famille, le jeune Alessio, le petit pinson de la maison de l'impasse, plein de vie et hypersensible, mais écrasé bientôt par le poids de toute cette lourdeur domestique.

Bienvenue en Sicile au début du XXème siècle.

Maria Messina a la plume sobre et efficace. Elle manie l'art de l'ellipse avec maestria, au point que tous les éléments forts de l'intrigue ne sont jamais réellement exposés. Tout est suggéré en creux donnant au récit une force peu commune.
Mais quelle angoisse que cette maison! L'oppression de l'enfermement, des volets fermés, des non-dits, des violences silencieuses et ce manque terrifiant d'amour, de douceur, de compassion.

C'est une belle oeuvre littéraire, un plaidoyer féministe courageux, mais cette lecture m'a tellement plombée que je ne parviens pas à lui attribuer plus de trois étoiles.
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Nicoletta vit chez sa soeur Antonietta et son mari Don Lucio. Ce dernier est administrateur de biens du baron Rossi. Il prête également de l'argent à des particuliers. C'est ce qu'il fit avec son futur beau-père, mauvais en affaires. En remerciement de son aide, la famille n'eut pas d'hésitation lorsqu'il demanda la main d'Antonietta. le couple partit avec Nicoletta, la cadette, puisque la jeune épouse ne voulait pas rester seule dans sa nouvelle maison. Nicoletta ne devait rester qu'un mois mais la situation finit par devenir définitive tant son aide est précieuse. Il faut dire qu'elle permet à Don Lucio d'économiser le salaire d'une femme de ménage. Les deux soeurs vivent quasiment en recluse dans la maison et se consacrent entièrement aux enfants du couple et au bien-être de Don Lucio qui règne en maître sur tout sa famille.

Maria Messina (1887-1944) est une écrivaine sicilienne dont l'oeuvre tomba dans l'oubli pendant la guerre. Elle fut fort heureusement redécouverte dans les années 80 par Leonardo Sciascia et traduite en français pour Actes Sud. Aujourd'hui, ce sont les éditions Cambourakis qui nous permettent de découvrir ce texte court et touchant.

« La maison dans l'impasse » nous plonge dans la Sicile du début du 20ème siècle, dans une société très fortement patriarcale. Don Lucio est un tyran domestique, un être égoïste qui fait régner la peur dans son foyer. Les deux soeurs ne sortent pas de chez elles, leur quotidien est monotone, réglé par les horaires imposés par les désirs de Don Lucio. C'est une prison consentie, Antonietta et Nicoletta s'interdisent de sortir (elles ne le feront qu'une seule fois dans le roman et leurs tenues démodées leur attireront des moqueries). L'atmosphère de ce quasi huis-clos est étouffante, pesante. La solitude, l'incommunicabilité qui s'installent entre les deux soeurs, vont aigrir les coeurs et les âmes jusqu'au drame.

La condition des femmes dans cette société traditionaliste est évidemment désastreuse. Elles sont totalement soumises aux hommes, à leurs désirs et leurs volontés. Elles ne sont utiles qu'à entretenir le foyer et à faire naître les enfants. A la naissance de son 3ème enfant, Antonietta se fait la réflexion suivante : « Mais comme elle contemplait les poings roses et fermés, elle eut pitié de l'intruse. « Si au moins c'était un garçon, se dit-elle. Son sort serait plus facile. Les femmes sont sont nées pour servir et pour souffrir. Et rien d'autre. » » Les enfants doivent également se plier aux exigences du père, comme Alessio, son fils aîné, l'apprendra dans la douleur.

« La maison dans l'impasse » nous montre, dans une langue magnifique, l'enfermement physique et mental dans lequel se trouvaient les femmes siciliennes des années 1900. Un roman court, mélancolique, percutant et toujours indispensable.
Lien : https://plaisirsacultiver.co..
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J'ai fortement apprécié ce livre court, écrit simplement mais qui parle de choses profondes.
Sans vouloir rappeler le contenu de cette histoire, je retiendrais surtout :
• La magnifique description de ce qu'était le sort des femmes dans cette Sicile du début du XXème siècle
• La société patriarcale qui y régnait avec un mari tout puissant qui décidait de tout
• L'ennui et la routine du travail des femmes à cette époque
• le huit clos pesant dans lequel nous fait plonger l'autrice
• L'enferment des femmes dans cette maison dont elles ne peuvent s'échapper
• La « chronique de catastrophes annoncées » (le viol de la belle-soeur, la mort du fils)
• La solidarité entre les deux soeurs vis-à-vis de « l'ogre » qu'est le mari, solidarité qui va s'effriter progressivement
• « La maison dans l'impasse », le titre de ce roman, qui suggère l'impasse dans laquelle se trouve enfermée cette famille.
Au final il est tout à fait intéressant d'avoir ressorti le texte de cette autrice injustement oublié.
La lecture de ce roman est très agréable et constitue une véritable étude sociologique des moeurs de l'époque.
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Ce livre fait partie de la box livresque que j'ai reçu en cadeau à noël. Box Italie, elle contenait quatre livres, des pâtes que j'ai déjà mangées et un mélange pour faire du pesto, les effluves du mélange d'herbes se sont diffusées dans la box et ont tout parfumé. J'ai donc lu ce premier livre dans une ambiance de trattoria.
L'auteure Maria Messina a vécu à la fin du 19eme, début 20eme, ce livre a été réédité, je dirais même redécouvert. J'ai trouvé la plume de l'auteure plutôt moderne, sans avoir lu la mini-biographie de l'auteure je n'aurai certainement pas deviné l'époque à laquelle a été écrit le livre, en revanche le contenu ne laisse aucun doute.
L'auteure raconte un moment de vie d'une famille sicilienne. Famille conservatrice, ou l'homme tient toute la place et, toutes les décisions. La lecture a été assez crispante pour moi du fait de sa teneur. Mais suffisamment fluide et intrigante pour aller jusqu'au bout. Dès le début, on sait que ça va mal finir, et effectivement les non-dits une fois de plus vont faire leurs oeuvres, mais franchement j'ai été totalement surprise par la fin. L'auteure a réussi à me faire découvrir la vie d'une famille sicilienne au siècle précédent, et à me surprendre. Ce livre porte très bien son nom, tant au niveau physique de l'emplacement de la maison, qu'au niveau mental qui résume bien la situation de nombre des personnages.
Lien : https://deslivresetmaude.wor..
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